

4 ans...On peut en faire des trucs en 4 ans ! Comme construire une Tour Eiffel en allumettes, ou encore faire le tour du monde sur les mains...ou finalement glander le nez dans la bière dans une taverne remplie de Nains après avoir pondu Nightfall in Middle-Earth, l'album hommage à Tolkien qui enfonçait encore plus BG dans le pipeau metal (on y trouvait même des dialogues, un peu comme dans Rhapso mais dans un anglais correct

Lorsque je me suis procuré ANATO (à noter l'hommage (volontaire ?) à Queen dans ce choix de titre) à sa sortie, je lui trouvai une étrange pochette, allègrement chargée, partant dans tous les sens dans un joyeux bordel qui laissait présager un continu musical tout aussi hétéroclite (oris)...je ne m'étais point trompé. Dès Precious Jerusalem, qui déboule sans un pet d'intro, avec ses choeurs de petits Hansis (une horde de petits teutons) et un refrain pour le moins anti-métallique, on est dans le bain : ça part en vrille total, la structure ne ressemble à pas grand chose de saisissable et on doit se concentrer pour piger où sont les guitares. En grand amateur de portnainwak je sens que je vais adorer

Et ça continue de plus belle : Battlefield, qui continue allègrement dans le bordel ambiant, à savoir des choeurs en veux-tu en voilà, des changements de rythme à tous les étages (Stauch est divin de bout en bout sur cet album) et des passages de bravoure pas possibles. Je sens qu'une seconde écoute va être nécessaire (et même une floppée).
Tout au long de ses 68 minutes de "on ne sait pas trop quoi-metal" ANATO fait figure de bloc de béton massif : c'est un album lourd, rude à digérer, bien consistant comme une Guiness à teneur en eau minimale. A la première écoute, difficile de discerner les morceaux entre eux tant ils se ressemblent dans l'incaractérisable. Malgré tout, à force d'abnégation (j'avais du temps à l'époque), les titres livrent peu à peu leurs secrets. Entre les morceaux qui s'avèrent finalement bien rentre-dedans (ceux-là mêmes qui figureront sur le Live de BG l'année suivante) et les tounes à la limite du progressif, on parvient même à avoir droit à une ballade (mais toujours dans le ton de l'album, c'est-à-dire pas si ballade tranquille que ça) et un plat de résistance de 14 min (du jamais vu chez BG) paru sous forme de single peu avant. ATTWS est un résumé de l'album, avec son absence totale de thème principal, de refrain, de structure cohérente...sorte de long titre mosaïque où se mêlent des dizaines d'idées, il clôt à la perfection une oeuvre qui n'a pas manqué de diviser.
Difficile en effet de retrouver le BG de Somewhere Far Beyond : de metal ici il n'en est plus vraiment question, la masse de choeurs et de "pipeau" ( Copyright Agent M



Allez 5/5, et sans rougir !
1. Precious Jerusalem (6.21)
2. Battlefield (5.37)
3. Under The Ice (5.44)
4. Sadly Sings Destiny (6.04)
5. The Maiden And The Minstrel Knight (5.30)
6. Wait For An Answer (6.30)
7. The Soulforged (5.18)
8. Age Of False Innocence (6.05)
9. Punishment Divine (5.45)
10. And Then There Was Silence (14.05)