Quand je dis "les Desperadoz", je devrais plutôt dire Alex Kraft et les nouveaux musiciens du groupe, car à part le guitariste (très rock n'roll du groupe Onkel Tom), il n'y a plus personne du premier chef d'oeuvre !
En effet le premier album est sortie sous le nom de Desperados qui a depuis été arrangé en Desperadoz. De plus Tom Angelripper a été remplacé au chant par Dennis "Texasward" Ward, a la basse il s'agit aujourd'hui d'un certain Alex W et a la batterie de Sascha Tilger (actuel batteur du groupe Onkel Tom lui aussi).
je pense que la plupart des personnes ayant écouté le premier album avait été attiré par la présence d'Angelripper. J'imagine donc que beaucoup vont s'offusquer de son absence sur ce skeud (ce fut d'ailleurs ma réaction avant d'écouter The Legend And The Truth !)
Bref venons-en à la musique.
Desperadoz joue toujours du Western Metal (c'est quand même le concept de base du groupe).
Le son de The Legend And The Truth est beaucoup plus propre que celui de son prédécesseur, beaucoup moins sauvage (mais tout aussi efficace je trouve). Beaucoup moins sauvage car c'est moins a du "Thrash Western" que l'on a ici à faire, mais plutôt à du "Heavy Western".
certes le fait qu'il n'y est plus le chant d'Angelripper y est pour beaucoup, mais musicalement aussi il y a une certaine évolution vers un son lorgnant plus du côté du Heavy Metal traditionnel.
La guitare d'Alex Kraft est superbement bien affutée et les morceaux s'enchainent au grès de mélodies décapantes et enragées et de solos efficaces et qui font dire "putain, ce type à le Rock n'Roll dans la peau !"
Les sonorités à la Ennio Morricone sont encore bien présente et donnent donc ce sentiment de continuité de The Dawn Of Dying.
Les sonorités "Western" genre intruments "traditionnels" sont elles aussi toujours bien là et Desperadoz reste donc bien fidèle à son concept du départ.
Le chant de Dennis "Texasward" Ward est je pense tout à fait approprié à la musique délivrée sur cet album. Il ne s'agit plus d'une voix "saturée" et rocailleuse comme celle d'Angelripper, mais plutôt s'orientant vers celle d'un James Hetfield (j'ai pas dit "comme celle d'un James Hetfield"!) enragé et bien maîtrisée. cela rajoute d'ailleurs un côté "Texan" pas dégueulasse.
15 titres alternant rapidité et sonorités "cowboy", voir même mélangeant les deux sont donc au menu et le tout donne un résultat assez surprenant et très bien foutu.

Dernier détail (mais qui n'est pas des moindre), il n'y a pas de "pseudo ballade plate à la Pearl Jam" sur ce disque qui comme l'avait souligné Fangface dans sa chronique de The Dawn Of Dying ( http://perso.numericable.fr/~fangface/A ... erados.htm ) vient noircir le reste.
Un album qui s'est fait attendre mais qui pour moi merite bien un 4/5 (sans aucune nostalgie au précédent album).
http://www.alexkraft.com/

