[LP] GILLAN - Magic (1982)

L'endroit où soumettre toutes vos chroniques d'albums et vidéos.

Modérateurs : Modérateurs du forum, Responsables / Animateurs de sections

Répondre

Note

1/5
0
Aucun vote
2/5
0
Aucun vote
3/5
0
Aucun vote
4/5
1
100%
5/5
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 1

Fishbowlman
Metal Invader
Metal Invader
Messages : 336
Enregistré le : 31 déc. 2004, 18:05
Localisation : Paris
Contact :

Message par Fishbowlman »

2ème et dernier album de Gillan avec Janick Gers à la guitare. Magic reprend les choses là où la partie studio de Double Trouble les avaient laissé, mais il serait plus juste de dire que Magic constitue un hybride de tout ce qu'avait fait Gillan jusqu'à présent. Donc autrement dit, un petit retour en arrière à quelque chose de plus heavy et efficace, sans pour autant perdre de vue le style édulcoré qui officiait sur Double Trouble. Janick Gers a un peu plus d'espace pour s'exprimer et il en profite pour signer 2 compos, les plus heavy de l'album, comme par hasard ! What's the matter tout d'abord, très agressive (trop même) dans le plus pur style Deep Purple/Rainbow, on se rend vite compte que Janick vénère l'homme en noir. Pas le meilleur titre speed de Gillan toutefois, le rendu live est bien meiller. Ici le son des claviers est un peu moisi, dommage.. Et ensuite, un Bluesy blue sea posé et remarquable, très heavy là aussi et dont le jeu de Janick est immédiatement reconnaissable pour les compos qu'il réservera plus tard pour Iron Maiden (ici, on pense à Fear is the key sur le break tellement les 2 breaks se ressemblent sur Bluesy Blue Sea et Fear is the key). Aucune inquiétude à avoir, Gillan et toute sa troupe ont toujours la pêche et l'intensité de ses albums ne faiblit pas alors qu'il en sortait un par an à l'époque. Bien sur, on nage en terre conquise et la prise de risque est minime, mais peu importe, le plaisir à l'écoute demeure intact et la qualité est toujours là.

Pour les autres morceaux, on retrouve les compos colorées du claviéristes Colin Towns, ponctuées de refrains catchy et dynamiques (Long gone, Driving me wild) et parfois avec des claviers très enfantins (sur la superbe ballade Living a lie). Sans oublier la pièce épique et progressive de rigueur, Demon Driver, où en 7 minutes Gillan parvient à condenser toutes les facettes de son style toujours aussi inclassable (heavy, prog, rock, FM), et aussi l'excellente reprise de Stevie Wonder, une version musclée de Living for the city.

Malgré un passé discographique déjà chargé pour sa carrière solo et un style quelque peu redondant, Gillan parvient à garder une certaine fraîcheur sur ses albums et ce grâce à la contribution de tous les membres du groupe. Magic est loin d'être son meilleur disque (plusieurs titres sont en deca de ce qu'il a fait avant) mais bon y'a largement de quoi rqssqsier les fans la dedans. Gillan formait un véritable groupe, uni et soudé et cela s'entendait bien évidemment. Ian Gillan avait encore une voix dans sa carrière solo et on ne peut que regretter que Magic soit son dernier album. En effet, lorsque Deep Purple sera de retour en 1984, cette reformation provoquera le vieillissement le plus rapide qu'un groupe de hard rock ait pu connaître, à l'inverse de ce combo jeune et moderne que représentait Gillan.

Pour résumer le "split" de Gillan : Ian Gillan est contraint d’annuler la fin de la tournée Magic à cause de ses problèmes de cordes vocales. Donc pendant neuf mois, les autres musiciens sont priés de patienter, le temps que Ian Gillan récupère. Pour un groupe habitué à des tournées intensives et à sortir un album par an, devoir attendre neuf mois apparaît comme une éternité. A ce moment-là, le groupe n’a toujours pas splitté officiellement. Et même si une reformation de Deep Purple apparaît inévitable depuis plusieurs années, le succès des carrières respectives de chacun (Ritchie Blackmore et Roger Glover avec Rainbow, Jon Lord et Ian Paice avec Whitesnake) ne fait que la retarder. Les musiciens ne se doutent pas que ce concert à Wembley sera leur dernier avec Ian Gillan. Et lorsqu’ils apprendront quelques mois plus tard à travers la presse que Ian Gillan a rejoint Black Sabbath, sans jamais avoir été contacté directement, ils l’auront mauvaise, c’est le moins qu’on puisse dire. Ils essayeront même de continuer le groupe... sans Ian Gillan, mais ils ne trouveront jamais de remplaçant à la hauteur.

Note : 4/5

Titres préférés :
Bluesy Blue Sea
Living A Lie
Driving Me Wild
Répondre