Devin Townsend 2023 (Lille, Toulouse, Marseille, Clermont, Paris)

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Everflow
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Message par Everflow »

A peine une tournée fini, une autre annoncée.

Feb 21st - Oslo, Sentrum Scene
Feb 27th - Stockholm, Cirkus
Feb 28th- Gothenburg, Pustervik
March 1st - Copenhagen, Amager Bio
March 3rd - Tilburg, 013
March 4th - Cologne, Carlswerk Victoria
March 5th - Lille, Le Splendid
March 7th - Leipzig, WERK 2
March 8th - Frankfurt, Batschkapp
March 10th - Zurich, X-tra
March 11th - Munich, Backstage Werk
March 13th - Dornbirn, Conrad Sohm
March 14th - Milan, Live Club
March 16th - Barcelona, Razzmatazz
March 17th - Madrid, La Riviera
March 18th - Lisbon, Cineteatro Capitólio
March 20th - Toulouse, Le Bikini
March 21st - Marseille, Le Moulin
March 22nd - Clermont Ferrand, La Coopérative De Mai
March 24th - Brussels, Ancienne Belgique
March 25th - Stuttgart, LKA-Longhorn
March 26th - Paris, L'Olympia

I'm the lost one chasing colors to the sun
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Everflow
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Message par Everflow »

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Achille
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Message par Achille »

Des dates se sont rajoutées aux UK :

March 28th - Bexhill-on-Sea, De La Warr Pavilion
March 29th - Bristol, Academy
March 31st - Manchester, Academy
April 1st - Nottingham, Rock City
April 2nd - Newcastle, University
April 4th - Wolves, KK's Steel Mill
April 5th - Norwich, UEA

Manchester ou Newcastle me font de l'oeil.
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Message par Everflow »

Klone en première partie.

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Electric Eye
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Message par Electric Eye »

Très bon concert à Paris, quoiqu'un peu court... 80 minutes à tout casser. Devin avait une sinusite et a passé son temps à se vider les narines... Un peu étonnant comme jeu de scène mais bon... Sinon, ça joue et ça chante bien (avec quand même l'aide de bandes et samples, semble-t-il...) et il y a toujours le même humour décalé qui le rend si unique. Beaucoup de photos et vidéo dans le lien ci dessous:

https://electriceyephoto.blogspot.com/2 ... -26th.html

Image
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Everflow
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Message par Everflow »

J'étais dimanche dernier à Stuttgart pour revoir Devin Townsend, et pour la toute première fois dans cette salle du LKA Longhorn aux abords d'une zone commerciale. Comme souvent en Allemagne c'est une espèce d'entrepôt ou hangar (18) transformé en discothèque elle-même se mutant en salle de concert. Ce petit escalier en colimaçon qui descend des backstages en hauteur jusqu'à la scène en contrebas produit son petit effet.

FIXATION, dont j'avais complètement oublié la présence sur l'affiche, proposent un metal alternatif mélodique teinté de metalcore, venu de Norvège et non des USA comme on pourrait le croire. A leur crédit c'est plutôt pas mal joué, ils déploient une forte énergie et sont tout à fait sympathiques sur cette petite scène qu'ils tiennent bien. Malheureusement ça m'ennuie plus vite qu'un solo de kazoo en apesanteur, pas juste en raison du style pratiqué, mais aussi parce que la même recette s'applique en boucle d'une chanson à l'autre, aussi prévisible qu'un horoscope de programme télé. Je ne suis pas certain qu'il s'agissait de la meilleure opportunité pour eux en raison du décalage avec les autres groupes, mais leur effort a été bien accueilli.

La place de KLONE m'étonne également, mais pour une toute autre raison : c'est la première fois que je vois un groupe français en ouverture d'un groupe étranger en Allemagne (en dehors des festivals).
J'avais bien apprécié leur concert en 2020 à quelques détails près, et ils confirment ce soir avec même davantage d'assurance. On retrouve leurs compositions aérées, atmosphériques et mélancoliques au croisement de Katatonia, Tool voire à la rigueur Porcupine Tree, et de metal groovy. Il en résulte un contraste marqué entre les riffs plombés sur lesquels les musiciens sautent dans tous les sens, puis les ambiances oniriques travaillées avec tact, bien plus propices à la détente et l'introspection qu'au headbanguing sauvage.
La voix de Yann Ligner est indéniablement le point fort du groupe, outre le soin porté aux compositions, et on peut regretter qu'il soit aussi réservé et même en retrait en tant que frontman, même si c'est finalement en phase avec ses textes. Cette faiblesse de posture met en lumière sa force, ce chant duquel émerge immédiatement un fort caractère émotionnel, entre douceur et férocité, malgré des lignes vocales parfois un peu répétitives je dois reconnaître. Un vrai diamant brut à affiner.
Si leur musique ne se prête donc pas toujours bien à l'exercice de la scène, du moins pour un concert metal, le caractère unique et profond de leur registre allié à une certaine simplicité dans leur présentation ont réussi à susciter un certain engouement auprès du public allemand. Certains connaissaient déjà les chansons! Je m'en félicite pour eux.

Setlist

Elusive
Rocket Smoke
Bystander
Keystone
Night and Day
Immersion
Army of Me (Björk)
Yonder

On va vite comprendre que pour DEVIN TOWNSEND cette tournée est aux antipodes de celle qui a donné naissance au chouette live Order of Magnitude, durant laquelle il avait sorti le grand jeu avec des musiciens additionnels, des choristes, des écrans, une grosse production donc et n'oublions pas les coruscantes chemises hawaïennes. Mais la crise est passée par là, les coûts d'organisation et notamment de logistique ont explosé, et cette fois il est de retour en Europe dans une configuration au contraire minimaliste : aucune déco si ce n'est qu'une fruste toile de fond éponyme, pas de claviériste, pas de choristes, et donc le recours aux bandes enregistrées pour combler. Ce que je regrette mais que je peux malgré tout comprendre, nécessité faisant loi.
Le line-up est le même depuis Empath en 2019, notamment l'excellent guitariste Mike Keneally, claviériste à ses heures solistes perdues.
Devin ayant attrapé la crève les jours précédents, il confesse d'entrée de jeu avoir besoin du public pour le soutenir. On le sent effectivement diminué vocalement, mais je suis assez rassuré et même épaté de tout ce qu'il arrive encore à extraire de cet organe dans ces conditions! La plupart auraient purement et simplement annulé le concert.
Il n'en reste pas moins qu'objectivement ce ne sont pas les meilleures versions entendues des classiques de son répertoire que sont "DeadHead" ou "Kingdom" mais elles tiennent encore bien la route, le groupe mettant plutôt l'accès sur les chansons assez lourdes et/ou planantes avec "Deep Peace" (et son superbe solo) de Terria par exemple. Il est vrai que celui-ci s'articule assez bien avec le dernier album lui même calme et éthéré, même si les gros chœurs sur bandes posent question. Devin a décidé d'en retenir 4 titres dont la chanson très indus "Dimensions" qui passe bien sur le dancefloor, et aussi la plus désarticulée "Heartbreaker", technique mais moins intéressante à mon goût.
Je finis par comprendre que la setlist s'axe autour de chansons positives, comme un message sous-jacent de la soirée ("we have to fight this shit together!"). L’enchaînement imparable "Truth" / "Bad Devil" tiré d'Infinity a précisément pour effet d'enjouer tout le monde, juste avant le rappel écartelé entre la plénitude totale de "Call of the Void" et au contraire la puissance sauvage du "Love?" de Strapping Young Lad. Deux titres dans mon panthéon de Townsend, mais qui sonnent chacun relativement hors contexte mis ainsi bout à bout.
Je reste donc avec un sentiment un tantinet désappointé par rapport à cette setlist un peu biscornue et assez courte, dans ces conditions pas forcément optimales, même si je présume que le set a été construit davantage autour d'un propos.
Car le meilleur moment réside peut-être dans l'humain au-delà de la musique : Devin lui-même. Revigoré après ces années Covid, sans feindre sa félicité d'interpréter devant une audience, badin et déconneur comme toujours, naturellement drôle entre auto-dérision permanente ("this song is from one of the 400 records") et improvisations amphigouriques, chérissant son public autant que ses poulpes en peluche (OK, peut-être pas). Impossible de ne pas l'adopter, il rehausse votre humanité et le temps d'un concert ferait presque oublier le croquignolesque culte moderne du narcissisme et autres médiocrités du buzz et du conflit permanents.
Néanmoins, je vais être honnête, j'ai presque l'impression pour une fois de m'être un peu plus déplacé pour le personnage que pour son extension artistique, tout indissociables soient-ils, mais bien sûr je prends quand même les deux.

Setlist

Lightworker
Kingdom
Dimensions
The Fluke
Deadhead
Deep Peace
Heartbreaker
Spirits Will Collide
Truth
Bad Devil
---------------------
Call of the Void
Love? (Strapping Young Lad)

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