

Formé en 2002 par Steffen Kummerer à Munich, et après un premier opus passé plutôt inaperçu bien qu'excellent, le groupe sort en février 2009 ce superbe album de death technique progressif, après avoir intégré à la gratte et aux fûts les ex- Necrophagist Christian Muenzner et Hannes Grossmann (ayants officiés sur l'excellent "Epitaph") ainsi que JP Thesseling (Pestilence) à la basse.
Bien que l'influence de Necrophagist se ressent, Obscura a clairement un style propre et unique, n'hésitant pas à passer de riffs bruts, non sans rappeler Death, à des passages plus expérimentaux, groovy par moment, et l'exercice est vraiment réussi. La basse fretless de Thesseling offre un plus qui ajoute encore au son du groupe une identité propre.
En bref, cette galette est simplement géniale.
On débute avec le titre phare "The Anticosmic Overload", qui annonce de suite la couleur avec un riff principal très accrocheur, et des breaks très bien placés qui renforcent l'impact du morceaux.
Le titre suivant, "Choir of Spirits", permet clairement a l'ex-Pestilence de s'exprimer avec une basse très présente en nous prouvant que la fretless a tout a fait sa place dans le métal. On note que Steffen Kummerer nous sert quelques passages au vocoder en plus des classiques grognements, c'est bien foutu et sa tombe au bon moment, sans abus.
En troisième position, " Universe Momentum" démarre sur un solo bien technique, histoire d'en foutre plein la gueule, et ça le fait. Titre entraînant avec des instants pas mal marqués de l'influence de Schuldiner, j'adore.
Ensuite, "Incarnated" se fait surtout remarquer par un riff très posé, encore une fois qui reste encré en tête, ceux qui connaissent le titre savent de quoi je parle, c'est planant.
La 5ème piste, "Orbital Elements", commence comme a terminée la précédente, tout en ambiance, mais le calme ne perdure pas et ça envoi rapidement la purée. Belle démonstration de force dans les soli; et encore, il faut voir ça sur scène pour vraiment prendre sa claque, ça vaut le détour croyez-moi.
"Desolate Sphere" pose quelques passages peu conventionnels dans ce style agrémentés à nouveau d'une technique imparable, au milieu d'un morceau brutal à souhait.
Sur "Infinite Rotation", le chanteur s'adonne à la voix claire en plus du guttural, toujours avec brio.
"Noospheres" nous donne à nouveau un aperçu d'une utilisation judicieuse du vocoder, plus étendue cette fois que sur "Choir of Spirits" (parfois trop diront certains... ce n'est pas mon cas), titre plus atmosphérique je dirais, des riffs efficaces néanmoins.
Le morceau éponyme, "Cosmogenesis", délivre lui aussi cette ambiance si particulière tout au long d'un titre rapide, démonstratif (dans le bon sens du terme) et très bien composé.
Et enfin, "Centric Flow" viens boucler ce petit bijoux en nous claquant une compo puissante, avec des beuglements biens sentis, et encore ces instants de calme au milieu de la tempête, pour finir sur un de ces riffs qui font de cet album un excellent cru.
Voilà, en espérant ne pas avoir pondu une grosse bouse...

Gaël.