Le lendemain de l'Overkill Killfest moi et Gutted, mon pote de passage sur Dublin, nous avions un concert tout à fait différent à voir : Evergrey au Voodoo Lounge. Bien sur il fallait trouver de quoi s'occuper dans la journée et je proposais une randonnée depuis Greystone jusqu'à Bray, deux villes côtières dans le sud de Dublin. Cela nous fit le plus grand bien dans le sens ou cela nous réveilla et nous empêcha de nous engouffrer dans quelques pubs Dublinois toute l'après-midi comme nous savons très bien le faire
Nous eûmes un peu de temps pour, une fois de retour dans la capitale, aller faire un apéro au Fibbers et manger une pizza.
Ensuite, on alla au Voodoo Lounge et on arriva pile pendant l’entracte avant Evergrey
Premier constat : pas mal de merchandising et pas une grosse foule pour les Suédois, du moins pour le moment. On se prit une pinte et on se plaça près de la table de mixage au milieu de la salle, à côté d’un tonneau bien utile pour poser la bière
On remit la machine en route pour un total final de 4 pintes pour le Gutted et 5 pour moi, bues tout au long de ce concert d’Evergrey que j’étais content de voir en tête d’affiche. La dernière fois ils jouaient en première partie de Delain, ce n’était pas désagréable mais bien trop court pour un fan comme moi. Par contre, l’annonce du show au Voodoo Lounge me fit craindre le pire pour le son même si après Beyond Creation je savais que la sono pouvait être très correcte dans cet endroit. Malheureusement Evergrey n’aura pas cette chance… Guitares criardes surtout dans les aigus, claviers en retrait, le chant impeccable d’Englund sortant par moment péniblement au-dessus des six cordes
“Il est pourri ce son” me fit le Gutted… Bah ouais… Plus le concert avançait plus cela semblait s’améliorer, à moins que nous nous soyons habitués…
Passé cette déception pour le son le show fut vraiment bon et prouva à DME, le principal organisateur de concerts Metal de Dublin, qu’il y a quand même un public pour ce genre de style puisque plus de gens finirent par arriver au Voodoo
Le groupe semble vraiment uni, du moins le trio en première ligne Englund, Danhage et Niemann. On sent vraiment une complicité entre eux ce qui fit plaisir vu les changements de line-up que le groupe a subi. L’essentiel du concert portera sur les trois derniers opus et ce fut ma petite déception personnelle. J’aurais voulu entendre plus de vieux titres et je dus me contenter de prendre mon pied sur “Recreation Day”, “Harmless Wishes” et “A Touch of Blessing” qui donna directement sur “King of Errors”, désormais chanson finale d’Evergrey. Pas de “Masterplan” à l’horizon ni rien de In Search For Truth d’ailleurs…
Ils ont fait un titre de Glorious Collision qui aurait vraiment pu et dû être remplacé par le morceau cité juste avant… M’enfin cela nous a permis de découvrir un peu plus The Storm Within et The Atlantic et cela nous plu tellement qu’on se prit chacun un album à la fin du concert. Gutted, qui ne connaissait pas Evergrey, me demanda plusieurs fois pendant le show : “Il est bien ce titre, c’est quel album ?”. Tous les titres passaient bien en live, ce nouvel visage d’Evergrey que je trouve moins “atmosphérique” et prog’, moins gothique aussi mais un peu plus rentre-dedans et plus “agressif”. Il y avait même un passage dont la lourdeur nous faisait penser à Gojira, c’est pour dire !
Bref ! Très bon concert malgré le son, j’ai bien poussé la chansonnette sur “Recreation Day” et “Black Undertow
Aussi on s’est bien marré en polissonnant de temps en temps : repérant un mec qui avait un tronche à jouer dans Shadow Gallery, insultant gratuitement Tim Yeung, et faisant même quelques fucks en nous imaginant à Overkill
Je suis donc pour qu’Evergrey reviennent pour jouer au moins deux heures afin de nous sortir plus de vieux titres. En tout cas je pense que je retournerai les voir avec grand plaisir. Une fois les albums en poche, le papotage avec mes amies Poilumouton et La Polonie terminée, on rentra une fois de plus sagement avec le bus non sans tenter de trouver un Spar ou un Centra ouvert pour se prendre des bières. Cette mission d’achat d’alcool fut un échec alors on se rabattit sur un gin tonic et un ouzo, affalés dans mon canapé en écoutant un peu de musique via Youtube jusqu’à ce que la fatigue m’emporte