
Trois jours que j'ai acheté cette galette et je pense avoir à peu près fait le tour de la valeur de l'album, tout du moins assez pour lui attribuer une note et un avis succinct.
A noter que j'aime bien DT mais que je ne suis pas un fan absolu. Il existe une pléthore de groupes que j'écoute plus régulièrement, avec plus de plaisir. Et seuls Images & Words et Scenes from a Memory (et le live associé) tournent vraiment régulièrement et entièrement.
Concernant Systematic Chaos, les deux titres qui avaient filtré m'avaient fait un peu peur. Constant Motion passait sans plus (Metallica faisait ça bien mieux) mais The Dark Eternal Night avait occasioné un rejet auditif total malgré plusieurs écoutes. Un son que je juge trop heavy pour DT et la voix de Labrie. J'avais donc peur que l'album soit à l'avenant de ces deux titres. Et bien il n'en est rien, ces deux-là font partie, pour moi, des 3 titres les moins inspirés de l'album. Le troisième maillon faible se nomme Forsaken. LA daube de l'album. La plus courte aussi, celle qu'on croirait tout droit sortie du dernier album d'Evanescence. Serait-elle par hasard prévue en single histoire d"attirer les foules ?
Les 4 autres compos relèvent grandement le niveau :
Prophets of War. Encore un titre à la Muse, comme on avait pu en découvrir dans Octavarium. Malgré l'influence évidente (volontaire ?), il s'agit là d'un morceau sympathique et efficace.
Repentance. Lorsqu'est arrivée l'intro de cette chanson, j'ai sorti le disque de la platine pour l'examiner. Et il était bien écrit Systematic Chaos et non Damnation. Clairement, ce titre n'aurait pas dépareillé dans l'album atmosphérique d'Opeth, il y a vraiment de quoi se méprendre à l'intro, c'est exactement le même son. Mais après tout, tant que les influences restent de ce niveau, pourquoi bouder son plaisir ?
In The Presence of Enemies. La première des deux tueries de l'album. Ce titre de 25 minutes est découpé en deux de façon à ouvrir et cloturer l'album. Mais lorsqu'on écoute les deux pistes à la suite, c'est encore meilleur et d'ailleurs, j'espère qu'on le découvrira comme ça sur scène !!! Que dire, on a droit à un vrai titre prog à la Dream Theater période I&W ou SFAM, composition nickel, soli géniaux et une succession d'univers musicaux relativement ennivrante. Le titre pour lequel il faudra de nombreuses écoutes avant de percer à jour ses secrets.
The Ministry of Lost Souls. 15 minutes de bonheur, un plaisir équivalent à un Take The Time. Un Labrie parfait (ce n'est pas toujours le cas), des parties instru à tomber, les solos de Rudess et Petrucci sont monumentaux d'ingéniosité. Un début empreint de calme, de douceur qui laisse ensuite la place à une partie instrumentale toute en puissance qui s'achève sur une redite du thème d'ouverture avant de délivrer un final ma-gni-fi-que. A savourer sans modérantion.
Je donne à cet album la note de 4. Malgré les 2 pistes que je vais systématiquement sauter. Mais ces deux pistes ne sont pas aussi mauvaises que les deux epics sont superbes. Et puis, je sais que cet album tournera bien plus qu'un Octavarium. Donc 3.5 arrondi de force à 4. CQFD.