Hell's Heroes VI, Houston TX

[guardianofsteel]

Aller, mes reports sont rares, donc profitez en. Espérez aussi que je le termine un jour


Hell's Heroes, Houston TX,


Cela faisait maintenant plusieurs années que l'affiche toujours incroyable de ce festival me faisait de l'oeil. L'idée à commencer à germer depuis la diffusion du programme de cette nouvelle édition, sans être prise au sérieuse, puis, sur un coup de tête en décembre, je prends mes billets d'avion. Première visite dans le Texas en mars 2024, c'est parti...

Jeudi 22 mars 2024 : Jour 1

La journée commence de la pire des manières, et ce malgré une nuit plutôt correcte, malgré les 6 heures de décalage horaire entre le Texas et la France. je me fais réveillé par le son d'une pluie battante. Les prévisions météo ne sont guères rassurantes avec de la pluie annoncée une majeure partie de la journée, mais surtout les fameuses alertes de « severe thunderstorm » et de « tornado warning » qui, pour ceux qui connaissent un peu, ne sont pas du tout à prendre à la légère dans le coin. En plus de cela, le voyage a plus que mal commencé pour moi, puisque je me suis blessé assez salement la veille avant de partir, me forçant à aller aux urgences pour des points de suture, puis à devoir reconsulter en urgence dans la nuit, voyant que ma plaie ne s'arrêtait pas saigner. Résultat j'ai failli annuler mon voyage. Le médecin m'ayant rassuré, me voilà en Amérique, mais ce matin, ma jambe a tellement gonflée que je ne rentre plus dans mes pantalons. Me voilà donc à devoir aller acheter un poncho et un pantalon à 11h le matin dans mon Uber, traversant les rues inondées de Houston. Finalement un pantalon plus tard, et pas de poncho, une pizza surgelée à la va vite dans mon air bnb , me voilà débarquer en Uber sur le site du White Oak Music Hall. Si la pluie s'est calmé, elle n'a de loin pas cessée, compliquant probablement l'ouverture du site. Lors de mon arrivée une file interminable dans laquelle je patiente gentiment, le moral revenant petit à petit, muni de mon bonnet et de mon coupe vent aux couleurs de l'équipe pas locale du tout. On sent qu'on est aux Etats-Unis, les gens sont de suite avenants et discutent dans la file d'attente, alors qu'on nous remet en cours de route notre bracelet boisson après avoir vérifié nos cartes d'identité, puis après la fouille et la pose des bracelets, je découvre enfin le site.

Ou presque, car je me dirige directement vers la scène principale extérieure, non sans avoir attrapé au vol une bière au bar pour la modique somme de 15$, sans le tip bien sûr. Bref ; Acero Letal est en charge de démarrer les hostilités de manière énergique. En réalité, elles ont déjà commencé lorsque j'étais dans la file dehors. Ce groupe Chilien chante en Espagnol les hymnes en l'honneur de l'acier, et forcément, l'énorme partie du public latino, est déjà en trance. Ne parlant pas cette langue, je ne comprends pas tous les tenants et les aboutissants de la chose, mais il ne faut pas avoir fait espagnol LV1 pour taper du pieds sur les « Duro Metal » ou « Por La Gloria Del Metal » (si si!). Une ouverture sympathique devant un public déjà conquis et participatif.



Pas le temps de glandouiller, je trimballe ma guibolle boiteuse vers la petite scène qui elle se trouve à l'intérieur. Bon, ça allait sûrement les années précédentes, mais cette édition étant proche du sold out pour le première fois, on va vite se rendre compte que l'accès à la salle va vite être congestionné voir impossible tant il y a de monde. Et c'est déjà le cas pour Savage Oath, dont le morceau sorti sur youtube quelques semaines auparavant m'avait convaincu. Et ça fait mouche directement. Pendant la petite demie heure qui leur est alloué, les américains déballeront 2 morceaux de leur EP, et en profiteront pour présenter 3 morceaux de leur nouvel album. Que des hymnes glorieux et épiques en perspective, sublimé par le chant magistral de M. Radigan aux multiples projets.


Set-List Savage Oath :

Knights of the Night
Warlock's Trance
Wings of Vengeance
Savage Oath
On We March






Mais il faut déjà ressortir (pendant quasiment tout le festival les groupes alterneront intérieur / extérieur), et déjà les filles de Girlschool sont en train de faire battre les décibels sous la pluie de la main stage. Pour leur dernier baroud d'honneur aux USA, les Anglaises la joueront en mode best of pendant 40 petites minutes : 4 morceaux de Demolition et 4 morceaux de Hit and Run, 1 petit du dernier album et la classique cover du « Bomber » de Motörhead. Si je les ai connues plus incisives notamment en octobre dernier à Dijon, elles font le job et font hommage à leur (très) longue carrière. Elles quitteront la scène avec le sourire, et il en est autant pour les festivaliers.

Set-List Girlschool :

Demoliton Boys
C'mon Let's Go
The Hunter
Future Flash
Kick It Down
Nothing To Lose
It Is What It Is
Race With The Devil (The Gun cover)
Bomber (Motörhead cover)
Emergency






Autant être clair, tous les groupes sur cette affiche valent le coup, mais il va falloir faire des impasses, surtout avec mon statut d'écloper de service. Je profite donc de ce moment pour aller enfin faire un petit repérage du site. Celui ci n'est pas très grand, je ne connais d'ailleurs pas l'affluence du festival, je dirais entre environ 2000 et 3000 personnes grand maximum. Compte tenu des conditions météos (on en reparlera plus tard), la boue a envahie le site. Pas de chance, une partie se trouve en dénivelé sur du gazon et peut vite s'avérer glissant, autant dire que j'éviterais cette partie. Une chose est sure, le festival ne manque pas de bars. Je n'ai jamais fait la queue pour être servi (les prix ont sûrement dû dissuader les plus saoulards). Gros point négatif en revanche, le merchandising. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, il paraît que ce n'était pas comme ça les années précédentes. Nous avions d'un côté le merchandising officiel du festival, qui de temps à autre, était accompagné d'un autre groupe. De l'autre côté le merch des groupes, tous réunis au même endroit, le tout geré par une seule personne. Et puis de temps en temps certains groupes avaient un stand séparés de ces stands là, à un endroit dont il fallait deviner l'endroit. Evidemment, les stands principaux étaient situés à l'endroit le plus boueux du site. Résultat, facile 1h d'attente le premier jour pour le merch du fest, quand au merch des groupes, une file d'environ une centaine de mètres constante du début à la fin du festival, évidemment dans une marre de boue. Si vous vouliez acheter le disque du premier groupe de la journée il fallait s'enfiler toute la file pour les groupes de tête d'affiche. Et puis pour les derniers groupes pas présents à ce stand là, il fallait avoir la chance de les croiser. Résultat je n'ai jamais pu trouver le disque de Savage Oath par exemple. Bref, la cata ! Bon ça paraît violent dit comme ça, mais en dehors de cela l'organisation était assez carré et il n'y a pas grand chose à redire sur le reste. En contrebas de la scène se trouve un espace merchandising avec différents stands, ainsi que quelques stands assez variés de nourriture.

Mais place à la musique, avec le premier groupe local de l'étape. Mine de rien, il ne me semble pas avoir revu Helstar depuis plus de 20 ans. James Rivera lui, je l'ai souvent vu, et il semble bien content d'être là, vêtu de sa cape et des plus belles canines pour faire un set Nosferatu, enfin il semblait, mais au final ils n'en joueront que 3 morceaux. C'est au gros son de la légende de Houston que se lancera le premier pit de la journée, pit qui ne s'arrêtera plus jusqu'au dernier groupe du 3ème jour haha ! Ils sont chauds les texans ! James tout sourire, se moque du temps en confirmant ayant avoir commandé la pluie, en tant que bon vampire. A main levé à sa demande, on constate que plus de la moitié du festival n'est même pas des USA, ça n'empêchera pas les gens de connaître leurs classiques et les premiers hymnes retentissent. Au final, nous aurons droit à 2 morceaux de Vampiro de 2016 et 2 de Clad in Black, exclus de la compilation sortie en 2021. Forcément les titres de Nosferatu sont les plus acclamés et « Baptized in Blood » viendra terminer ce court set de manière brutale. Même si j'aurais bien pris un ou deux titres de Burning Star ou encore « Swirling Madness » de Nosferatu, Helstar a delivré un set solide.


Set-List Helstar :

Awaken Unto Darkness
To Sleep, Per Chance To Scream
Harker's Tale (Mass of Death)
To Their Death Beds They Fell
Black Wings of Solitude
Black Cathedral
Baptized in Blood




C'est toujours sympa de se taper 9000 kilomètres pour aller voir Doro qui passe tous les 15 jours à quelques heures de chez nous. Bon je rigole volontairement, d'autant plus que sa venue pour une date US unique est un vrai événement pour le public, et puis mine de rien, ça commence à remonter la dernière fois que j'ai vu la metal queen. C'est donc sans aucune attente que je me rends devant la scène. Première surprise, son guitariste étant retenu par d'autres obligations, c'est Christopher Caffery de Savatage et TSO qui prend le lead sur cette date. Contre toute attente, je prends un vrai plaisir devant la prestation plus qu'enthousiaste de la dame qui pour l'occasion balance du Warlock en veux tu en voilà (bon, comme d'hab en fait!). La foule ne s'y trompe pas et répond avec la même tenacité et énergie. S'en ressort un show plutôt jouissif, surtout quand l'on se rend compte qu'ici aussi, les « I Rule the Ruins », « East Meets West », « Hellbound » aussi sont des hymnes connus de tous. Bon, évidemment elle ne pourra pas s'empêcher de balancer son dégueulasse « Raise Your Fist in the Air » au milieu, mais elle se rattrapera avec sa cover du « Breaking the Law » de Priest qui remettra tout le monde dans le bain rapidement. Un final aussi convenu qu'efficace avec la triplette « All We Are » , « True as Steel » et « Fight For Rock » et mine de rien ce concert est une vraie bonne surprise. Bravo Madame, j'adore ce que vous faites.

Set-List Doro :

I Rule the Ruins (Warlock cover)
Earthshaker Rock (Warlock cover)
Burning the Witches (Warlock cover)
East Meets West (Warlock cover)
Metal Racer (Warlock cover)
Hellbound (Warlock cover)
Raise Your Fist in the Air
Breaking the Law (Judas Priest cover)
Time For Justice
All We Are (Warlock cover)
True As Steel (Warlock cover)
Fight For Rock (Warlock cover)




Dans le genre, j'adore ce que vous faites, je découvre en même temps que l'affiche du fest, que les bouchers de Cleveland, Destructor, continuent de broyer des nuques avec leur true heavy metal. Et c'est à l'intérieur ; à l'abris de la pluie, que ça se passe. Là aussi je constate qu'ils n'ont rien perdu de leur superbe. Riff assassin sur riff assassin, son en béton armé et bien bien fort comme pour te filer des acouphènes pour une semaine, Destructor n'est pas venu pour rigoler. Nous aurons même droit en exclu à un nouveau morceau qui ne dénote pas par rapport au reste de la setlist, constituée essentiellement de gros morceaux aussi cultes que gras : « Sonic Bullet », « Pounding Evil », « Iron Curtain » et évidemment « Destructor » pour cloturer cette demie heure de pure violence heavy metallistique. Ce fut bien chouette.

Set-List Destructor :

Tear Down the Heavens
Iron Clad
Pounding Evil
Sonic Bullet
Iron Curtain
Destructor




Bien plus que la suite, car avant de sortir je m'achète une belle canette à 15 boules sans le tip, et sort, et là, grosse confusion. On ne peut plus aller nulle part, et énormément de monde est groupé devant la salle. Bon, pas de panique, je me faufile à travers quelques personnes et là quelqu'un de l'organisation nous demande d'évacuer le site. En effet, suite à une alerte tornade assez sérieuse, on nous demande d'aller sympathiquement nous faire emporter par les vents en dehors du site du festival. Au moment de sortir, le gars de la sécu me dit que je ne peux pas sortir avec ma bière (pleine je le rappelle) et que je dois boire cul sec. Au son d'un délicieux « Are you fuckin' kidding me ? I'm not gonna chug a 15$ beer, no way !! », je re-rentre, où on me demande de ressortir... Je sortirais bière sous le manteau, boire celle-ci au milieu de ma tornade. C'est un peu l'interrogation, il pleut à peine, mais les vents sont forts. Une bonne partie des festivaliers part s'abriter au Raven's Tower, le bar d'after jusque à côté du festival, l'autre attend devant (dont moi), certains s'en vont tout simplement. Difficile de savoir quoi faire, vu le peu d'information dont on dispose. Après avoir discuter avec pas mal de gens, il se murmure que nous pourrons bientôt re-rentrer, confirmé peu après sur la page facebook du festival. Au final fête à neuneu, on peut revenir, sans aucun contrôle, ou aussi connu sous l'occasion en or de voir les têtes d'affiches gratuitement...

C'était d'ailleurs le moment d'aller au stand de merch au retour, mais ne sachant pas comment allait se dérouler la suite des événements, je préfère aller me placer devant la scène pour voir la non surprise la plus évidente du festival : Autopsy qui va faire ce que Autopsy fait de mieux, découper des cadavres par centaine à coup de leur death metal. Qui dit sans surprise ne dit pas mauvais, bien au contraire, armé d'un son qui leur correspond (comprendre cradingue) et dans un bordel et une euphorie générale, « Charred Remains » signe la fin de la récréation. La seule déception de ce concert sera la durée, avec un set considérablement réduit, comme l'avait d'entrée annoncé Chris Reifert (« on était censé joué Severed Survival en entier. Compte tenu des circonstances, on va jouer ce qu'on peut »). Peu de blabla, on est pas là pour ça, à la place 8, oui seulement 8 morceaux, tous tirés du premier album de la bande de Californie. Au niveau de la prestation, rien à redire, c'est putride, dégueulasse, et absolument délicieux à s'enfiler. A noter du coup, la première fois «que « Impending Dread » sera joué live ever. Autopsy nous à livrer exactement ce qu'on attendait eux, une volée sans concession et bien sale, tellement, qu'on aurait voulu que ça ne s'arrête jamais.

Set-List Autopsy :

Charred Remains
Service For a Vacant Coffin
Disembowel
Gasping For Air
Ridden With Disease
Pagan Saviour
Impending Dread
Severed Survival






Night Demon va jouer maintenant dans la salle, mais n'ayant eu vent de quelque changement d'horaires que ce soit, je ne vais pas m'aventurer dans un endroit blindé pour voir Night Demon sachant que j'attends Candlemass plus que tout ce soir. Après tout, il s'agit d'un de mes groupes favoris et j'ai bien mérité de les voir ce soir avec tout ce qui m'est arrivé les jours précédents. Tant pis pour le chatbite à Jarvis, il attendra ! (comprendra qui pourra )

C'est donc sous une belle pluie continue que Candlemass monte sur scène 15 minutes après l'heure prévue, devant une fosse plus que bien garnie malgré les intempéries et les événements. D'événement il en s'agit un car ce soir les maîtres du doom viennent pour interpréter Nightfall dans son intégralité. De surprise il n'y aura donc pas sur ce point, puisqu'en toute logique, l'album sera déballé dans son ordre du début à la fin, après cette entrée sur « Well of Souls ». Touché par la maladie il y a déjà un moment, Leif Edling est méconnaissable derrière son énorme barbe grise, lui qui ressemble plus au père noel qu'au cerveau de Candlemass, Krux ou Avatarium. Qu'importe, il semble aller beaucoup mieux, puisque ce soir il bouge bien, à le sourire et semble en forme. C'est le minimum qu'on puisse lui souhaiter. Johan Langqvist n'est peut-être pas le vocaliste le plus emblématique que le groupe ait eu, pas même le meilleur chanteur, de loin pas, mais il s'en sortira plus que bien sur l'interprétation des parties de Messiah, même si évidemment, il ne monte plus dans les aigues. Il sera plus que suppléé par un public venu en masse assister au concert de la tête d'affiche, qui est bien décidé à transformer cette communion en karaoké géant. Forcément les hymnes du groupes sont repris en grande pompe par les combattants de la pluie : « At The Gallows End », « Samarithan », « Bewitched », entre autres, concluant cette partie Nightfall. Tout le monde, groupe comme public est comblé, et ça vaut bien un peu de rabe. Un rappel commençant par « Mirror Mirror », avant d'achever la messe de manière inévitable avec les banderilles de Epicus Doomicus Metallicus, « Crystal Ball » et évidemment « Solitude ». Prestation majuscule d'un groupe énorme qui aura marqué l'histoire de notre musique, et qui verra ce soir, la nouvelle génération lui rendre honneur de la plus belle des manières. Dans un élan d'enthousiasme, les Suédois entameront « Under the Oak » dans une ultime régalade, qui sera vite coupée après la première moitié par faute de couvre feu. Bien tenté, mais l'essentiel était déjà là, Candlemass sont et resteront les masters of doom. Merci messieurs !

Set-List Candlemass :

The Well of Souls
Codex Gigas
At The Gallows End
Samarithan
Dark Are the Veils of Death
Mourners Lament
Bewitched
Mirror Mirror
Crystal Ball
Solitude
Under the Oak (partiel)








En réalité, je n'assisterais même pas à cette dernière demie cartouche, puisque je suis partie pendant les dernières notes de « Solitude » pour me tenter de me frayer un chemin dans la salle (suffisamment pour entendre de loin l’intégralité du morceau avorté) pour assister à l'after party. Le Hell's Heroes propose tous les soirs des after party dans 3 lieux différents, relativement proche de l'endroit du festival, dont un, directement dans la salle adjacente où jouent les groupes en journée.

Ce soir l'after commence avec Morbid Tales, un groupe inconnu au bataillon, mais qui avec un nom pareil, ne laissait pas beaucoup de suspense quand au contenu du set, et effectivement en plein de mille. Pendant une petite heure, un groupe texan balancera une playlist best-of de Celtic Frost, de manière je dois l'avouer plus que sympathique. Le public est toujours chaud et participe avec entrain aux « Procreation of the Wicked », « Jewel Throne », « Deathroned Emperor », « Circle of the Tyrants » et évidemment « Morbid Tales », sagement gardé en clôture d'un concert solide, qui fait un parfait petit en cas d'after.




Et enfin, planquez vos femmes et vos enfants, les frappadingues de Midnight sont chargés de clôturer les hostilités du jour. Pour l'occasion ils feront ce qu'ils ont toujours fait du bien, du gros punk satanic rock'n'roll. Comme toujours, la bande de l'Ohio est en forme et le montre d'entrée. Pas besoin d'avoir de bon son ce soir, et pourtant ils joueront fort, Midnight est venu pour dépoussiérer uniquement des morceaux de sa compile Complete And Total Hell, comprendre uniquement ses démos. C'est cradingue et raw, ça bouger le pit et lever du poing, et il fait une chaleur étouffante dans ce déluge sonore. Marrant de constater que plus le set avancera, plus le groupe ralentira le tempo. Difficile de se rappeler exactement ce qu'ils ont joué ce soir là, tant les titres s’enchaîneront sans aucun temps morts, rappelant le grand temps des Ramones en concert. En vrac « All Hail Hell », « Take You to Hell », « White Hot Fire », « Endless Slut », « Vomit Queen », « Unholy and Rotten » parmi d'autres, et je partirais peu avant la fin pour éviter la foule pour commander mon uber.



Malgré les cafouillages, et une météo qu'on peut dire capricieuse (sans déconner, on a failli finir avec une tornade!) cette première journée de festival aura lancé de bien belle manière ce weekend, ne sachant pas encore à quel point les journées suivantes allaient être incroyables.

[Denis]

Je suis jalousie et je te déteste cordialement d'avoir assisté à ce festival et pas moi

[demes]

C'est toujours sympa de se taper 9000 kilomètres pour aller voir Doro qui passe tous les 15 jours à quelques heures de chez nous.

Sinon merci pour ce CR dépaysant.

[guardianofsteel]

Désolé, pas désolé

[Piranha]

Merci pour ce compte-rendu.
Tu as pu visiter un peu Houston sinon ?

[Bertrand]

C'était bien Agent Steel ?

[guardianofsteel]

Merci pour ce compte-rendu.
Tu as pu visiter un peu Houston sinon ?

Yes, je suis resté 7 jours complets, donc j'ai eu un peu de temps pour bourlinguer. Pas autant que je l'aurais voulu à cause de mon pied, mais bon, ça m'aura fait plus de temps pour boire des bières (ce qui ne me dérange pas plus que ça )

C'était bien Agent Steel ?

Réponse au prochaine épisode. Suspense...



Bon sinon en voyant le titre de la vidéo et après quelques rapides recherches, les mecs de Morbid Tales sont en fait les membres de Goathwhore pour une bonne partie d'entre eux On en apprend tous les jours!

[BurningDarkness]

super ! j'ai bien bavé devant cette affiche aussi mais je e savais pas concernant cette meteo epique!
belle ambiance pour Candlemass a en juger par les videos
ca me rappelle qu'ils me doivent toujours un KIT ceux-là

[Achille]

Un festival Metal avec des tornades... "extreme music for extreme people" comme ils disaient...

[Denis]

Non mais Guardian, c'est sa spécialité les fests avec des événements climatiques extremes

[demes]

C'est vrai que si on se réfère à sa signature...

[ChaNoir]

En général, les CR des autres m´intéressent. Le tien m´a passionnée et ça n´arrive pas souvent. Merci et vivement la suite

Bon rétablissement aussi si ce n´est déjà fait

[guardianofsteel]

Non mais Guardian, c'est sa spécialité les fests avec des événements climatiques extremes

La malédiction bon sang!

C'est vrai que si on se réfère à sa signature...

J'avais déjà oublié cet épisode désolant

En général, les CR des autres m´intéressent. Le tien m´a passionnée et ça n´arrive pas souvent. Merci et vivement la suite

Bon rétablissement aussi si ce n´est déjà fait

Merci beaucoup. La suite devrait pas tarder

[guardianofsteel]

Hell's Heroes VI, Houston TX

Vendredi 23 mars 2024 : Jour 2

On ne va pas se mentir, j'ai connu des nuits meilleures. Toujours un peu décalé, et mon pied qui m'a bien gêné dans la nuit (je suis quand même censé y aller doucement) avec tout ce qu'il a prit la veille (il a prit son pied? ), je me réveille un peu dans le brouillard. La météo elle par contre s'annonce plus clémente ce jour là.
Après ma petite séance quotidienne pour soigner ma blessure, et mon petit tour débrief des matchs de la veille, je prends les choses en main ce jour là. Direction le site du festival vers 11h30, non pas pour attaquer directement, mais j'ai repéré une brasserie à 50 mètres du festival, H-Town Brewing planqué dans une ruelle. Parfait pour regarder un bout de match en mangeant un bout et buvant des coups à budget bien moindre que sur le site. Le personnel très sympathique est ravi du surplus de boulot que cela leur amène et sont hallucinés de voir toutes les nationalités mondiales se présenter à leur comptoir. Comme toujours, les américains sont super avenants et je suis à peine surpris de voir les deux jeunes femmes à côté de moi entamer la conversation. Le genre de nana « je suis beaucoup trop belle pour te parler » qui te snobent d'un air dédaigneux en Europe, ben là, elles sont sympas haha! J'abandonne alors les mini jupes pour les décibels. Pas de file d'attente à l'entrée du site ce jour là.

J'arrive juste à l'heure pour voir le premier groupe qui me branche en ce vendredi ensoleillé, Morbid Saint. Bon on sent directement que l'ambiance sur le site est bien plus détendue, mais il n'empêchera pas nos bons vieux amis texans de vouloir jouer les cowboys dans le pit de bonne heure. Dès les premières notes de « Lock Up Your Children » la fosse explose et on reprend là où on s'était arrêté la veille : gros circle pit, mais moins de boue (le gazon synthétique sur la partie avant de la fosse aide bien). C'est toujours un peu couillu d'ouvrir un concert avec son meilleur titre (selon moi), mais ça a au moins le mérite d'attirer l'attention. Flanqué d'un immense backdrop aux couleurs de son nouvel album Swallowed by Hell, le groupe du Wisconsin va évidemment présenter sa nouvelle galette, un peu trop à mon goût d'ailleurs. La moitié de leur court set sera composé de nouveaux morceaux, comme sur ce « Fuck Them All » du plus bon goût pendant lequel le chanteur Cliff Wagner fera péter le chapeau de cowboy. Si leur thrash death semble toujours de qualité (bien que je n'aime pas du tout le son de ce nouvel opus), ce seront sans surprise les torpilles de Spectrum of Death qui rafleront tous les suffrages. Un gros « Damien » des familles et puis s'en va, après une belle mise en bouche.

Set-List Morbid Saint :

Lock Up Your Children
Bleed Them Dry
Swallowed By Hell
Unknown
Assassin
Fuck Them All
Damien





Après une petite inspection des lieux pour constater que la situation merchandising ne s'améliore pas, bien au contraire, je reste sur la scène extérieure pour accueillir les ex-Californiens, mais actuels Texans d'Omen. Peu au fait des derniers changement de line up, je constate dès les premières notes que le compère grec Matt Story est toujours en place au chant, lui qui était déjà là lors de leur dernier passage au Pyrenean. Si je le trouve toujours parfois un peu bourrin pour certains passages, force est de constater qu'il a bien progressé. Évidemment, Kenny Powell est le seul rescapé du groupe d'origine, mais entendre le cerveau de l'équipe aligner ces titres exceptionnels est toujours un moment fort. Et je ne suis visiblement pas le seul à le penser, puisque dès « Death Rider » l'ambiance monte d'un gros cran. A priori attendu, Omen ne fera pas dans l'expérimentation sur les 40 minutes alloués, et assurera l'essentiel en délivrant d'une manière convaincante les titres de Battle Cry et Warning of Danger, et le seul excellentissime « Teeth of the Hydra » issu de The Curse. Entre deux morceaux, le vocaliste demande « Y a-t-il des Européens ? Y a-t-il des Grecs ? », une main se lève : « Il y a toujours au moins un Grec !! » avant de repartir en bataille avec « March On ». Pas de drapeau breton à l'horizon par contre  ! La doublette « The Axeman » et « Warning of Danger » mettra à mal nos cordes vocales. Et c'est sans surprise sur « Battle Cry » que ce premier moment épique de la journée s'achève.

Set-List Omen :

Death Rider
Teeth of the Hydra
Hell's Gate
March On
The Axeman
Warning of Danger
In The Arena
Battle cry




Comme d'habitude, il faut courir. Les heures de fin des concerts coïncidant avec le début des suivants, direction la salle pour découvrir le heavy doom sombre de Stygian Crown. J'ai écouté rapidement sur youtube et cela m'a suffit à me convaincre. Le concert du jour ne me fera pas changer d'avis, bien au contraire. Présentant son second album Funeral for a King, les Californiens en dévoileront 6 extraits, soit la totalité du set, pendant les 40 minutes alloués. La voix hypnotique de Melissa Pinion colle parfaitement au tempo lourd et lent du groupe de LA. Visage fermé mais ne pouvant caché un plaisir d'être là, elle mène à la baguette ce quintet dont les influences sont à peine masquées. Coïncidence ou pas, certains de ces groupes sont également à l'affiche. Les passages plus épiques accompagnant à merveille les côtés plus ténébreux et riffs puissants, les chansons, toutes dépassant les 5 minutes, en sont sublimées et il me tarde de découvrir ce Funeral For A King en long, large et en travers qui devrait accompagner cette excellente révélation. Doom on !

Set-List Stygian Crown :

Funeral For A King
Bushido
The Bargain
Where the Candle Always Burns
Beauty and Terror
Strait Of Messina




Pas le temps de traîner, il est l'heure d'aller voir...on ne sait pas qui ! Agent Steel ayant eu la bonne idée de faire ce qu'ils savent faire le mieux, ne pas venir, le festival nous a promis un remplaçant, mais s'est bien gardé de cacher l'identité des valeureux qui viendront jouer sans promotion aucune. J'ai entendu les rumeurs les plus folles circuler, et perso je misais sur Armored Saint vu que le groupe tournait avec la tête d'affiche du soir. A la place, on nous amène un cercueil sur scène, d'où peinera à sortir...James Rivera !!! Et revoilà Helstar, les locaux de l'étape, pour un second show, bien différent du premier. « Oui, c'est encore nous ! Désolé ! », plaisante le vampire. Pour le coup, une set-list un peu plus variée, avec « Conquest » et « Evil Reign » de Remnants of War et « Burning Star » du premier album. La doublette « The King is Dead » et « The King of Hell » de l'album du même nom seront un chouette moment. Et nous aurons même droit en exclusivité à un nouveau morceau plutôt prometteur, du nom de « Seek Out Your Sins ». Mais le moment fort de ce concert globalement plus carré que celui de la veille, reste cet instant où Rivera rigolera sur le fait qu'Helstar était dans les starting blocks pour remplacer Agent Steel parce qu'ils savaient que ça allait arriver, avant d'annoncer une petite surprise pour l'occasion, en faisant venir un ami à eux. Présenté comme fondateur de Body Count, fondateur d'Abattoir, fondateur de Evil Dead et fondateur du seul et unique Agent Steel, Juan Garcia, guitariste originel du groupe, déboulera sur scène pour une version supersonique de... « Agent of Steel ». Pétage de plomb général, preuve en est que si Agent Steel reste une vaste blague aujourd'hui, sa musique n'en demeure pas moins fédératrice et toujours très ancrée dans le milieu. Joli coup de Helstar dans tous les cas.

Set-List Helstar :

Conquest
Evil Reign
The King is Dead
The King Of Hell
Seek Out Your Sins
Burning Star
Agent Of Steel (Agent Steel cover avec Juan Garcia)






Et c'est reparti pour la salle, pour une toute autre ambiance cette fois ci. Nos compères Canadiens de Cauchemar viennent apporter une touche francophone à tout ce joyeux bordel. Les ayant vu pas mal de fois sur des petites scènes, les voir devant tant de monde fait plaisir pour eux. J'avais en effet raté leur concert au Keep It True en 2012 déjà pour un problème de...pied (histoire véridique ! Je m'étais fait plâtrer pour une fracture dans un pit, le matin même et je suis arrivé 1h trop tard ). Cette fois ci, pas question de manquer la messe noire menée de main de maître par une Annick possédée qui tient à merveille sa scène. « Etoile D'Argent » est dédicacée à Terry Jones de Pagan Altar. Pour sa petite demie heure, le groupe de Montréal donnera un court aperçu de toute sa discographie, et de façon plutôt surprenante ne retiendra que le morceau d'ouverture pour illustrer son dernier album Rosa Mystica (2 ans déjà), et l'accent sera plutôt mis sur les débuts du groupe et son EP La Vierge Noire en particulier. Difficile en effet de se passer des morceaux fondateurs que sont « Magie Rouge » et « Le Voile D'Isis » qui terminera les choses de manière bien heavy. Le chant en Français ne semble pas perturber un public qui semble déjà conquit dès les premières minutes, en témoigne la foule scandant le nom de la chanteuse entre deux chansons. Certes les Canadiens sont venus en nombre dans le festival, mais cela n'explique pas tout. Cauchemar à su avec brio occuper son créneau et sa scène, promettant une belle découverte à ceux qui ne les connaissaient pas encore.

Set-List Cauchemar :

Notre Dame Sous Terre
Etoile D'Argent
Le Fantôme
Magie Rouge
Funérailles Célestes
Le Voile D'Isis




Au moment de sortir dans la file, j'entends « Salut, qu'est-ce que tu fais là ? ». Tristan de Wooven Patches qui a la surprise général m'annonce être ici avec un stand avec mon pote Valentin (avec qui je partage le même anniversaire) de Marseille. Tellement improbable, je l'accompagne dire bonjour à mes collègues du Sud de la France, et croyez moi, sa tête en me voyant valait le déplacement. Bon on savait tous les deux que bouger ne nous faisait pas peur, mais quand même, se retrouver à l'autre bout du monde sans se concerter, c'est fort ! Surtout que je suis passé devant le stand la veille sans voir personne haha !

Pas le temps des grandes retrouvailles, j'ai déjà raté le début de Watchtower du coup, je file donc devant la scène pour me faire quelques nœuds au cerveau avec les thrashers d'Austin. Je n'avais vu le groupe qu'une seule fois, au Keep It True en 2010 avec le frappadingue Alan Tecchio au chant. Je ne crois pas que le groupe ai beaucoup rejoué depuis, et c'est cette fois ci avec son vocaliste d'origine Jason McMaster que le groupe va briser des nuques avec son thrash ultra technique. Ils n'ont même jamais tenté de s'en cacher ; « quand on a commencé de groupe il y a 40 ans, on a jamais essayé de plaire, on écrivait juste de la musique pour les gens bizarres »... Tu m'étonnes ! Il paraît difficile de croire qu'une musique aussi complexe puisse dégager de l'énergie sur scène, et pourtant, niveau présence scénique, le groupe donne toujours la leçon à la plupart de ses clones. Force est de constater que McMaster n'a lui rien perdu de ses prouesses vocales comme sur « Instruments of Random Murder ». Je ne parlerais pas de technique musicale, comme dit auparavant, nœuds au cerveau. « Voyons si on arrive à caser encore plus de notes dans une chanson de 5 minutes » balance Jason avant « Energetic Disassembly ». Tu m'étonnes bis !!! Sans surprise, le set se partage les pépites des 2 seuls albums du groupe Energetic Disassembly et Control and Resistance. La doublette finale sur « Tyrants in Distress » et « Meldtown » accélérant encore le tempo, Watchtower terminera d'achever les derniers sceptiques après ce tetris intellectuel oh combien efficace. Quel plaisir !

Set-List Watchtower :

Asylum
The Eldritch
Instruments of Random Murder
Energetic Disassembly
Control and Resistance
The Fall Of Reason
Tyrants In Distress
Meltdown







Je m'attends déjà à me faire conspuer par la masse, mais je profiterais des prochains instants pour retourner voir mes compères et prendre le temps de discuter un peu. Grâce à eux les bières à 15$ vont en prendre un coup puisque gentiment ils sont venus avec du Pastis et du Gin. Gin Tonic ? Oui pourquoi pas, merci ! En fait on a pas trouvé de Tonic donc ça sera Gin Ginger Beer ! Ah bon, ben d'accord... Hahaha ! Cet instant de convivialité me fera donc faire l'impasse sur Eternal Champion. Si je trouve ce groupe plutôt sympa, il ne m'a jamais fait sauter au plafond. Au contraire la sur-hype autour de lui me fait préférer du Gin gratuit ! A vos fouets ! Je vous préviens, ce n'est pas le dernier blasphème du weekend !

En retournant un peu plus tard devant la scène, je croise Annick, que je n'avais plus vu depuis bien longtemps. Après une discussion elle me dit « viens, je te présente mes amis Canadiens »... Bon, je connaissais déjà la moitié finalement, dont Antoine, notre membre du forum qui vient du Canada, qui parlera aux plus anciens.

Compte tenu de la grosse foule amassée devant la scène extérieure, on peut sans trembler des genoux annoncer que le show de Solitude Aeturnus est attendu. Il faut dire que le groupe dont on ne connaît trop le statut actuel, donne ce soir son premier concert depuis 2011. Autant dire que lorsque je les ai vu au Headbangers Open Air en 2010, il s'agissait d'un de leurs derniers concerts. Si le concert avait été bon, on sentait un Robert Lowe sur les rotules, mal dans sa peau (son aventure avec Candlemass ne s'était pas trop bien fini au même moment, et ses nombreux posts sur les réseaux sociaux laissaient entrevoir quelqu'un qui avait besoin d'aide. Une des raisons de la séparation peut-être?). On ne sait pour l'instant si cette réunion à l'occasion du Hell's Heroes est un one shot ou non, en tout cas, on sent l'excitation à son paroxysme lors de la prise de la scène de la bande d'Austin (presque des locaux donc). Les quelques doutes planants seront vite dissipés quand les riffs d'une lourdeur abyssales viendront écraser la colline du White Oak Music Hall, et plus encore quand un Robert Lowe métamorphosé posera ses premières notes. Quel chanteur incroyable, quelle voix ! Je pense toujours que Solitude Aeturnus est un des groupes du genre les plus injustement mésestimés. Ce soir, ils me le prouveront encore une fois. Cette voix est juste unique, et une des plus facilement identifiable de tout le milieu. Le soleil couchant (oui car aujourd'hui on a bien cramé) illuminant les nuages, laissent apparaître un ciel somptueux, presque chaotique, accompagnant à merveille ces rythmiques lentes et délicieuses. Le frontman lui, comme dit précédemment nous apparaît transformé, déjà physiquement, boule à zéro et pas mal de kilos en moins, mais sa voix elle n'a pas perdu d'un iota. Surtout, il semble bien dans ses pompes, le sourire, la patate, et se présente bien plus charismatique encore qu'à ses habitudes. Moment complice et touchant lorsque sa fille montera sur scène pour faire les chœurs sur « Dream of Immortality ». Autant être clair que le concert que vont nous livrer les doomsters du Texas ce soir va être d'un très haut niveau et un des meilleurs du festival. Pour l'occasion quelques raretés sont sorties du placard, notamment issues de Beyond The Crimson Horizon, avec « Black Castle » ou cet énormissime « The Hourglass », morceau légendaire plus joué depuis 1995. Le public en transe répond bien aux interactions d'un groupe bien mobile, et mon petit « Destiny Falls to Ruin », me fait bien plaisir. « Seeds Of The Desolate » sera chargé de conclure cette heure et quart. Que dire de plus ? Mélange, d'excitation, d'émotions, et de moment unique. Il fallait tout simplement y être pour comprendre. Et de nous prendre à rêver pour plus de dates.. Que ce souhait se réalise ou non, merci à Solitude Aeturnus pour ce moment légendaire.

Set-List Solitude Aeturnus :

Opaque Divinity
Dream Of Immortality
Haunting The Obscure
Days Of Prayer
Destiny Falls To Ruins
The Hourglass
The 9th Day : Awakening
Eternal (Dreams part II)
Black Castle
Sightless
Seeds Of The Desolate









Je tenterais tant bien que mal d'entrer dans la salle pour jeter un œil à Cauldron, et si j'ai effectivement, je ne sais comment, réussie à me frayer un chemin dans cette pièce bondée, le fait d'être serré comme une sardine, plus le fait que je ne suis pas plus fan que ça du trio canadien, me fera vite baisser les bras. Si j'aime bien le premier EP, le reste me laisse souvent un peu perplexe. Disons que j'aime bien quelques titres par ci par là, pas de quoi me battre pour trouver un centimètre carré en tout cas. Disons aussi que ce que j'en ai vu (une quinzaine de minutes) m'a confirmé ce que je pensais déjà avant.



Autant dire que pour Queensrÿche qui a la lourde tache de passer après Solitude, les choses ne s'annoncent pas gagnées d'avance. Enfin pour les gens un peu naïfs qui n'ont jamais vu la formation actuelle performer et pour qui « sans Geoff Tate, ce n'est pas Queensrÿche » en tout cas. Conscient de l'enjeu, le groupe sort de besace la cartouche « old-school ». Sous estimer un groupe de cette trampe est probablement la dernière chose à faire, et après une intro blockbusteresque, dès les premières notes de « Queen of The Reich », Todd La Torre va rappeler qu'il est tout simplement l'un des plus grands chanteurs de notre musique. Lui qui finalement commence à être là depuis un petit moment (12 ans) et qu'on perçoit toujours comme le petit nouveau, aura l'occasion pour le coup de montrer l'étendue de sa palette vocale et de son talent, car le set annoncé n'est pas des plus simples. Ce soir Queensrÿche joueront leur premier EP ainsi que le premier album Warning en intégralité. C'est forcément une chance unique d'entendre des morceaux rares, qui pour certains avaient pour la dernière fois été joué en live alors que je n'étais même pas encore né, comme pour ce «  Blinded » du EP plus ressorti depuis 1985, ou encore de « Before The Storm » avec exactement le même traitement. Sans même aller dans l'extrême, certains classiques moins joués comme le sublime « The Lady Wore Black » sont des pilliers du heavy metal, et leur interprétation de ce soir fait plus qu'honneur au monstre qu'est Queensrÿche, en justifiant totalement leur place en tête d'affiche, même si personne n'en doutait (il s'agit de loin du plus gros groupe du weekend). Que dire de cet enchaînement « Warning » / « En Force » pour lancer la partie Warning, qui fera du bien à des nuques qui ont déjà bien souffert aujourd'hui. « No Sanctuary » sera alors parfait pour calmer le rythme, avant de repartir de manière effrénée avec « NM 156 » (j'adoooorre). Le premier gros hit mainstream du groupe résonne d'une seule voix dans la nuit, avec une participation active du public sur les choeurs de « Take Hold of The Flame ». Et bien sûr le poignant « Roads to Madness » viendra conclure de manière tourmentée l'album des débuts.
« How about a couple more ? » lance Todd (arborant son plus beau t-shirt de Watchtower) à une foule exultante, avant de commencer « Empire ». Dès lors, l'issue ne fait plus aucun doute, on sait tous que « Eyes Of A Stranger » sera le dernier morceau. On sait aussi tous que cette heure et demie de Queensrÿche a été d'un niveau incroyable, et de loin le concert le plus pro du weekend. Pas certain qu'il reste beaucoup de sceptique sur la pertinence du line up actuel après cette déferlante en tout cas. Quelle leçon !


Set-List Queensrÿche :

Queen Of The Reich
Nightrider
Blinded
The Lady Wore Black
Warning
En Force
Deliverance
No Sanctuary
NM 156
Take Hold Of The Flame
Before The Storm
Child Of Fire
Roads To Madness
Empire
Eyes Of A Stranger









Après tant d'émotions, il est temps de se détendre un peu et de rejoindre l'after party qui se passe dans la salle où je recroise ma copine du nouveau Mexique de la brasserie d'à midi. Elle semblait un peu vexée que je sois surpris qu'elle se souvienne de mon prénom haha ! Contrairement à la veille, un seul groupe ce soir. On va faire dans le raffiné avec les Américains de Nunslaughter. Rangez votre finesse au placard, sortez le corpse paint, les clous et le cuir, toute ressemblance avec Queensrÿche est bannie. Bon, sans rire, ça dépote grave. Le son est ultra clair et puissant, et difficile de ne pas handbanger même fortuitement au doux son des ballades que son « In The Graveyard », « Fuck the Bastard », « Ouija », « Raid The Convent », ou « Satanic Slut ». Je ne suis de loin pas expert dans ce groupe, mais y jeter de temps en temps une oreille ne me dérange pas. Etablir une set-list est bien difficile, les ricains ayant l’embarras du choix parmi leur 8936 splits et autres démos ou compiles pour nous sortir des titres venus de nulle part. Je dois bien avouer que partiellement (vraiment?) éméché, et en fin de journée, j'ai pris un plaisir non dissimulé lors de ce concert. A la vue de la réaction de la foule massée devant la scène, je ne suis pas le seul. Tout comme la veille, je profiterais du dernier morceau « Smell The Burning Churches » (tout un programme je vous ai dit), pour appeler mon Uber afin une nouvelle fois d'éviter le départ de la masse, ou de devoir me lancer dans un autre after que je serais incapable d'abréger, même avec une patte en moins (je me connais!). Du coup... Aurevoir !!!

Je tiens tout de même à souligner la qualité incroyable des concerts de la journée, de la bonne ambiance absolument géniallissime qui a régnée partout sur le site du fest, et de cet engouement fantastique du public pour tous les groupes du premier au dernier. Un must ! Sur ce...A demain !!!

[demes]

Il y a au moins une personne qui ne te fouettera pas pour avoir fait l'impasse sur Eternal Champion : moi. J'avais pas spécialement accroché lors de leur passage au Pyrenean.

[guardianofsteel]

[Denis]

Je tiens tout de même à souligner la qualité incroyable des concerts de la journée

Et moi de la qualité incroyable de ton CR

[guardianofsteel]

[the fab]

C'est vrai que ça fait plaisir.

[BurningDarkness]

Excellent cet épisode Helstar / Agent Steel

[ChaNoir]

Merci encore une fois pour ton superbe CR

Je n´aime pas Eternal Champion non plus.

J´ai bien rigolé aussi avec l´épisode Agent Steel.

Et je suis verte de jalousie pour Solitude Aeturnus

[guardianofsteel]

Merci à tous pour vos compliments. Vous avez bien mérité le dernier jour

Hell's Heroes VI, Houston, TX

Samedi 24 mars 2024 : jour 3


Et c'est reparti pour un tour. Ce matin, je me sens plutôt bien. J'entends les oiseaux chanter dehors, et le soleil passe à travers les rideaux. Autant être clair d'entrée, ce sera la plus belle journée des trois. Quelques coup de désinfectant, pansements, résumé de march madness, de nba et de nhl plus tard, il est déjà l'heure de reprendre un Uber. Même programme que la veille, ouverture de la brasserie puis direction le site juste en face. Sauf que, surprise à midi moins 10 la brasserie n'est pas encore ouverte. Seul 2 hardos sont posés à une table sur la terrasse. Ils m'expliquent que la fille est en retard et que ça ne devrait pas tarder et me proposent de me joindre à eux. On discutera et commanderont même les premières bières ensemble. Par contre ce retard ne m'arrange guère, vu que je comptais manger dès midi pour être tranquille pour la journée. Me revoilà obligé d'ajuster mon planning (je vous préviens ça va faire mal ).

Je décide alors à la dernière seconde de me rendre sur le site, mes nouveaux compagnons de San Antonio m'accompagnant, pour assister au concert de Traveler sur la scène extérieure. Pas de file, parfait. En balançant d'entrée « Starbreaker », les Canadiens espèrent faire mouche, et c'est de toute évidence, plutôt réussi. La foule déjà bien présente bien tôt, scande les paroles comme si ce morceau avait 30 ans. « Maintenant qu'on a toute votre attention, on va pouvoir passer aux choses sérieuses » balance ce bon vieux JP au chant ! Bien joué ! Suite à quoi le groupe se concentrera uniquement sur son dernier album Prequel To Madness sorti en début d'année. Ne connaissant pas le disque (pas eu le temppps! ), je pourrais être déconcerté, mais le set très énergique et maîtrise du groupe fera en sorte que ça ne passe comme une lettre à la poste. L'impasse totale sera fait sur Termination Shock, et pour conclure en beauté, Traveler retourner piocher dans son premier album éponyme avec un « Street Machine » du plus bel effet. Une bien belle manière de commencer la journée.

Set-List Traveler :

Starbreaker
Take The Wheel
Dark Skull
Heavy Hearts
Rebels Of Earth
Street Machine




L'heure est au choix cornélien, et c'est maintenant où jamais si je veux aller manger. Donc je retourne illico presto à la brasserie H-Town et commande une bière et à de quoi me sustenter. Pas de pot, je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, du coup la file d'attente contrecarrera mes plans une fois de plus, et mon repas empiétant fortement sur le set de Summerlands (snif), je me rends compte que plus rien ne sert de me presser. Je discute alors avec mon voisin de bar, connaisseur de bières et de musique, qui ne venait même pas au festival. Il m'a filé plein d'adresses cools, que je m'aviserais de tester les jours suivants. Bon j'ai donc non seulement raté Summerlands et le sieur Radigan, mais aussi Blood Star et Early Moods, que je ne connaissais pas et qui m'étaient vivement recommandés. Les retours et autres vidéos de ces groupes me faisant regretter amèrement mon choix, mais c'est le jeu...

Me voilà à présent de retour sur site pour un petit voyage dans les terres du milieu. Cirith Ungol est incroyablement bas sur l'affiche en ce troisième jour de festival. Pas question de les manquer pour autant, et c'est visiblement pareil pour beaucoup de monde. En effet, le groupe ayant annoncé l'arrêt prochaine de ses activités, il s'agit probablement pour moi de la dernière occasion de les voir. On ne va pas se mentir, avec un set super court (40 minutes), on s'attend à ce que les Californiens sortent le grand jeu, et pourtant ce sont 2 morceaux du dernier album Dark Parade « Velocity (SEP) » et « Sailor On The Seas Of Fate », entrecoupés du classique « Black Machine » qui commenceront le concert. La voix si singulière de Tim Baker fait toujours son effet : on aime ou on déteste. A en juger les gorges déployées sur l'avalanche de classiques qui va suivre, le Hell's Heroes a choisi son camp. « I'm Alive » et « Frost and Fire » de l'album du même nom sont incontestablement des moments forts, mais c'est sur les morceaux de King of The Dead que le public perdra ses moyens. La basse vrombissante de Jarvis démarre alors « Master of The Pit ». En voyant Jarvis à côté de son acolyte Armand, on en vient à se dire que plus ça va, plus ça devient Night Demon plays Cirith Ungol... Peut-être d'ailleurs aussi une des raisons de la fin programmée du groupe. D'une manière non dissimulée, Baker prendra plusieurs minutes pour remercier tout le monde et crier au monde comme il est difficile de raccrocher, le tout avec émotion. Mais avant de dire au revoir, tel un seul homme, cette foule acquis à sa cause se verra scander « C'mon, Join the Legions » sur « Join The Legion » (sans déconner). Et c'est déjà terminé. Difficile à croire que le groupe va raccrocher les instruments tant il tient encore solidement la route, mais parfois il vaut mieux trop tôt que trop tard. En tout cas, bon vent à Cirith Ungol, un groupe que j'ai toujours adoré dès la première note que j'ai entendu. Merci pour tout !

Set-List Cirith Ungol :

Velocity (SEP)
Black Machine
Sailor On The Seas Of Fate
Atom Smasher
Frost And Fire
I'm Alive
Master Of The Pit
King Of The Dead
Join The Legion





Je profiterais du show à l'intérieur de Necrofier (le groupe de l'organisateur du festival) pour passer dire bonjour à mes compatriotes français. L'occasion de tester le Gin Sprite, vu que plus de Ginger Beer. Hahaha ! On ne crache pas sur un petit remontant après tout. Tank commence alors sur la grande scène, et Tristan me file son pass all access pour accompagner Valentin voir le concert depuis la scène. Ce faisant, j'espérais croiser Jarvis pour lui donner son dû haha ! Bon, si cette opération commando fera chou blanc, il n'empêchera que cela va déboucher sur un des mes moments favoris du festival. Si de loin ça n'avait l'air de rien, et si je restais sur un souvenir particulièrement pénible d'un concert de Tank d'il y a une dizaine d'année, il en sera tout autre ici. Non seulement le groupe s'est refait un line up toujours autour de Tucker et Evans, mais en plus on peut dire que celui ci met les bouchées doubles pour faire ce qu'on attend de lui. En résulte un concert ultra pêchu et passionné, sans fioriture où seuls les 3 premiers albums du groupe seront représentés. En plus la vue de ce public déchaîné, passionné, chantant à tue tête les refrains de ces morceaux si cultes, le tout avec déjà pas mal d'alcool pour un milieu d'après-midi, cette énergie s'est vite propagée sur le côté de la scène. Un coup à oublier qu'à côté de nous, des mecs étaient en train de bosser. Quoiqu'il en soit le hasard fait qu'on retrouve par hasard Annick de Cauchemar et ses amis sur le bord de la scène et ça part vite en grosse bringue sur les hymnes que sont « Blood, Guts and Beer », « Don't Walk Away » et surtout sur le final « (He Fell In Love With A) Stormtrooper » de Filth Hounds Of Hades dont pas moins de 5 titres ont finalement été joué. Excellente surprise et un de mes moments préférés du weekend.

Set-List Tank :

Shellshock
This Means War
Echoes Of A Distant Battle
Walking Barefoot Over Glass
Blood, Gust And Beer
Don't Walk Away
That's What Dreams Are Made Of
Power Of The Hunter
(He Fell In Love With A) Stromtrooper




et de mon point de vue







On descend alors de scène accompagné de Valentin, Annick et ses amis, qui eux étaient garés en voiture juste derrière la scène. Sa copine Kim, ouvre le coffre et demande qui veut à boire. Ca ne se refuse pas quand on est poli. Elle sort du saké en brique pour Annick et un Barley Wine vieilli en fût et demande qui la veut. Elle a du mal à ne pas voir le bonheur dans mes yeux à ce moment, et me voilà avec une bière de grande qualité, en discutant avec ces gens super gentils. Son mari me dit s'appeler Brendan. Ne connaissant pas le sieur Radigan personnellement, j'aurais bien eu du mal à deviner qu'il s'agissait de lui haha ! En tout cas on passe un moment à discuter, très cool ces gens là.

Bon par contre, j'ai eu mon quota de gentillesse pour l'heure qui arrive et c'est rechargé d'un nouveau Gin Sprite et de ma cannette, que je me pointe sur le parterre de la grande scène qui est incroyablement chargé. Peut-être le plus de tout le weekend. Quand je disais qu'il fallait s'arrêter de rire un peu, la confirmation arrivera quelques secondes plus tard, dès la première note du concert de Demolition Hammer. Une fois de plus, on comprend que ça sera la boucherie et qu'au niveau de la violence, peu, voir aucun groupe n'arrive à reproduire ce niveau en concert. Et ça part rapidement en cacahuète. Le pit double de taille, des mecs commencent à slammer dans une poubelle, une cinquantaine de chaussures se mettront à voler progressivement dans les airs. On voit même des mecs VIP venir des backstages et de la scène directement de la scène pour se jeter dans le public. Bref, gros gros bordel. Il faut dire que les excités du Bronx vont tout faire ajouter de l'huile sur le feu. Steve Reynolds étant particulièrement en forme. Vêtu de son t-shirt de Bolt Thrower (il avait déjà tout bon!) et à grand coup de « motherfuckers » et « you sick bastards » il ne cessera d’arranguer un public qui ne demande que ça. Il lache alors un « They say that everything is bigger in Texas. Prove it!! » qui marque le début de la fin. Ceux qui ont déjà vu le groupe en concert savent probablement de quoi je parle, mais déjà de manière totalement neutre il est compliqué de rester de marbre devant des « Skull Fracturing Nightmare », « Human Dissection » ou « Infectious Hospital Waste », avec un groupe sur motivé, une simple petite étincelle suffit pour transformer un endroit complètement sain en chaos. Quel bulldozer ! Pauvres nuques ! De la poussière s'élève dans les airs, on ne sait pas d'où elle peut sortir venant du synthétique, mais pourquoi pas. Très attendus (tous les t-shirts étaient déjà sold out bien avant le concert qui avait pourtant lieu vers 17h), Demolition Hammer n'aura aucune pitié jusqu'au bout, enfonçant le clou dans le cercueil en balançant « Aborticide », avant de lâcher « Un concert de Demolition Hammer  ne peut se terminer sans du putain de plomb dans la cervelle », pour annoncer « 44. Caliber Brain Surgery »... Doux Jesus ! Dans un flot de décibels, raisonnera un « Don't forget... We are Demolition Fucking Hammer ». On avait pas remarqué tiens... En tout cas, après ça, c'est certain, personne n'oubliera !!!
Vraiment une des, si ce n'est, la reformation de groupe la plus fidèle et réussie parmi toutes.


Set-List Demolition Hammer :

Skull Fracturing Nightmare
Crippling Velocity
Human Dissection
Infectious Hospital Waste
Neanderthal
Envenomed
Aborticide
44, Caliber Brain Surgery










Et ambiance pit avec la fameuse poubelle :




Des cendres encore fumantes du festival, je me dirige pour poser un peu ma jambe après tant d'émotions, me faisant rater Dawnbringer, un des projets de Chris Black (High Spirit entre milles) à l'intérieur (je découvrirais post festival qu'à l'étage dans la salle, il y avait des gradins pour s'asseoir, merci). Après tout, un peu de repos est bien mérité.

Il sera cependant de courte durée, il est déjà l'heure pour Forbidden de fouler les planches. Plutôt curieux de cette nouvelle reformation des thrashers de la baie sans Russ Anderson. Nouvelle formation donc avec Chris Kontos (ayant notamment fait des piges chez Machine Head ou Testament) et la curiosité Norman Skinner (inconnu au bataillon) au chant. Si Russ reste la voix de Forbidden, on ne peut pas dire que sa mobilité scénique de la reformation de la fin des années 2000, soit irremplaçable, et c'est donc de manière plus pêchue que le petit nouveau rentre dans ses chaussures. Pour convaincre d'entrée, Forbidden ne fera pas de cadeau niveau set-list, axant son concert sur les 2 gros classiques du groupe « Forbidden Evil » et « Twisted Into Form », et c'est justement avec le titre du second album que les Californiens entrent en piste. S'en suit la déferlante : « March Into Fire », « Step By Step », « Forbidden Evil ». Le groupe joue bien, fort, et il faut bien avouer que dans le genre, difficile de faire plus efficace que ces riffs là, exécutés de manière aussi carrée et tranchante. Il faudra attendre un petit passage en milieu de show où seront joué 2 morceaux de Green et un du dernier album de 2010 (déjà!) Omega Wave, pour que la pression redescende un peu, et encore, il serait injuste de dénigrer ces titres là, tant ils sont bons. Bon, le nouveau vocaliste l'est également. Sa voix est relativement fidèle à l'originale, et si on sent qu'il a encore un peu besoin de prendre ses marques et que ça n'ira qu'en s'améliorant, sa motivation et son plaisir à être là n'est pas à contester. « Un grand merci à vous tous et aux organisateurs de ce fantastique festival. On se croirait en Europe. » Balance le Monsieur entre deux morceaux. Inutile de dire que les gens dans le pit s'en donnent à cœur joie de leur côté, d'autant plus que la deuxième moitié du set ne sera constitué que de tubes (oui oui). Après 1h10 de brisage de nuque intense, Norman annonce « You are welcome to the Church of lies », signe que la messe est maintenant dite ( mouhahaha ), et qu'un dernier missile s'apprête à parachever un set extrêmement solide qui ne déçoit en rien. Tel un seul homme « Chalice of Blood » raisonne dans les cieux, communion entre un groupe culte et ses fans, dans un dernier élan de violence... Le calice jusqu'à la lie ! Bravo pour ce retour fracassant.

Set-List Forbidden :

Twisted Into Form
March Into Fire
Step By Step
Forbidden Evil
What Is The Last Time
Green
Adapt Or Die
Parting Of Ways
Infinite
Off The Edge
Through Eyes Of Glass
Chalice Of Blood







On sent qu'on se rapproche de la fin du festival, la fatigue commence à se faire sentir, et après une nouvelle bière, une nouvelle pause s'impose, me faisant rater par la même occasion Wytch Hazel et Attic. Je ne suis pas plus fan que ça du premier, et je n'ai plus vu le second depuis un bon moment, mais bon, c'est pour la bonne cause (la santé il paraît). Je me pose donc sur la bute à côté d'un gars qui au bout de 5 minutes s'avérera être canadien aussi. Très sympa, on discute et évidemment il connaît tous les autres canadiens présents, mais il s'avère qu'il s'agit d'un des gars d'Outre Tombe. Mais venez tous en France, on fera une grosse bringue ! Haha !
C'est d'ici qu'on écoutera donc le set Old-School de Rotting Christ. Je ne suis pas plus fan du groupe grec que ça, mais j'apprécie à petite dose ses premiers albums. Ayant écouté d'une oreille en discutant, assis et de loin, je ne serais de faire un résumé complet et objectif de ce concert, qui de loin semblait plutôt solide. Les gars ont joué le jeu en proposant uniquement des extraits de leur premier EP et de leurs trois premiers albums. Thy Mighty Contract étant forcément le plus représentés avec 4 titres, dont un ultra rare « Visions Of The Dead Lovers » joué pour la première fois ce soir. Ils interpréteront également une reprise du « Societas Satanas » de Thou Art Lord un peu avant la fin du concert. Sakis en maître de cérémonie, semble toujours aussi sympathique et content d'être là entre les morceaux. Un peu moins rare, c'est « Non Serviam » qui conclut le set qui a semblé convaincre la foule amassée devant la scène, c'est bien là l'essentiel.

Set-List Rotting Christ :

Archon
Fgmenth, Thy Gift
Visions Of The Dead Lovers
The Sign Of Evil Existence
Transform All Suffering Into Plagues
The Forest Of N'Gai
Societas Satanas (Thou Art Lord cover)
King Of A Stellar War
Non Serviam




Comme évoqué plus tôt, je zapperais Attic dans la salle pour terminer ma discussion et du coup aller regarder la tête d'affiche avec mes nouveaux et anciens compères canadiens. ça fait toujours plaisir de faire 9000kms pour voir Sodom qu'on peut voir tous les 15 jours à quelques heures d'ici (j'ai l'impression d'avoir déjà dit ça ). Bon, tout comme Doro deux jours avant, mine de rien, étant plus loin de l'Allemagne maintenant et faisant globalement beaucoup moins de concerts et quasi plus de festival, ça commence à remonter la dernière fois que j'ai vu les teutons. Je ne les ai même pas encore vu depuis qu'ils sont passés à la formule à 4 sans Berni. Dire qu'ils sont attendus, est un doux euphémisme. Si pour moi, voir Sodom c'est simplement aller en festival (j'ai du les voir facilement 20 à 25 fois) et regarder Sodom, leurs apparitions US sont rarissimes et c'est même le premier concert dans le Texas de leur carrière !!! Le nom de Sodom est sur toutes les lèvres et c'est probablement le groupe le plus représenté sur les t-shirts à travers le weekend. Ayant vu les précédentes setlist fantastiques, je me demande à quelle sauce je vais être mangé ce soir. Alors, pas de chance pour moi car les thrashers allemands vont partir sur un set qui sera un mélange de leurs sets historiques un peu plus classique, et de leur version récente plus old-school. C'est vraiment pinailler, car dès l'entrée sur « Among The Weirdcong », on sent la détermination, et avec ce son massif, la branlée arriver. Après tout je n'ai pas souvenir avoir vu un mauvais concert de Sodom dans ma vie, et ce soir ne sera pas l'exception. Il faut dire que même sans les pépites que sont « Electrocution » ou « The Conqueror », il y a largement de quoi faire dans ce concert et l'efficacité des Allemands, avec le retour de Frank Blackfire n'est que le témoin d'une longévité impressionnante (le groupe ne s'est jamais séparé). Visiblement ravi d'être présent Angelripper arrangue la foule avant de lancer « The Saw Is The Law ». Les classiques de Persecution Mania sont toujours ceux qui me feront le plus d'effet, mais je dois bien avouer que cette petite reprise de Venom « Leave Me In Hell » absolument pas prévue au programme et qui remplace « Let's Fight In The Darkness Of Hell » qui elle était sur la setlist, m'a bien fait plaisir. Peut-être que comme nous, ils ont entendu Venom tout le weekend entre les groupes et que ça les a chauffé. Haha ! Quoiqu'il en soit, les missiles thrash s'enchainent sans répit et l'heure est déjà venu de l'ultime final ultra téléphoné avec les morceaux d'Agent Orange et l'inévitable « Bombenhagel », faisant résonner l'hymne allemand dans le Texas. Peut-on dire que la boucle est bouclée ? C'était toutefois un moment cocasse qui au final n'était rien de plus qu'un excellent concert délivré à un public aux anges. Les Américains ne sont pour sûr pas prêt d'oublier la déferlante Sodom.


Set-List Sodom :

Among The Weirdcong
Jabba The Hut
The Crippler
Sodomized
The Saw Is The Law
Blasphemer
Surfin' Bird (The Trashmen cover)
M-16
Caligula
Proselytism Real
Nuclear Winter
Leave Me In Hell (Venom cover)
Sodomy And Lust
Outbreak Of Evil
Sodom And Gomorrah
Agent Orange
Remember The Fallen
Ausgebombt
Bombenhagel









Initialement j'avais prévu d'aller clôturer tranquillement le festival lors de l'after party dj du bar d'à côté. Finalement, je me fais entraîner dans la salle pour Twin Tribes, que je ne connaissais pas du tout. J'ai jeté vite fait une oreille sur youtube le matin même, et me suis convaincu que ça ferait une parfaite fin de festival. Et bien m'en a pris, car le duo de dark synthwave, post punk va transformer le bâtiment en night club géant. L'alcool coule à flot et le mosh pit s'est transposé de l'extérieur à dans la salle, mais de manière plus dansante, comme pour ne pas que ça s'arrête. Difficile en effet de ne pas se trémousser en entendant ces mélodies au synthé et ce chant hypnotique. A la réaction générale, on peut de manière unanime dire que c'était en effet une parfaite manière de terminer ce Hell's Heroes VI, et c'est comblé que je prends le Uber pour rentrer à mon air bnb.








Pour les plus curieux, pas mal de concerts du weekend sont disponibles en intégralité sur youtube. Y a vraiment des gens qui s'amusent !


Petit bilan rapide des 3 jours de festivals. Quelques couacs le premier jour, la constante de quasi tous les festivals, principalement dû à la météo un peu hardcore. Sinon, c'était sans aucun doute un des meilleurs fests que j'ai fait. Tous les groupes ont commencé à l'heure (hormis les soucis dû à la tempête le premier jour), le son était globalement bon voir très bon tout le temps. Gros coup de cœur sur la jauge qui en fait vraiment un festival open air à taille super humaine, où il facile de circuler. Seul bémol là dessus c'est l'accès à la salle qui pouvait être compliqué sans disposition prise un peu avant la fin du groupe précédent, mais il paraît que c'est la première année où il y avait autant de monde, la jauge maximale ayant quasiment été atteinte. Les toilettes semblaient suffisant et je n'ai jamais attendu plus d'une minute ou deux, du moins côté mecs. J'ai aimé les fontaines à eau disposé sur le festival. Je n'ai pas aimé la bière à 15$, ça fait revenir le coup du fest a vraiment pas donné, le ticket coûtant déjà 250$ de mémoire, sacré budget. J'ai adoré cette affiche incroyable, ce qui est aussi un point noir, car il a fallu sacrifier des groupes. Beaucoup trop de bons trucs namého ! En enfin et surtout les gens. J'ai revu des gens que je ne pensais pas voir, dont certains que je n'avais pas vu depuis plus de 10 ans, j'ai passé des moments funs et incroyable et j'ai surtout rencontré des gens ouverts, souriants, sincères et adorables en quantité, ce que je sais n'arrive pas ou plus dans les festivals par chez nous. Un gigantesque coup de cœur pour l'ambiance générale de ce festival, tant pendant les concerts, avec des vrais passionnés qui donnaient tout pendant les groupes, que humainement. Tout le monde était sourire, je n'ai pas croisé un seul con de tout le weekend (tu sais y en a toujours que tu vois faire les cake ou foutre le bordel, là non), et l'avis semblait unanime. Quasi TOUS les groupes ont salué l'ambiance du festival sur scène pendant leur concert, eux qui pour beaucoup étaient là les 3 jours et pouvaient se balader tranquillement, discuter avec les gens à droite à gauche et eux aussi profiter d'artistes qu'ils adorent. Ça m'a vraiment rappelé les ambiances de mes premiers Keep It True fin des années 2000 ou des Swordbrothers, des festivals de fans, pas encore devenus hype, et où ni les trues, ni les posers et autres m'as tu vu (les trois dans la même valise, même saloperie) n'ont encore envahit les lieux. Je ne suis vraiment pas certain de pouvoir revenir l'an prochain pour des raisons personnelles, mais si la moindre occasion se présente, je reviendrais sans aucune hésitation.

[Everflow]

Vu le nombre de réponses j'ai déplacé tous les posts dans un nouveau sujet.

[Metal Witchcraft]

L'affiche de ce festival est incroyable
J'aimerai tellement qu'on ait la même en France !
Hop ! J'ai mis de côté ce topic pour lire ton report dans la journée, mais quand même, vu la longueur, tu pourrais épargner nos yeux et sortir un fanzine

[Achille]

En vrai si un mec veut sortir un grimoire avec tous les reports du forum depuis le début... Les Pierre, Gandalf, Talasquin, Everflow, Guardian et compagnie... Limite j'achète hein !