Hellfest 2015

[Keyser]

Dernier message de la page précédente :

Suffit pas de mettre un masque de Patrick Sébastien?

[Gandalf]

Ou de Zlatan ?

[piggy la citrouille]

Il suffit d'être soi même bande de gueux

[houguerr]

Et si on est jeune ? Avec du muscadet bien sûr .

[demes]

Je te comprends Houguerr car je suis pareil que toi, on n'ose pas forcément s'immiscer dans un cercle comme celui qui unit le noyau dur de ce forum. Mais cette année j'ai réussi, j'aurais aimé passer plus de temps avec ceux que j'ai croisé mais j'ai réussi à au moins établir le contact. Et pourtant je suis un très grand timide à la base, je l'ai déjà dit ici et d'autant plus que je suis très loin d'avoir la culture métalleuse de certains ici (au passage du coup je me considère nettement plus comme un sympathisant affirmé que comme un métalleux à part entière). Un exemple pour illustrer : devant Nuclear Assault je me retrouve trois pas derrière Le G@sp qui était seul comme moi, vu qu'on s'est juste salué quand j'ai trouvé les Citrouilles je n'ai pas osé aller le rejoindre (et j'ai visiblement bien fait, lire ci - dessous).

Plus généralement par rapport à la discussion en cours sur ce sujet je pense qu'Houguerr et moi sommes loins d'être les seuls à être comme ça, on ne représente clairement pas une frange majoritaire des festivaliers mais pas une part négligeable non plus.

Du coup c'est très très con de ma part je l'avoue, mais quand je croise quelqu'un avec un T-shirt HELLFEST j'ai automatiquement pas du tout envie d'engager la conversation car je sens que l'on a potentiellement absolument rien en commun..

Exactement pareil pour moi !
Le genre de personnes qui va remettre ce tee shirt au boulot pour montrer à ses collègues que c'est un dur qui a été au hellfest pour écouter de la musique de rebelles.

Alors je porte effectivement des T-shirts et sweets Hellfest (comme Wacken ou Motocultor) en sortant de mon boulot (puisque je bosse en tenue haute visibilité), mais j'en porte aussi dans la vie de tous les jours simplement parce que ça me plait. Le reste RAB.

Gandalf : moi aussi j'aurais aimé que "Born Dead" fasse partie de la setlist de BC. D'une manière générale je n'ai pas été gâté à ce niveau, seuls les Ramoneurs ( ) m'ont offert ce petit plaisir.

[piggy la citrouille]

Nous le Gasp quand on le voit tout seul, on va le faire chier Il adore ça
La phrase que tu as ressorti du Gasp n'est pas du tout adressé à des personnes comme toi ou Houguerr à moins que je me trompe et il ne faut surtout pas avoir peur de son poulpe, le gasp est un très grand communiquant sous ces airs solitaires

[houguerr]

Les membres du forums sont assez ouverts et sympas mais c'est vrai que la première fois que j'ai fait le Hellfest j'ai dû me forcer un peu pour pouvoir me présenter aux membres. C'était dans la file de dédicace pour Possessed en 2010 je crois que j'ai rencontrer les membres du Chibre Lorrain ainsi que le Gasp, j'avais notamment rencontrer Talasqueen of the night au concert de Dodheimsgard, reconnaissable entre mille grâce à son bob Cochonou et le fait aussi qu'il était juste à coté de moi.
Par contre je m'étais pas encore présenter aux citrouilles qu'elles m'avaient reconnu et déjà embarqué.
C'est clair que vu qu'on est timides c'est pas facile de s'ouvrir aux gens, après avec les membres du forum c'est encore un peu différents car on va dire que l'on est pas "totalement inconnu" auprès d'eux car forcément c'est un peu comme une conversation longue durée un forum.
Par contre j'ai énormément de mal avec les gens que je ne connais absolument pas, et même si je connais quelqu'un si je ne le voit qu'une fois ou deux je ne sait jamais comment me comporter avec lui et du coup l'évite presque. Bref, c'est bizarre mais c'est comme ça.

[demes]

Perso dans ce cas si on est en groupe je ne parle pas sauf si on m'adresse la parole (je ne suis pas totalement autiste) et j'observe.

Piggy : attendons la réponse de l'intéressé, si il y consent.

[houguerr]

Perso dans ce cas si on est en groupe je ne parle pas sauf si on m'adresse la parole (je ne suis pas totalement autiste) et j'observe.

Je fais généralement de même

[Metal Cat]

Perso dans ce cas si on est en groupe je ne parle pas sauf si on m'adresse la parole (je ne suis pas totalement autiste) et j'observe.

Je fais généralement de même

Et bien nous sommes trois !

j'essaye de me soigner mais rien n'y fait . Par contre , s'y l'on vient vers moi, je ne refuse pas le dialogue .Moment étrange lors de ce Hellfest : 'un finlandais est venu me taper sur le torse ( je portais un tee Ensiferum) et me raconter je ne sais quoi !!!

[houguerr]

Tout à ait pareil, je ne refuse pas du tout le dialogue mais j'ai un mal fou à engager la conversation de moi même, mais bon j'essaie de me "soigner"

[Polochon]

Z'en faites pas, personne n'est parfait en société. Moi-même autant je sais supra bien entretenir une conversation, autant pour lancer un sujet... je suis une bille. De même que je DETESTE m'immiscer dans une conversation dans laquelle je n'ai pas été conviée (et quand je le fais, je le fais très mal).

Inutile de vous forcer, faites au mieux, à l'occasion faites un ou deux "stages" en festival allemand, à défaut faites-vous plaisir dans les festivals français et ça sera déjà bien. Je ne jauge pas le plaisir que je prends dans un festival au nombre de conversations auxquelles j'ai participé mais au nombre de bananes que j'ai eu sur le visage chaque jour. Le reste... c'est du détail.

[TITI31]

Les photos JATA LIVE EXPERIENCES du Hellfest 2015 du jeudi, vendredi et samedi sont en ligne (Ambiance + site + groupes):

https://kissjata.wordpress.com/2015/06/ ... otos-jata/

[NicoGan]

Merde ... je suis dessus

[Julien06]

Perso dans ce cas si on est en groupe je ne parle pas sauf si on m'adresse la parole (je ne suis pas totalement autiste) et j'observe.

Je fais généralement de même

Et bien nous sommes trois !

j'essaye de me soigner mais rien n'y fait . Par contre , s'y l'on vient vers moi, je ne refuse pas le dialogue .Moment étrange lors de ce Hellfest : 'un finlandais est venu me taper sur le torse ( je portais un tee Ensiferum) et me raconter je ne sais quoi !!!

Si ça peut vous rassurer nous sommes même 4
Jamais évident quand on est timide, mais ça n'empêche pas de s'amuser et d'apprécier

[Mr. Sandman]

Je me suis motivé à faire un petit report, parfois écrit avec les pieds et auquel il manque cruellement d'anecdotes comparé à certains mais j'avoue ne pas vraiment en avoir de très mémorables à raconter.

Jeudi 19 juin, 20h, me voilà de nouveau avec des amis sur la route du Hellfest, pour la 7ème année consécutive à réaliser ce modeste trajet depuis la Touraine, qui prend à tout casser 2h30.
Après un rapide coup d’œil aux décors ornant l'accès bracelet et une traversée éclair du Hellcity Square, il est plaisant de se sentir à nouveau en mode festivalier même si en ce jeudi soir ça circule un peu difficilement pour accéder au camping tant les stands positionnés sur le chemin permettant d'y entrer sont engorgés. Après une rapide installation, on se décide à tester la carte cashless ; sans surprise, il y a du monde aux bars, pour autant malgré ce nouveau moyen de paiement, on peut pas dire qu'on gagnait en fluidité ce premier soir...et puis devoir demander combien il nous reste sur la carte si on a un doute (surtout si on est prélevé plus que de nécessaire), ça fait un peu chier quand même, j'en viendrais presque à regretter les jetons.
Après un petit tour au Metal Corner histoire de voir la fin de Leather Priest reprendre à fond les ballons du Maiden et bien d'autres classiques, la nuit se termine au camping et en musique (La Compagnie Créole, Katy Perry en tête, pas moi qui choisissait), le sommeil ayant bien du mal à nous gagner.

Vendredi 19 juin :

Chaque année je me présente à l'entrée du festival avant 10h, cette fois-ci même en étant arrivé à 10h15, l'entrée s'est faite en quelques minutes, après une fouille limite bâclée. La cathédrale qui se dresse devant les festivaliers a quand même fière allure et en impose bien plus que celle des années précédentes, ça reste chouette à mater. Dès que je suis sur le site, voir ces étendues d'herbe me donne du baume au cœur et avec un soleil radieux au dessus, toutes les conditions semblent déjà réunies pour passer un excellent début de festival. Surtout après un passage devant et au sein des hangars que constituent Altar, Valley et Temple, agrandis et plus aérés. C'est sous l'Autel qu'a débuté mon Hellfest, au son d'un death metal putride joué par un trio français infernal, Necrowretch. 10H30 tapantes, la 'boucherie' peut commencer et pendant 30 minutes c'est un pur débouchage auditif que nous expédie les valentinois. Leur death old school mâtiné de vocaux black ravage tout à l'aide d'un son puissant qui évite la bouillie et duquel chaque instrument ressort correctement (ces vocaux arrachés !). J'aurais pu préférer le psychédélisme et la douceur de Glowsun, mais il me fallait cette dose de violence pour lancer la journée.

Après cette mise en jambe productive, je décide de faire un petit tour du site, constatant que l'accès à la Warzone serait certainement très galère au bout d'une certaine heure, voir autant d'herbe me (re)donne un sentiment de confort optimal ; les points d'eau et WC sont aussi plus nombreux et les structures de bars, snacks et autres installations ont une sacrée allure. Pas trop le temps de traîner car à 11h40 les suisses de Bölzer sont attendus sous la Altar où je m'y rends à nouveau (j'y ai passé pas mal de temps en ce vendredi d'ailleurs). Pendant 30 minutes, nous avons droit à une véritable leçon de black/death metal, le duo dégage vraiment quelque chose, par son attitude mais surtout la profondeur de ces compos. Le son n'était que très rarement brouillon, et malgré un public un peu clairsemé, l'appréciation de ce set a été pour ma pomme, totale . Et je pense que pas mal de gens ont été sur le cul après les avoir vus (pour ceux qui connaissent pas trop).

12h passé, je me rapproche pour la première fois des Mainstages, et voit de loin Vulcain ; bon j'étais très mal placé mais j'ai trouvé le son pas terrible donc ça m'a pas donné envie de suivre leur presta'. « La Digue du Cul » fait toujours bon effet cependant. Le soleil tape mais je décide de m'approcher plus nettement de la Main02 pour Sylosis, qui n'évolue pas vraiment dans ce que je préfère (un thrash/death plutôt moderne et technique) mais ils sont à la juste limite de ce que je 'tolère' (Lamb of God, Machine Head ne sont pas très loin niveau influences pour Sylosis mais je peux pas blairer ces 2 groupes par exemple) ; on m'a dit après coup que le son n'était pas terrible pour les rosbeefs, perso j'en ai pris plein la gueule. Si leur style est un peu répétitif (surtout les vocaux qui lassent) leurs riffs sont terribles et ils ont cette patate niveau instrumental qui fait mal aux cervicales. Pas déçu de les avoir vu, j'ai pris la petite baffe que je voulais.
Ce qui est génial au HF, c'est de passer d'un Sylosis à The Quireboys ; j'avoue que je ne connaissais pas du tout ce groupe avant de le voir programmer aux festivals estivaux et après écoute de plusieurs de leurs titres et surtout de l'album « A Bit of What you Fancy », ça m'a bien donné envie de les voir. Je n'en retiens peut être pas une prestation mémorable, mais 40 minutes à 13h30 au moment de la digestion, c'était fort sympa. L'apport du piano est pas négligeable, le chanteur était en voix mais il me semble sacrément imbibé, les gars ont assurément certains tubes à l'efficacité indéniable.

Ce qui est génial au HF (bis), c'est d'enchaîner après la bonne humeur des Quireboys à la tristesse infinie de Shape of Despair, un peu ma curiosité du jour bien que je connaisse un minimum leur disco, sachant à quoi m'attendre cette après-midi. Les 40 minutes sont passées assez vite, l'atmosphère était là, le chant principal bien prenant mais le son restait approximatif surtout pour la pauvre Natalie (moquée par quelques mecs près de moi) qui n'intervenait pas en permanence et n'était certainement pas aidée par les ingés sons : entre les fois où on l'entendait quasiment pas et celles où au contraire elle couvrait presque l'ensemble du groupe, difficile d'apprécier ces passages, qui sur albums, peuvent vous coller de sacrés frissons. Content de les avoir vu même si assurément cela doit valoir autre chose en salle.

Pas le temps de souffler qu'il faut déjà se remettre en mode Mainstage et heavy metal avec les ricains d'Armored Saint, récents auteurs d'un très bon album. 40 petites minutes allouées à Bush & co, parfaitement exploitées puisque du répit il y en a très peu. Les classiques des 80's et nouveaux titres s'associent superbement, j'ai trouvé le John en grande forme vocale et il m'est apparu assez charismatique, malgré une tenue scénique pas très attrayante. Avec un peu moins d'entrain, je retourne pour la 4ème fois sous la Altar, regarder d'un œil moins attentif Vallenfyre groupe que j'apprécie disons modérément. Les premières minutes s'avèrent convaincantes, bon équilibre entre death metal et doom, son à peu près à la hauteur et un premier coup de moins bien aidant, je me retrouve le cul par terre à suivre la presta' de plus loin du coup. Ça me permet de me ressourcer en attendant de rejoindre la Temple où Melechesh enchaînera. J'aurais voulu privilégier Wolfbrigade mais une petite flemme et surtout le soleil tapant m'ont fait me 'rabattre' sur la formation cosmopolite. Malheureusement, le son est assez désastreux, mettant bien trop en avant batterie et basse, les guitares étant 90% du temps inaudibles et les vocaux d'Ashmedi pas plus avantagés. Cependant, le hangar était fort bien rempli, le groupe en bonne forme et certains éléments orientaux (involontairement -ou pas- dansants) m'ont permis de tenir jusqu'au bout. J'ai eu quelques hallucinations auditives sympa aussi, sur un des derniers titres, je comprenais un truc du genre « A la soupe ! ». C'était fun.

Je quitte un environnement sonore pas terrible pour, pas de bol, en retrouver un autre avec la Altar et Dying Fetus ; après la fessée reçue en 2012 bien que légèrement abrégée, j'attendais impatiemment leur retour à Clisson. Si l'ambiance dans le public, présent en nombre, était assez énorme et que le trio semblait bien dans ses pompes (manquait juste quelques classiques), le son n'était pas à la hauteur à nouveau, trop brouillon pour distinguer pleinement ce qui était joué . Certains titres sont faciles à identifier, avec quelques passages qui rendent toujours les gens 'dingues' (moi y compris), des réglages sonores plus limpides n'auraient pas été de trop...
En attendant d'aller tenter de voir Motorhead, je jette un œil au début d'Arkona, qui démarre son set devant une Temple quasi pleine à craquer. Sans être un gros consommateur de la musique des russes, je leur reconnais volontiers une identité bien marquée et une ambiance assez unique dégagée sur scène, l'ensemble mené par une Masha impériale et totalement habitée.
Me redirigeant vers les Mainstages, je me rends vite compte qu'il sera très compliqué de voir dans de bonnes conditions Lemmy & co ; je me contente d'une place fort lointaine avec un son instable. Le temps d'entendre de « Lost Woman Blues » au début d'« Ace of Spades » et constater toutes les peines de Lemmy et d'apercevoir Phil et Mickey qui meublent un peu et tiennent la baraque. Je n'attends pas la fin du set de la légende anglaise pour aller retrouver un autre anglais parmi des suédois, en l'occurrence le sieur Holmes et ses compères de Bloodbath. Le traitement sonore nous apparaît meilleur bien que finalement un peu moins fort, comme si le tout manquait de profondeur et de puissance. L'interprétation est fidèle et plutôt bonne mais l'effet death qui charcute est pas vraiment ressenti, ni musicalement, ni vocalement. Par contre les nouveaux titres n'ont pas à rougir aux côtés des plus anciens et la set-list m'a semblé assez équilibrée dans le choix des morceaux.

Après cette dose correct de 'swedish death metal', il est temps d'aller acclamer une autre légende sur laquelle le temps ne semble avoir que très peu d'emprise ; Alice Cooper comme ici même en 2010 (à la différence que cette année le show était plus tôt, les lights avaient donc aucune utilité) délivre 1h15 de tubes, avec une 2ème partie de set aux nombreuses mises en scènes. Un concert rock'n'roll avec quelques bons artifices, des musiciens au top et un Alice véritable et implacable maître de cérémonie. Les échanges avec le public sont brefs et très rares, qu'importe l'enchaînement de tous ces classiques est un joli régal, que l'on connaisse bien ou pas les paroles . Clairement l'un des tops de la journée, même si je n'aurais pas craché pour le voir jouer une heure plus tard à la place des 5 FDP. Que je subirai après avoir tenté une excursion sous la Valley qui dégueulait de monde pour voir Mastodon, tant pis pour ma pomme...les ricains de Five Finger ont certes un gros son mais la simplicité des compos et leur beaufitude me laissent vraiment de marbre. Je n'ai pas du tout aimé l'attitude de leur chanteur et si on peut trouver une certaine efficacité à leurs morceaux, ce groupe m'ennuie profondément.

Cette 'purge' sera vite oubliée par l'arrivée de la tête d'affiche du jour, Judas Priest, que l'orga a eu la bonne idée d'installer au sommet de la Main01 bien qu'ils n'ont joué 'que' 1h30. Une set-list pas tout à fait best-of, 3 titres de leur dernier album sont interprétés mais nous ont aussi été servis des « Victim of Changes » et « Beyond the Realms of Death » du tonnerre ; du vrai bonheur en barre ces titres, en plus de classiques intemporels qui étaient tous soutenus visuellement par diverses projections plus ou moins réussies. Le groupe en lui même repose beaucoup sur Faulkner pour le côté interaction avec l'audience, bien qu' ne nous tournait pas vraiment le dos non plus, disons qu'il quittait la scène à peu près à chaque fois qu'il ne chantait pas. Le Metal God est en souffrance physique mais loin d'être à la rue vocalement, je l'ai presque trouvé en meilleure forme qu'en 2009 au Zénith. Au final, c'était un concert bien garni auquel il manquait évidemment des classiques mais le groupe devrait jouer bien plus longtemps pour contenter tout le monde. Un combo qui vieillit globalement assez bien et comme le heavy traditionnel au HF cette année c'était presque le Sahara, ça m'a permis de finir en beauté cette journée.
Ouais ce qu'il restait après sur les 3 scènes, pas trop pour moi bien que j'ai suivi à distance le début de Slipknot qui bénéficie encore d'un public conséquent. Bon j'me suis barré après 2 titres, juste histoire d'entendre les blasts du titre d'ouverture puis un vieux morceau de la bande d'Iowa, le son était particulièrement juste à distance, fort et clair.

Un vendredi bien rempli et accompli pour ce premier jour au Hellfest 2015, les déceptions sont liées avant tout au son (Melechesh, Dying Fetus, Shape of Despair) tandis que quelques tops concerts se dégagent déjà (Bölzer, Sylosis, Armored Saint, Alice Cooper, Judas Priest).

Pour l'after de ce premier soir, rien de bien spécial à raconter, je préfère me pieuter tranquille même si la journée du samedi à venir était la moins chargée pour ma part...

Samedi 20 juin :

Après une petite grasse matinée en mode larve, je regagne le site du Hellfest après 11h et vais sagement attendre les ricains d'Elder pour lesquels j'ai un peu de peine de savoir qu'ils ne jouent que 30 minutes, sachant que leurs titres atteignent souvent les 10 minutes. Ça ne les a pas empêché d'envoyer un excellent stoner/doom aux longues phases musicales que l'on pourrait parfois prendre pour des improvisations. Le son est excellent (toujours une constante à cet endroit), le trio bien en place et il n y a plus qu'à se laisser bercer...ou à se libérer sur les passages les plus rock qui entraînent tout le monde dans le mouvement. Un début de journée rêvée, pas prise de tête, juste une demi-heure de plaisir auditif. Je prends ensuite 2 minutes pour voir l'arrivée sur scène des Plastic Babies, qui envoient la sauce d'entrée mais connaissant un peu leur musique je sais que c'est pas du tout pour moi ; je me rabats alors sous la Temple pour manger des blast-beats pendant 30 min ; c'est en effet une des (grosses) spécificités de Der Weg Einer Freiheit, groupe de black metal allemand qui possède des ambiances bien chiadées et dégage une bonne atmosphère mélancolique. Après on en prend plein les esgourdes mais cette durée de set me suffit, le côté redondant de leur style fait un peu défaut.

Je pars un peu à l'aventure en retournant sous la Valley pour tenter l'expérience Monarch ! Groupe bayonnais que j'ai déjà un peu de mal à écouter sur album et qui là en live m'a laissé une impression plus que mitigée. Le son est d'abord ultra fort, le port des bouchons est dans ces conditions obligatoire. Ensuite, j'ai trouvé le résultat répétitif, ennuyeux mais 'paradoxalement' assez envoûtant, par ce côté si massif et bruyant. Les vocaux sont complètement tordus et correspondent bien à tout l'aspect instrumental qui joue à fond sur la lourdeur et l'écrasement des tympans ; après 25 minutes, j'ai préféré quitter les lieux pour aller voir de loin la fin de Prostitute Disfigurement pas venue pour faire dans la finesse ou la poésie, ça m'a semblé être un bon gros carnage auditif.
Les minutes qui ont suivies n'ont pas été les plus passionnantes du week-end, j'avais décider d'aller mater Infestus sous la Temple, combo de black metal allemand assez intéressant, pas spécialement violent, plutôt adepte de mélodies sombres bien exécutées (les passages plus extrêmes ne manquaient pas non plus) ; mais si le début était cool, ça m'a progressivement laissé de marbre et ennuyé, j'ai commencé à trouver le temps long et ai activé le mode repos . Avec cette condition de flemmard, je me suis résolu à faire l'impasse sur Ghost Brigade (de jour sur une grande scène, ça devait pas être terrible de toute façon) et attendre tranquillement Craft, groupe qui a plus de 15 ans d'existence mais a attendu 2014 pour donner ses premiers concerts. Les suédois débarquent sans mise en scène ou introduction, ils sont bien là pour balancer un black à moitié raw, à moitié rock'n'roll. Ça 'swingue' involontairement par moments mais c'est foutrement bon ce BM sans fioritures, juste idéalement envoyé. Le vocaliste qui éructe en suédois entre les titres est incompréhensible mais on s'en fout tellement le tout est bonnard et heureusement bien aidé par une sonorisation à la hauteur. Un de mes temps forts du samedi sans problème . Pas décidé à revenir au plein air (rien qui me botte de toute manière), je m'oriente vers la Altar non pas pour du death mais pour du thrash anglais avec Onslaught  ; si le hangar n'affiche pas complet, la réponse du public est meilleure que ce à quoi je m'attendais, car malgré à nouveau un son par moment déplorable (la bouillie thrash c'est pas très plaisant), l'énergie et l'envie affichées par les mecs se sont avérées très communicatives et le set a pu se dérouler dans une ambiance chaleureuse. Un bon accueil pour un groupe qui a pioché dans son illustre passé en alternant avec quelques titres récents, moins brillants mais l'efficacité en reste peu affectée. Manquait juste un « Thermonuclear Devastation » en fin de set, histoire de mettre tout le monde à genoux une ultime fois.

Comme je me plais bien du côté de Altar/Temple, je retourne sous le dernier nommé pour assister à un concert totalement unique, celui de Mütiilation, formation française de black metal, exceptionnellement reformée l'an dernier. L'heure est au true black metal, un son cru, des compos sans concession, violentes et haineuses mais on sent bien que les musiciens sont moyennement à l'aise sur scène. Malgré un certain statut, l'affluence devant le groupe est tout juste correct ; le rendu sonore n'est pas catastrophique mais ne m'aide pas non plus à entrer dans ce set que je finis par suivre le cul par terre. Me ré-armant de courage, je retourne sous la Valley pour 'affronter' une autre épreuve de lourdeur et sonorités étouffantes, en l'occurrence d'autres allemands fans des océans et adeptes cette fois des tempos extrêmement lents ; il s'agit donc de Ahab, groupe qui verse dans un funeral (ou aquatique) doom qui peut sembler fort lassant sur album si l'on n'est pas spécialement fan du genre. Je m'attendais à être gagné par l'ennui le quart d'heure passé mais je me suis presque surpris à vivre l'intégralité de ce concert avec un certain plaisir ; outre une fois de plus une sonorisation à la hauteur, Ahab déploie une musique qui vous scotche les couilles dans le calbut et vous fait en même temps décoller du sol. Une belle expérience et un voyage musical assez complet, avec de temps à autre un growl profond qui vous retourne les tripes. J'me dis qu'en salle les sensations doivent être davantage stupéfiantes.

Bien content de mon choix, je pars flâner sur la belle pelouse du festival, écoutant au loin L7 se démener, puis Slash entamer son set ; ça a l'air comme d'habitude d'être une bonne leçon de hard rock, c'est déjà sa 3ème venue en 6 éditions, les 2 précédentes fois avaient été superbes. Le temps de remarquer 2 zigotos complètement à poil qui attirent bien des regards, je me redirige sous la Altar qui sera pour l'heure qui vient fortement désertée. Il faut dire que la prog' du jour ici même n'est pas de celle qui pourrait attirer bien du monde (surtout quand on compare la popularité des TA avec les 2 autres jours), cela n'empêche aucunement Coffins de balancer son doom/death macabre et bien délicieux. J'avoue ne pas avoir été aussi 'transporté' que sur album (cette voix de dingue !), car le tout sonnait parfois involontairement dansant et surtout que j'avais plusieurs mecs devant moi qui se plaisaient à réaliser des chorégraphies de pas dans un esprit enfantin, mais il devenait parfois compliquer de se concentrer sur la musique des japonais...
Pendant plus d'une heure je me suis retrouvé un peu à zoner, voulant aller voir Killing Joke mais ayant été découragé par l'affluence au niveau des mainstages, je regarde depuis l'écran extérieur le début du set d'Ensiferum qui joue devant une Temple archi-bondée. Je comptais mater 30 minutes d'Orange Goblin par la suite, sauf que j'ai perdu l'envie d'attendre et ai préféré retourner sur les Mainstages pour tenter de me faufiler au plus près de la 2ème scène principale.

Au même moment sur la 1ère, ZZ Top déroule tranquillement ses hits, le son est vraiment pas dégueu et j'étais plus emballé de les voir là qu'en 2013. Un set millimétré, agréable à suivre, ce mélange (hard) rock et blues passe tout seul la soirée venue . Profitant d'une foule un peu éparse, je me faufile plusieurs rangs en avant et atteint une bonne place pour attendre Faith No More qui s'est avéré être ma claque de ce samedi. Loin d'être un grand connaisseur du groupe, je me suis petit à petit intéressé à sa discographie au sein de laquelle de nombreux titres ont fini par me plaire (dont certains de leur dernier album). Si pendant tout le concert l'ambiance était loin d'être extra' (mais pas complètement moisie), j'ai passé 1h15 excellentes, grâce à un groupe tellement à part dans la programmation, qui fait ce qu'il veut, varie ses set-lists tous les soirs et impose sa fusion si unique. Et par dessus tout cela, règne Patton, personnage le plus charismatique que j'ai pu voir durant ces 3 jours, et la palette vocale la plus complète également. Quel régal, d'autant que le son était bien équilibré et que le set n'a pas vraiment connu de temps mort. Seules les quelques micro-coupures sonores ont causé quelques frayeurs. Pour le reste du grand art, dès que le groupe revient en France, je ferais le maximum pour me déplacer.
A peine le concert terminé que LE moment attendu du festival s'enclenche, la célébration des 10 éditions du Hellfest à travers la diffusion sur les écrans géants d'un bilan comptable impressionnant (nombre de nationalités représentées sur le fest, de groupes à avoir joués, quantités d'alcool ingurgitées, etc.) et surtout un feu d'artifice magnifique, synchroniqué durant 15 minutes sur des titres d'AC/DC, Maiden, Queen et Slayer. Un super moment à voir et à vivre, parfaitement réalisé et qui restera dans les mémoires pendant longtemps. Et qui n'a pas eu quelques frissons durant ce court laps de temps ?

Je me remets tout juste de mes émotions et tente de quitter l'espace des Mainstages pour aller obituarer quand l'intro de Scorpions est déjà lancée. Ne me voyant pas parcourir une foule dense pour des floridiens déjà vus l'été dernier, je me 'résigne' à mater tout le show de cette tête d'affiche du samedi. Tellement déçu par leur prestation en 2011 que je ne comptais pas en voir une seconde cette année. Au final malgré quelques titres qui m'ont fait chier et des moments qui m'ont paru un peu interminables, j'ai passé un bien meilleur moment qu'il y a 4 ans, heureusement la set-list a depuis été renouvelée et elle sonnait un poil plus old school. Seul hic, la coupure générale de son à la fin de « The Zoo » je crois. Tout est rentré dans l'ordre au moment de lancer le titre suivant.
Scorpions a encore des sets sympathiques à offrir, toutefois je ne compte pas aller les voir en salle cet hiver. Malgré un corps qui commence vraiment à crier souffrance, je finis ma journée avec du culte sous la Temple et Venom qui balance son 'metal satanique' dans des conditions presque optimales. Cronos se plaint un peu que le groupe ne puisse utiliser de la pyrotechnie, pour le reste, l'interprétation est correcte et les classiques des débuts de la formation achèvent de belle manière cette longue journée.
C'est dans un état physique pitoyable que je tente tant bien que mal de regagner ma tente et me décide à prendre une bonne nuit de sommeil avant une dernière journée qui s'annonce pour le moins sportive.

Dimanche 21 juin :

Soleil et bonne humeur sont toujours de la partie, tout comme la fatigue a gagné un peu plus de terrain mais pas le temps de se plaindre avec le joli programme du jour qui commença pour moi dès 11h05 avec Nidingr (après avoir vu la fin de Witchthroat Serpent qui m'a pas vraiment convaincu) : ce groupe de black -un peu death- metal norvégien se présente un peu comme un all-star band, comprenant des membres de Mayhem, God Seed et ex-Dodheimsgard, et j'apprécie fortement leur dernier album qui remonte déjà à 2012. Si le son est correct et pas trop horrible pour le genre, la sauce prend très difficilement, la 'faute' à un groupe au charisme inexistant, son vocaliste/leader arpente la scène à petit rythme, qu'il joue ou non, aucune communication n'est établie avec le public (peu nombreux) et à une heure aussi matinale difficile d'en ressortir conquis. Le genre de groupes que je me contenterai d'écouter avec plaisir sur disques.
Après cette petite déception, place à une vraie satisfaction sous la Altar avec Tribulation ; leur metal à l'approche old-school et progressive (mix de heavy, black et death) est superbement fait, certes le groupe a déjà pris un tournant moins extrême que ce qu'il jouait à ses débuts mais leur recette plutôt originale, délivrée avec une sonorisation à point, a totalement régalé l'audience. Ça joue avec justesse, pas mal de plans entrent vite dans les caboches et le groupe a une belle aisance scénique. S'ils pouvaient revenir en France au sein d'un chouette package, je dirais pas non pour les voir en salle !

J'ai pas vraiment le temps de souffler que me revoilà sous la Temple à acclamer des français qui le méritent, en l'occurrence The Great Old Ones et leur black metal lovecraftien de haute qualité. Les 2 albums du groupe sont de petits bijoux, et si j'avais eu une première approche live du groupe au HF en 2012 (mais il était 10h30 !), puis un meilleur aperçu l'an passé au Motocultor, là est l'occasion rêvée pour profiter pleinement du groupe. Si l'affluence est meilleure que pour Nidingr, il n'est pas difficile de se faufiler dans les premiers rangs ; le son était satisfaisant, suffisamment pour distinguer ce qui était joué, entendre les 2 vocalistes et ressentir un minimum les ambiances créées par les bordelais. Une demi-heure passée bien vite, je pense que l'occasion se représentera de les voir en salle pas loin, voilà un groupe qui mériterait de bien s'exporter . On reste dans le made in France avec les vétérans de S.U.P et leur 'cold death metal' unique. Le son sous l'Altar retranscrit comme il se doit l'univers du groupe, les guitares sonnent comme sur album. Après j'ai toujours eu un peu de mal avec ce groupe dont je connais surtout « Chronophobia » (que j'apprécie) mais le reste m'a jamais bien emballé, la faute surtout au chant clair. Je suivrais au final la moitié du set debout, l'autre assis, l'exécution est à la hauteur, on sent bien que le groupe a son identité musicale et c'était cool de voir l'espace bien garni.

Je m'accorde après cela une petite pause, puis me résout à faire l'impasse sur Dark Tranquillity (qui devait avoir un son de merde, comme Ghost Brigade la veille) pour privilégier la douceur de Russian Circles et son post-rock/metal instrumental. Sur album, je trouve que ce groupe dégage un côté magique et envoûtant, en live on ressent aussi un peu ses effets mais au bout de la moitié de leur temps de jeu (40 minutes au total), j'ai commencé à trouver le tout répétitif et ai progressivement décroché du set, un moment sympa et agréable mais qui m'a pas laissé un grand souvenir. Bon vu comme la Valley était blindée et les réactions du public à chaque fois, j'imagine que Russian Circles a du plaire à 98% de l'audience présente. Enfin si Russian Circles m'a légèrement ennuyé, Carach Angren m'a vraiment fait chier ; leur black metal symphonique est plus intéressant à écouter que les derniers Cradle, avec un chanteur omniprésent à conter ses histoires horrifiques mais là en plein après-midi (même si dans un espace couvert), ça a été 40 minutes sans folie ou plaisir. Le son était moyen, mais le chanteur est trop mis en avant avec les claviers, tout le reste passe au second plan et ce déséquilibre ne s'arrangeant pas, j'étais à 2 doigts de m'assoupir. Bon après je me considère pas comme un 'fan' du groupe mais je m'attendais à plus passionnant.

Après environ 1h30 de plus ou moins ennui, Exodus va sacrément me botter le cul, tout comme le soleil va me donner un petit coup de chaud nécessaire. Sans chercher à trop m'avancer, je profite à distance du show des ricains qui d'après certains avaient un son dégueu ; de loin je l'ai trouvé assez puissant et distinct (on reconnaissait les titres bien qu'ils étaient presque tous annoncés). Souza a dû faire changer d'avis pas mal de sceptiques, pas le même timbre que Dukes mais putain il envoie le bonhomme ! Et musicalement c'est toujours autant la boucherie, que ce soit les classiques comme les titres post-2000 (« Body Harvest », « Iconoclasm » ont envoyé du lourd). Vraiment un excellent set, interprétation nickel, un public qui semblait vraiment déchaîné (et présent en nombre), ils ont fait le job avec la manière . Retournant pour un certain temps à l'ombre, je vais voir par curiosité les ex-Beastmilk devenu Grave Pleasures : ce n'est pas un genre que je connais bien et donc affectionne, le tout me paraît léger, un peu pop (une voix relativement mélodique) mais finalement assez plaisant à écouter. Enfin plutôt cool pour siester un petit coup quoi !

Le retour à la violence se fait en 3 temps ; je regarde sur écran le début très direct et vindicatif de Eyehategod avant d'aller voir le dernier concert de Nuclear Assault en France ; je souhaitais le faire intégralement mais la qualité du son et le déroulement du concert (plus le soleil) m'ont résolu à aller voir ailleurs. On aurait dit un groupe en répétition, doté d'un son mi-faiblard, mi-brouillon, leurs brûlots s’enchaînent sans trop de conviction et le tout devient rapidement ennuyeux. L'affluence était pas top, je pense que ce concert aurait mieux marché sous la Altar. Dommage, vraiment.
J'ai cependant pu me rabattre sur un concert qui s'est déroulé avec plus de 'réussite', à savoir Morgoth sous la Altar et qui malgré son nouveau growleur, assure excellemment bien. Un son au poil, des nouveaux titres qui s'intègrent bien à la set-list, des vocaux solides bref j'ai du voir 20 minutes mais ça m'a laissé une impression fort positive . Me posant en attendant les échéances à venir, je suis de loin le concert d'Alestorm qui se produit sous une Temple plus que bondée, le groupe aurait pu se retrouver sur une Mainstage vu l'affluence et l'ambiance semble-t-il survoltée qu'il y avait. Mais c'est ce qui est venu après qui a eu toute mon attention, en effet les saignants bouchers de Cannibal Corpse n'ont pas fait dans le folklorique mais le bain de sang auditif, bien aidé par un son à la hauteur, dégoulinant sans sonner cochon. Le début de set est sympa, rien d'extra' et petit à petit la machine se met en place (même si Georgie envoyait du lourd au bout de 20 secondes) ; 3 titres du dernier album sont joués et sont un pur régal avant que le groupe décide d'enchaîner de nombreux classiques qui foutent un joli bordel et nous en mettent plein les mirettes. Le groupe se paie même le luxe d'un titre supplémentaire, jouant un total de 12 titres, parfois entrecoupés de petites blagues de Corpsegrinder, de très bonne humeur et ça se ressentait dans le public. Un des grands moments de la journée.

C'est de nouveau au niveau de la Temple que je me rends pour le concert événement de Samael qui interprète en intégralité son album « Ceremony of Opposites » (plus 3-4 autres morceaux) ; leur metal indus est bien retranscrit, assez entraînant, après c'est un album que j'apprécie d'écouter mais sa mise en vie scénique ne m'a pas spécialement emballée. Un show sympa à suivre mais il faut dire qu'il était placé entre 2 de mes tops de la journée. Car si Cannibool a ramoné la Altar, At The Gates a fourni à peu près les mêmes efforts durant 1 heure à un rythme effréné (les pauses étaient rares), jouant principalement des titres de son dernier album et de « Slaughter of the Soul » plus quelques anciennetés. Les nouvelles compos n'ont pas trop à rougir face aux classiques, l'ensemble est bien homogène et servi par un son assez juste. A noter le frontman de The Haunted venu pousser la chansonnette sur un morceau, le bougre n y est pas aller de main morte. Entre ce melodeath et In Flames en Mainstage, je ne regrette absolument pas mon choix . Fatigué mais non découragé, je suis à distance le set d'un Triptykon qui aussi loin que j'étais, m'a semblé avoir un son vraiment excellent, toute la lourdeur du groupe idéalement ressentie, 1h qui a bien écrasé les tronches, je ferais le nécessaire pour les voir d'une meilleure manière au Motocultor. Sachant par avance que la Altar sera inaccessible avec l'arrivée imminente d'Arch Enemy, je regarde depuis l'écran le début du concert de Superjoint Ritual, une première en Europe ! Le Phil a un peu une sale gueule et c'est pas avec SR qu'il va arranger sa voix tellement il semble la maltraiter à chaque instant. Leur metal/hardcore/sludge ne fait certainement pas dans la finesse, 10 minutes c'était sympa à suivre mais je préfère me diriger tranquillement et une ultime fois vers les Mainstages.

Je ne comptais pas trop aller voir Nightwish mais tenant encore le coup physiquement et n'ayant rien d'autre à aller mater, autant finir le Hellfest avec Floor & co. Avant cela, il a fallu supporter la fin de Korn, dont je n'entendais que les basses et c'était déjà bien suffisant...après une intro symphonique, la formation finlandaise arrive sur scène à grands renforts de fumée. Le son n'est pas parfait aux abords de la 'fosse', il ne pénalise pas pour autant les titres joués, dont 5 sont issus du dernier album. N'étant pas un adepte de Nightwish, je me suis parfois un peu ennuyé mais il faut bien avouer que la Floor a une présence scénique incroyable ; son maquillage lui donne une tête un peu particulière (c'est pas une horreur non plus je trouve), en dehors de ça, vocalement et dans sa gestuelle, elle en impose parfaitement. Autrement il était bon d'avoir droit à de la pyrotechnie à plusieurs reprises, j'ai l'impression que Tuomas s'était planté sur les premières notes d'un titre (« Ghost Love Score» je crois), belle ambiance dans le public (un groupe assez fédérateur mine de rien), même pour certains individus venus se foutre de la gueule du groupe (de Floor surtout) bruyamment et qui sont restés sur place durant tout le concert, en se disant finalement que c'était pas si mal...on les a plus entendu après 15 minutes de live ces débiles.

Ce show s'est avéré être une conclusion plaisante de cette 10ème édition du Hellfest, événement qui a encore des défauts à corriger (cf. les parkings le lundi matin sur lesquels y avait pas un clampin pour ordonner les départs des bagnoles) comme on sent des améliorations d'année en année, le confort du festivalier étant désormais quasi total. Quelques points supplémentaires, j'ai vu pas mal de gens (beaucoup qui n'étaient pas sur place en plus) gueuler que trop de festivaliers se déguisent, j'en ai vraiment vu peu cette année et je suis même pas sûr que ça représente 1% de l'ensemble des personnes présentes. Par ailleurs, je n'ai pas vraiment eu affaire à des relous, que ce soit durant les concerts ou pendant les déplacements sur le site. Juste un pov connard de rosbeef qui s'est mis à pisser sur l'herbe entre la Temple et la Valley alors qu'il y avait pas mal de monde autour.
A partir de ce constat, difficile de garder de mauvais souvenirs ou expériences de cette édition, oui ça sent souvent l'herbe sous la Valley, oui beaucoup de gens s'allongent n'importe où, ok certains choses ne paraissent pas indispensables quand on est sur place, ok le son pourrait encore être meilleur, au final les points positifs à soulever restent plus nombreux et tant que ce sera comme ça, je continuerai à y aller avec un plaisir identique. Et comme cette année j'ai été moins convaincu par l'affiche que les 3 éditions précédentes, je croise les doigts pour que ça envoie du lourd en 2016.

Mes tops de 2015 (sans ordre particulier) : Alice Cooper, Cannibal Corpse, Bölzer, Armored Saint, Sylosis, At The Gates, Faith No More, Exodus, Tribulation, The Great Old Ones, Judas Priest et Craft.
Mention aussi à Ahab, ZZ Top, Nightwish, Elder, Onslaught et Morgoth.

[Metallion]

Wahou, le mec a décidé de cloturer le sujet en écrivant la bible tome 2 !!

[Pierre]

Tu dis ça parce que je n'ai pas été au Hellfest cette année

[weik]

Pierre, t'as jamais fait des CR aussi longs !

[Pierre]

Je les scinde

[Monster]

En tout cas moi j'ai lu tout le CR de Sandman

En tout cas ça me rassure de voir que je suis pas le seul à avoir trouver le son de Melechesh absolument exécrable. Ceux qui disent le contraire doivent avoir du lichen dans les oreilles...

[Father_Picard]

Bel effort de Sandman et un nouveau concurrent pour Pierre et le magicien blanc (et pis tous les autres aussi hein...)

[Gandalf]

Je confirme, tres bon cr de mister Sandman
Bon apres il faudra 2 comme ça pour faire un cr de Pierre

[Father_Picard]

Non mais pour Pierre suffirait juste qu' il retire les émoticônes

[scoubi]

Personne n'a apprécié le groupe de japonais ENVY ? C'était le vendredi sous la valley. Moi j'ai pris une sacré claque devant ce groupe qui prends son temps pour faire monter la sauce, ils savent jouer avec des nuances, choses respectables de temps en temps, même dans le métal. Et ca meugle comme il faut le moment venu. Je les ai trouvé énorme ! Estampillé " sreamo" avec des intros très longues, et un frontman qui est un artiste "habité". Cela a été ma révélation du week end.

[Metallion]

Non pas eu ENVY...

Moi ce qui m'étonne c'est que personne ne parle des pickpockets qui ont fait la razzia pendant Five Fingers !?
Les mecs devaient être bien organiser pour se faire 200 portefeuilles en 3-4h...