Prod': Moderne avec un son Old School

Note:





Un album d’Overkill c’est le contraire d’un Kinder Surprise…Il n’y a jamais vraiment de
surprise à l’intérieur. Ca a le goût, l’odeur et la couleur du Thrash..et il n’y a pas de tromperie
sur la marchandise.. c’est du 100 % testostérone. Overkil ce sont des riffs rentre-dedans, une basse
qui vrombit et une batterie qui laboure tout sur son passage, c’est aussi le chant si particulier
de Bobby Ellsworth, une voix nasillarde, un peu comme celle de UDO (pour ceux qui ont
besoin de références), mais une voix hargneuse, rageuse, comme du verre pillé. Mais là où
Speed Kill Hate (les 3/5 d’Overkill en solo) ont proposé avec « Acts of insanity » un album
sévèrement burné, Overkill ne propose ici, qu’un album « seulement» couillu. Le groupe fait
sa livraison annuelle… 10 titres, rapides, énervés, aux structures variées, mais il manque
un « petit quelque chose » pour faire un grand album…un album de la trempe de « Horrorscope »,
« From the underground .. » ou “The years of decay”..
La prod’ de l’album est roots, légèrement old-school, mais reste agréable à écouter, rien à voir avec le son de
caisse claire de St Anger.. faut pas déconner non plus…
« Within your eyes » avec son intro ressemblant à du AC/DC entre dans le vif du sujet immédiatement,
« Love » à la structure étrange est assez inhabituelle, mais il est toujours bon de parler d’amour
en ces temps de pralines volant à basse altitude.. « Loaded back » avec son intro typée “under the influence”
confirme la bonne forme du groupe, « Bats in the belfry » également. « A pound of flesh » est une speederie
overkillienne bien sympa, « Wheelz » est dans la même veine que « new machine » (Horrorscope) avec son riff entêtant…
pour « The Mark » c’est plus délicat..le morceau n’est pas génial.. mais son final est très bon… « Play the ace » avec ses
multiples changements ne m’a pas convaincu.. à réécouter.
On termine avec « Old School »..morceau punk, fun, autobiographique, au refrain bien mémorisable..
Conclusion : Pas une cuvée exceptionnelle, mais une livraison honnête. pas d’artifice, pas
d’effets de manche, pas de paillettes.. les fans seront ravis. Les autres découvrant Overkill
avec cet album auront du mal à se faire une idée du potentiel du groupe avec ces 10 morceaux.