Allez j'ai un peu de temps au boulot donc je poste mon report d'Hambourg que j'ai fait pour mon blog. Je ne l'ai pas adapté au forum donc si vous ne comprenez pas certaines choses (qui est Vincent par exemple?) c'est normal
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La Grosse Freiheit 36 est cool et dispose aussi de trois bars : un au fond, un à gauche et un à droite. Il y a également un balcon. En tout je dirai qu’on peut y rassembler un gros milliers de personnes (1500 il me semble...), nombre que nous atteignîmes ce soir puisque ce show aussi était complet. La scène est haute ce qui permets à tout le monde de bien voir. Une bien jolie salle en somme avec une bière à prix un peu cher: 3.50€ le demi. J’avais oublié qu’en général les gens ne servent pas de pintes… Du coup vers la fin du concert je prenais deux demis par deux demis ce qui faisait halluciner la serveuse qui me voyait revenir souvent et qui, entre ça et mon t-shirt rouge de Gloryhammer, se souvenait de moi. Je la fis buguer une première fois en demandant un jack daniels sans glaçon ni coca. Après ces premières surprises elle fut habituée à me voir venir et se contentait de me servir avec un sourire.
Par contre les allemands ne sont pas pressés pour commencer les concerts puisqu’il fallut attendre 19h30 passées pour que Lancer commence son concert alors que les portes furent ouvertes à 18h00. A la limite je préfère 100 fois ça que de voir le groupe commencer à 18h01 devant dix pélos. Surtout que, pour une fois, je voulais voir Lancer, petit groupe suédois auquel je me suis un peu intéressé dès que j’ai su qu’ils étaient en ouverture du concert. Rien qu’en regardant le logo je pense qu’on comprend de suite que les suédois vont faire du heavy à tendance épique, batailles et dragons. On ne peut pas s’y tromper et les premiers riffs le prouvent : ça pue le heavy allemand bien efficace comme on l’aime et le chant aigü d’Isac Stenvall le confirme. Avec une demie heure de concert Lancer aura foutu une tannée à Powerwolf un peu comme PSG en a foutu une au Barça quelques jours. Les riffs et les refrains sont accrocheurs, ça fait headbanguer et descendre des bières, ça allume le public grâce à ces ingrédients et à ce chanteur qui m’a beaucoup fait penser à un Andre Matos qui aurait pris du speed même si j’ai du mal à savoir exactement pourquoi… Est ce que c’est à cause de la chemise? Ou de la voix? Ou de quelques mélodies vocales qui m’ont renvoyé à un Angel Cry ou un Holy Land? Pourtant la musique est tout sauf du vieux Angra, encore une fois on a du heavy basique mais qui marche foutrement bien. De toute façon vu ce que j’avais écouté je n’en doutais pas et je fus ravi de connaître le dernier morceau “Masters and Crowns” qui fut le premier titre de Lancer écouté et que j’avais déjà beaucoup aimé. Si c’est avec un accueil un peu réservé que Lancer est entré sur scène au moins il l’aura quitté sous les acclamations.
Après un détour aux toilettes et une réapprovisionnement en bières je me rapprochais de la scène pour Gloryhammer que je vois une fois par an depuis trois ans et toujours en première partie d’un groupe et jamais dans le même pays : avant Stratovarius à Cracovie puis avant Blind Guardian à Dublin les voilà avant Hammerfall à Hambourg. C’est d’ailleurs une très belle affiche qui fut proposée lors de cette tournée. J’ai souvent souligné les similitudes voire les “plagiats” entre Hammerfall et Gloryhammer mais au-delà de ces comparaisons on a vraiment deux groupes qui sont faits pour tourner l’un avec l’autre. Dans les deux cas c’est épique, il y a des marteaux et du heavy mélodique comme on l’aime. Bon… J’avoue je verrai plus les écossais en première partie de Rhapsody… Peut-être en 2018?
Le concert de ce soir me conforta dans mon idée de voir le groupe une fois par an si possible. Si à Dublin l’ambiance était un peu molle, on avait l’impression que les gens attendaient Blind Guardian sans trop prêter garde aux écossais, celle d’Hambourg fut géniale et se rapprocha du concert polonais. Je n’en doutais pas vu le nombre de t-shirts du groupe croisés, presque qu’autant qu’Hammerfall, et connaissant la vigueur des lurons sur scène. Gloryhammer, à l’image de Twilight Force mais avec plus de charisme et de présence, c’est une bande de potes qui délirent sans pour autant chier sur la musique. La leur sonne épique, glorieuse, reprenant avec brio les codes du genre pour en faire un heavy mélodique que j’adore et que j’écouterai sûrement encore dans dix ans. Que cela soit le premier album, empli d'heroic-fantasy, ou leur second opus, tout pareil mais dans l’espace, tout est génial et absolument rien n’est à jeter. Pour couronner le tout c’est drôle, plutôt bien écrit, et toujours dans le respect du genre. Sur scène c’est pareil, les gars débarquent avec leurs costumes et faisant des mimiques pas croyables qui aident à rentrer dans leur univers si bien qu’il suffit des quelques premières secondes de “Rise of the Chaos Wizards” pour décoller sur le dos d’une licorne spatiale à la recherche du Astral Hammer. Riffs rapides, pré-refrains impeccables et refrains chantant appuyés par une batterie puissante et des choeurs idéaux, tout est là pour chanter la bière (ou les bières dans mon cas) levée(s). C’est le genre de morceau efficace du début jusqu’à la fin et la pression ne redescendit surtout pas avec “Legend of the Astral Hammer” enchaîné avec “Hail to Crail”. D’un côté quand on a sorti deux albums remplis de tubes il est difficile de rater un concert surtout que, comme je l’ai dit, le groupe assure sur scène. Chaque membre aura sa petite intervention avant certain titre. Templing prit sa voix d’hologramme evil pour annoncer “Question of Inverness, Ride to the Galactic Fortress!”. Sans surprise Cartwright but son demi cul sec avant “Hollywood Hootsman” et Winkler lança “Angus McFife”. Pour finir Bowes fit le con avec Winkler avant, me semble-t’il, “Universe on Fire” qui est toujours aussi délirante et dansante. Parlant du leader du groupe je l’ai trouvé plus en retrait que d’habitude mais lorsque je vis son visage à la fin du concert je compris... Il était rougeâtre et arborait la tête du mec qui a picolé comme un gros porc, on aurait dit Vincent qui aurait enchaîné un Banquet, un Toques & Clochers, et une dégustation de vins a Terra y Vena avec bonus levrette de la mignonette de la caisse dans une grande de Missègre en plein cagnard d’été. Qu’à cela ne tienne Bowes n’est pas le musicien mis en avant, les deux qui ont la cote sont Cartwright (le public ne cessa de scander “hoots!”) et bien sur Winkler aussi à l’aise dans son rôle de frontman que dans son costume de chevalier spatial, incitant la foule à participer et parfois se bagarrant avec un gobelin ou jouant avec un marteau de guerre géant. Sans surprise “The Unicorn Invasion of Dundee” clôtura mon troisième et excellent show de Gloryhammer et je pus même ramasser un médiator pour compléter ma collection.
Maintenant que j’y pense je retire ce que j’ai dit… Je ne veux pas Gloryhammer en première partie de Rhapsody mais Gloryhammer en tête d’affiche parce que voir les écossais que 40 ou 50 minutes cela commence à bien faire.
Un détour au bar fut alors obligatoire puisque j’avais passé tout le concert à la même place. Le déplacement était assez compliqué avec le monde et certains accès au bar pouvait être bloqués pendant un petit moment. Une telle salle doit être géniale avec une ou deux centaines de personnes en moins. Je pris mes demis et alla me placer où je le pouvais, les gens s’étant drôlement plus rapprochés pour la tête d’affiche. Je ne cherchai pas à aller plus loin d’autant plus que je me fis des copains : de allemands venant du nord de l’Irlande avec qui je papotais d’Hambourg, de St Pauli et de son équipe de foot et, bien sur, de Wacken où ils allaient tous les ans depuis 2005. Tu m’étonnes… Moi aussi si j’avais Wacken à 20 minutes de chez moi on m’y verrai tous les ans quel que soit l’affiche. Ah et il y avait aussi une allemande qui parlait bien anglais et qui était visiblement contente de me voir…
… Je ne sais pas si j’ai bien fait ou pas mais je préfèrai me concentrer sur Hammerfall que je voyais également pour la troisième fois et qui ne m’avait jamais déçu. Au Hellfest 2011 ils avaient fait une prestation plus que respectable devant un public qui, ma foi, était cool de là où j’étais (pour une fois que je chie pas sur ce public...). Quant à la première fois c’était pour la tournée de Blood Bound en co-headlining avec Stratovarius qui tournait pour leur album éponyme. ils passaient au Havana Café de Toulouse en 2005 et c’est sûrement un de mes meilleurs souvenirs en ce défunt lieu. Pour moi (et pour pas mal de fans tel Vincent le Vin) c’était la bonne époque d’Hammerfall qui avait un line-up culte : Stefan Elmgren à la seconde guitare mais surtout Anders Johansson à la batterie (tout aussi fou que son frère Jens de chez Strato) et Magnus Rosén à la basse. C’est aussi le temps où Hammerfall sortait que des bons albums plein de tubes à chanter bourré en soirée et cela continuera avec Threshold que j’avais découvert ivre à Bessède-de-Sault chez Pychatte à une heure du matin avec trois grammes dans chaque oreille. Pour la suite… No Sacrifice, No Victory n’était pas génial et le seul morceau que je retiens est l’instrumental “Something from the Ages”. Je n’ai pas écouté Infected mais selon les retours que j’en ai eu il est moyen. J’ai eu un espoir avec (r)Evolution grâce à “Hector’s Hymn”, un titre qui aurait pu figurer sur Legacy Of Kings. Néanmoins le disque reste moyen et j’ai beau réfléchir seul le titre cité dans ma dernière phrase me revient en mémoire. Après la chronique de Vincent durant mon podcast j’avais tenté d’écouter Built To Last mais une fois de plus rien ne m’a vraiment transcender...Parfois je me demandais ce que j’étais bien venu foutre à Hambourg?
Eh bien j’étais venu car je savais tout simplement qu’en live Hammerfall a toujours la pêche et prouve en général qu’il a de l’énergie à revendre! Cela me fit plaisir de voir les suédois en si grande forme et si attendu, Il faut savoir qu’ils ont fait plusieurs sold-out sur la tournée. En France on en parle tellement peu, signalant juste leurs albums parce qu’il le faut. Ne les voyant plus tourner chez nous (pour la tournée actuelle ils passèrent juste à Lyon) ayant peu de promo et sachant que leur écurie de toujours, Nuclear Blast, les a laché j’en étais venu à avoir peur pour le futur des Templiers. Rien à craindre pour ça, je pense qu’ils vont continuer un moment… Energie et bonne humeur furent au rendez-vous ce soir avec un groupe désireux d’en découdre dans lequel seul Pontus Norgren paraissait un peu effacé. Pour les autres ça headbangue et harrangue la foule, Oscar Dronjak avant tout autre, véritable “rock star” qui a dû changer cinq fois de t-shirt en une heure et demi. Le tout embelli par un très beau décors reprenant les éléments de Built To Last et par un public idéal pour ce genre de concerts : de braves gaillards qui picolent et qui chantent sans nous emmerder avec des pogos et autre walls of death qui n’ont rien à foutre durant de tel shows. Parlant picole c’est Hammerfall qui me rapprocha du trou noir d’Interstellar puisque je pense avoir fait trois ou quatre aller-retours au bar pour me recharger en bières et en jack daniels. Je n’ai pas tout bu seul, parfois je faisais boire la blonde qui me collait (quand elle ne décidait pas de venir boire d’elle-même!).
La musique aida à l’ambiance et même les titres faibles sur album passent bien en condition live, je pense notamment à “Any Means Necessary” ou “Bring it!”. En général j’ai eu les chansons que je désirai entendre : “Hector’s Hymn” en ouverture, “Blood Bound”, “Riders of the Storm”, “Last Man Standing”, “Crimson Thunder” que je n'espérai pas. Malheureusement il manquait LE titre que je ne suis pas le seul à considérer comme un des meilleurs classiques du groupe : “Heeding the Call”. Oh je l’ai déjà entendu puisqu’il clôturait le concert toulousain de 2005 mais à l’époque je ne connaissais que quelques chansons d’Hammerfall et pas celle-la. J’ai espoir qu’ils la ressortent un jour, on peut quand même pas foutre au placard une tuerie pareille, si?? C’est un peu comme partir en premiere Croisade en laissant Godefroi qui se bat contre les ours dans son château à Boulogne : on sait qu’on va gagner mais on va devoir batailler un peu plus. Oui, Hammerfall a remporté le combat haut la main malgré l’absence de ‘Heeding the Call”. Je ne me souviens pas de tous les titres mais le rappel était composé d’”Hammer High”, “Bushido” et “Hearts of Fire” ce qui fut plutôt osé mais qui n’a pas refroidi le public, bien au contraire!
Qu’est que je suis venu foutre à Hambourg? Je suis venu me régaler devant Gloryhammer mais aussi devant Hammerfall. Par contre l’alcool commençait à taper et je me souviens d’avoir récupérer mon manteau, de la blonde qui avait disparu à la fin du concert et qui revint me voir avant les vestiaires pour me demander de l’attendre dehors, d’avoir fumer un cigarillos devant la salle histoire de l’attendre mais finalement de m’en aller, d’avoir enfin goûté à KFC et c’est tout… Je me réveillais à l’hôtel en sursaut non pas en me disant “tout ceci ne fut qu’un rêve” mais plutôt “putain je dois aller bosser” avant de réaliser que j’étais à Hambourg avec un journée à visiter la ville.
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