Compte-rendus de concerts non annoncés à l´avance sur le forum

[ChaNoir]

Dernier message de la page précédente :

La Ballonfabrik j´en ai déjà parlé précédemment, c´est un endroit DIY dans le même esprit que le P8, mi-punk mi-lemetal, installé dans une ancienne usine de montgolfières.

Steel Messiah nous les voyons pour la première fois avec énormément d´émotion en ce qui me concerne ce soir, c´est toute une histoire qui trouve son aboutissement et que je vous raconte (prévoir aspirines, bouteille d´eau et de quoi grignoter ).

[Nous avions vu le chanteur Marius pour la première fois live en 2017 à Karlsruhe à l´AKK où nous étions allés voir Attic en tête d´affiche. Avant cela, 4 autres groupes jouaient dont Demons Dream que nous voyions pour la première fois. Le bassiste d´annoncer que leur chanteur étant empêché ce jour-là, ils ont ce soir le chanteur du groupe ami Steel Messiah en remplacement. Prestation absolument bluffante . Par la suite, sans qu´il y ait de grosse communication autour de cela, il s´est avéré que Marius restait en tant que chanteur officiel. Joie. Certains d´entre vous les ont vus dans cette configuration au premier Iron Fest en 2019 et en ont gardé un bon souvenir, notamment Craspouille. Puis quelque part vers 2020, alors qu´ils étaient à l´affiche du Metaleros, ils ont annoncé le départ de Marius . La suite pour DD vous la connaissez si vous suivez mes sempiternels CRs, par contre de Marius pendant 2 ans, plus aucune trace.
Jusqu´à ce jour d´automne 2022, où par l´intermédiaire du chanteur de Liquid Steel (vous suivez toujours? C´est à partir d´ici que les aspirines peuvent éventuellement aider ), nous nous sommes retrouvés invités à l´anniversaire d´un gars du voisinage, que nous ne connaissions pas, qui est en passe de devenir un vraiment bon copain et qui s´avère être un ami d´enfance de ... Marius. Lequel était donc logiquement aussi au nombre des invités. Ce qui a permis à MrChaNoir de lui demander ce qu´il advenait de son devenir musical pour ainsi dire...et d´apprendre qu´il est en train de redémarrer Steel Messiah et qu´ils ont un truc sur le feu avec Olymp. Joie et patience longueur de temps tout ça.]

Or donc ce soir, Steel Messiah nous jouent leurs deux EP en intégralité. Au niveau line up il n´y que Marius au chant et Kai pour la lead guitar qui soient d´origine. Aux tambours ils ont embarqué Marc Kiko le batteur de DD, pour la basse et la seconde guitare ils ont deux jeunots qui sont époustouflants. En toute honnêteté, aux niveaux des compos c´est assez simple certes, mais question exécution il n´y avait rien à envier à pas mal de groupes connus, bien au contraire. Et comme les refrains sont marquants et que dans la salle, il y a plus des potes que des spectateurs (une bonne cinquantaine? Difficile à dire quand on headbangue au premier rang sans se retourner), l´ambiance est indescriptible. De la sueur en fusion sur grondements de volcan en éruption en gros plus ou moins. C´est quand même la première fois que j´ai deux refrains entêtants qui me hantent simultanément le crâne...He´s Dr Steel and he saves the world with Heavy Metaaaaaal et puis Sacrifice! (je n´avais pas d´aspirine sous la main).
On a même eu droit à une guest appearance en la personne de Max, ancien guitariste de Steel Messiah et ancien bassiste de Spitfire que nous verrons le lendemain, pour un duo sur Motorcycle Maniac.




Olymp
fêtent la sortie de leur premier album auto produit ce soir où nous les voyons pour la troisième fois et c´est reparti pour une petite parenthèse, mais entretemps vos comprimés font sans doute de l´effet

[Olymp ont joué à la soirée d´anniversaire dont il a été question plus haut. En fait nous avons appris là-bas que le fêté voulait en fait faire jouer Steel Messiah mais que ceux-ci ne se sentant pas encore prêts, ils ont proposé leurs copains d´Olymp à la place. Les membres d´Olymp sont en outre actifs dans le comité de la Ballonfabrik, ce sont eux notamment qui avaient organisé le concert d´Hitten en mars cette année.
Ensuite nous avons vu Olymp une deuxième fois à Brackenheim lors d´une soirée organisée par le "Fêté" qui avait réussi à faire venir Fusion Bomb, certains se souviennent certainement de ce CR aussi. Chaque fois c´était drôle et agréable mais bon, ils étaient les deux fois bourrés sur scène alors difficile d´en dire plus].

Cette fois ils ont fait un effort pour l´occasion, ils sont frais et ça permet d´émettre un avis plus circonstancié. Pour traduire une expression allemande apprise récemment, c´est du "métal paysan". Autrement dit c´est sans prétention aucune, riffs pompés massivement sur Maiden et le Priest, ce qu´ils ne cherchent pas du tout à cacher. Au chant ils n´ont pas la chance non plus d´avoir un talent exceptionnel comme les précédents, ici la tessiture et les possibilités sont très limitées mais au moins quand il est frais, il chante juste ce qui n´est déjà pas négligeable quand on repense à plusieurs groupes entendus récemment. Ceci dit ce ne sont pas des débutants, ils sont tous actifs depuis des années dans différents groupes et ça paie aussi très bien au niveau présence scénique. C´est juste du lemetal pour faire la fête et c´est exactement ça qu´on va faire, dans la joie, les cheveux emmêlés et les vapeurs d´alcool

Au niveau public, clairement la plupart des gens étaient venus pour eux, copains, famille, je ne sais pas, 70 personnes maximum à vue de nez.



Quant à Mortician, bien qu´ils existent depuis 40 ans avec un hiatus d´environ une décennie, j´en ai entendu parler pour la première fois il y a 6 mois lorsque le MetalHeadz les a annoncés pour 2024. Du coup on sait déjà à quel moment on fera une pause repas en mai 2024
Ils sont de retour avec un nouveau chanteur relativement jeune (la quarantaine je dirais) et ça ne casse vraiment rien. Ça va, on a vu bien pire, notamment le lendemain , mais c´est juste ok sans plus. A priori tout le monde s´en fout et/ou est du même avis et donc la soirée se finira à papoter dehors tandis que Mortician terminent devant bien peu de monde.

[Everflow]

Quant à Mortician, bien qu´ils existent depuis 40 ans avec un hiatus d´environ une décennie, j´en ai entendu parler pour la première fois il y a 6 mois lorsque le MetalHeadz les a annoncés pour 2024. Du coup on sait déjà à quel moment on fera une pause repas en mai 2024

Estime toi heureuse, je connais juste le Mortician américain qui pratique du grind et dont j'ai un jour subi la prestation scénique digne d'une symphonie de marteau-piqueurs et autres solos d'imprimante matricielle.

[Achille]

Petit CR de mon concert à Tokyo, plus précisemment à la salle Cyclone de Shibuya. Une petite salle bien mignonne qui peut à coup sûr devenir invivable si il y a trop de monde comme ce fut le cas la veille de ma date pour... Archspire ! Et oui ! Les Américains ont fait deux dates d'affilée et j'ai pris la meilleure, celle de dimanche, avec pas trop de monde et donc beaucoup d'aisance pour se déplacer et aller au bar. Le bar parlons-en : 300 yens le demi ce qui équivaut à 1.89 euros. Du jamais vu, de l'exceptionnel même pour Tokyo, des prix qu'on ne trouve normalement que dans les pays de l'est. Plus tard dans la soirée cela monta à 400 yens, 2,50€. Dinguerie. J'ai beaucoup bu. A noter que l'organisateur de la soirée, Ben (tiens tiens tiens...), est un Français super sympathique. Lorsque mes potes d'Allegeance Reign (groupe de power épique nippon, je vous conseille) m'ont amené à la salle, perdu que j'étais, Ben était là et nous avons échangé quelques mots. Concernant la salle elle n'est pas super facile à trouver tout simplement parce que sa pancarte n'est pas très voyante, quasiment au niveau du sol puisqu'il faut descendre deux étages pour pénétrer dans Cyclone. Super petite, 300 ou 350 personnes maximum. Après le coté merchandising en bas des escaliers, on suit un petit couloir de deux mètres, on ouvre une porte et nous y voilà. Petit bar en face, deux toilettes sur la gauche qui ne seront jamais souillés. C'est d'ailleurs hallucinant cette propreté et ce respect ! De tout le concert pas un gobellet de bière par terre, pas une goutte de pisse à coté, tout toujours propre et nickel ! Putain mais que j'aime ce pays ! Plus loin sur la gauche, la scène avec un petit pit. Au fond de celui-ci, toujours sur la gauche, une échelle qui mène à une sorte de balcon mais uniquement réservé aux ingé et roadies et heureusement parce que le passage est étroit et super raide, à 8 grammes : bonjour les os cassés en se pétant la gueule.

Voilà pour la salle, voyons rapidement les groupes :

Existing in Exile : du death avec des relents deathcore pépère. C'est tranquille et vachement efficace pour une première partie. Je conçois que le terme "tranquille" peut ici paraitre bizarre mais c'est vraiment ce que je me suis dit. Rien de révolutionnaire, rien de fou, rien qu'on ne retiendra vraiment mais dans un tel cadre ça passe comme une lettre à la Poste qui ne fait pas grève.

Stortregn. On monte d'un cran dans la violence. Aussi dans la présence scénique. Il est vrai que les mecs d'Existing in Exile avait le coté nonchalant des mecs qui ouvrent un show et qui n'ont peut-être pas envie de trop se casser le cul (alors que justement, il le faudrait peut-être !). Stortregn c'est autre chose. Ca bouge plus, c'est plus violent, ça a plus de gnaque. C'était aussi cool.

The Scalab Process. Le meilleur groupe de la soirée. On avait là du death technique avec des parties planantes et contemplatives, des trucs qui nous envoie directement dans l'espace pour "bader", une formation qui s'inscrit directement dans la ligne d'un Beyond Creation. Malgré la technicité les mecs bougent bien. J'ai trouve que le chanteur semblait parfois perdu, à ne pas savoir quoi faire de son temps libre, mais le mec à une putain de voix et a bien fait le boulot. Et c'est un groupe Français ! J'ai papoté avec eux à la fin du show et les mecs faisaient là leur première tournée. Première tournée directement au Japon, je pense que beaucoup de formations en rêveraient, surtout pour passer avant Archspire qui généralement a beaucoup de succès. J'espère vraiment que les bonnes choses vont continuer pour eux. Je n'ai pas pris leur album sur place (je me demande encore pourquoi..?) mais la galette fut commandée sur bandcamp !

Archspire. J'ai tenu quatre titres et je me suis barré. Un jour j'ai écouté une de leur chanson sur youtube et c'était tellement rapide que j'étais persuadé que j'avais laissé la vitesse à x1.5. Indigeste le truc... Bah sur scène j'ai eu le même effet... Trop rapide, trop technique, avec cette sensation probablement réelle que le but est toujours de jouer plus de notes, plus vite, toujours et encore... Et comme je le disais cela m'a semblait indigeste. De plus la façon qu'à le chanteur de se mouvoir, tel un rappeur, avec les bras ballants, ses déplacements un peu simiesques, ses mimiques, ces gestes, m'a un peu gavé. Comme je savais que deux excellents bar Metal m'attendait à Shinjuku je me suis dit que je ne devais pas perdre de ce précieux temps qui, au Japon, n'a jamais passé aussi vite...

La fin de soirée se fit en premier lieu au Godz, excellent bar Metal de Shinjuku. J'ai pu sympathiser avec un des serveurs, un jeune blackeux qui est fan de Véhémence et avide de connaissance, il a noté les groupes que je lui ai cité : Aorlhac (mon tshirt du soir), Grylle et Enterré Vivant. Ensuite un couple de Japonais avec des tshirt de l'équipe de rugby du Japon sont arrivés et je leur ai directement demandé si l'équipe avait gagné. Malheureusement les Brave Blossoms venaient d'être éliminés de la compétition... Alors nous avons bu des gin tonic en parlant rugby, sûrs que la France irait loin, innocents que nous étions... Ce type était cool, il m'a filé sa carte en me disant de l'appeller pour aller boire un coup, sur celle-ci j'ai vu que le mec est un manager pour le ministère des finances. La folie. Un gros fan de Dream Theater, Neal Morse et... ManOwaR !
Après quoi je suis parti pour aller au From Dusk Til Dawn que j'avais adoré lors de mon premier voyage. L'ambiance était plus calme, plus posée, avec seulement quatre personnes au bar. Tout le monde papotait avec tout le monde. Le serveur était super sympa et nous passait la musique qu'on voulait. J'ai dû rester une paire d'heure, à boire et fumer puisqu'il est toujours possible de fumer dedans au Japon. Finalement, 15 heures de vols dans les pattes, avec une journée complète sur Tokyo et genre 3 heures de sommeil, je me suis dit que ce premier jour au Japon devait se terminer afin que le deuxième puisse commencer avec grande forme et non pas fatigue et gueule de bois horrible... J'allais dormir.

Lors des derniers jours passaient Scar Symmetry et Ethereal Sin, un groupe de black Japonais. Si le premier ne me disait rien je voulais absolument aller au second. Concert qui m'avait été conseillé par Sakrifiss (le youtuber fou qui vit donc au Japon). Malheureusement je me trompais de jour. Je rageais un peu car cela avait l'air d'être un show en petit comité et pas cher : à peine 1000 yens (6,30€). Pour infos, Archspire me couta 8000 yens (50€). Pour Orphaned Land en 2018 j'avais payé 80€. Pas gratuit les concerts dans ce pays..! Mais c'est pas tous les jours qu'on est au Japon. C'est bien dommage d'ailleurs !

[ChaNoir]

Une soirée killer surprise au Soundcheck One samedi 28 octobre.

Il y a parfois des téléscopages de circonstances pas piqués des vers. Le programme d´origine des ChaNoir prévoyait d´aller au Soundcheck One le vendredi pour Darker Half et Lord Volture, par contre le samedi éventuellement la Belgique pour Fusion Bomb. Finalement: a) vendredi on est restés chez soi, crevés après la route de merde du jeudi + b) Fusion Bomb ont annulé + c) une connaissance a cliqué sur le programme du samedi au Soundcheck, que je n´avais pas vu passer jusque là et qui nous convenait fort bien.

Battlecreek waow. Attachez vos ceintures, c´est parti pour un voyage dans le temps, direction Bay Area de l´époque. Remarquable présence scénique toute à l´unisson, un léger flair de Crisix quand les gratteux se baladent dans le public et un petit air de SpaceChaser pour le chanteur. On peut sans doute reprocher un manque d´aggressivité dans les compos, bien que ce petit côté guilleret, moi ça me plait bien. Petit coup de coeur.

Fateful Finality je confirme mon impression de la dernière fois: ni oui ni non. Ici pour l´aggressivité, on reçoit son compte séance tenante, tout ça tient très bien la route sans que j´aie le moindre reproche concret à formuler, c´est juste que personnellement ça ne me fait ni chaud ni froid.
Du coup sur ce temps-là j´ai lu environ un tiers d´un bouquin de vulgarisation d´un chercheur en neurosciences sur les raisons de nos actions illogiques qui trainait sur le piano (le bouquin, pas le chercheur). Fort intéressant

Sweeping Death alors là par contre c´est un gros coup de coeur pour ma part. Entre prog, heavy et rock, un mélange assez space porté par une voix inattendue qui pourtant se marie très bien à la musique, un peu comme en cuisine quand on met un ingrédient inhabituel qui finalement relève le plat. Grand coup de chapeau pour le batteur qui joue aussi du clavier, vision d´ensemble bien cohérente, avec chandeliers joliment fleuris sur scène - pas du tout dans la veine funèbre bien lourde style Attic ou Abysmal Grief, plutôt une légèreté doucereuse et éthérique qui me faisait penser à Corpse Bride de Tim Burton. Eux il faut que je les revoie au plus vite

Le Soundcheck est décidément un vrai chouette lieu avec un super son. Faut juste parvenir à trouver l´endroit

[ChaNoir]

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Petite visite spontanée à la Zille ce jeudi pour deux groupes de doom chiliens qui, programmés pour le Doom Over Vienna (et je crois aussi le Dutch Doom Days) avaient cherché un gig sur le retour et ont apparemment cueilli Christoph dans un bon jour puisqu´il a accepté de les faire jouer alors même qu´il avait déjà deux concerts de prévu cette semaine (Rebaelliun mardi et Evilcult hier). Il a appelé ça "la semaine culturelle sud-américaine". Tout m´intéressait mais il fallait faire un choix, parce que 3 fois la Zille la même semaine hors vacances, ce n´est plus possible. Du coup nous avons opté pour les Chiliens. En fait c´est plus ou moins deux fois le même groupe avec un chanteur différent.

Mortajas
Une quintette composée de deux guitares, une basse, une batterie et un voix chantant en Espagnol. Sur album j´aime beaucoup, en regardant les vidéos après coup, je confirme que j´aime bien, par contre sur place ça ne l´a pas fait du tout. Enfin ce n´était pas nul à dire que je m´en aille, pas nul du tout d´ailleurs, c´est juste que je ne suis pas rentrée dedans. Je pense que j´ai eu un problème avec l´interprétation non-verbale assez éloignée de nos habitudes européennes pour du doom. Aussi le tout petit bassiste qu´on voit à peine, coincé entre la batterie et le trio de tête - dont un grand guitariste - avec peu de place pour bouger, c´est visuellement dérangeant.
Temps de jeu très court, à peine une demi-heure

Marchafunebre
Le chanteur et un des guitaristes laissent la place à un chanteur-guitariste, les autres restent. Celui-ci chante en Anglais. Musicalement très fort inspiré de Candlemass. Visuellement ça passe beaucoup mieux, tant la gestuelle de ce chanteur-ci qu´aussi l´occupation de l´espace scénique à 4 plutôt qu´à 5.

Environ 25 personnes payantes, ambiance ok mais l´ensemble ne valait pas la route (de merde! 3 heures au lieu d´une heure trente en raison d´un accident) et le budget qu´on y a consacré. Néanmoins pour rester positive, je suis contente d´avoir pu voir des groupes rares sans devoir passer par la case "festival spécialisé".

[ChaNoir]

https://stud-offenburg.de/galerie,ameth ... aiden.html

Une soirée qui s´est plus ou moins improvisée en dernière minute dans un endroit que nous ne connaissions pas encore. Le Stud à Offenburg est une association culturelle (e.V. pour eingetragene Vereine, ce qui je crois correspond plus ou moins à vos associations loi 1901) logée dans les locaux d´un ancien petit abattoir. On rentre par le bâtiment principal, qui s´avère être un petit labyrinthe avec notamment une salle de billard, et quand on a fini de déambuler partout on peut ressortir par l´arrière dans une cour pourvue de mobilier d´extérieur et au-delà de laquelle se trouve un second bâtiment tenant lieu de petite salle de concert. Je crois qu´on peut évaluer la capacité à 80 voire 100 personnes en tassant bien.

D´un point de vue architectural et historique, c´est un beau lieu. Je rêverais d´habiter dans un truc comme ça (enfin pour les ondes j´aimerais autant une ancienne brasserie qu´un abattoir mais bon). L´ennui se situe au niveau de la clientèle rapport à 2 ou 3 paramètres. D´abord le lieu ne popose pas que des concerts gratuits, c´est un lieu d´échange et de culture au sens plus large. Ensuite il y a énormément d´étudiants de la haute-école d´Offenburg et sans doute aussi de l´unif de Freiburg. Enfin je me suis laissé dire que la programmation est habituellement plutôt axée sur les musiques plus dures (punk-core-black etc.), la soirée heavy metal du jour étant donc une exception. Avec pour conséquence que le public pour le concert était constitué d´un tiers de Suisses venus soutenir leurs compatriotes, un tiers hardos venus exprès, et un tiers poupées instagramisées, accompagnées ou non d´un type assorti, une flûte de mousseux à la main, entrant et sortant entre deux parties de Labyrinthe. Il y en a même une qui a réussi à accrocher la fermeture de son putain de sac à main (je milite pour l´interdiction pure et simple de cet accessoire dangereux) à un patch de ma veste, greluche. Ambiance globale à l´avenant. Le son est bon au moins.

Running Maiden sont encore fort verts, c´est hésitant, le jeu de guitare est loin d´être sans défaut et certaines compos ont un petit goût de pas fini. Et pourtant ça le fait très bien. Belle présence, voix erraillée comme j´adore, rayonnement sympathique. A suivre.

Amethyst troisième fois pour nous en l´espace de 6 mois. Eux par contre ils ont pris pas mal d´assurance depuis la dernière fois il y a 6 semaines, et puis ils ont pris un peu de melon aussi. Bon show sans plus pour moi. Une cover de GG Allin en rappel. A cela près, la setlist était identique à celle de Stuttgart en septembre.

[demes]

https://www.facebook.com/westillevenementiel/

C'est pas loin de chez moi, c'est pas cher (50€ le pass 2 jours), affiche plutôt sympa (Mars Red Sky, Kadavar et The Vintage Caravan), des copains y vont aussi.

J'arrive une heure trop tôt le Vendredi, je pensais que ça ouvrait à 17H. Pas grave j'attends. Niveau organisation spatiale c'est similaire au Muscadeath à l'extérieur mais nettement différent à l'intérieur :
-déco faite de palettes dressées à la verticale et garnies de grandes branches de bambou, le tout rétro - éclairé. Sympa.
-il y a deux restaurations, celle du fest et deux foodtrucks. La première est à l'intérieur dans le hall d'entrée dans l'espace prévu à cet effet, où on été disposées tables et chaises. Elle propose soit une tartiflette, soit un chili, les deux dispos en végan. 8€50 la petite barquette en alu c'est plutôt raisonnable et c'est bon. Niveau foodtrucks il y avait un qui proposait des pâtes à la carbonara ou aux trois fromages, touillées pour chaque sauce dans une grosse meule de parmesan. L'autre c'était de la bouffe asiat. J'ai testé le premier : une boîte de fusilinis avec une sauce à la crème fort liquide et 2 - 3 lardons qui se battent en duel sans beaucoup de goût pour 10 balles j'appelle ça une arnaque. L'asiat ça avait l'air super - bon mais 15 balles le plat de résistance et 8 l'entrée c'est des prix de restaurant où on s'attable, pas de foodtruks (par comparaison j'ai payé 31€50 l'entrée - plat - dessert dans le restau qu'on s'est fait avec les copains le Samedi midi, le même qu'au Muscadeath).
-un seul bar, à l'intérieur. Il proposait plus de choix de bières qu'au Muscadeath dont plusieurs éphémères. J'ai goûté grâce à un copain une excellente ambrée au sympathique goût de café. Un décompte des fûts consommés était tenu (une cloche était sonnée dès qu'un était fini), si on compare à celui de l'année dernière qui était également affiché ils ont explosé le score : 2 fois plus la dernière fois que j'ai regardé le Samedi (103 au lieu de 54).
-peu de merch, cantonné le long de la salle coté extérieur. Un seul disquaire, les locaux de Frozen Records.
-paiements en cashless uniquement ici, sauf pour les foodtrucks (ce qui n'était pas indiqué, ce qui n'a pas empêché le vendeur de pâtes de se plaindre que les gens lui posent 36 000 fois la question). Un guichet mal implanté dans l'espace concerts, une queue interminable le Vendredi qui va jusqu'à la scène. Sympa pour les groupes... Le copain qui m'a payé la bière a attendu 3/4 d'heure. Il y avait théoriquement deux files : une pour les cartes bancaires et une pour le liquide, sauf que c'était indiqué... sur les comptoirs en arrivant au guichet ainsi que sur une pauvre feuille A4 scotchée sur une palette qui faisait partie du décors sur le coté, alors qu'il y avait un grand panneau "cashless" au - dessus du guichet.
-sécu assurée par un club (gang ?) de motards, les Kanibals. Fouille des sacs seulement mais des détecteurs de métaux à main. J'ai trouvé ça ridicule mais bon. Ils se baladent aussi dans la salle, ça roule pas mal des mécaniques. Perso je n'aime pas ça du tout, j'ai été fort tenté de ne pas revenir le Samedi tellement ça me mettait mal à l'aise. Et ça n'a pas raté : le Samedi soir je vois une chaise abandonnée entre la scène et le passage vers le hall d'entrée. Je suis fatigué, je prends la chaise pour me mettre dans un coin où je ne gêne personne et je m'assois. Au bout d'un moment un gros bras vient me voir en me disant que je ne peux pas rester assis sur cette chaise dans l'espace concerts. Pas de souci, j'obtempère et je m'éloigne. Le mec me rappelle et me dit en gros "ouais tu m'as snobé tu m'as pas regardé dans les yeux" en faisant le geste avec ses doigts. Je m'éloigne de nouveau sans dire un mot. J'ai trouvé le dispositif inutilement exagéré, et fait par un personnel qui n'inspire vraiment pas confiance.
-le Samedi à la fin du fest on pouvait en avoir une affiche. Prix libre, mais fallait payer en cashless...

Ceci étant dit passons au groupes :

Vendredi.

-Witchorious : pas mauvais mais avec les copains on était tous d'accord pour dire que ça manquait d'épaisseur, de corps.
-Deadly Vipers : le meilleur groupe de la soirée. C'est énergique avec de chouettes passages calmes.
-Mars Red Sky : set malheureusement plombé par des problèmes techniques, on s'est retrouvé avec des blancs bien trop longs.
-Colour Haze : un nom qui sent la beuh. Set tout doux, dommage il a été trop long et du coup on finit par décrocher.
-Truck Fighters : un nom que j'ai déjà vu sur des affiches (il a aussi fait partie du Hellfest from Home en 2020 pendant le Covid) mais que je ne connaissais pas. Ni pour ni contre bien au contraire.

Samedi.

-les 4 premiers groupes j'ai rien retenu de bien intéressant.
-El Altar Del Holocausto : l'excellente surprise du fest. D'ordinaire je ne suis vraiment pas fan des groupes qui font uniquement de l'instrumental. Et pourtant comme le reste de la salle ce groupe espagnol comme son nom l'indique m'a scotché. Aucune parole (pourtant ils sauront très bien se faire comprendre du public pour l'haranguer, notamment pour le seul wall of death du fest pour lequel un des membres du groupe descendra de la scène pour fendre la foule en deux lui - même), des zicos emmitouflés dans de grandes toges blanches , visages compris (si j'en juge par les pochettes de leurs disques très inspirées par l'iconographie catholique j'ai fait le lien avec les processions catholiques typiques d'Espagne). Grosse énergie, une construction musicale intelligente où la lead gratte prend la place d'un chant. Ils ont clairement fait l'unanimité et c'était mérité.
-Black Rainbows : c'est super - bien joué, mais chez moi encéphalogramme totalement plat.
-Kadavar : set malheureusement plombé par un chanteur qui n'avait plus de voix, donc essentiellement instrumental et sans grand intérêt. Les copains ont remarqué qu'il y avait visiblement de l'eau dans le gaz entre le chanteur et le bassiste : d'une part le second s'est barré direct en coulisses à la fin du set ne faisant qu'un bref aller - retour pour la photo de groupe, d'autre part le chanteur pendant un des deux grands blancs (il s'excusera de son souci de voix au premier) ira voir chaque membre du groupe sauf le bassiste. Ce dernier tentera d'attirer son attention en le touchant mais l'autre n'a même pas daigné se retourner.
-The Vintage Caravan : je venais surtout pour eux et ils ne m'ont pas déçu, au contraire. J'aime bien ce groupe découvert aux 20 ans du Garmonbozia en 2018. Cette fois encore grosse énergie, ça saute sans arrêt et ça occupe toute la scène en permanence. Groupe visiblement heureux d'être là et ça a largement contribué à ce que je rentre pleinement dans leur set. Le chanteur dira que leurs fans français du groupe sont les plus sympas à l'occasion de leur dernier concert de l'année. J'ai acheté Monuments leur dernier album en date, je n'en avais pas encore c'était l'occasion.


Bref même si j'ai passé de très bons moments je ne remettrai pas les pieds au Westill tant que la sécu sera celle - là.



J'ai eu la confirmation par ailleurs que la sécu était bien constituée par un gang de bikers.

[ChaNoir]

Or donc pendant que Mr.ChaNoir s´amusait de son côté, la gamine et moi nous avons passé le week-end à Freiburg où nous avions réservé deux nuitées.

Le vendredi c´était le jour de la sortie officielle de "Call Of The Void" et il y avait au programme une listening party dans un bar. L´album a été passé plusieurs fois sur la soirée et le bar avait un excellent choix de bières belges, c´est à peu près tout ce qu´il y a à en dire.

Le lendemain samedi, après avoir fait un grand tour dans la vieille ville histoire de vérifier que les monuments historiques sont toujours à leur place , dégusté une aussi copieuse que délicieuse soupe thailandaise vegan-et-sans-gluten et clôturé l´après-midi par une longue sieste, nous arrivons peu après 20 heures à l´ArTik. Premier constat plaisant: il y a du monde! Je dirais autour des 150 personnes, peut-être un peu plus. Par les temps qui courent et pour un groupe certes local mais encore peu connu, c´est tout bon.

C´est un jeune groupe local du nom de Pak Choi qui ouvre. Je ne sais pas au juste à quel genre musical nous sommes ici confrontés. Je pense qu´eux non plus en fait. Un mélange de sons modernes avec des passages un peu prog à la Disillusion le tout assaisonné à la poudre de black metal. Ouais. Scéniquement ça manque sérieusement de punch. Rien à retenir sauf leurs jolis tshirts avec un chat noir (pourquoi c´est toujours les groupes qui ne plaisent pas qui ont les plus beaux motifs?)

Ensuite on a Drawn by Evil. Qui est en fait le nouveau nom d´Ignition (speculoos: j´imagine que le changement de nom est lié au contrat avec le label MDD). Groove metal un brin mélodique complètement dans l´air du temps. Super bien exécuté mais banal, sans âme. Joué avec clic en plus. Fillotte me souffle à l´oreille que l´album actuel a été produit par le guitariste de Powerwolf. Rien à voir musicalement mais on retrouve tout à fait cette approche plus "entertainment" que créative, la volonté de plaire au plus grand nombre en proposant un show léché-stéréotypé. Sur la fin la comparaison avec un Sabaton débutant m´est venue à l´esprit. C´est une démarche musicale à laquelle je n´adhère pas, ce n´est pas du tout ce que je recherche en concert, par contre je dois bien reconnaître que c´est vraiment très bien fait et je ne peux m´empêcher d´avoir une petite crainte pour Sydra: présenter leur nouvel opus après ça, ils jouent gros.

Sydra ou le bluffage total. Ils avaient déjà fait pas mal de chemin depuis leur premier show public en 2019, ils avaient été largement à la hauteur en opener de gros festival cet été et avaient ensuite assuré leur premier set d´une heure trente en septembre avec mention, préparés comme des pros. Je sentais qu´ils étaient arrivés à une sorte de seuil entre deux niveaux, le point délicat où soit un groupe franchit un cap soit il stagne et ça retombe. Cap franchi en 3 petits mois avec bottes de sept lieues. Ce qu´ils ont présenté samedi soir dépassait le simple concert, il s´agissait d´un concept intégral, aussi bien pensé visuellement (nouvelle backdrop, bougies réparties sur toute la scène, splendide jeu de lumières avec comme d´hab leur propre technicien aux commandes) qu´en termes de rythmes, de petits plus qui maintiennent l´attention de l´assistance, comme une respiration entre donner et recevoir. Je pensais à Ronnie Atkins ou à Brian Ross qui ont aussi cette façon de communiquer et d´interagir avec le public, sachant que la musique de Sydra - exception faite du morceau intitulé "It ain´t enough" - ne se prête absolument pas à chanter en choeur ou à taper dans les mains. Il y a eu notamment un lancer de faux-billets et une invitée pour les vocals féminins sur le titre Intercession, splendide.
Dommage qu´à ce stade il n´y ait pas de vidéo sur youtube. J´en ai juste trouvé une du Metalacker que j´ai postée dans le sujet approprié. La regarder m´a confirmé si besoin était la progression fulgurante dont je témoigne.



Photo finale @Max-König
Ceux qui nous connaissent nous trouveront sans peine dans le public:

[ChaNoir]

Pour pimenter les CRs et pour changer de Sydra avant d´en reprendre une dernière dose en 2023 le vendredi qui vient, nous avons tenté le "concert pas prévu d´un groupe inconnu + un groupe que nous n´avions pas envie de voir"
Au moins l´endroit nous était-il connu et c´était en fait tout l´intérêt de la chose: louer le club où j´organiserai mon premier concert en 2025 à l´occasion de mon anniversaire et des 20 ans du couple ChaNoir.

Black and Damned
Jamais entendu parler auparavant, j´avais écouté un morceau avant de partir, ça m´avait fait penser de loin à Wallop et je me suis dit que c´était le groupe des deux qui était le plus susceptible de nous plaire. Surprise de voir arriver sur scène "Pappe", le bassiste de Licence - un groupe de hard rock déjà relativement ancien et vu deux fois -, à la basse ici aussi. Ce groupe-ci fait plus dans le heavy tirant fort fort sur le power. Les musiciens ont tous la cinquantaine bien sonnée, il y a de l´expérience sur scène même si le passage d´un titre à l´autre se fait dans une amtosphère de ducasse/mariage au village, la voix est belle, c´est juste surprenant de voir le chanteur lire tous les textes sur un prompteur. Cela s´explique en cours de route: le chanteur officiel a été récemment opéré d´urgence, il s´agit d´un remplaçant, bon job, chapeau. Globalement rien d´extraordinaire mais sympa comme tout.

Vanish
est un groupe de power metal moderne (comprendre par là qu´on entend des éléments prog dans les compos ainsi que quelques passages agressifs dans le style un peu death, juste par micro-touches) qui a déjà autour des 20 ans de carrière et dont on voit souvent le nom à l´affiche de festivals régionaux. Notre route n´avait jamais croisé la leur jusqu´à présent, ça c´est fait au moins maintenant. Le chanteur est un talent, une voix magnifique dont il sait se servir assortie à un sens du visuel aiguisé. C´est quelqu´un que je pourrais imaginer dans 10 ou 15 ans reprendre le flambeau/micro d´un groupe de power connu. C´est fort dommage de gâcher des atouts pareils avec une musique somme toute assez plate en dépit des nombreux détails et comportant pas mal d´éléments symphoniques enregistrés dont on se demande bien ce qu´ils sont supposés apporter. Dommage. Ceci dit c´est le genre de choses qui plait totalement à un public "mainstream" et pour le très peu de présents qu´il y avait (même pas sûre qu´il y ait eu 20 entrées payantes), ils ont vendu quelques trucs au contraire des premiers. Monde bizarre.

[ChaNoir]

Je vous fais un dernier "CR Sydra" dans cette rubrique car pour 2024, je leur ai ouvert un post spécifique.



Avec encore un nouveau lieu pour décor, le Rock Café Altdorf à Ettenheim près de Freiburg. Situé dans un zoning inustriel [à quelques pas d´un restau style dinner américain sur le thème des voitures anciennes et installé dans un garage désafecté, pas terrible gustativement], le lieu est bizarre, assez petit et atrocement surchauffé "grâce" aux vieux radiateurs en fonte comme à l´époque.
On rentre depuis une petite cour par une porte qui divise la longueur de la façade à un tiers/deux-tiers en faveur de la partie gauche. A droite dans la largeur le bar et au-delà l´accès aux toilettes. Directement face à la porte un espace pour le merch coupé des accès aux WC par un muret qui sert de porte-manteau et où s´agglutinent ceux qui sont venus boire un coup plutôt que voir les groupes, rendant l´accès aux toilettes pour les filles assez inconfortable: passer en leggings ou en tenue légère (je rappelle donc qu´il fait pétant de chaud dans ce bazar) entre 2 rangées de mecs se faisant face dans un espace d´1m de large, faut avoir une certaine confiance en soi. Bien que ceux présents vendredi aient été corrects, j´ai pu sentir un soupçon d´amusement sur notre passage - j´imagine plus en raison de ma fille que de moi - et on peut craindre que ce ne soit pas toujours aussi soft.
Pour en revenir à la porte d´entrée, à gauche on a quelques tables hautes longeant une scène surélevée, ça fait un peu Moulin Rouge et consorts. Face à la scène un espace pour 30 personnes maxi, encore des tables, la technique surélevée également avec en contrebas...des tables.
Autrement dit pour allumer un public en mode café-concert, faut avoir du solide à proposer.

Exutoire
Une jeune formation de black métalleux de Mulhouse. J´ai bien aimé ce trio. Ce n´est pas 100% maitrisé, particulièrement la batterie, mais c´est pas mal, il y a un apport personnel valable dans la création et les émotions passent bien
Par contre les pauvres ils ne vont pas réussir à mettre le feu. La configuration décrite plus haut fait que si on n´est pas déjà fan du groupe qui joue, on ne se met pas juste devant au risque de ne pas pouvoir partir discrètement si on n´aime pas...et sur le côté on ne rentre pas dedans. J´aimerais assez les revoir à l´occasion dans un autre contexte.

Sydra sont toujours accompagnés d´au moins une partie de leur fan-base, minimum une grosse dizaine de personnes. Du coup ça démarre immédiatement, il y avait aussi un couple qui les a découverts au Metal Acker cet été et qui sont venus ce soir pour eux, belle ambiance.
Setlist raccourcie forcément par rapport au release show, pas d´invitée surprise non plus, par contre on a eu les bougies sur scène, ça le fait bien. Ils ont encore fait un petit pas depuis novembre: ils ont reproduit l´aspect technique du show, notamment visuel, mais cette fois ils l´ont fait détendus, il n´y avait plus cette tension énorme qui était palpable aussi bien à Tennenbronn qu´à la Metal Party et qu´à l´ArTik dernièrement. Je dirais que c´est bon là, ils ont atteint la vitesse croisière.



Painful est un groupe local de black/death qui a déjà plus d´une décennie au compteur. Nous avions tous chacun pour soi écouté un peu avant de partir, sur base de quoi nous n´avions pas l´intention de rester plus que nécessaire - fillotte parce qu´elle devait faire seule la route pour rentrer chez elle, et nous qui repartions dans l´autre sens, parce que nous croyions encore fermement que nous allions aller sur un festival à Munich le lendemain. Compte-tenu du fait qu´ils ont commencé à jouer à minuit et que le morceau et demi entendu n´était pas convaincant - pas archi nul mais générique réchauffé musicalement et un brin ridicule visuellement- nous sommes rentrés.

Il n´y aura pas de CR du lendemain en raison de la météo catastrophique, tout a été annulé par les autorités, le foot comme le reste.

[ChaNoir]

Je vous fais un dernier "CR Sydra" dans cette rubrique car pour 2024, je leur ai ouvert un post spécifique.

Je vais être obligée de revenir sur ma parole
Dark Zodiak ayant annulé leur participation au petit festival Hartklang à Balingen la semaine prochaine, c´est Sydra qui les remplaceront (et c´est grâce à nous qu´ils ont eu le gig, ce dont je ne suis pas peu fière )

[demes]

Les ChaNoir commencent à compter dans le metal underground allemand, bientôt le ChaNoir fest ?

[ChaNoir]

Les ChaNoir commencent à compter dans le metal underground allemand, bientôt le ChaNoir fest ?

Toutafé

[gerland]

Je ne savais pas ou poster donc ce sera ici.
Très bon concert samedi dernier au rock n eat de tentation et de meurtrière. La formation à 3 du groupe de toreille ne joue pas du tout sur sa qualité. toujours excellente.

[ChaNoir]

A la base on voulait aller à la Zille ce jour-là pour voir la légende que sont les Mentors mais légèrement surchargée ces derniers mois, le temps que je me bouge pour les tickets et c´était déjà sold out. Du coup plutôt que d´user inutilement notre sofa un dimanche soir, on s´est rabattus sur Paul Di´Anno au SoundcheckOne. Compte-tenu du fait qu´on est allés voir et entendre une épave, ce fut une magnifique soirée.

On a commencé par arriver en retard faute d´avoir vu le running order actualisé à temps, ce qui nous a fait rater le premier quart d´heure d´Electric Gypsy. Bien dommage car c´était sans doute la performance la plus valable de la soirée. Un guitariste virtuose, une belle voix, de la jeunesse, du feu et des étoiles dans les yeux, il n´en faut pas plus. La quarantaine de personnes présentes à ce moment-là y font la fête aussi, CD dans la poche pour notre part. Ils ont très très bien vendu d´ailleurs.

Le second groupe Nocturnall s´avère nettement moins passionnant. Ce n´est pas mauvais, les musicos sont vraiment bons, mais les compos sont banales, la voix classique et relativement haut perchée ne passe pas chez moi et globalement le chanteur fait un peu pitié, pas deux fois trop agile ni stable sur ses guibolles, il s´affuble en plus de New Rock hautes comme un building à Dubai, ce qui ne facilite pas les lancés de jambe en l´air et autres pirouettes pataudes. Long et pénible.
On ne doit pas être les seuls à avoir raté la mise à jour horaire parce que plus on avance vers 21 heures, plus la salle se remplit. Vu la configuration fort alambiquée des lieux, dur dur de donner une estimation valable, je dirais entre 120 et 150 personnes.

Ensuite le guitariste des premiers et le reste de la seconde troupe se rejoignent sur scène pour accompagner Paul Di´Anno. Pour les quelques couplets qu´il a chantés, il a conservé un organe vocal fort valable et plaisant. Après, si c´est lui que tout le monde est venu voir, c´est pas lui qui fait le show. La soirée est portée d´un côté par l´énergie d´un public en délire qui chante le tout de A à Z et d´autre part par un jeu sans faille. Le batteur est impressionnant de finesse, mais le bassiste est excellent aussi, il n´y a rien qui cloche. Un moment magique pour moi, d´autant qu´assise par terre le nez sur le grillage de la petite mezzanine qui surplombe la scène, je peux regarder le rythm guitarist et Paul Di´Anno dans le blanc des yeux sans être gênée par quiconque.
C´est juste malheureux 40 ans plus tard de n´avoir toujours pas trouvé la paix intérieure, de continuer à envoyer des fuck off à l´ami Bruce et à agresser verbalement des gens du public, ça fait quand même un peu pitié.

A part ça, je crois que le SoundcheckOne est en passe de remplacer la Zille dans son rôle de salon pour les week-ends.

[ChaNoir]

Arrivés trop tard pour cause de bouchons que pour revoir Dead´s Men Diner, on prend le set de Casket en vol. Très très belle découverte que ce trio déjà assez ancien et son death metal de bonne facture. A tenir à l´oeil pour le futur.

Ensuite on n´a pas eu comme prévu Sirius Curse qui nous auraient bien intéressés, mais les locaux de Tales of Valor en remplacement. Toujours aussi banal et chiant que la dernière fois. Même un peu pire en fait car eux aussi ont du malade dans leurs rangs et se présentent donc ce soir avec un guitariste de secours qui fait ce qu´il peut mais bon, c´est pas trop tight quand même. Avec pour résultat que la salle se vide assez bien.
Evidemment, l´affiche de départ Dark Zodiak - Casket - Sirius Curse avait attiré un public très hardos classique. Or Tales of Valor et Sydra en remplacement, ça ne cadrait pas du tout avec les attentes du public.

Et donc Sydra en ont fais les frais: malgré une prestation de grande qualité comme à leur habitude, ils ne réussiront pas à intéresser les quelques bourrés restés sur place, dont certains tournent carrément le dos aux musiciens en beuglant plus fort que le chanteur. Lequel fera une tentative fort louable de les accrocher en leur envoyant un tshirt depuis la scène: il est tombé à leurs pieds sans qu´ils s´y intéressent, raté. J´ai vu par moment des lueurs de panique et/ou d´incompréhension passer dans les yeux du chanteur et du rythm guitarist...on a fait ce qu´on a pu et on se console en se disant qu´en somme, ils ont joué rien que pour nous. Et en se disant pour eux que le lendemain ils ont eu la chance d´effectuer encore un remplacement pour les petits génies d´Avralize, malades eux aussi, et là ils ont eu semble-t-il un accueil formidable. Tant mieux pour eux si l´année se termine sur une belle soirée. Nous le lendemain on était bien loin de là pour une soirée nettement plus heavy. A suivre...

[ChaNoir]

Le dernier concert de l´année 2023 pour les ChaNoir a pris place dans l´atmosphère magique des Monts Métallifères (Lemetal est partout ) en période de Noel: cette chaîne montagneuse forme une frontière naturelle entre l´est de l´Allemagne et la Tchéquie. Le climat y est très rude ce qui donne des Noels blancs et givrés à souhait. D´autre part à partir du 19ème siècle où l´activité minière a commencé à se faire plus aléatoire et plus encore après la chute du mur, l´art populaire local a progressivement quitté le domaine du loisir pour devenir d´abord une source de revenus complémentaires jusqu´à acquérir depuis quelques décennies une renommée mondiale. On vient de partout pour voir les arcs lumineux, les pyramides de Noel, trainer sur les marchés et acquérir des bricoles (un petit personnage musicien d´une hauteur de 2cm = plus de 50€).
Nous n´y étions pas retournés depuis pas mal d´années et quand j´ai vu le line up, j´ai eu les yeux qui clignotaient mais bon 500km quand même. Fabio le chanteur de Liquid Steel m´a dit "chiche" et avec cette petite provocation, l´inévitable était enclenché: nous v´là partis.

La soirée a lieu dans un centre culturel encore une fois logé dans une ancienne brasserie. Une grande salle à l´espace agréablement utilisé: la technique, le merch et l´accès aux toilettes au fond, le reste séparé symboliquement par des colonnes entre une "bande d´accès" dans la prolongation du sas d´entrée et l´espace devant la scène. Table haute placée à chaque colonne, tablette courant tout le long du mur d´en face pour poser les boissons, tout est bien pensé. Via quelques marches on accède aussi à une partie lounge où se trouve le bar parmi des tas de fauteuils et sofas. Mais il faid un peu frais, on voit bien que dans la région ils ont un autre rapport aux températures que nous.

Firmament ouvrent. J´adore leur hard rock mélodique et le chant est top, objectivement plus en forme que la dernière fois au P8. Cependant ils ne parviendront pas à faire décoller la salle. Il y a pourtant autour des 80 personnes présentes mais c´est calme. Les gens sont attentifs, respectueux, mais pas agités. Etonnant à chaque fois de constater comme les différences culturelles et comportementales persistent des décennies après la réunification. Fabio est au premier rang et essaie d´animer un peu, quand il nous voit, il est tout heureux que les deux dingues soient véritablement venus.
Le chanteur de Firmament termine le set sur un clin d´oeil: "Firmament le groupe avec l´arc dans le logo", en référence donc aux arcs lumineux de Noel, symboles de la région.
J´ai pu acheter leur tout nouveau split avec Midnight Prey qui viennent de se reformer, auto cadeau de Noel, joie et félicité.





Liquid Steel ont des ailes ce soir et en dépit de quelques soucis techniques, notamment avec la batterie, c´était pour moi leur meilleur concert en 2023. Le titre Phoenix nous a été dédicacé L´ambiance commence à se réchauffer doucement dans la salle, il y a des poings levés et des têtes qui dodelinent gentiment. Ils ont intelligemment placé leur chanson phare en début de setlist cette fois-ci et le Terminator est aujourd´hui interprété par le chanteur de Sintage qu´on reconnait à sa stature malgré le masque et qui fait ça très bien (contrairement à la fois d´avant où la personne sur qui c´était tombé ne savait pas très bien que faire une fois sur scène). Ils ont par contre renoncé à l´eau dans le pistolet, je suppose pour raison de sécurité, ça glisait déjà bien assez avec la bière épanchée au sol. Dommage quand même, je me réjouissais déjà de me faire tremper



Sintage sont aujourd´hui purement et simplement déchainés. Il me semble que techniquement c´était un chouia moins parfait qu´à Karlsruhe, par contre ils ont carrément le feu au corps. Et miracle, ça y est, les premiers rangs s´animent, ambiance! Nous au contraire on est complètement crevés et je ne réussirai pas à rentrer dedans à 100% cette fois-ci. N´empêche, cette voix, ces compos
Un très très jeune bassiste en invité sur le dernier morceau, waow quel talent!

Après une bonne nuit dans une auberge de jeunesse à 15km - impossible de trouver un hôtel même hors de prix en cette période dans la région - et un petit-déjeuner étonnament bon et varié, il faut se recoltiner les 500 bornes dans l´autre sens...

Bonne année tout le monde

[demes]

Le dernier concert de l'année pour moi a eu lieu le 16 Décembre.

Bien qu'il créa non la femme mais un événement fessebouc 10 jours avant ( ) Laurent de DCR music qui organise le fest de Saintes nous en avait parlé Philippe et moi bien avant (au Pyrenean je crois) car comité restreint. Et pour cause : la soirée a lieu dans la chapelle Chavagne, nichée dans un ensemble de bâtiments ancien situés à coté de l'église Saint Euthorpe (à Saintes bien sûr). Images ici pour visualiser les lieux :

https://www.apmac.asso.fr/etablissement ... e-saintes/

J'arrive à destination tranquillement vers 18H avec ma BX TurboD qui m'a fidèlement accompagné sur presque tous les fests cette année (la petite dernière dans mon cheptel, une BX 14 phase 1 avec la rarissime option toit ouvrant électrique en assurant 2 ou 3 pas loin de chez moi) pour choper Philippe et un de ses copains déjà croisé plusieurs fois à la gare et nous poser au AirBnB réservé par Philippe à équidistance entre la gare et la chapelle. Une fois fait on se met en quête d'un snack pour grailler un morceau. On craignait un peu que ce soit le bordel niveau accès car la Charente qui traverse Saintes est en crue (certains riverains ont dû évacuer leurs logements) mais le pont Palissy tient bon et n'est pas submergé. On arrive sur un grand boulevard, on a le choix entre deux établissements côte à côte. Celui de droite semble plus accueillant. Mais avant exercice physique pour Philippe et son copain pour s'ouvrir l'appétit : une dame est en panne avec sa voiture, ils aideront à la pousser sur le parking. On se dirige vers le snack de notre choix, et il se révélera fort judicieux : le gars qui tient la boutique est tout seul à tout faire, et pourtant il propose des burgers / frites certes petits mais qu'il fait entièrement lui - même, pain compris. Et ce qu'il fait est excellent : je me suis régalé du mien composé notamment d'un steack haché de... canard ! Seul bémol : les frites étaient gustativement excellentes mais molles. Philippe et son copain n'auront pas à regretter leur choix non plus.

Repus, nous nous dirigeons vers la chapelle Chavagne située à deux pas de là. Pas de chichi : les toilettes sont à l'extérieur et ne sont pas loin d'avoir le même âge que le bâtiment dans lequel elles prennent place, et étant ouvertes sur l'extérieur faut pas être frileux (fait pas chaud en plus ce soir - là). Pareil pour le bar où sont aussi vendus des sandwichs, installé à coté dans un renfoncement.

On arrive parmi les premiers, on prend donc une bière, puis deux. Je remangerai deux sandwichs aussi. Puis Laurent et Corinne (aidés notamment de Zaf et Nanou les fidèles copains que je connais bien aussi maintenant, ceux - là même que l'avais croisé au VIP du Hellfest cette année oeuvrant comme mois au Sanctuaire) ouvrent la salle et font entrer l'assistance. On devait être 50, finalement on sera 57 en tout (il y avait même Bruno venu du pays Basque !). Pas besoin de chauffage, l'ambiance sera très chaude. Gros plus qui aidera beaucoup : le son est excellent. Comme quoi il n'y a pas forcément besoin de gros matos.

Fall of Seraph ouvre les hostilités. Un groupe de death français déjà vu au Anthems of Steel en Mai dernier. Il chauffent bien la salle, comme le disait Denis pour leur passage à Chauvigny c'est du brutal. J'aime bien, la prochaine fois faut que je pose sur un de leurs CD.

Puis Hexecutor arrive. Et là c'est la boucherie. Ils sont à fond les ballons, la bande à Jay (lui compris) joue vite et super bien (Philippe a fait des vidéos, j'espère qu'il les mettra sur le Tube, j'aimerais vraiment vous montrer ça), c'est carré, c'est génial. Ce concert a été monstrueux, pour moi il restera le meilleur que j'ai vu pour probablement longtemps. J'espère qu'ils vont continuer encore longtemps comme ça, pour se prendre une telle mandale dans la gueule je resigne direct pour autant de fois que je pourrai ! Un cadeau de Noël avant l'heure !

D'après ce que j'ai compris Laurent a organisé cette soirée surtout pour se faire plaisir et faire plaisir aux copains, la rentabilité n'était pas la priorité (apparemment il pouvait se le permettre, c'est une bonne nouvelle car ça veut dire que DCR music va bien financièrement).

Bref soirée mémorable qui finit l'année en beauté.

PS

Le fessebouc du snack où on a mangé : https://www.facebook.com/lafabricksaintes/?locale=fr_FR

PS2 : LA SOR-CIÈRE DU MARAIS !!!

[olivier64]

Camarade Demes, Bruno est venu du sud des Landes, pas du Pays basque.

[demes]

On dirait que j'ai failli créer un incident diplomatique.

[ChaNoir]

Stagewar m´avaient complètement flashée l´an passé à Freiburg avec leur Thrash-Grunge et j´aurais bien eu envie d´aller voir à quoi ressemble ce fameux Ponyhof.
Eu égard aux protestations du monde agricole qui conduisent à des bouchons monstrueux, il était hélas bien clair que ça n´allait pas être possible d´être vendredi à Francfort pour 18 heures. C´est ainsi qu´on s´est rabattus sur la seconde date, le lendemain dans une maison des jeunes à 50km plus au nord. Pour une fois, ce n´est pas à priori un ancien bâtiment industriel, c´est dans une cave et c´est tout pourri et décrépi. D´une manière générale l´immobilier dans le village ne fait pas bonne impression, y compris la chambre que nous avions louée pour la nuit, bof bof bof, et le restau où nous avons fort bien mangé mais pareil, ça manque un peu d´entretien. C´est curieux, pourtant autour de Francfort, c´est pas les sous qui doivent manquer? Beuh
Les gens dans le local sont sympas et les boissons à des prix dérisoires (feraient bien d´augmenter un peu et d´entreprendre quelque chose contre cette désolation humide): 1,50€ la 33 et 1€ le demi-litre de "coca" produit dans la région.

Al Khannes sont les héros locaux en charge d´ouvrir. Du death simplissime de chez basique, bon batteur énergique et rigolo, chant-guitare ok, basse un peu à la traine...ça passe sans jamais devenir vraiment intéressant. Deux morceaux en moins n´auraient pas nuit.

Stagewar
J´avais des attentes élevées et une pointe d´appréhension: j´avais été la seule à les voir au Crash, MrChaNoir ayant absolument voulu sortir manger un bout à ce moment précis. Le groupe m´avait totalement bluffée, mais quid si je m´étais trop enthousiasmée ce jour-là? Faire autant de route et prendre une chambre (de merde) pour se retrouver devant une prestation plutôt moyenne, je risquais un peu les compliments du jury.
Alerte levée: Stagewar c´est génial, aussi bien au niveau des compos et du style très spécial, qu´au niveau exécution et surtout scénique. MrChaNoir était aussi enthousiaste que moi.


Insurrection je connaissais vaguement et je savais que ça n´allait pas me passionner mais tant qu´on était là, autant voir aussi. Comme attendu, après 3 morceaux sonne le glas. Les compositions ne tiennent pas la route à mon idée et ces passages mélodiques enregistrés me tapent sur les nerfs. Mon cher et tendre quant à lui n´aime pas le chant.

Fréquentation autour des 50, un peu plus pour les prremiers, un peu moins pour les derniers, et une belle ambiance animée et sympa. Comme à Annaberg-Buchholz le mois passé, il n´a évidemment échappé à personne que nous étions des éléments extérieurs à la scène locale mais contrairement à la méfiance presque teintée d´une légère animosité rencontrée dans l´est, nous avons été ici accueillis avec joie et sourires.

On ne peut pas dire que 2024 démarre sur les chapeaux de roue niveau concerts, ça ne peut qu´aller en s´améliorant. Enfin j´espère.

[Mr.ChaNoir]

RETERNITY & HEDVIG, EMMA23/Heilbronn

Tant ma chérie que sa fille sont allées voir SYDRA, moi me voilá parti dans la direction opposée pour rendre honneur à Reternity, le groupe actuelle de notre ami Stefan Zörner (ex-Lanfear et ex-Spitefuel) qui fête ses 5 ans d´éxistence. En support on a des jeunes thrashers de Freiburg.
C´est ma première visite au Emma23: petit lieu sympa avec un joli decor psychedelique.
Je suis l´entrée n°17 mais on va monter à une bonne cinquantaine en cours de la soirée.
C´est donc le jeune trio HEDVIG qui ouvre. J´avais écouté un peu sur l´internet avant et leur thrash plutôt oldschool ma bien plu. Pendant qu´ ils se preparaient, j´ai l´impression de les entendre parler français (?) mais comme j´avais déjà mes bouchons dans les oreilles et un moment après ils parlent parfaitement allemand, je crois de m´avoir trompé.
Une fois commencer je rentre tout suite dedans et j´apprecis beaucuop le mix entre le style classic du riffing et la voix plutôt punk (le batteur porte un shirt Béru, rarément vu en allemagne ca). Quand le guitariste-chanteur joue ses solos quasi sans distorsion ca me rappelle un peu le thrash´n roll de STAGEWAR. Scéniquement il y a encore de la marge mais c´est un son bien personnel en tous cas.
Au merch j´ai l´explication á mon impréssion du début: Les deux frères (guitare/chant et batterie) ont grandi en france et etaient active dans la scène des concerts punk à Strasbourg avant de s´installer a Freiburg. Contact super sympa!

Après une petite pause RETERNITY montent sur scène et nous annoncent un set rallonger (15 titres) pour bien répresenter leurs trois albums. Ca passe trop vite! Stefan est bien en voix et ma position devant le lead guitarist Carsten me permet de vraiment bien entendre les petits détails de leurs compos. Souvent le son n´est pas top pour RETERNITY mais aujourd ´hui c ´est excellent. Le bassiste américain Duste, qui complete le lineup depuis 3 ans a encore pris plus d´allure sur scène (il était déjà exentrique avant!). Vraiment un plaisir de les voir. Le public était clairement venu pour eux et repondait comme il fallait.

Le métal mélodique fort moderne de RETERNITY c´est certainement pas la tasse de thé de tout le monde ici mais pour ceux qui aiment du bon thrash hors du commun je recommende HEDVIG. Ils jouent régulièrement dans la région de Freiburg alors les Alsaciens allons-y!

[Mr.ChaNoir]

FEARPARK & EDGE OF BLAME, Balingen Sonnenkeller

L´année passé on est aller pour un band contest dans la région de Balingen pour soutenir nos amis RETERNITY.
Par l´occasion on a vu le tout jeune groupe FEARPARK qui venait de commencer sérieusement. Ils jouent un speed/power allemand des années 90 fortement inspriré de Helloween et Gammaray. Leur préstation était tellement bon (pour des débutants on s´entend) qu´ ils ont gagné pas qu´une voix de moi mais carrement le concours. A suivre. Effectivement on les a vu encore une fois plusieurs mois plus tard dans le Sonnenkeller et ca nous semblait toujours valable.
Qand ils annoncait la présentation de leur démo j´etait curieux de voir et entendre qu´ est-ce que c´est devenu entretemps.
Chanoir m´apprend que les 5 prémiers achéteurs recevaient une surprrise. Moi voila parti assez tôt et en fait je suis carrément le premier a rentrer dans le Sonnenkeller. Achat direct du CD et voila une chouette surprise: dans le petit sac il y a non seulement le disque mais aussi des bouchons d´orreilles et un décapsuleur vert fluo et un joli bracelet avec un crane en métal.

L´ouverture font EDGE OF BLAME devant environ 35 personnes. Jamais entendu avant. Ils font un rock assez lourd avec une bonne touche personnel. Le chanteur me semblait nouveau, pour la majorité des titres il devait lire les paroles sur une tablette. Pour mon goût, il était un peu trop actif sur scène, ca avait l´air un peu artificiel. les musiciens par contre était completement absorbé dans leur jeu. Il y avait aussi un peu trop de blabla (ca m´énerve) du genre "on veut bien jouer pour vous, booker nous pour vos anniversaires, marriages etc." Mais musicalment ca tenait vraiment la route.

Après une pause plus longe avec installation d´un skelette et des cranes aux yeux verts les jeunes montent sur scene guidé par le chanteur portant une lanterne funéraire (faut savoir que la démo s´appelle "grave lantern"). +- 60 personnes sont presents. Ils jouent leur 4 morceaux de la demo l´un apres l´autre avant de faire une petit pause pour saluer les gens. Le reste du set est complèter par une 5ème morceau a eux plus trois covers: "Valhalla", "Princess of the night" et "I want out".
A la fin je suis un peu déçus.
1. Sur album leurs morceaux sonnent bien mais live ca rend pas bien (peut être du au son merdique de la salle)
2. 45min de jeu avec intro, 3 covers et outro je trouve ça un peu limite.
3. particulièrement Valhalla est mal jouer. J ´adore l´album "Tales..." mais Valhalla mal jouer

Conclusion: Il faut qu ´ils travaillent! Le chanteur est malheureusement assez limiter, faut qu´ils s´ adaptent un peu a ses capacités.

[ChaNoir]

Et bien mon chouchou, suite à ton récit, je me réjouis de voir à mon tour Hedvig dans quelques semaines en première partie de... Sydra

[ChaNoir]

Sortie plus ou moins spontanée à la Zille pour voir les Chinois d´Hellfire. Ce n´est pas souvent qu´on a l´occasion d´ apprécier live du lemétal venu du pays des dragons.

En entrée, on a comme d´hab un groupe local dont je n´ai jamais entendu parler et dont je n´attends absolument rien eu égard aux quelques expériences négatives de ces derniers temps. J´étais dans l´esprit "si c´est supportable ce sera déjà pas mal". A la sortie le bilan est pourtant bien positif pour les djeunes de Blooddust. Certes ils se la pètent un peu et n´ont pas réinventé le pentagramme, mais la prestation tient valablement la route et j´aime beaucoup le chant. Le seul reproche pour ma part ce sont les enregistrements en début de chaque morceau, ça me scie les nerfs.
J´ai compté 57 personnes dans la salle, il y avait visiblement des parents de musiciens venus voir leur progéniture dans cet endroit mal famé qu´est la Zille.



Pour les Chinois on compte une dizaine de participants en moins, mais c´est bien plein pour un jeudi. Et encore une fois on constate comment le public a changé, comme on voit les têtes qu´on retrouve partout où le hype se fait. La Zille est définitivement devenue "in".
Sur "scène" le trio n´a pas fait de quartier, hellfire le nom qu´ils se sont donnés n´est pas usurpé. Ici encore la voix est très belle bien que dans un autre genre, étonnament claire.
Et pour une fois le son est bon.

[ChaNoir]

On reste dans les ambiances bien sombres avec cette tournée que je regrette de n´avoir pas eu le temps de poster séparément: il y avait deux dates françaises pour une fois, ça aurait pu intéresser quelqu´un ici.
Pour vous consoler et à défaut d´avoir trouvé un enregistrement du concert de Freiburg, je vous mets le show complet de Power From Hell à Paris la semaine dernière:




Master´s Call
les Anglais offrent visuellement un show grandiose, parfaitement chorégraphié dans une orgie d´accessoires cloutés. Le chanteur va même jusqu´à porter un demi-masque clouté qui lui couvre le centre du visage, tandis que la barbe et le contour des yeux sont grimmés en noir donnant de loin une impression de masque intégral. L´ennui c´est que le bidule ne tient pas en place et il passe le plus clair de son temps à tirer dessus. Détails.

Parenthèse au passage: pendant leur show j´ai pris pour la première fois pleinement conscience de ce que la configuration de la scène de l´ArTik met formidablement bien en valeur les shows très recherchés voire théatraux comme celui-ci ou encore Kanonenfieber ou Sydra l´an passé. Elle se présente presque comme une scène de théâtre justement, avec en bonus une petite avancée sur le devant comme dans certains gros fests, je pense au défunt BYH. A garder en tête pour d´éventuelles futures décisions sur certaines tournées: par exemple ici on avait le choix entre l´ArTik ou la Zille (qui n´est pas sur l´affiche, ajout de dernière minute) à distance égale. C´est le samedi contre le mardi qui a fait pencher la balance pour Freiburg, mais selon le groupe à voir les qualités de la salle pourraient à l´avenir être un critère de choix également.

Musicalement un death fort mâtiné de black avec aussi des influences plus heavy classique, des compositions cohérentes mais un peu trop léchées à mon goût. Dans la catégorie ni oui ni non bien au contraire. Plutôt oui que non pour rester correcte dans mon évaluation, j´ai passé un très bon moment mais pas une immersion totale dans la musique, il m´a manqué un petit kick pour donner du peps.

Power From Hell
On change un peu de chanson et surtout de tempo avec les Brésiliens et leur black metal empruntant pas mal au punk et au speed dans une moindre mesure. Les deux premiers morceaux m´ont laissé déroutée, pas sûre d avoir envie de rester jusqu´au bout. Le visuel est en-dessous de Master´s Call, essentiellement parce que le chanteur ici est aussi guitariste et peut donc difficilement courir partout comme un dératé. Ensuite peu à peu la magie de la musique me prend. Sans rien connaître de leur discographie, on sent quand même nettement au fur et à mesure qu´on avance dans la setlist que leur style a évolué au fil du temps. Les passages de morceaux plus sombres à d´autres plus remuants se font dans la fluidité, on parle d´évolution et non de changement radical. A l´intérieur des morceaux eux-mêmes, le groupe n´est pas avare non plus de changements de rythmes là où on ne s´y attendait pas forcément. A la deuxième moitié du set je suis complètement captivée. Jusqu´ici le meilleur concert 2024.