Comme tout les groupes cultes des années 80, c'est au tour de Celtic Frost de se reformer. Reformation annoncée et attendue depuis de nombreuses années d'ailleurs. Il aura ainsi fallu ainsi attendre 5 ans pour que Tom G. Fisher et ses sbires accouchent de ce "Monotheist". On peut le dire l'attente n'a pas été veine pour peu qu'on aime la musique sombre, lourde, tourmentée et qu'on attende pas un "To Mega Therion" part II. En effet, à l'image de ce groupe qui a toujours su cultiver un esprit indépendant ce disque explore d'autres horizons musicaux. Si l'on devait accroché une étiquette à ce disque je dirais que Celtic Frost vient de pondre un album de Post-Doom Extrême. Je dois avouer qu'en principe ce genre de disque monolithique, lourd et sombre n'est pas ce que j'écoute régulièrement mais la musique noire me fascine et la musique de Celtic Frost dégoûline de note toute plus noire et inquiétante les une que les autres. Passé le lourdingue "Progeny" la descente dans les limbes de l'esprit est fulgurante, un voyage à vivre la lumière éteinte, l'effet n'en est que plus saisissant. "Monotheist" est un disque qui ne se raconte pas, un esprit sain (si, si) comme le mien ne peut d'ailleurs pas dire qu'il l'AIME. Un must qu'on détestera ou qu'on célèbrera mais un must quand même.
C'est clair qu'avec Celtic Frost ceux qui attendent un retour aux premiers albums basiques en sont pour leurs frais. D'où les réactions extrêmes sur le net, dans un sens ou dans l'autre...
Je l'ai déjà dit je crois mais j'apprécie vraiment leur démarche qui va de l'avant
Pour l'album j'en ai juste écouté quelques titres, pas dans des conditions adéquates pour juger, mais ça m'a l'air pour le moins pesant... dans le bon sens du terme.
I'm the lost one chasing colors to the sun
Colors bleed but never fade