C'est dithyrambique dites moi !
Bonjour,
"Section X", le deuxième album de BEYOND TWILIGHT sort le 29 mars (édition limitée en digipack).
De nos jours, il semble malheureusement de plus en plus difficile de lancer un "nouveau" groupe et de capter l'attention du public qui ne sait que "choisir" devant le nombre croissant des disques qu'on lui propose chaque semaine. C'est donc pour vous aider un peu, que je vous propose de lire les (très bonnes) chroniques qui sont actuellement disponibles dans les 4 magazines nationaux (Rock Hard, Hard Rock mag, Metallian et Hard & Heavy), ainsi que dans Your Majesty, le magazine du Fan Club de Dream Theater.
Comme vous le verrez, la presse est unanime !!! C'est peut-être un peu long, mais BEYOND TWILIGHT est un groupe qui vaut vraiment le détour et qui démontrent de manière remarquable que le heavy metal est une musique qui sait (peut) encore se renouveler et nous offrir de nouvelles sensations.
Maintenant c'est à vous de juger...
A+
Olivier GARNIER
Replica Records
http://www.beyondtwilight.dk
ROCK HARD par Stéphane Auzilleau (note : 9 /10)
Beyond Twilight nous avait franchement impressionnés et donné le frisson avec son premier album, The Devil’s Hall Of Fame, sur lequel Jorn Lande, le hurleur norvégien à la voix d’or délivrait sans aucun doute sa meilleure performance vocale. Inutile de dire que nous étions donc impatients de découvrir ce nouvel album. Impatients… et anxieux aussi, dans la mesure où Jorn n’est plus de la partie pour ces nouvelles aventures. Mais Finn Zierler, le leader de cette formation, a eu le nez creux en recrutant Kelly Sundown Carpenter, qui officie au sein du combo texan Outworld (auteur d’une impressionnante première démo et dont on ne devrait pas tarder à entendre parler). En effet, sans posséder un timbre aussi original que celui de Jorn, Kelly réussit l’exploit d’insuffler autant d’énergie dans ses vocaux et remplace sans avoir à rougir celui que l’on croyait irremplaçable (écoutez le Pain Of Salavationnien « Sleeping Beauty » pour vous en convaincre). Comme quoi, il existe encore quelques pépites en matière de chanteur. Alors que The Devil’s Hall Of Fame était inspiré des voyages de Finn au Sahara, ce dernier s’est cette fois-ci enfermé pendant quatre jours dans son grenier, dans l’obscurité totale, avant de s’immerger des heures entières dans un lac gelé puis d’aller à Londres jouer les clochards et dormir dehors dans des cartons. On peut dire que cet artiste ne recule devant rien pour se mettre en situation de ressentir des émotions et créer. Et force est de constater que cela en valait la peine, car ce Section X est sans contexte à la hauteur de son sublime prédécesseur. On se sent en effet littéralement submergé par un flot intense mêlant émotions et puissance. Cet album ne dure que 45 minutes, mais on en ressort exsangue, comme si l’on venait de livrer le combat des personnages mis en scène. Dans un genre toujours aux confins de Ark, Devin Townsend et Pain Of Salvation, Beyond Twilight séduit plus que jamais. La mise en son est impeccable, riche mais pertinente (les interventions d’instruments classiques ou de choeurs féminins sont parfaitement dosées) et l’on ne peut que s’incliner pour saluer bien bas une telle réussite !
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HARD ROCK MAG par Matthieu Millot (note : 8,5/10)
The Devil's Hall Of Fame avait révélé Beyond Twilight au grand public, tant par la qualité de sa musique que par le fait d'avoir en son sein le chanteur Jorn Lande. Mais le Norvégien s'en est allé compter fleurette aux Allemands de Masterplan, laissant le claviériste/cerveau de l¹affaire Finn Zierler à ses études. Mais il en fallait moins que ça au musicien pour jeter l'éponge. Il s¹est donc mis à la recherche de la perle rare et a dégoté Kelly Sundown Carpenter, grand inconnu au bataillon mais qui réussit l'exploit tout du long de ce Section X de faire oublier son illustre prédécesseur. Carpenter n'évolue pas dans les mêmes sonorités vocales que Lande, son timbre étant plus rauque, plus agressif, ce qui convient parfaitement à la musique proposée par ce Section X d'excellente facture. Plus sombre que The Devil's Hall Of Fame, ce nouveau Beyond Twilight marque le retour en avant des grosses guitares. Mais les claviers n'en sont pas pour autant relégués au troisième plan puisque leur importance se situe dans la mise en place d'atmosphères toutes plus oppressantes les uns que les autres. Les six titres de cet album sont tous relativement long, ce qui permet à l'auditeur de se plonger dans le concept de l'histoire (cf interview dans ce même numéro) et aux musiciens de développer les ambiances adéquates. Au final, on se laisse totalement transporter dans les méandres de cette musique complexe et on en ressort un peu tourneboulé qu'au bout de 45 minutes, désorienté, mais ravi. LA grosse surprise de ce trimestre.
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METALLIAN par Louis Bourgade (note : 5/6)
Rendons nous à l’évidence. The Devil’s Hall Of Fame, le premier album du groupe paru en 2001, n’aurait probablement pas créé la sensation dans le petit monde du heavy metal progressif si Jorn Lande ( Ark, Masterplan ) n’en avait pas été le chanteur intérimaire. Finn Zierler, le principal compositeur, a aujourd’hui les moyens de prouver à un public, aveuglé par la prestation de son illustre acolyte, qu’il peut donner de son groupe l’image d’une formation autonome. On ne parlera plus de Beyond Twilight comme l’un des projets annexes de Jorn mais bien comme l’œuvre tridimensionnelle d’un alchimiste du son, aux conceptions résolument anti-conformistes. Person-nage hors du commun, à la scène comme à la ville, Finn Zierler, magistralement secondé par Kelly Carpenter, le nouveau chanteur, nous propose là un album quelque peu déconcertant, propre à ébranler nos habitudes acquises à l’écoute de productions fabriquées à la presse hydraulique. Il faut littéralement s’imprégner de “ Sleeping Beauty ”, de “ The Dark Side ” ou de “ The Path Of Darkness ” pour apprécier toutes les subtilités et les circonvolutions de ce heavy progressif aux multiples facettes, riche en rebondissements instrumentaux et jamais assommant, exécuté en quarante cinq minutes. De tels albums, conçus avec perfection, viennent à point pour nous donner de la musique un tout autre éclairage. Soyons en reconnaissants !
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HARD N'HEAVY par Stéphane DELEFLIE (4/5)
On pensait le départ de la star Jorn Lande pour Masterplan fatal à Beyond Twilight, il n'en est (presque) rien. Certes, la voix majestueuse du chanteur n'est plus, mais les autres atouts du groupe subsistent. Avant tout le bébé du claviériste Finn Zierler, Beyond Twiligt continue sur sa lancée avec un nouveau chanteur, l'Américain Kelly Sundown Carpenter (Outworld). Si celui-ci fait parfois penser à son prédécesseur, notamment sur certaines envolées, on l'oublie vite pour se focaliser sur la musique, meilleure que jamais. Articulé sur huit titres (dont une courte intro), Section X est un concept-album (ça y est, le mot est lâché !). L'histoire ? Un savant fou crée un clone afin d'avoir enfin quelqu'un à qui mesurer son génie. Mouais... L'important, c¹est que chacune des sept chansons mérite le coup d'oreille. A la fois heavy, épique et sombre chacune d¹entre elles nous envoie paître du côté du metal progressif, de l'opéra, de la grandiloquence (à la limite du pompier, parfois). Section X, sur certains passages sombres à souhait, hante même le territoire gothique par certains aspects. Section X est un grand disque de heavy. Après Kamelot le mois dernier, c¹est celui-ci qu'il faut se procurer ce mois-ci !
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YOUR MAJESTY (fan club de Dream Theater) par Sebastien Demay
Les Scandinaves sont de retour, enfin, après un premier album époustouflant (cf. YM n°32). Jorn Lande n'étant plus de la partie, et Russel Allen de Symphony X n'ayant finalement pas pu chanter sur cet album comme l'espérait le groupe, Beyond Twilight était plus qu'attendu au tournant avec cette suite qui aura donc mis près de 4 ans à nous arriver. Le résultat n'est pas du tout décevant, mais on reste vraiment dans le style (certes vraiment original) de The Devil's Hall Of Fame : heavy, sombre, torturé, fou, et sans débauche de virtuosité saoûlante. L'accent est toujours mis sur les émotions et l'orchestration, mais l'ensemble est encore plus pêchu. La seule différence notable est en effet l'accentuation de l'aspect heavy : les claviers (pourtant assurés par le compositeur unique du groupe, Finn Zierler) laissent une part encore plus prépondérante aux guitares, le groupe ayant recruté un guitariste dédié à la rythmique pour renforcer l'impact de l'excellent Anders Kragh (soli et rythmiques). Le grand atout de Zierler est de savoir parfaitement utiliser ses sons de claviers pour enrichir, épaissir les rythmiques ou les arrangements (chose que DT n'a pas su aussi bien faire avec Train Of Thought!). Le bonhomme possède en outre une maîtrise technique rare, comme nous le montre sa partie de piano dans l'unique instrumental de l'album ("Portrait F In Dark Waters", une petite perle de 2'35). Toutes ses qualités en feraient d'ailleurs un prétendant idéal au poste de claviériste de DT si jamais…
Mais quid du nouveau chanteur ? Kelly Carpenter vient de l'obscur groupe américain Outworld, et s'il ne peut être comparé à Jorn Lande (mais qui peut s'en targuer actuellement ?), force est d'admettre qu'il s'en sort remarquablement bien. Son timbre peut faire penser à Khan (Conception, Kamelot), mais il sait parfois hurler comme Jorn et finalement coller à l'atmosphère démente de la musique de Beyond Twilight. Jorn avait en outre énormément apporté au premier album en composant les lignes mélodiques de toutes ses parties de chant, et bien que Carpenter soit visiblement un peu moins doué dans ce domaine, il arrive qu'on retrouve de purs moments de grâce, comme dans "Ecstasy Arise". Section X est encore une fois produit et mixé par Tommy Hansen (célèbre producteur d'Helloween), et si l'homme sait y faire pour des sons de guitare dantesques, on peut regretter que la batterie sonne de manière si banale. Ce n'est pas très grave, car Section X sonne encore plus puissant que The Devil's Hall Of Fame. Le pari est donc réussi, mais si Jorn avait chanté sur Section X, nul doute que c'eût été un chef d'œuvre. C'est tout de même un très grand disque de métal progressif, très différent du reste de la production à laquelle on colle habituellement cette étiquette, et on le recommande chaudement aux amateurs de sensations fortes et rares, si hélas vous ne connaissez pas encore ce groupe. Attachez vos ceintures et fermez les yeux, Beyond Twilight vous emmène dans un voyage dont vous ne ressortirez pas indemnes !
ps: le concept qui se cache derrière l'album est assez fouillé, pour les intéressés n'hésitez pas à approfondir en allant sur le site du groupe :
http://www.beyondtwilight.com