J'étais pas au courant de la sortie de ce disque à l'époque (d'ailleurs, je crois pas que la presse spécialisée en ait fait grand cas), je suis tombé dessus par hasard.
Et 2 trucs m'ont frappé (aïe) : La pochette, tristouille et minimaliste... On est bien loin du superbe artwork de "Nemesis". Et surtout le titre de l'album, qui rappelle une "chanteuse" française de sinistre mémoire (
) 
Mais peu importe, grand fan de "Nemesis" que j'étais, je me jette dessus comme un taon sur le cul d'une vache.
Le groupe continue son évolution. Là où "Nemesis" jouait sur les ambiances, celui-ci est très typé "indus", et c'est bien ça qui m'emmerde (l'indus ayant à peu près autant d'effet sur moi que la mort de Francis Lalanne influerait sur la politique extérieure de la Corée du Nord). Ca se ressent principalement sur des titres comme "Foresight".
Mais le groupe n'a pas oublié ses racines pour autant. Ecoutez donc "Amped" et "Stresscase", très thrash-punk qu'on jurerait sortis du premier album, ou encore les atmosphériques "Griefless" (et son solo harmonisé rappellant Maiden) et "Human ?" (petite nouveauté là encore bicoze c'est une ballade. Mais pas une ballade gluante à la Sonata Arctica, plutôt un titre sombre et velu à la Judas Priest). On trouve aussi 2-3 titres plus groovy comme "Isolation" ("RELEASE !"
) et "Lockdown", très proche (trop ?) de "Empress", sur l'album précédent.L'autre problème, c'est qu'il y a trop de titres franchement en-dessous de tout, dans la deuxième moitié de l'album. Sérieux, les 3 derniers morceaux sont à peu près aussi prenants que les films d'Alain Robbe-Grillet : "Challenge" est burné, mais bateau, "Betrayer" est répétitif comme c'est pas permis et l'instrumental "Bug Juice" (super classe le titre
) se résume à un interminable ping-pong entre Lombardo et Sorychta. Ca fera peut-être bander les apprentis batteurs et autres gratteux en devenir, mais moi ça me gave. L'album se termine en queue de poisson, mordel de berde.
Mais bon...ça reste globalement de qualité et la patte du groupe est bien là. C'est certes moins yeah que "Nemesis" (difficile de faire autrement), mais c'est quand même bon.
Et le groupe se rattrapera en 2004, de toutes façons.
