Avec l'arrivée de la neige et l'annulation de la date de Toulouse (tourbus bloqué sur la route), je n'étais pas vraiment confiant pour le concert de ce dimanche. Finalement une météo favorable sera de la partie et c'est dans le froid et le ciel clair que nous nous rendons au Ninkasi Kao. Ce soir, la tournée Therion/Grave Digger/Sabaton fait escale à Lyon et l'excitation est forte pour ma part car les derniers albums des têtes d'affiche sont très bons. Lorsque nous arrivons, il y a déjà quelques fans qui attendent l'ouverture des portes du Kao (attendre 2h dans le froid, il faut être fan !) et nous préférons aller nous restaurer au Ninkasi (nous y retrouvons d'ailleurs quelques connaissances). Nous sortons alors qu'une bonne partie du public est entrée et l'on peut entendre Sabaton jouer.
Sabaton a déjà bien entamé son set lorsque nous pénétrons dans la salle. Ceux qui n'ont pas pris leur place en avance se retrouvent bien déçus, le Ninkasi Kao est plein comme un oeuf (exactement comme pour le dernier passage de Therion dans la même salle en 2005, c'était prévisible et les organisateurs auraient pu choisir un autre endroit...). Sabaton joue un Heavy Metal de facture très classique et finalement assez peu intéressant. Toutefois, le groupe n'est pas désagréable à regarder, le chanteur bouge, les compositions sont carrées (et taillées pour le scène avec les refrains très suédois) et le public répond bien. Aussitôt vu/entendu, aussitôt oublié. D'autant qu'il est l'heure de s'approcher pour ce qui va être pour moi le gros morceau de la soirée :
Grave Digger.
Et je ne suis pas seul car un petit groupe tente de se frayer un chemin parmi les spectateurs pour rejoindre les premiers rangs et fêter le retour du Digger en terre lyonnaise. Et quel retour ! Un grand backdrop représentant la pochette du dernier album et au premier rang quelques personnes tiennent une banderolle "France loves Grave Digger", je ne sais pas si la France aime le groupe mais en tous cas le public lyonnais est bien décidé à montrer que c'est le cas. Dès le premier morceau (Liberty Or Death), le public chante le refrain. A ce moment là, il ne fait aucun que ce concert va être énorme. Grave Digger poursuit avec un classique (In The Dark Of The Sun) et la fosse est déchainée. Chris Bothendal semble très heureux d'être sur scène. Les autres membres du groupe sont également tout sourire. Le concert continue avec encore quelques classiques (Excalibur, The Round Table, Knights Of The Cross, Morgane Lefay, Valhalla) et les nouveaux morceaux (Highland Tears et Silent Revolution, un futur classique) passent très bien sur scène. Le public de Lyon est en grande forme ce soir et reprend en coeur les refrains, tape des mains et crie "Digger!, Digger!" entre les morceaux, quel bonheur de partager ces moments avec les autres fans de Grave Digger ! Malheureusement tout à une fin et Rebellion clôt une heure de gros Heavy Metal. Un petit rappel compossé de The Last Supper et l'ultra-classique Heavy Metal Breakdown viendra terminer le concert en apothéose. Le reproche que l'on fait souvent au groupe (mise en scène limitée) est complètement dépassé par la qualité et le potentiel hitesque des chansons, la participation du public transcende la prestation du groupe. Il y a fort à parier que l'on verra à nouveau Grave Digger sur Lyon dans quelques temps !
Les roadies de
Therion installent ensuite la scène : un backdrop noir et blanc marqué Therion 1987-2007 et deux estrades pour les chanteurs (deux hommes / deux femmes). Le concert commence par Mitternacht Löwe tiré du dernier album Gothic Kabbalah et c'est parti pour 1h45 de Therion. Le set est composé en grande partie de titres tirés de Gothic Kabbalah (normal, c'est la tournée de promotion) et de Lemuria/Sirius B. Pour cette tournée, Therion a décidé de théatraliser le concert mais malheureusement le résultat n'est pas à la hauteur de la musique du groupe et l'on se retrouve avec une sorte de comédie musicale made-in-M6, on ne peut plus ridicule. En plus, Snowy Shaw est maquillé et a revetu une sorte de cagoule de bourreau à mourir de rire ! Heureusement, vocalement et musicalement le groupe est très en place, ça joue bien (sauf le batteur qui est parfois hors du coup). Je préférais la configuration précédente avec un chanteur principal (Mats Levén a un organe lui permettant d'assurer toutes les parties de chant) qui bouge et 4 choristes statiques. Le solo de batterie est suffisamment court pour ne pas lasser mais lorsque Snowy Shaw tape sur son fût, ça ressemble un peu aux tambours du Bronx (et c'est la crise de rire assurée...). Le set se termine par une reprise de ManOwaR chantée de manière très convaincante par Snowy Shaw. Globalement, le concert fut très agréable mais je m'attendais à quelquechose d'un peu plus "classe".
Setlist Therion :
Mitternacht Löwe
Schwartzalbenheim
The Blood of Kingu
Falling Stone
An Arrow from the Sun
Deggial
Wine of Aluqah
Perennial Sophia
Son of the Sun
Son of the Staves of Time
Birth of Venus Illegitima
Tuna (+ solo de batterie)
Muspelheim
Rise of Sodom and Gomorrah
Ginnugagap
Grand Finale
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Lemuria
Nightside of Eden
To Mega Therion
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Thor the Powerhead (cover Manowar)