Et ils persistent, les salauds !
"Noir c'est Noir" chantait Johnny, célèbre homme-sandwich pour Optic 2000.
"Bien dit" lui aurait répondu Mille Petrozza à la sortie de cet album.
Parce qu'on a là un skeud sombre, glauque, étouffant, qui sent bon le Tranxène.
Que les choses soient claires : il n'y a rien de thrash là-dedans. Rien. Pas de riffs-mitrailleuses, de double-pédale ou de solo dissonant. Non, c'est du heavy qu'on nous propose là. Les guitares sont sous-accordées, les riffs sont simples, et le groupe en profite pour étoffer tout ça à coup de claviers, de samples et de sonorités "indus".
Et les vocaux de Mille sont à l'avenant : aux chiottes les fameux jappements, et bienvenue à un chant "ivôle", quasi-parlé, relativement proche de ce que propose notre ami Coin Coin Mustaine quand il fait sa sorcière.
Idem sur les textes : Au lieu de continuer à balançer sur la society qui part en vrille, Mille se livre...Et le bougre aurait été à 2 doigts de se faire sauter le caisson que ça m'étonnerait pas plus que ça.
Bref, au tabassage habituel, le groupe préfère les ambiances, et même si tous les titres sont taillés dans le même moule à ce niveau-là (plus sombres les uns que les autres), on se retrouve avec un des albums les plus "obsédants" qui soit. Grandiose.
