Wacken 2009

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eklipse
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Re: Wacken 2009

Message par eklipse »

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Yathin Lizzy
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Re: Wacken 2009

Message par Yathin Lizzy »

Wacken 2009 SOLD OUT
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Pierre
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Message par Pierre »

Enfin j'ai fini mon CR :rock: Bonne lecture :D


Comme toujours quand je dors sous une tente, je me réveille tôt. Je ne suis pas du tout matinal en principe, mais la chaleur est toujours étouffante. Surtout que dehors, la météo est très favorable. Il fait beau et le soleil commence à taper. Je laisse donc mes congénères dormir et je vais faire un tour. Le camping est toujours boueux de l'avant-veille. Les pluies intermittentes et les passages incessants ont fait que ça n'allait pas sécher comme ça. Mais à part dans certaines allées, ça reste pratiquable. Les Allemands se réveillent tous lentement. Certains ont ramené une télé au camping et s'éclatent devant une émission comique... enfin je suppose que c'en était une puisqu'ils rigolaient tous :D . J'en profite pour m'arrêter au supermarché prendre du matériel de petit déjeuner de festivalier, à savoir des viennoiseries, des pâtisseries allemandes qui tiennent au corps et bien sûr de la bière :morfal: :cheers: . Lorsque je reviens à la tente, les autres commencent tranquillement à se réveiller. On fait également la connaissance de charmantes voisines, qui font partie de l'organisation du Rock Area, un petit festival du sud de l'Allemagne qui a l'air bien sympathique. Ensuite on lève l'ancre, d'abord direction les backstages pour la douche, puis vers le village pour le bus du retour. En effet, lorsqu'on avait pris les tickets à l'aller, le gars du guichet nous avait dit de venir réserver le retour le samedi à midi et demi. Après une bonne ballade dans le village le temps de trouver, on réserve le départ pour 9h puis on se gave de saucisses (très bonnes, d'ailleurs :up: ) et de bière avant de retourner assez rapidement voir les groupes. Avec Mister Double T, on est quand même assez dégoûtés d'avoir dû louper Einherjer qui ouvrait la journée à midi. Ca aurait été sympa de bien débuter sur des airs viking ! Cela étant, ce n'était qu'un amuse-gueule de ce qui va s'avérer être l'une des journées de festival les plus intenses que j'ai pu vivre, tous festivals confondus. Mais ça, on ne le savait pas encore...

Lorsque l'on arrive dans l'enceinte du festival, RAGE en est au milieu de sa prestation. On avait peur de les louper, et on était donc contents et soulagés de pouvoir les voir, même si ce n'était pas le concert entier. Ayant déjà vu Rage cinq fois auparavant, ça n'aurait pas été dramatique pour moi de les louper mais là, c'éait un concert spécial. Le groupe fête ses vingt-cinq ans en même temps que le festival fait vingt ans et propose une play-list best of avec des guests comme Hansi Kürsch de Blind Guardian (qu'on a loupé), Schmier de Destruction ou Eric Fisch de Subway To Sally pour venir pousser la chansonnette. Ils avaient fait quelque chose de plus impressionnant et mémorable ici-même deux ans auparavant en faisant un concert avec orchestre. Rien de tel cette fois-ci. Au contraire, c'est assez sobre. Le groupe a comme décor de scène un simple backdrop de "Carved in stone", leur dernier album en date. Par contre, ça joue très bien et la joie de jouer des mêmbres du groupe et de lurs invités est communicative. Pour la première fois à un concert de Rage, en tout cas, je n'aurais pas droit à un final sur "Higher than the sky". Et pour cause: ils l'ont jouée au début du concert, en deuxième postition, donc avant qu'on n'arrive. Les morceaux joués étaient judicieusement choisis, en particulier "Down", "Suicide", et l'émouvant "From the cradle to the grave". J'ai bien aimé aussi l'interprétation de leur titre en allemand "Gib dich nie auf" avec le chanteur de Subway To Sally. Les guests s'intègrent bien aux chansons et apportent chacun leur touche personnelle. Même si je n'en ai vu que la moitié, c'est donc un très bon concert que Rage a délivré à cette occasion un peu spéciale.

Changement de style sur la Black Stage avec CATHEDRAL ! On retrouve pour l'occasion le Gasp au poulpon qui frétille, Féfé avec son bandana rose et son girlie WASP top sexy, David au top de sa forme et Hallowedhail en true manowarrior, accompagnés d'une bonne bande de joyeux Dijonnais, pour festoyer sur du gros doom. Enfin gros doom... le style de Cathedral est quand même très hétéroclite. Si les premiers albums sont très oppressants et pachydermiques, les Anglais, tout en conservant leur identité (l'influence du rock 70's et de Black Sabbath ayant toujours été le fil conducteur), ont su proposer au cours de leur discographie des albums rock graisseux et accrocheurs, à la limite du stoner, et d'autres un peu plus hallucinés. Je les avais vus il y a assez longtemps, en 2003, en première partie de Samael à la Loco. J'avais bien aimé mais je ne connaissais pas très bien et ils jouaient dans les conditions d'un groupe de première partie. A Wacken, le scénario est différent. La bande à Lee Dorrian joue sur la scène principale dans un cadre optimal. Il y a du monde, mais on respire quand même bien, surtout qu'on est en bonne compagnie. En plus, le vendeur Beck's passe régulièrement avec sa pompe pour nous remplir nos verres. Les titres s'enchaînent, balayant un peu toutes les périodes du groupe. J'avais quelques doutes sur l'efficacité des morceaux les plus doom de Cathedral en festival, surtout de jour, mais en fait ça passe très bien. On headbangait tous en choeur... pas très vite, bien sûr, mais à ce rythme nos têtes tombaient plus bas que sur de la musique rapide ou mid-tempo :) Mais dans le lot, le point d'orgue a bien sûr été la pièce épique "Hopkins (Witchfinder general)". Seul point noir de ce concert: le son, un peu trop fort et surtout des basses sursaturées. Sans ça le concert aurait été parfait. En tout cas, ça fait du bien de voir ça, car Cathedral tendait à se faire rare sur scène.

Playlist de CATHEDRAL :

•Vampire Sun
•Soul Sacrifice
•North Berwick Witch Trials
•Cosmic Funeral
•Night of the Seagulls
•Corpse Cycle
•Ride
•Hopkins (Witchfinder General)

Après maintes palabres, je réussis à convaincre mes coanimateurs de m'accompagner pour voir TESTAMENT sur la True Metal Stage, en leur expliquant que même s'ils ne sont pas fans, ce sont des bêtes de scène et que dans les conditions d'un Wacken sur une des scènes principales, c'est largement autre chose que les quarante minutes avec un son moisi qu'ils ont pu voir l'hiver dernier en première partie de Judas Priest ! Ils ne vont pas être déçus. Moi non plus. Mais moi, j'adore ce groupe en live. Je les avais vus trois fois et j'ai toujours pris de bonnes claques. Mais rien à voir avec ce qu'on va avoir là. A ce Wacken, comme la plupart des groupes, la bande à Chuck Billy va se sublimer, pour jouer non seulement la meilleure prestation que j'ai pu voir d'eux, mais carément l'un des meilleurs concerts de thrash metal de ma déjà longue carrière de metalleux. Douze titres plus l'intro, une heure de tuerie intense. En plein après-midi, et alors qu'il reste beaucoup à voir de cette dernière journée de festival, Testament va mettre à genoux Wacken. Comme d'habitude, le groupe commence sur "The preacher". Enfin plutôt "The preeeeeeeeeaaaaaaaaacher" !!!!! Et c'est de suite la boucherie dans la fosse. Ca pogote de partout, dans tous les sens. J'ai rarement vu autant de pogos ici en plein après-midi. Surtout que le soleil commence à percer à travers les nuages, et donc à cogner. Mais ça n'assomme pas le public allemand, bien au contraire. Même le Gasp se met à pogoter ! Et c'est alors que Chuck Billy annonce "Over the wall... of death" ! Et on est de plus en plus compressés par les mouvements de foule. C'est alors que j'aperçois un grand vide au milieu de la fosse, qui se rapproche. Avec des gens qui se font face de part et d'autre. Et là je me dis: "oh putain, un wall of death !!!" J'en avais beaucoup entendu parler, mais je n'en avais jamais fait. Là, sur l'un de mes titres préférés de Testament, ça allait être mon baptème du feu. Bah c'est énorme, surtout que celui-là a tourné (c'est le cas de le dire) en gros circle pit ! Sur le solo, j'étais carrément en transe: on était plusieurs centaines à courir en rond en se rentrant dedans tout en chantant l'air de guitare de Skolnick en choeur. Et après ça, des circle pits, il va y en avoir sur toutes les autres chansons. Et intenses, en plus ! Niveau paylist, le groupe a tendance à jouer ses classiques d'entrée et à mettre les titres de "The formation of damnation" plutôt à la fin. Et il faut reconnaître que c'est un bon choix. En jouant les hits au début, ils mettent tout le monde d'accord et le public découvre les nouveaux titres live une fois chauffé à blanc. Et si ça n'a pas forcément fait l'unanimité sur album, les nouveaux morceaux ont convaincu tout le monde sur scène. Je pense même que "More than meet the eye" et "The formation of damnation" sont de futurs classiques de Testament. Après cette énorme boucherie, on est tous vidés mais heureux !

Playlist de TESTAMENT:

•For The Glory Of
•The Preacher
•The New Order
•Over the Wall
•Practice What You Preach
•More Than Meets the Eye
•The Persecuted Won't Forget
•Burnt Offerings
•Into the Pit
•Disciples of the Watch
•D.N.R. (Do Not Resuscitate)
•3 Days in Darkness
•The Formation Of Damnation

Mais on n'a pas le temps d'avoir de temps mort, même après un concert aussi intense: il y a BORKNAGAR qui enchaîne sur la Party Stage. Mais en fait, je ne vais pas y rester très longtemps. Après le thrash direct et sans concession de Testament, j'ai du mal à atterrir (ou à m'élever) et je n'arrive pas à rentrer dans le pagan metal progressif et un brin psychédélique des Norvégiens. En plus, Vintersorg n'est pas très en voix et sa nouvelle coupe de cheveux lui donnant un faux air de boy's band divise son charisme par 100. En ajoutant à cela que le soleil tape fort et que je commence à avoir mal à la tête, je préfère renoncer et aller chercher de l'aspirine à la tente, voire me reposer un peu. En tout cas, j'éprouve un besoin vital de m'isoler à ce moment-là.

En passant, j'aperçois HEAVEN SHALL BURN sur la Black Stage. J'aime bien ce groupe et ça m'aurait bien plu de les voir. Dans toute cette scène metalcore, c'est le groupe que je préfère, je dirais même que c'est le seul que j'aime vraiment. Même si pour moi, leur musique s'apparente plus à du death mélodique qu'à du metalcore... En tout cas, j'aime beaucoup la voix de Marcus Bischoff, très haineuse... justement parce que c'est l'un des rares hurleurs du genre qui arrivent à dégager quelque chose. Mais il fallait vraiment que je mange et que je me repose, donc même sort qu'à Borknagar! En tout cas, il y avait de l'ambiance pendant leur show : pogos, jumping, headbanging sauvage, walls of death et surtout des circle pits de partout. Sur un morceau (je crois que c'était "Voice Of The Voiceless"), le public allemand a même réussi à faire un énorme circle pit autour de la console ! Comme dirait Obélix, ils sont fous ces Germains !

Mais ça, coup de barre oblige, j'y ai assisté passivement et en passant. Je sors de l'enceinte et me dirige vers la tente pour me poser un peu. Puis je repars et, après une bonne platrée de nouilles chinoises, retour vers les backstages où je finis par retrouver mes acolytes qui, eux, ont bien apprécié le concert de Borknagar (en particulier Mister Double T). On reste un petit moment à l'espace VIP pour prendre des forces, car on va bientôt entrer dans la dernière ligne droite du festival.

C'est au tour d'un groupe germanique bien festif, qui faisait partie de mes top priorités de ce Wacken 2009, en l'occurrence IN EXTREMO. D'une renommée assez confidentielle chez nous, les troubadours rhénans ont un succès pas possible dans leur pays, leur dernier album "Sängerkrieg" ayant squatté pendant quelques semaines la première place des charts nationaux. Et leur DVD qui vient de sortir connait un succès comparable. J'avais vu ce groupe une fois déjà, ici même en 2002, et j'avais pris une belle claque. J'attendais donc la même chose pour cette fois, avec un groupe aguérri en terme de professionnalisme et d'expérience scénique. Mes attentes seront comblées. In Extremo est une belle machine de scène, et avec un public teuton à fond derrière, cela ne pouvait donner qu'un grand concert. Dommage par contre que le décor de scène soit un peu sobre, sans trop de machins médiévaux sur scène comme ils le font souvent. Par contre, ça joue très carré et le jeu de scène est irréprochable. Ils débarquent sur l'intro d'une chanson de "Sängerkrieg" chantée normalement en français avec un accent tellement à couper au couteau que l'on croirait que c'est de l'allemand :D Enfin là ils se sont contentés de l'intro, donc sans paroles.... Puis ils enchaînent sur les deux premiers titres de cet album, les très catchy "Sieben Köche" et "Frei zu sein", qui font tout de suite mouche. Dès que ça commence, c'est parti pour les mouvements de foule, slams et pogos. Puis à un moment, la foule se densifie, on a du mal à bouger... Jusqu'à ce qu'une clairière humaine se forme. Et dès le premier solo de cornemuse, c'est parti pour les circle pits endiablés ! Je n'aurais jamais imaginé ça sur du In Extremo, mais force est de reconnaître que cette pratique sied parfaitement à leur musique festive. Ensuite, c'est une légère accalmie en terme de mouvements de foule bourrins avec les premières notes de l'hymne "Volmond". Là, les Allemands chantent en choeur les paroles comme seuls des festivaliers allemands savent le faire ! Et après l'intro, c'est headbanging et slams sauvages. Ces crowd surfers sont d'ailleurs assez pénibles, à force. Alors plutôt que de subir cette pluie humaine, mes acolytes et moi-même décidons de faire les Allemands bourrés débiles, en baissant les caleçons des slammeurs et en tripotant les slammeuses là où il fallait... et le pire, c'est que certaines s'en offusquaient :D Mais ça ne les calmait pas pour autant vu le flot qu'il y a eu. De toute façon, dès que les morceaux étaient plus festifs ou rapides, les circle pits repartaient. Outre le délire, les circle pits ont eu l'avantage de faire de la place dans une foule très conséquente, de permettre de circuler et c'était aussi le seul moyen d'endiguer les mouvements de slam. Sur "Ai vis lo lop", grand classique du groupe chanté en occitan (Eh oui!), le chanteur a dit au public de chanter le refrain en choeur et de faire "lalalalalala" s'ils ne comprenaient pas les paroles :D On a donc bien évidemment eu droit à des "lalalalalala" en choeur. Et puis surtout, avec Alex, on a lancé une circle farandole: on a commencé à faire la farandole, à laquelle se sont joints plein d'Allemands derrière nous, on a tourné et tourné... et quand on est arrivé au maximum, ça a viré au gros circle pit :D Et sur le morceau final, la reprise de la chanson traditionnelle scandinave "Villemann og Magnhild", des Allemands ont inauguré une autre pratique: ils font un grand cercle, tous bras dessus bras dessous, et au rythme des percussions ils balancent leurs pieds pour faire le plus de poussière possible avant de lancer une grande ronde... qui virera naturellement en circle pit :D

Playlist de IN EXTREMO :

•Des Sängers Einzug
•Sieben Köche
•Frei zu sein
•Vollmond
•Sängerkrieg
•Poc Vecem
•Ave Maria
•Ai Vis Lo Lop
•En Esta Noche
•In diesem Licht
•Flaschenpost
•Mein rasend Herz
•Villemann Og Magnhild

Belle boucherie que ce concert d'In Extremo, avec farandoles, slams, circle pit et Allemands qui chantent ! On est un peu sur les rotules après ce concert bien intense, mais on a à peine le temps de se désaltérer avant d'enchaîner sur la suite. La suite, c'est un groupe venu du Danemark voisin et qui est l'une des valeurs montantes du metal contemporain. Il s'agit bien sûr de VOLBEAT. Vu le monde qui est agglutiné pour les voir et la foule qui s'étend à perte de vue lorsque l'on regarde derrière soi, et surtout vu l'heure à laquelle ils jouent (20h, soit juste avant la tête d'affiche), on peut se dire que les Danois sont en train de franchir un pallier en terme de renommée. Ils vont confirmer les espoir placés en eux, en livrant une prestation sans faille. Ils sont carrés, bénéficient d'un son cristallin et leur chanteur s'avère être un excellent frontman. Détail rigolo, ils sont habillés en costard. Je ne connaissais que leur dernier album en date, qui est sympa mais que je n'ai pas beaucoup écouté. Mais c'est vraiment sur scène que la musique de Volbeat prend toute sa dimension. Leur mélange de punk rock, de rock'n'roll 60's et de heavy metal, transcendé par une superbe voix à la Elvis, est absolument imparable en live. Volbeat, c'est un peu "Happy days" version metal :D C'est l'idéal pour mettre en forme, et c'est une initation permanente à faire la fête. Et bien sûr surgiront un peu partout dans le public pogos, farandoles, circle pits et slam ! A signaler deux reprises valant leur pesant de cacahouètes: "Angelfuck" des Misfits et "I only wanna be with you" de Dusty Springfield. Je connais très peu les versions originales (des connaisseurs m'ont dit qu'ils avaient balayé l'ensemble de leurs trois albums), mais ça a fait mouche en lie et ça me donne bien envie de creuser un peu ce qu'a pu faire le groupe jusque là. J'aimerais en tout cas beaucoup les revoir en salle.

Un quart d'heure plus tard, on va cependant changer d'atmosphère. Les choses sérieuses vont commencer. Après la fête, ça va être la guerre à Wacken. MACHINE HEAD s'apprête en effet à investir les lieux et à assumer son rôle de tête d'affiche du festival. C'est un groupe dont je ne suis pas un grand fan, à l'exception de leur premier album", "Burn my eyes", qui est ultime. Avec mes co-animateurs (qui les avaient en plus vus au Hellfest, où ils avaient trouvé ça bon mais sans être extraordinaire), on se demandait même si on allait regarder ce concert ou faire un tour à la Medieval Stage. Quelle connerie cela aurait été si on avait fait ça: j'aurais loupé l'un des meilleurs concerts de ma vie, tout simplement! Machine Head avait déjà été headliner ici en 2005, remplaçant Judas Priest au pied levé, et d'après ceux qui les avaient vus, les Américains avaient atomisé Wacken. Même les non fans étaient sur le cul. Ils vont remettre le couvercle cette fois-ci. En tout cas, ils ont leurs fans, le public scandant très nombreux en choeur "Machine fuckin'Head !" Et dès les premières notes d'"Imperium", dès l'apparition de Rob Flynn, on sent qu'il va se passer quelque chose ce soir. Aux premiers riffs, la tension monte. La foule se densifie crescendo, puis d'immenses cercles se forment, et c'est parti pour une heure et demie de gigantesques circle pits. Jamais je n'avais vu ça auparavant. Je pense qu'à certains moments, on devait approcher la dizaine de milliers de personnes à courir en rond et se rentrer dedans comme des malades. Quand on y réfléchit (mais peut-on réfléchir en festival?), c'est vraiment un truc de tarés ! Ces mouvements de foule pourraient même être extrêmement dangereux. Mais en fait, pas vraiment, car je me suis ramassé à plusieurs reprises et il y avait toujours des gens pour m'aider à me relever ou pour faire écran. Ce qui m'a fait le plus peur, en fait, ça a été de perdre une chaussure ! C'est difficile de décrire une expérience aussi intense. Il n'y a pas vraiment de mots pour ça, il faut surtout le vivre. Mais c'est à faire absolument. N'empêche que Rob Flynn, il sait aussi y faire! C'est simple, il s'est fait obéir par la foule au doigt et à l'oeil. Quand il disait au public de headbanguer, c'étaient au moins 50000 têtes qui bougeaient à l'unisson. Quand il disait qu'il voulait voir un gros moshpit, c'étaient des pogos bien intenses (qui viraient d'ailleurs souvent au circle pit). Idem pour les walls of death. Mais le point d'orgue a été sur "Davidian", à la fin, quand il a demandé à voir le record du monde de circle pit: là où on était, on devait être plusieurs milliers, et il y avait apparemment cinq autres circle pits qui s'étaient formés pendant l'hymne ultime de Machine Head. Et ça tournait à l'hystérie collective dès que Flynn a commencé à scander "let freedom ring with a shotgun blast !!!" Je le redis encore au risque de me répéter, je n'ai jamais vu une telle ambiance. Et puis ce qui était bien aussi avec tous ces circle pits, c'est que ça faisait quand même pas mal d'espace pour respirer. Ca avait beau être la tête d'affiche qui jouait, avec un public au complet et à fond, je n'ai jamais eu d'impression de surpopulation. Un petit mot sur la playlist et la prestation du groupe en elle-même. Déjà, pour avoir réussi à créer un truc pareil, les Américains étaient forcément au top de leur forme avec des conditions de jeu impeccables: un show ultra carré où rien ne dépassait avec un Rob Flynn très communicatif; un superbe light-show avec les pyros en prime; et un son énorme de puissance et de clarté. Quant à la playlist, on peut toujours chipoter sur le choix des morceaux avec la priorité faite à "The blackening". Je n'aime pas les groupes qui axent leur playlist quasi-exclusivement sur leur dernier album en date, mais j'aime bien celui-là. J'aurais certes aimé un ou deux titres supplémentaires de "Burn my eyes", ou une ou deux reprises de Metallica ou Pantera comme le groupe le fait souvent, mais en fait, au vu des conditions et de l'ambiance générale, ils auraient pu jouer "Le petit bonhomme en mousse" que ça n'aurait fait aucune différence. C'était peut-être mieux en 2005, mais comme je l'avais zappé, je n'ai pas de point de comparaison. Machine Head est venu, Machine Head a vaincu! Les Américains ont en tout cas pleinement justifié leur statut de tête d'affiche du festival.

Playlist de MACHINE HEAD :

•Imperium
•Ten Ton Hammer
•Beautiful Mourning
•None But My Own
•Aesthetics of Hate
•Old
•Bulldozer
•The Burning Red
•Struck A Nerve
•Halo
•Davidian

Après cette boucherie, on quitte le champ de bataille pour la Medieval Stage, histoire de s'asseoir un peu et de reprendre des forces dans cet espace bien convivial. En arrivant, un groupe joue. Il s'agit de FEUERSCHWANTZ, un groupe allemand de folk rock médiéval parodique (rien que ça!). On avait d'ailleurs hésité entre eux et Machine Head, initialement! On regarde donc le dernier quart d'heure de ces troubadours, et il nous reste assez de force pour farandoler... et même faire encore des circle pits ! C'est quand même bien sympa à voir. Le nom du groupe en lui-même est très drôle puisque dans la langue de Goethe, Feurschwantz signifie "queue en feu" :D Et puis avec leurs déguisements en chevaliers et leurs tenues médiévales assez ridicules, le fou rire est assuré. On n'en a vu que trois ou quatre morceaux, mais on a bien apprécié.

Par contre, on commence à subir le contre-coup de Machine Head, donc ça va être deux heures de repos, et tant pis pour SAXON qui faisait un special show de deux heures sur la True Metal Stage avec un morceau de chacun de leurs dix-huit albums et des invités en prime. A la place, on a mangé des brochettes médiévales teutoniques en tapant la discute avec un Allemand francophile qui parlait parfaitement notre langue avec un bel accent québécois, et qui nous expliquait qu'aux compétitions de tir à l'arc en Allemagne, qu'il pratique, les participants gagnent d'office une boîte de saucisses! On a finalement vu les trois derniers morceaux de Saxon. Ils n'avaient pas l'aigle de fer, mais un beau light show, des pyros magnifiques, un son parfait et Biff pétait la forme (comme toujours). Le public avait l'air un peu plus clairsemé. Cela devait être dû au cumul de fatigue au bout de trois jours intenses, et à l'heure qui commençait à être tardive... A moins qu'il n'y ait eu aussi des circle-pits sur Saxon ? :D

Maintenant, place au groupe le plus nul du festival, pour le concert le plus nul que j'ai pu voir depuis de très nombreuses années: GWAR ! Je connaissais surtout l'imagerie de ce groupe, mais je n'avais jamais écouté leur musique. Bah je vais comprendre ma douleur... D'accord, le visuel est sympa, les costumes sont bien faits, le son est bon, ils font gicler du faux sang partout... Mais l'image ne fait pas tout. Et puis il faut aussi adhérer à leurs délires. Des dinosaures débiles qui décident de décapiter Obama après une parodie de talk-show, ça me fait quand même assez moyennement rigoler. Et puis ils font trop de blagues qu'un Européen ne peut pas comprendre, parce que c'est toujours en référence à des personnalités américaines célèbres uniquement Outre-Atlantique. Bref, tout cela me laisse de marbre. Quant à leur musique, c'est du hardcore de bas étage avec une voix immonde, et au bout d'un quart d'heure, on commence à trouver ça tout simplement insupportable. De nombreuses personnes se mettent rapidement à aller voir ailleurs si la musique est meilleure, ce que je ne vais pas tarder à faire, accompagné de Tail. Alex et Mister Double T sont littéralement cassés par ce truc, qui vient en contrecoup de toutes les tueries qu'il y a eues dans la journée. Ils n'ont pas le courage de bouger et vont donc subir cette torture mentale jusqu'au bout. Bref, Gwar, c'est de la merde. Ca, c'est dit :P

On se déplace donc sur la Party Stage pour voir KORPIKLAANI. Je ne suis pas fan de ce groupe. Je les aimais beaucoup au début mais, à force de sortir un album par an sans la moindre évolution et au milieu de toute la vague folk metal, j'en ai fait une belle indigestion. Mais c'est un groupe que je n'avais jamais vu et je me suis toujours dit que sur scène, ça le ferait. Et puis si elle est répétitive, leur musique a au moins le mérite d'être agréable. Il nous reste encore quelques forces, et on peut farandoler sporadiquement. Le public allemand n'est plus vraiment à fond, mais reste quand même vaillant et l'ambiance est donc très bonne. Pogos, rondes et farandoles s'enchaînent allègrement sur les "Wodka", "Beer! Beer! Beer!" et autres "Wooden pints" :fete: :boisson:, même s'il n'y a plus forcément l'énergie nécessaire. Korpiklaani n'est certes pas mon groupe préféré, mais je les préfère mille fois à Gwar et ce genre de folk metal sautillant se prête parfaitement à l'ambiance de festival.

Et nous voici enfin à la fin du festival! Le groupe chargé de le cloturer est SUBWAY TO SALLY, groupe de folk metal allemand à la renommé confidentielle de par chez nous mais véritables stars chez eux. Il me semble même que c'est le troisième plus gros groupe de rock germanophone derrière Rammstein et Tokio Hotel. C'est la quatrième fois (à chaque fois c'était ici) que je les vois et j'aime beaucoup. Après ça, je conçois tout à fait que des Français moins germanophiles que moi y soient réfractaires car le chant est assez spécial et la musique n'est pas des plus festives pour du folk metal. Ils ont bien sûr un certain nombre de morceaux entraînants à leur actif, mais ils font surtout des titres assez mélancoliques avec des guitares plombées aux riffs martiaux. Je l'avais déjà dit en 2007, où ils avaient déjà cloturé le festival, mais au risque de passer pour un gros radoteur, je ne suis pas persuadé que Subway To Sally soit le groupe idéal pour ce genre d'exercice. J'aime beaucoup leur musique, mais elle n'est pas assez festive et entraînante pour ça. Cela étant, je suis toujours content de les revoir et je ne vais pas bouder mon plaisir. Avec Tail, on se positionne bien dans l'axe pour profiter du spectacle. Eric Fisch et sa bande de troubadours nous font un bon show carré avec de magnifiques lights et pyros. Mais la playlist manque de dynamisme. Le groupe joue trop de morceaux mid-tempo ou lents, qui passeraient parfaitement en salle mais pour lesquels il est beaucoup plus difficile d'être à fond au bout de trois jours de festival intenses à 2h30 du matin. Par contre le groupe ne démérite pas pour ce qui est d'essayer de faire participer la foule. Eric Fisch est un bon frontman qui interagit bien avec le public. Il nous a même fait compter à rebours en allemand sur "Sieben". La playlist est basée essentiellement sur des morceaux d'albums récents, en particulier l'avant-dernier, "Bastard", que j'adore. Ce n'est pas spécialement entraînant, mais c'est beau :) Et justement, à propos de morceau entraînant, le public réclame à corps et à cris le très festif et farandolesque "Julia und die Räuber", en chantant le refrain à tue tête sur le coup des 3h du mat'. Mais cette fois, il n'y aura pas ce morceau. A la place, plein de monde vient rejoindre le groupe sur scène pour fêter l'anniversaire du festival une dernière fois: Victor Smolski, Peavy Wagner, Sabina Classen et Schmier se joignent au groupe , pour chanter un hymne au festival intitulé "It's after dark". Les paroles défilent sur l'écran géant et feraient passer Joey De Maio pour un grand parolier :D En tout cas, le Wacken 2009 se termine dans la convivialité et sur une note humoristique. Puis la scène se vide et l'écran géant diffuse des images du festival en rétrospective de ces trois jours fabuleux qui viennent de s'écouler, avec en musique de fond "Home sweet home" de Mötley Crüe (clin d'oeil à la tête d'affiche de l'édition 2010 à venir?).

Ainsi se termine le Wacken 2009 pour les concerts. Parce que la soirée n'est pas encore finie! On va d'abord faire un petit tour en backstage, puis on retourne à la Medieval Stage où nous resterons quasiment jusqu'à la fermeture à boire et manger des saucisses et des brochettes médiévales. On ne fait quand même pas toute la nuit car il va nous falloir nous lever très tôt. En effet, le bus qui nous emmène à la gare d'Itzehoe part à 9h pétante! Après avoir eu toutes les peines du monde à faire nos bagages et plier les tentes, c'est une course poursuite effrénée dans les rues du village à laquelle nous nous livrons pour être à l'heure. Grâce aux talents de marathonien de Mister Double T, nous y arrivons. Et effectivement, le bus patira pile à l'heure. Ce qui est bien, c'est que ce sont des gens du coin, qui connaissent tous les chemins de traverse. Par des routes détournées et des départementales improbables, notre chauffeur nous mène directement à la gare, sans qu'il n'y ait une seule voiture devant nous au cours des quinze kilomètres séparant Wacken d'Itzehoe. Dire que ceux qui sont partis en voiture ont galéré comme pas possible, en particulier le Gasp et David qui étaient encore en Allemagne à 22h. Pour ce qui nous concerne, RAS! On arrive à la gare, on s'installe tranquillement dans le train et c'est parti pour deux petites heures de transport hambourgeois avant d'arriver à l'aéroport. Comme je l'avais écrit au début de ce live report, je pense vraiment que les transports pour aller à Wacken, c'est le bon plan par rapport à la voiture: c'est moins cher, il n'y a pas de problèmes d'embouteillages, on sait exactement quand on arrive et quand on repart, et en prime on peut se placer où on veut dans le camping du festival puisque l'on est à pied. En plus, on est suffisamment en avance à l'aéroport pour y manger un vrai repas, ce qui fait un bien fou après quatre jours pareils. Pour le retour en avion, par contre, c'est pas compliqué: dodo pendant tout le trajet! C'est vraiment mon retour de festival le plus relax, et aussi le plus court.

Voilà pour le Wacken 2009, vingtième du nom ! Ce festival était tout simplement incroyable, et surtout au delà des espérances. Il faut dire que vu l'affiche proposée, les espérances avaient été sérieusement révisées à la baisse avant d'y aller. J'attendais surtout de passer un bon moment, de revoir plein de potes et d'avoir de bons délires. Je voyais ça un peu comme des vacances dans un parc d'attraction metal (la nacelle Jägermeister, c'était vraiment le pompon :lol:). Et au final, j'ai rarement vu autant de concerts à un festival! C'étaient peut-être essentiellement des groupes de seconde zone, mais qui ont tout donné en jouant dans des conditions optimales. Ce n'est pas sûr que ça aurait été aussi bon s'il y avait eu plus de groupes renommés mais jouant à un train de sénateur. Et puis pendant ces concerts, il y avait surtout une ambiance terrible. Il y a quelques années, je trouvais que les Allemands ne pogotaient pas assez. C'est peut-être un renouvellement de générations, mais je n'ai jamais vu autant de bons pogos et, surtout, de circle pits (je suis définitivement fan de cette pratique :fou:) et de walls of death qu'à ce festival. En plus, quand il y a autant de monde, c'est encore plus impressionnant. En plus, la circulation et la surpopulation ont été bien gérées. Jamais je n'ai eu à en souffir, alors qu'en 2007 c'était franchement limite. Bref, une fois de plus, Wacken ne m'a pas déçu. Et là, ça relevait de la divine surprise. Si, pour 2010, on retrouve la même intensité avec en plus une affiche qui soit vraiment attractif, ça promet d'être grandiose. Et bien sûr, sauf empêchement, j'y serais!
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
http://www.youtube.com/watch?v=XU-q2ZQi10Q
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Set
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Message par Set »

Eh bien un gros :yeah: pour ton CR Pierre : toujours aussi plaisant à lire !
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Message par Pierre »

Merci :cheers:
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
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Message par metalblasphemer »

J'avais oublié de te féliciter également (vue l'heure tardive ) :up: :up: :bravo:
Gasp a écrit sur Facebook:

Ta vie est un défi perpétuel au continuum espace-temps.
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Message par Everflow »

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Live At Wacken 2009 DVD tracklisting:

DVD 1 tout: 178:52 - Audio: 5.1 / 2.0 Dolby Digital
W:O:A 2009 / Highlights Harry Metal
WEDNESDAY (W:O:A - Warm Up)
BAI BANG - 'Are You Ready?'
FREI.WILD - 'Land der Vollidioten'
ONKEL TOM - 'Auf nach Wacken'
MAMBO KURT - 'South Of Heaven'
THURSDAY (W:O:A - DAY 1)
SKYLINE - 'It‘s A Long Way To The Top'
SCHANDMAUL - 'Wolfsmensch'
D-A-D - 'Everything Glows'
DER W - 'Tränenmeer'
THE WALTONS - 'Goin‘ Rodeo'
THE BOSSHOSS - 'Shake & Shout'
W:O:A 2009 / Camp Life
RUNNING WILD - 'Bad To The Bone'
DRONE - 'Piss Drunk'
LACUNA COIL - 'Fragile'
BLOODWORK - 'Cold'
HEAVEN & HELL - 'Neon Knights'
GRAND MAGUS - 'I‘m The North'
FRIDAY (W:O:A - DAY 2)
NAPALM DEATH - 'When All Is Said And Done'
VREID - 'Pitch Black'
UFO - 'Rock Bottom'
W:O:A 2009 / Wacken Village
RETROSPECT - 'I Call You A Child'
ENDSTILLE - 'Frühlingserwachen'
GAMMA RAY - 'Heavy Metal Universe'
TRISTANIA - 'Down'
WALLS OF JERICHO - 'American Dream'
NEVERMORE - 'Enemies Of Reality'
DRAGONFORCE - 'Through The Fire And The Flames'
BRING ME THE HORIZON - 'Chelsea Smile'
WHIPLASH - 'Feeding Frenzy'
W:O:A 2009 / Infield
NERVECELL - 'Demolition'

DVD 2 tout: 176:47 - Audio: 5.1 / 2.0 Dolby Digital
MOTÖRHEAD - 'Overkill'
INSIDIOUS DISEASE - 'Rituals Of Bloodshed'
ETHS - 'Bulimiarexia'
DORO - 'Burning The Witches'
SARKE - 'Primitive Killing'
PENTAGRAM - 'Demented'
SATURDAY (W:O:A - DAY 3)
SUIDAKRA - 'Gates Of Nevermore'
EINHERJER - 'Crimson Rain'
RAGE - 'Soundchaser'
W:O:A 2009 / The Ten Commandments
CATHEDRAL - 'North Berwick With Trials'
CRYSYS - 'Electric Possession'
TESTAMENT - 'Into The Pit'
BORKNAGAR - 'Colossus'
HEAVEN SHALL BURN - 'Voice Of The Voiceless'
HEAVEN SHALL BURN - 'Forlorn Skies'
AXEL RUDI PELL - 'Tear Down The Wall'
THE FADING - 'Failure Proven'
TROUBLE - 'Hunters Of Doom'
IN EXTREMO - 'Sängerkrieg'
PAIN - 'I‘m Going In'
W:O:A 2009 / Fashion Week
UK SUBS - 'Warhead'
ENSLAVED - 'Ground'
MACHINE HEAD - 'Davidian'
ENGEL - 'Casket Closing'
SAXON - 'Strong Arm Of The Law'
TURISAS - 'Rasputin'
KORPIKLAANI - 'Juodaan Viinaa'
GWAR - 'History Of The End / Let Us Slay'
TRACEDAWN - 'In Your Name'
TORMENT - 'Tormentizer'
SUBWAY TO SALLY - 'It‘s After Dark (Wacken Song)'
5TH AVENUE - 'Wer, Wenn Nicht Wir Zusammen?'

DVD 3 tout: 157:04 - Audio: 5.1 / 2.0 Dolby Digital
W:O:A 2009 DOCUMENTARY incl. the following live tracks:
NAPALM DEATH - 'Suffer The Children'
GAMMA RAY - 'I Want Out'
RAGE - 'Carved In Stone'
IN EXTREMO - 'Poc Vecem'
RUNNING WILD - 'Soulless'
MAMBO KURT - 'Just Can‘t Get Enough'
LACUNA COIL - 'Spellbound'
MOTÖRHEAD - 'Killed By Death'
MACHINE HEAD - 'Struck A Nerve'
GWAR - 'Gor-Gor'
SKYLINE - 'Harder Faster Louder'
EPICA - 'Obsessive Destruction'
AMON AMARTH - 'Guardians Of Asgaard'
SAXON - 'Wheels Of Steel'
SUBWAY TO SALLY - 'Besser Du Rennst'
DORO - 'All We Are'
DORO & SKYLINE - 'We Are The Metalheads'
W:O:A 2009 - World‘s Longest DVD Credits
I'm the lost one chasing colors to the sun
Colors bleed but never fade
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