WARM UP DU JEUDI
Déjà cela commence mal avec une organisation à la ramasse pour la pose des bracelets qui se fait à un guichet unique. Guichet où il est possible d’acheter son ticket du warm up et se faire aussi poser son bracelet pour le festival ! Autant dire que cela n’avance pas… Heureusement un membre de l’organisation aura la bonne idée de venir poser les bracelets pour le warm up uniquement en remontant la file s’allongeant sur le terrain derrière la salle au milieu des voitures garées…
Mais je rate entièrement DOLMEN GATE à cause de cela. Dommage, j’aurais bien aimé les voir.
Lorsque les mexicains de BLACK MASK débarquent, le son est juste horrible. Un chant inaudible, un mix pourri, et un son trop fort. J’ai cru que j’allais sortir de la salle. Mais après deux titres, cela s’améliore heureusement. Un groupe porté par une énergique chanteuse mais je ne suis pas vraiment rentré dans le concert, sans doute encore enervé d'avoir raté le premier groupe et refroidi par le son pourri du début de set. A voir sur album si j’arrive à accrocher.
Vient ensuite le tour d’ACERO LETAL, un groupe chilien, qui est visiblement venu son fan club.
Le son est toujours trop fort mais bien net cette fois. Je ne suis pas très porté sur le chant en espagnol donc je n’accroche pas trop. Les titres sont pourtant bien interprétés et le concert file à toute vitesse. Les fans réclamaient un titre depuis le début qui ne comporte qu’une phrase répétée en boucle durant deux minutes, ce qui me déçoit beaucoup… si c’est ça leur hymne, c’est extrêmement redondant…
Les choses s’améliorent grandement pour moi avec les suédois de CENTURY. Déjà parce que j’ai adoré l’album « The conquest of time » sorti en 2023 mais aussi parce que le son est bon dés le début, les gars sont en place, joue vite et bien. Pas de temps mort, pas de blabla, un set parfait. LA BAFFE de ce warm up!

Seul bémol, le merchandising. Deux tshirts à 25 euros (presque la norme maintenant mais vu la qualité des tshirts, c’est vraiment trop cher), pas de CD, pas de LP, juste une cassette deux titres sorti pour l’occasion. Dommage.
Ce warm up se termine avec ATTACKER. Même si je ne suis pas dans les meilleures dispositions quand le groupe commence, la fatigue étant bien présente après une journée de route, le set d’ATTACKER souffre de la comparaison avec celui de CENTURY. Déjà parce qu’ils ont la mauvaise idée de monter encore le volume sonore, ce qui me fait presque vriller les oreilles malgré les boules quiès, et altère la qualité sonore (la section rythmique basse/batterie couvre trop souvent les guitares).

Dommage car le groupe est très bon sur scène. Pas convaincu par l’écoute du dernier album « the god particle » (et sa pochette très moche), je ne le suis pas plus par les nouveaux titres joués en live ce soir. Les classiques font néanmoins toujours leur petit effet dans une salle bien chauffée par le public malgré le froid qui règne dehors. Je zappe le titre en rappel pour sortir la voiture mal garée le long de la rivière avant que tout le monde ne parte. La journée a été longue (levé depuis 6h)
VENDREDI
MORGUL BLADE a la lourde tâche d’ouvrir le festival avec son heavy au chant death si particulier. Si j’avais bien apprécié leur premier album "fell sorcery abounds", je n’ai pas été convainci par le second, sorti à l'occasion du festival, mais déjà écoutable avant sur le net. Le concert ne passe pas trop mal même si le style pratiqué n’est pas propice à cette salle dont le son n’est pas toujours bon (loin de là).
GREYHAWK fait partie des « petits » groupes que j’attendais impatiemment de voir en live. Et je n’ai pas été déçu par leur prestation

, si ce n’est qu’ils auraient pu se dispenser des solos de batterie et guitare inutiles quand on a déjà à son actif deux albums et deux EP et qu’on ne dispose que de 45 minutes de set…
Gros point positif, le son de la salle semble s’être amélioré. Et ce sera le cas pour la plupart des groupes (hormis quelques exceptions), tout du moins au niveau de la console. Les rares fois où je me suis rapproché, j’ai trouvé que la qualité sonore se détériorait, donc je suis resté en retrait presque tout le festival. Le volume sonore était quand même assez élevé et c’était pire en s’approchant.
Une curiosité ensuite avec les anglais de BLEAK HOUSE. Bien que je me sois déplacé deux fois au Brofest à Newcastle et aux deux festivals HRH NWOBHM de Sheffield, je n’ai pas eu l’occasion de voir sur scène ce groupe, dont je possède la compilation de 2013 de High Roller sous format double LP + 7‘. Je l’avais d’ailleurs réécouté avant de venir au festival, pour réviser, mais n’avait pas été particulièrement emballé par l’écoute de ce dernier. Les titres passent pourtant bien en live et le groupe ne semble pas avoir eu une telle période d’inactivité. Mais ils ont toutefois eu le temps de se préparer puisque leur venue avait été programmée initialement pour 2021 (édition reportée pour cause de covid).
Les australiens de TAROT prennent la suite mais on ne peut pas dire que leur musique plus rock que heavy ait particulièrement plu à la foule. Trop mélodique sans doute. Il est à noter que le groupe a un claviériste, ce qui est assez rare sur la scène du KIT (et ce ne sera pas le seul ce week-end). Sur scène, rien à redire, le groupe est bon et le son également.

J’ai pris beaucoup de plaisir durant la prestation de Tarot dont j’avoue avoir honteusement oublié l’existence jusqu’à les revoir sur l’affiche du KIT 2024. J’ai pu réécouter le premier album « Reflections » sorti en 2016 et découvrir le dernier album « Glimpse of Dawn », sorti le 12 avril, ainsi que me le procurer, non pas au merch’ officiel mais au metal market auprès du stand des italiens de Cruz del Sur, le groupe ayant eu la mauvaise idée de venir les mains vides de merch’. Dommage quant on sait ce que les fans peuvent dépenser à ce festival…
On reste à l’autre bout du monde avec les japonais de CROWLEY. Là c’est un concert découverte. Je n’avais rien écouté de ce groupe. Et j’ai été agréablement surpris par ce que j’ai entendu. Leur heavy/speed est bien exécuté malgré l’âge avancé de deux des membres du groupe à savoir le chanteur et le batteur. Le premier est particulièrement en voix et le second ne laisse pas paraître son âge derrière ses futs et ses cheveux roses. J’ai découvert à cette occasion qu’ils ont sorti trois albums depuis 2017 mais le concert du KIT a apparemment fait la part belle à leur album de 1986 « whisper of the evil », dont la cover de l’album est sur les tshirts au merch’. On aura l’occasion de les croiser durant le reste du festival parmi les spectateurs, assistant à de nombreux concerts et répondant favorablement aux sollicitations des fans.
SENTRY remplace ensuite SATAN’S HOST suite au désistement de ces derniers pour problème administratif (si j’ai bien compris). Bien connu des fans de Manilla Road, comprenant trois anciens membres dont le chanteur Bryan Patrick et le batteur Neudi, et m’étant procuré l’album avant le festival, je savais à quoi m’attendre. Malheureusement la fatigue m’a frappé durant leur concert et j’ai du suivre la moitié dans les gradins ou le son est un peu moins bon que dans la salle derrière l’ingé son. Bien qu’ayant apprécié leur concert, il me faudra les revoir en meilleure forme pour bien apprécier leur musique.
A moins que ma mémoire ne me fasse défaut, je crois bien n’avoir vu qu’une seule fois les hollandais de VENGEANCE sur scène avant ce KIT, en première partie de Axel Rudi Pell à la loco à Paris en 2006. Je me rappelle que j’avais apprécié leur concert et pris deux de leurs albums à cette occasion. Le concert du Keep it true me confirmera que le groupe est toujours aussi bon sur scène. Leur heavy metal 80’s fait du bien et me réveille après mon gros coup de mou durant Sentry. Le chanteur Leon Goewie, seul membre d’origine, est particulièrement en voix malgré ses 40 ans de carrière!

Il faudra que je creuse leur discographie qui comporte 10 albums quand même.
La salle, qui était correctement garnie jusqu’alors pour chaque groupe, se remplit entièrement pour HALLAS. Le groupe semble jouir d’une certaine notoriété, ce qui m’étonne compte tenu du style pratiqué par le groupe (rock 70’s) Mais je note que le groupe muscle son jeu sur scène. Le son est parfait.

Il faut dire qu’il disposait de sa propre console de mixage et de son propre ingé son, jeune et particulièrement dynamique. Il ne ménagera pas ses efforts pour faire en sorte que le groupe dispose d’une qualité sonore optimale durant tout leur set et ce à tous les coins de la salle, bougeant de sa console pour se balader au milieu du public, tablette en main pour effectuer les réglages à distance. Seul regret, la quantité de fumée dispersée sur scène qui finira par rendre presque invisible les membres du groupe sur scène, tout du moins du milieu de la salle ou je me trouvais.
J’avais de gros doutes avant de voir GRAVE DIGGER. Sur les deux dernières prestations auxquelles j’ai pu assister, Chris Boltendhal, chanteur et seul membre d’origine, n’avait plus de voix après seulement 20 minutes de concert. Je suis donc extrêmement étonné lorsque je constate que ce dernier réussira à chanter durant les 1h15 de son set. J’ai même cru à un moment qu’il chantait en playback. Mais il n’en était rien. Le groupe allemand fête à domicile les 40 ans de son premier album « Heavy metal breakdown » devant un public tout acquis à sa cause qui chante les paroles en chœur de leurs classiques. Ravi de le revoir à un tel niveau.
La soirée se termine avec Heavy Load. La dernière fois que je les avais vu sur cette même scène en 2018, le concert avait été très décousu, manquant de rythme et avec un son très moyen. Depuis le groupe a sorti un nouvel album en 2023 intitulé « riders of the ancient storm », dont les trois premiers titres seront joués ce soir (Ride the night, we rock the world, Walhalla Warriors)
Le concert commence très bien avec leur classique « Heavy metal angels (in metal and leather ) »

, parfaitement exécuté et un son parfait. Malheureusement un problème technique dés le troisième titre viendra gâcher la fête.

Le chanteur, Ragne Wahlquist, commencera à tripatouiller sans cesse son micro casque, ce qui occasionnera des coupures intempestives durant les morceaux suivants. De plus, le groupe n’étant pas tout jeune (trois membres d’origine de 1978!), l’enchaînement des titres n’est pas fluide et le set manque de dynamisme.

Heureusement que la seconde partie sera meilleure avec un repositionnement correct du micro, une amélioration du son et l’enchainement des classiques repris par la fosse, malgré la défection d’une partie du public. (je n'étais moi-même pas très frais sur la fin)
Le concert n’était pas parfait, loin de là, mais un peu mieux qu’il y a six ans.
Pas sur que j’aurais l’occasion de les revoir en concert un jour.
La suite du report avec la journée de samedi demain.
