Après que Helloween ait donné une suite aux "Keeper of the Seven Keys", Gamma Ray fait de même avec "Land of the Free" en faisant une deuxième partie à l'un de ses albums emblématiques. Et comme pour les citrouilles, cet album porte mal son titre mais contient d'excellents moments de speed mélodique.
On a affaire là à un bon album de Gamma Ray, mais j'ai quand même du mal à voir en quoi il s'agit d'une suite au premier "Land of the free". Surtout que celui-ci n'était pas vraiment un concept album. Ce n'est pas tout à fait le même line-up non plus, ni la même atmosphère. Niveau style, cet album aurait pu être le chaînon manquant entre "Powerplant" et "No world order". C'est donc du speed mélodique made in Kai Hansen, très positif (et en cela différent d'un "Majestic" relativement sombre pour du Gamma Ray) avec plein de jolis solos partout et des tonnes de choeurs
Par contre, on peut lui faire le même reproche qu'aux deux albums précédents: Gamma Ray semble être en mode pilotage automatique

Certains titres sont à la limite du plagiat pur et simple

Je ne sais pas si Kai Hansen a voulu faire des clins d'oeils (très appuyés!) à Iron Maiden, Accept et Judas Priest, mais des fois, c'est flagrant. Certains passages d'"Empress" évoquent fortement le "Princess of the dawn" d'Accept. Le riff de base d"Into the storm", sans être tout à fait identique, fait furieusement penser à celui de "Painkiller" de vous savez qui. Et un peu partout ailleurs, on trouve des petits passages, des mélodies, des riffs qui l'on retrouve chez les groupes précités. Sans oublier "Mother Earth" qui est une référence directe de Kai à son passé helloweenien: on dirait une nouvelle version de "How many tears"

Je trouve ça un peu abusé quand même.
Après ça, on trouve aussi des morceaux typiquement Gamma Ray-like, pas spécialement novateurs mais bien dans la lignée de ce à quoi le père Hansen nous a habitués. Le morceau épique "Insurrection", qui conclut l'album, est dans la droite ligne d'"Armageddon" (moins bon, cependant, mais sympa quand même). Outre ce titre de onze minutes, on trouve de bons brûlots de speed mélodique propice au headbanging et à chanter à tue tête, tels "Rain", "From the ashes", "When the world" ou "Opportunity" ou "Real world": des chansons rapides et très accrocheuses qui restent bien en tête

Même si ce n'est pas son album le plus inspiré, Kai Hansen reste quand même encore capable de faire de très bons trucs. Le tout est qu'il s'en donne la peine

! Malgré le manque d'innovation et les passages quasi-plagiés, j'aime quand même bien cet album. Il est agréable à écouter et, comme le "Gambling with the devil" de Helloween sorti quasi en même temps, s'apprécie de plus en plus au fur et à mesure des écoutes malgré l'absence de surprises. Je le préfère à "Majestic", par exemple, que j'avais trouvé bien sympa au début mais dont peu de morceaux ont finalement retenu mon attention

Mais, dans la discographie de Gamma Ray, "Land of the Free II" se situe en milieu, voir en bas de classement. Kai, par pitié, un peu plus d'ambition

!