Me revoilà donc après une semaine pendant laquelle la galette a tourné régulièrement et avec un avis légèrement révisé. Bon je ne vais pas vous dire que l'album s'avale tout seul, ça serait faux. On a clairement affaire à un album hautement technique, chaque membre du groupe maitrise son instru et a de multiples occasions de le montrer. C'est du prog et on le reconnait à la première écoute. En ce sens, le disque en laissera certains insensibles, voire maladesGh0sT a écrit :Si vous aimez le prog dreamtheaterien (non non, ce n'est pas un pléonasme), les breaks incessants, les solos guitares / claviers à haute dose, les morceaux où l'on peut se demander si la technique est au service de la mélodie ou inversement, alors foncez. Cet album égrène ces divers éléments avec une efficacité redoutable et a de grandes chances de ne plus quitter votre platine une fois inséré. Pour les autres, passez simplement votre chemin ou bien jetez-y une oreille avant de vous lancer.

Pour le reste, je dois amender mon jugement. A peine le disque inséré, c'est un déferlement de puissance. Sceptic, avec son chant rageur évoque tout d'abord le côté power de Communic ou du Symphony X (version 2002/2007). Puis vient le refrain plus calme, à l'accroche imparable, agrémenté de choeurs lointains. On échappe pas au solo Guitare/Clavier propre au genre et parfaitement intégré au morceau. Une bonne grosse ouverture teintée power pour un album plein de surprises.
Et cette touche "power", nouvelle pour le groupe, restera présente tout au long de l'album, s'intégrant parfaitement à la complexité des compos, aux refrains qui restent en tête, aux breaks caractéristiques du genre et aux interludes parlées qui émaillent l'album (en anglais, français, japonais ou italien). Au final, on obtient un cocktail savamment dosé qui donne naissance à des perles comme World of Madness, End of Trauma ou Heal My Pain. En fait, l'album est à l'image de l'univers qu'il décrit : sombre et tortueux. Mais si vous y pénétrez, vous n'en ressortirez pas indemne. Et vous y reviendrez souvent car ce monde est vaste et chaque voyage qu'on y entreprend nous fait découvrir de nouveaux détails.
Petite précision : les consoleux devraient accorder une attention toute particulière à cet album car nombreuses sont les références à Final Fantasy VII, à commencer par l'instrumental final intitulé Black Materia. Comme j'ai pu le lire ailleurs, Spheric Universe Experience a créé là le premier album de RPG Metal

Et pour finir sur une note mythologique collant bien à l'album, le Poséidon (Neptune) de Anima pourrait bien arriver à terrasser les Titans que sont Symphony X et Dream Theater.