
Le début de la période "zarbi" de Kreator, et sans doute l'album des teutons que j'ai mis le plus de temps à apprivoiser.
La production, déjà : terminé le son clair et puissant des 2 albums précédents. On a là une prod "garage" et un son un peu étouffé. La transition est rude.
Le chant : Mille avait une laryngite, c'est pas possible autrement... Vous l'avez entendu sur les couplets de "Winter Martyrium" ? "Bah-bah-bah-bah-bah-bah-bah-bah-bah-bah-bah-bah-baaahhhhh", qu'est-ce qu'il nous fait, là ?

On remarque globalement un abandon des riffs-mitrailleuses qu'on trouvait à la pelle sur les albums précédents au profit de riffs se résumant souvent à des successions d'accords (excepté "Europe After the Rain" qui est le titre le plus typiquement thrash du disque).
Malgré tout, ça reste hyper-puissant et globalement rapide ("Winter Martyrium", "Brainseed" ou "Zero to None"), même si les structures sont plus simples qu'avant (peu de breaks).
Ce disque porte en lui les germes des albums à venir, à travers l'instauration d'ambiances très sombres ("And I hate you now !" hurle Mille dans "Depression Unrest"...Tout un programme !), annonçiatrices des glauquissimes "Outcast" et "Endorama".
Donc, c'est certes très différent, mais considérant l'ensemble de la disco du groupe, ça reste du Kreator.
