COPROFAGO (Pour & Contre)

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YODA MASTER
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Message par YODA MASTER »

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GENESIS (2002) Techno Death Jazzy - Sekhmet Records.

En Avril 2002, à l’occasion d’un barbecue organisé pour l’anniversaire de ma soeur, un des invités (le mari d’une des meilleures amie de ma sœur) que j’ai depuis surnommé mon « Metal-Mentor » (je lui dois 75% de ma culture Metal) me parla d’un nouveau talent à découvrir. Il me les décrivait, très proche des Américains de CYNIC (groupe que j'apprécie énormément).
Il fallait absolument que j'écoute ce groupe, avec des expérimentations incroyables. J’avais hâte de découvrir cela.
Quelques semaines après que « Tonton » (c’est son Pseudo dans le monde du Metal) m’ai parlé de ce groupe, il me faisait parvenir le dit-cd par la poste. Je découvre avec surprise le paquet, à l’ouverture de ma boîte aux lettres, puisqu’il ne m’avait pas fait part de l’envoi.
Je me précipite dans mon bureau et allume l’ampli guitare, relié à ma platine Cd-Graveur de salon. Et là, le miracle se produit ...

... Mais, avant cela, faisons un bon quelques années en arrière. Une démo nommée « Demo 1 » sortie en 1994, un premier mini-album « Images of Despair » en 1999, et enfin « Genesis » sorti en décembre 2000 (sous forme de mini-album, puis réédité en mars avec l'adjonction de titres de « Images of Despair » remasterisés). C'est ce petit label Français Sekhmet, qui grimpe comme la petite bébête, qui se charge de la distribution de l’album sur l’hexagone, en juillet 2002. Les présentations étant faites, qu'en est-il du miracle, précité ???

Dès les premières notes on sent les influences Death-Metal Technique à plein nez. Le chant me fait penser à Max Cavalera (ex Sepultura et leader du Soulfly) dans les débuts de sa carrière, (à la « Schizophrenia » ou « Beneath The Remains ») mais plus travaillé. On oublie bien vite le comparatif, tant la qualité musicale de leurs compositions est prédominante.
Beaucoup de chroniqueurs s’accordent à comparer leur style à Meshuggah, en raisons des breaks, plus les riffs saccadés et fusant de toutes parts, mais aussi pour la voix Hardcore-Death (sic). Alors que moi, je ne trouve pas que ce soit le meilleur rapprochement. Atheist et Pestilence (époque « Testimony Of The Ancients ») seraient certainement de meilleurs modèles. De plus, ce groupe est plus accessible, moins Dark et trempé, que les Meshuggah.
Leurs compos sont beaucoup moins oppressantes et imperméables.

Là où ça devient majestueux, c'est lors des interludes d'acide jazz électriques. On pourrait penser que c’est juste un délire, d’inclure du jazz fusion, (comme l’avait expérimenté Sacred Reich sur leur « The American Way » à écouter le titre « 31 Flavors ») mais non. C’est propre au style qu’ils veulent revendiquer : Un « Techno Death Metal Jazzy ».
Ce qui peut rebuter certains auditeurs, car ça peut paraître un peu bizarre à la première écoute, bien que ce soit pourtant excellent. Et pourquoi ???
Parce que les musiciens sont d'excellents techniciens et de très bons compositeurs, et c'est ce qui leur permet cet écart et ce trait de distinction. Car avant eux, peut s’étaient aventurés sur ce chemin fort risqué. Coroner s’y ai un peut essayé sur les deux premiers albums. Résultat, un groupe qui n’a jamais obtenu le réel succès qu’ils méritaient, un peu comme Voivod. Alors qui sont ces fameux techniciens du Metal ???

En 1993, Pablo Alvarez, Sebastián Vergara, Felipe Castro et Marcelo Ruiz faisaient parti des rares formations metal dans leur pays, le Chili. Préférant faire des « bœufs » à la place de leurs études, ils laissent libre cours à la fusion de toutes leurs idées en la réalisation de compositions aussi originales qu’inattendues. A cette époque, lors de la sortie de « Demo 1 », la presse underground spécialisée crie à la naissance d’un nouveau sauveur, à la Paradise Lost. Ensuite vient la sortie de « Images of Despair » et ses interludes jazzy. C’est à cette époque que Felipe, le bassiste d’origine, quitte le groupe pour se concentrer sur ces études, du dit instrument à 4 cordes, de manière professionnelle. C’est l’arrivée de Rodrigo Castro, d'ailleurs ce bassiste joue sur un manche sans frets (on peut se rendre compte de son niveau, à l’écoute de « Back To Corporeal State », un instrumental qui terminait la première édition à l’origine sur le mini-album « Genesis ». Un solo de basse « fretless », accompagné au piano. Beaucoup moins rentre dedans que les autres titres de l’album et tellement plus planant) et c’est avec ce nouveau line up le groupe enregistre donc « Genesis ». C’est la révélation, le groupe remporte un succès mitigé (entre les adorateurs, comme moi et les incrédules, comme certains chroniqueurs qui descendent l’album en flèche. On ne le remerciera pas, grrrrrr !!!)

Un exercice qui m’est toujours difficile, c’est celui de devoir ressortir deux-trois titres de l’ensemble du cd. Il serait facile de noter les titres « La Idea De Borde » et « The Domain Of Logic », comme ces deux morceaux s’enchaînent (pas les secondes de blanc de séparation) et qu’ils sont délicieux et régalant pour mon ouïe de fan. Seulement, il y a l’extraordinaire « Time Zero » qui a lui seul démontre tout ce que j’ai décrit tout au long de cette chronique. Ce morceau est un monument à la mémoire de Death et Atheist !!!

La réédition de « Genesis » comporte trois titres de « Images Of Despair », qui bénéficient du même son que le reste de l'album. Ils l'enrichissent, lui permettant une bonne rallonge (le tout ne fait que seulement trente six minutes), et vous serez étonné de devoir appuyer sur « repeat Cd», après l'écoute d'un tel album. De plus, vous pourrez apprécier la technique en concert, de ces musiciens hors paire, avec le titre « Chaos », en prime, sur la réédition de « Genesis ».

Je voudrais vous convaincre du bien fondé de mes dires. Alors, rendez-vous sur le site : http://www.coprofago.com/ où vous pourrez télécharger, en toute légalité, « La idea de borde » et « Human nature », ainsi que des clips et autres stuffs.

Les « Mangeur de merde », avec un statut d’Outsider, déjà ils commencent a être une source d’inspiration pour les jeunes groupes de la scène Death Underground. Je ne peux pas écouter le début du titre « La idea de borde » sans penser à l’excellentissime morceau « Necropolis » des Trepalium.

Franchement, « Tonton » ( http://www.myspace.com/tonton_vs ) avait raison, un grand talent à découvrir ABSOLUMLENT !!!


Pablo Alvarez - Chant/Guitare
Sebastián Veragra - Guitare/Chant Additionnel
Rodrigo Castro - Basse
Marcelo Ruiz - Batterie

01 : Time Zero
02 : Chaos
03 : La Idea De Borde
04 : The Domain Of Logic
05 : Human Nature
06 : Back To Corporeal State
07 : Nailed Race
08 : Empty Creature
09 : The Ghost Inside + Chaos (Video-Clip)
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YODA MASTER
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Message par YODA MASTER »

Image CONTRE :

UNORTHODOX CREATIVE CRITERIA (2005) Techno Death Jazzy - Sekhmet Records.

Avec la réédition en 2002 de leur premier album officiel : « Genesis », les COPROFAGO nous avais enchanté par leur Death à consonances Jazzy (Pour plus d’information lire la chronique de cet album disponible sur le site).

C’est après 3 années passées sur les routes, de ville en villes, pour promotionner ce premier album au travers de concerts divers, que le groupe a composé les nouveaux morceaux de ce "Unorthodox Creative Criteria". Ce nouvel album est l'oeuvre d'un seul membre, Pablo Alvarez (le guitariste chanteur) les autres mecs n’on pas beaucoup participés à la composition.

L’album est sortie en juin 2005, toujours chez le jeune label français Sekhmet Records (pour plus d’infos: http:///www.sekhmet-records.com ) sous une première version 10 titres, tel qu’il était prévu initialement. Allez savoir pourquoi, certainement en raison de notre société de consommation, le label a décidé de ressortir l’édition de juin 2005 en une nouvelle version 13 titres (sans bonus CD-ROM). Ayant eu vent de cette opération commerciale, j’ai attendu le mois de septembre 2005 pour pouvoir acquérir l’objet en question.
Première constatation, le packaging n’est autre qu’un traditionnel boîtier cristal, alors que la tendance se porte plus vers des concepts digipacks. Cela sert à quoi de ressortir un seconde édition, si au passage on ne cherche pas à faire du mieux ? De plus à l’heure où le MP3 est en passe de cannibaliser les supports audio traditionnel, il reste tout de même une catégorie de clientèle qui cherche à avoir plus un « objet de collection » plutôt que le Cd « bête et méchant », voir basique.
Mais tout cela n’est pas surprenant, et malgré ce rajout de 3 bonus : Glimpses, Individual Choice et Streams, pour une durée totale CD de 49:25 de musique, l’album reste limite pertinent.
Autre constatation, l’artwork frontal qui initialement devait être différent de la première version est en fait identique, à quelques fonds graphiques et tons près. Mais là où cela devient inquiétant, c’est que contrairement à l’excellent "Genesis", qui portait en lui des titres déterminants et mémorisables (comme "La idea de borde" ou encore "The Ghost Inside") ce nouvel album défile sans que l’on ai eu le temps de retenir quoique ce soit !!! Arrivé en fin de la dernière plage, on appuie de nouveau sur play, en se disant qu’à la seconde écoute on va en retirer quelque chose … Mais finalement non, rien n’est mémorisé par notre cerveau !!! Pourtant, sur le premier tiers de l’album on se surprend à headbanguer comme des malades, mais l’euphorie et l’enthousiasme retombent aussi vite.
De ce fait, je me retrouve dans une situation inextricable pour vous proposer d’écouter un titre en priorité sur cet album, tant ils se valent tous et n’y voyez pas là un aspect positif, croyez le bien !!!

Pourtant ces Chiliens ont un sacré niveau, ce sont des techniciens (j’en veux pour preuve que leur bassiste joue sur un instrument dépourvu de frets, avec virtuosité) mais qui ne réussissent pas cette fois-ci a relever le défi qui leur était proposé, à savoir, de réaliser un parfait second album.
Alors oui, bien entendu tout n’est pas noir sur ce "Unorthodox Creative Criteria". J’ai pu lire des slogans publicitaires comparables à ceux d’agences touristiques : "Un voyage inoubliable dans l’espace temps et dans l’enchevêtrement de riffs terriblement destructeurs, sombres et suffocants".
Pour un peu on croirait qu’on nous parle d’un album de MORBID ANGEL ou de SUFFOCATION, mais il n’en est rien. Il y a aussi celle-ci : "Un voyage hallucinant dans les nébuleuses d’une musique hypnotique et brillante qui allie extrême Metal et Jazz Rock Fusion barré sous acide". C’est déjà plus le ton et la réalité de cet album, les parties jazz sont mieux intégrées qu'avant et les plans moins hachurés.

Mais malgré cela, je ne vais pas conclure sur une note positive, libre a vous de penser le contraire après l’avoir écouté. Mais cette chronique et la mienne, je vous dis mon ressenti personnel et en aucun cas je ne veux que vous pensiez que c’est un mauvais album, mais juste un Cd qui ne me plait pas à moi. Et ce n’est pas faute d’avoir écouter cet album, je me le suis encore passé deux fois, pour terminer cette chronique !!! Je ne sais pas comment vous convaincre du bien fondé de mes paroles, mais il vous faudra vous rendre à l’évidence, par vous même, à l’écoute de cet album, COPROFAGO vit certainement sur ses propres acquis et si ils souhaitent évoluer de façon positive sur le marché du Metal et accroître leur notoriété, ils vont devoir redoubler d’ardeur et d’ingéniosité, s’ils ne veulent pas rester, comme beaucoup de leur semblables, le groupe « d’un seul album ».

Bon, je vous laisse, moi je vais m’écouter leur précédent Cd : « Genesis » !!!



Pablo Alvarez - Chant/Guitare
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Pierre
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Message par Pierre »

J'aime bien les deux, avec une légère préférence pour le deuxième, que je trouve plus accrocheur :)
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
http://www.youtube.com/watch?v=XU-q2ZQi10Q
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YODA MASTER
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Message par YODA MASTER »

Pierre a écrit :J'aime bien les deux, avec une légère préférence pour le deuxième, que je trouve plus accrocheur :)
:o Comme quoi ...

... Les avis peuvent être très différents, suivant chacun !!! Image
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