WACKEN 2007 - Sold Out

[AlexA]

Dernier message de la page précédente :

Ouai bon ben ça va hein !!

[Pierre]

Enfin pour la suite de la saga, je rassure ceux qui s'intéressent à la musique: j'ai vu beaucoup de groupes le vendredi

[Clo]

lu!
J''ai fait comme l'autre fois, j'ai imprimé.
TU fais allusion à un endroit où étaient vendus des objets en tout genre, il a eu de la chance que je ne le trouve pas celui là, ou bien c'est mon porte monnais qui a eu de la chance

[Mc Brain]

Génial ton CR Pierre...en le lisant, j'ai l'impression de faire Wacken!!
Vivement la suite!

[Pierre]

La suite aura sûrment lieu ce soir
Des Allemands bourrés qui chantent Spider Cochon

http://youtube.com/watch?v=ydzf8_y3gXg

[Pierre]

Le camping VIP, il n'y a pas d'ambiance! Par contre, au camping C, c'était autre chose

http://youtube.com/watch?v=bKs4I_jO8-E

Quelle bande de grands malades

[Cardinal-Sin]

http://youtube.com/watch?v=bKs4I_jO8-E

Quelle bande de grands malades

cool on se croirait au Hellfest, ça me manque de plus en plus wacken

[old Craspouille]

Le camping VIP, il n'y a pas d'ambiance! Par contre, au camping C, c'était autre chose

http://youtube.com/watch?v=bKs4I_jO8-E

Quelle bande de grands malades

les Anglais font pire a Donington , sans camping !!!!

[Tony Le Pouilleux]

Dis Pierre, je croyais que Wacken, c'était un festival de MUSIQUE.

Tssss ramène tes fesses en europe l'année prochaine, tu vas voir ce qu'est un WACKEN!

Ben là, je trouve pas trop le Wacken dans le cr de Pierre. Ça manque de boue et de concerts. C'est du wimp de vip! Un cr de true doit être boueux et plein de concerts, comme les tiens le G@sp. Mais les truest of the true cr, c'est ceux qui tiennent en quatre mots: J'étais trop saoul.

PIERRE LE TOURISTE!

[Everflow]

Il est passé où mon message d'hier soir ???

Ben je sais pas, on a rien supprimé a priori.

T'étais sobre hier soir?

[Gaëtan]

Le camping VIP, il n'y a pas d'ambiance! Par contre, au camping C, c'était autre chose

C'est clair que le camping C, c'est le meilleur : le plus fou, le plus extrême, le plus saoul, le plus con, le moins reposé, le plus nauséeux, le plus diarrhéique, le plus sourd, le plus aphone, le plus drogué, le plus sale, etc.

Le plus Wacken en somme !!!

[Pierre]

Troisième épisode de la grande saga de l'été



Le réveil a lieu vers 9h, avec un soleil qui tape. Si le ciel était voilé la veille, avec quelques petites gouttes en fin de journée, ce ne sera plus le cas jusqu'à la fin du festival. Au programme : un beau soleil, qui cogne bien (les chapeaux sont de rigueur ) mais qui n'est pas trop chaud non plus. Ce n'est pas la canicule, mais un beau temps d'été idéal pour faire un bon festival Les nuits seront limite froides, par contre. Je vois que je ne suis pas le seul à avoir bien bu la veille, puisque Griselda et Daramith ont bu beaucoup de cocktails Sex on the Beach et accusent un peu le coup le matin Moi, ça va car j'ai eu le réflexe de prendre un doliprane avant de me coucher (le top pour prévenir les maux de tête au réveil ), et de la lisopaïne en me réveillant (j'ai découvert ça récemment, c'est très bien pour faire disparaître la bouche pâteuse et l'haleine de chacal au réveil ), mais je me sens un peu fiévreux quand même. J'hésite à tenter la douche du camping, mais voyant la queue, je préfère aller à celle des VIP, quitte à marcher. Problème : la douleur au genou que j'avais ressentie en rentrant se rappelle à mon bon souvenir C'est en serrant les dents que j'arrive au festival… et que je m'aperçois que cette année, pour aller chez les bobos sans passer par l'aire du festival, il n'y a plus de passage longeant cette dernière et qu'il faut contourner carrément le camping VIP, donc dix minutes supplémentaires avec la jambe qui me fait mal Quand j'arrive enfin aux douches, j'aperçois Damna habillé en Rob Halford , à qui j'envoie un grand « à poil ! »… et c'est Gandalf qui vient me voir ! Après avoir discuté cinq minutes, je vais faire la queue pour la douche, et j'aperçois Phénix et Damnation Game de l'autre côté, très affairées . Et pour cause : elles cherchent à concurrencer la fatal ass queen ! Claudine arbore donc une jolie perruque rose avec le boa assorti, de grosses lunettes noires, et a un fouet à la main Quant à Marjorie, elle est déguisée en diablesse, avec une perruque rouge vif, des gants assortis qui lui remontent jusqu'aux coudes (et qui doivent lui tenir extrêmement chaud), et deux petites cornes sur la tête :evil: Mais sa tenue passera un peu inaperçue, car deux groupies polonaises sont dans ce registre… mais beaucoup, beaucoup moins vêtues Ma file avançant, je me retrouve sous la douche. L'avantage, en VIP, c'est que ce sont des cabines individuelles. Par contre, l'eau est « eiskalt » ! Je suis un habitué des bains chauds et des douches limites brûlantes. Une douche froide le matin, c'est un peu rude pour moi C'est à la limite de la torture, même. Mais ça me fait quand même du bien. A la sortie, je me sens plus léger, comme si je n'avais rien bu la veille Je retourne donc à mon campement, et j'y arrive en boitant car la douche froide n'a pas fait disparaître mon mal de genou. Celui-ci ne sera pas constant, disparaissant même par moment, mais me gênant le plus souvent, avec des pointes parfois très douloureuses .


Sur le chemin, j'entends SUIDAKRA, le groupe qui ouvre cette journée sur la Black Stage. J'aurais bien aimé les voir, mais il fallait vraiment que je retourne poser mes affaires et prendre un petit déjeuner costaud. Ce que j'ai entendu de l'extérieur pendant une quinzaine de minutes m'a en tout cas fait une excellente impression J'ai toujours bien aimé ce groupe, qui mélange avec brio death mélodique et folk metal. Je les ai vus deux fois ici-même, en 2002 et 2005, mais pas dans de bonnes conditions puisque c'était sous la Wet Stage avec un son pourri. Cette fois, ils ont eu une promotion puisqu'ils jouent sur la scène principale, même si c'est de très bonne heure En tout cas, leur son est excellent. En plus, ils ont un vrai joueur de cornemuse sur scène et de ce que je peux entendre, ça le fait bien Sur les trois titres que j'ai pu entendre, j'ai reconnu leur très bonne reprise de « Prince of the poverty line » de Skyclad. En tout cas, tous ceux qui ont vu l'intégralité de leur prestation ont été séduits.


Une fois arrivé au campement, je vois que tout le monde a levé l'ancre. Il faut dire que j'ai dû m'absenter pas loin de deux heures, le temps de marcher, de discuter un peu et de me doucher… Je n'ai même pas pu prendre de bière Wacken, vu que le coffre de la voiture était fermé Par contre, j'ai pris un petit déjeuner bien costaud en laissant ma jambe se reposer :morfal: Puis, retour sur le festival !


Je passe quand même au Supermarkt prendre une bière et une cannette de Redbull pour être sûr d'être en forme pour la journée Et puis je m'avance vers le site, car Amorphis doit commencer. Problème : personne ne joue sur scène, il y a de la fumée au loin et un gros attroupement devant l'entrée Je ne comprends pas trop ce qui se passe mais, plutôt que de poireauter pour rien, je préfère encore marcher et entrer par les backstages. J'ai souffert le martyre avec mon genou , mais au moins je suis entré. Et là, on m'a expliqué que quelqu'un avait mis le feu à la paille et aux copeaux de bois non loin de la scène Amorphis avait commencé à jouer. Les Finlandais ont donc dû s'arrêter de jouer, le running order s'en trouve donc désorganisé et les entrées sont bloqués car, les organisateurs ne voulant pas que ça se reproduise, ils sont en train d'arroser le sol pour l'humidifier Le Gasp était d'ailleurs à côté du feu quand ça a pris, et il paraît que c'était assez impressionnant. Le staff du festival a en tout cas réagi très rapidement, les portes n'ayant été fermées que pendant une demi-heure à tout casser. Pendant ce temps, je retrouve Gandalf, Damna, Damnation Game, Phénix, et Talasquin. Celui-ci garde à nouveau la palme du meilleur déguisement. Tout simplement inégalable Il a en effet ressorti les accessoires de Disney qu'il avait fièrement arborés en mars dernier avant le concert de Kreator, mais sans chemise ni costard cette fois Il a donc la couronne de princesse rose sur la tête, le boa rose à paillettes autour du cou, la baguette magique à la main avec laquelle il bénira tout le monde, le même caleçon blanc sur le short dont ne dépassera plus un gourdin mais un os :fou . Celui-ci est certes plus petit mais se fera au moins autant ronger Et pour couronner le tout, parce que c'est quand même la Queen of Wacken, il revêt son beau tee-shirt DC Cooper, de grosses lunettes noires et arbore fièrement son pass VIP. La grande classe Et il aura encore plus de succès que la veille Depuis, Papa Merlin le surnomme la fée Clochette Griselda est également tombée sous son influence (et surtout celle de Damanation Game, en fait, puisque celle-ci lui a fourni les accessoires) puisque je la trouve en grande discussion avec Julie arborant une jolie perruque bleue pétard et de grosses lunettes Elle ne les gardera d'ailleurs pas très longtemps.


On va tous faire un tour sur les scènes pour voir ce qui s'y passe. Les concerts on repris, avec Napalm Death qui joue sur la Black Stage. Vu que ça n'intéresse personne, on va faire un tour à la Party Stage. Mais j'ai vraiment du mal à suivre le rythme des autres Une fois l'arcade franchie, je me fais offrir à boire et c'est parti pour mon premier concert sur cette scène dans la présente configuration. C'est donc COMMUNIC qui y joue. Je suis bien content de les voir, car j'aime beaucoup leurs deux albums, « Conspiracy in mind » et « Waves of visual decay », que j'écoute assez régulièrement. J'avais loupé les Norvégiens au Earthshaker en 2006, c'est donc l'occasion de rattraper ce manque J'étais assez curieux de voir comment sonnait leur musique sur scène. Leur style est assez proche de celui de Nevermore : du heavy/thrash à tendance progressive, complexe mais très puissant, avec une atmosphère sombre et un excellent chanteur C'est très bon sur album mais pas forcément évident à reproduire en live. Mon impression est assez mitigée. C'est pas mal, les chansons sont bien retranscrites sur scène, mais pas vraiment leur atmosphère . Ca ne correspond peut-être pas au cadre d'un grand festival ? Au début, j'étais pleinement satisfait. Ca joue bien, dans de bonnes conditions, avec un très bon son. C'est ultra-carré et le groupe se donne à fond. Les deux albums sont représentés en parts à peu près égales. Mais il manque quand même quelque chose et, sur la durée, l'attention décroît Peut-être parce que c'était en plein jour et qu'il faisait chaud ? Au final, c'est pas mal, un bon concert, mais pas spécialement marquant non plus. J'aimerais bien les revoir dans une petite salle, par contre, car leur musique doit beaucoup mieux passer dans une configuration plus intimiste


On quitte alors la Party Stage et je vois qu'AMORPHIS est revenu sur la True Metal Stage. Je laisse donc les autres pour aller voir les Finlandais. L'interruption de leur concert par un incendie ne les a visiblement pas déstabilisés et ils apparaissent extrêmement motivés J'étais impatient de les revoir. « Eclipse », leur dernier album en date (en attendant la sortie du petit nouveau, « Silent waters », à la fin de l'été), m'avait littéralement charmé. Leur nouveau chanteur est très convaincant, autant en chant clair qu'en voix death . Et j'avais adoré leur prestation à la Loco en avril 2006 en première partie d'Hypocrisy Des vidéos que j'ai pu voir d'eux sur le net m'ont également bien plu. Eh bien rebelote cette fois-ci ! Devant un public énorme, Amorphis prouve que c'est un pur groupe de scène. Pourtant, au vu de la richesse et de la grande variété de leur répertoire, la play-list n'est pas vraiment la plus adaptée pour jouer à un grand festival dans l'après-midi. Certes, j'en ai loupé vu que je l'ai pris en cours, mais les morceaux choisis étaient assez planants. L'album « Far from the sun » n'a clairement pas été négligé. Ca ne me gène pas vraiment, car j'aime beaucoup cet album, mais pour un festival, j'aurais mieux vu une play-list basée sur des morceaux rentre-dedans. Mais j'étais entouré de fans finlandais qui savent tout autant délirer que les Allemands, et ils étaient vraiment à fond dans le concert, ce qui a fait qu'il y avait une ambiance particulière autour de moi En plus, mon genou s'est mis à me laisser un peu tranquille, ce qui m'a fait d'autant plus apprécier ce concert Et le final a été grandiose. D'abord sur « House of sleep », extrait d' « Eclipse », dont tout le public a repris le refrain en chœur Cette chanson est un véritable hymne, mais je ne pensais pas qu'elle aurait autant de succès. J'en avais la chair de poule. Et en rappel, on a eu droit au classique des classiques du groupe, à savoir le magnifique « Black Winter day ». Belle prestation d'Amorphis, donc, même si je n'en ai pas tout vu. En plus, ils ont vraiment du mérite d'avoir assuré malgré des conditions difficiles J'attends de les revoir avec impatience pour un concert intégral !


Après ça, retour en backstage, d'autant que ma douleur au genou se réveille. C'est le moment où ça m'a fait le plus mal de tout le festival J'ai toutes les peines du monde à monter les marches de la passerelle Damnation Game, qui était au stand des cocktails et avait viré sa tenue de diablesse, m'aperçoit et me dit de rejoindre les autres à l'étage du bus. J'ai besoin d'un peu d'aide pour monter, et puis une fois en haut, c'est cool car c'est vraiment confortable Damna y fait sa sieste , Gandalf, Phénix et Talasquin sont en grande discussion autour d'un cocktail, et je peux enfin me poser et masser ma jambe. Je ne sais pas ce que c'était ni à quoi c'était dû, surtout que ce n'était même pas gonflé, mais je me suis vraiment posé des questions quant à la suite du festival… Parce que faire des concerts avec une jambe en vrac, c'est vraiment pas glop a priori


On se demande aussi comment ça va se passer pour le running order, vu les bouleversements que l'incendie a entraînés. En fait, le retard est vite rattrapé puisqu'on entend les premières notes de THERION . Le temps de bouger les troupes, entre ceux qui avaient des affaires à poser au camping, ceux qui veulent encore boire un coup avant d'y aller et ceux qui ne sont pas trop motivés, on perd un bon quart d'heure. Autant essayer de faire bouger un troupeau d'hippopotames ! En plus, on voit Griselda (pourtant grande fan de Therion) et Julie revenir, dépitées, car elles ne supportent pas le nouveau chanteur Finalement, j'y vais en boitant avec Talasquin, qui va jusqu'à enlever sa couronne de princesse rose pour ne pas être accosté tous les cent mètres et arriver à voir le concert bien placé C'est dur d'avoir du succès Enfin il remettra quand même sa tenue une fois arrivé. D'ailleurs, un quinquagénaire vêtu d'une casquette en cuir à la Rob Halford, sorte de Papa Merlin allemand aux tendances sexuelles incertaines , a réussi à l'embrasser sur la bouche ! On est finalement assez bien placés, le son est très bon et on a une bonne vue sur la scène Même si on prend le concert en cours, même si c'est en plein jour, on rentre facilement dedans Dès qu'on trouve la bonne place, on tombe sous le charme de Therion. Ce groupe sur scène, c'est tout simplement magique C'est la cinquième fois que je les vois, et la deuxième ici. C'est à Wacken que je les ai vus pour la première fois, en 2001, et c'était déjà grandiose. Il n'y a qu'à regarder le DVD « Celebrators of becoming », sur lequel figure ce concert, pour s'en convaincre Six ans se sont écoulés entre ces deux passages dans le nord de l'Allemagne, et la configuration du groupe a considérablement évolué. Christoffer Johnsson ne chante plus, il s'est entouré de deux chanteuses (l'une lyrique, l'autre plus angélique) et de deux chanteurs à temps plein. L'un de ces chanteurs est Snowy Shaw, au style très grandiloquent, et l'autre, dans registre purement heavy metal, était jusque là Mats Levén. Celui-ci a quitté le groupe récemment. C'est dommage car il était vraiment impressionnant, aussi bien comme vocaliste que comme frontman. Son remplaçant s'appelle Thomas Vikström et avait remplacé Messiah Marcolin dans Candlemass au début des années 90, pour deux albums anecdotiques. Mais ce n'étaient pas ses capacités vocales qui étaient en cause, plus les compos en elles-mêmes. Ce concert à Wacken est son tout premier avec Therion. Alors je n'ai vraiment pas compris ce que Griselda et Julie ont pu lui reprocher, car je l'ai trouvé terrible Il n'a rien à envier à son prédécesseur. Vocalement, il assure grave et il fait très bien passer les émotions :chanteur: Il se lâche peut-être un peu moins, parce qu'il est assez tendu, mais qui ne le serait pas pour un premier concert devant plusieurs dizaines de milliers de personnes ? Et puis il est à l'aise sur scène, malgré tout. La configuration du groupe l'aide bien à ça, aussi, parce qu'avec trois autres vocalistes, il n'est pas le seul à avoir la vedette. De plus, comme lors de la tournée en janvier 2007, la scène est sur deux niveaux avec un joli décor, et les musiciens bougent beaucoup, s'échangeant fréquemment leurs places (à l'exception, bien sûr, du batteur !), ce qui donne un côté très vivant au show La play-list est assez similaire à celle de la dernière tournée. J'avais entendu « Schwarzalbenheim » et « Seven secret of the Sphynx » au loin, et à l'arrivée, ce sont beaucoup d'extraits de « Gothic Kabbalah » auxquels on a droit. En particulier un excellent « Son of the staves of time ». Je ne me rappelle plus des titres du nouvel album qu'ils ont joué, mais en tout cas, ils passaient très bien sur scène. J'ai vibré de tous mes poils quand le groupe a entamé « Ginnungagap » Et au moment où les premières notes de « Lemuria » ont commencé à retentir, avec les drapeaux noirs ornant la scène, ce fut la même ambiance de recueillement qu'en salle. Un grand moment d'émotion Mais le point d'orgue fut le final sur « To Mega Therion », enchaîné sur « The desert of Set » en rappel C'était tout simplement grandiose. Bref, il n'y a pas à dire, en salle comme en festival, de jour comme de nuit, Therion est beau, Therion est grand, ave Therion

Après ce grand moment d'émotion, il est temps d'aller boire un coup. En passant, j'aperçois POSSESSED (reformé pour l'occasion) sur la Black Metal Stage, avec un son impressionnant. Je ne reste pas, car je ne connais pas trop et ma douleur au genou me relance, mais ce qui m'a marqué, surtout, c'est que le chanteur est arrivé sur scène et a assuré le show en fauteuil roulant. Moi je dis : respect

Retour chez les bobos, alors que ma douleur au genou se calmait plus ou moins. J'y retrouve Krystel et Yann, compagnons du Earthshaker de l'année dernière, et je m'empresse d'aller chercher Griselda pour qu'elle paie un coup à ce dernier Après tout, c'est grâce à son zine qu'elle a pu avoir un accès VIP Et puis on discute longuement avec le chanteur de Therion, qui attendait qu'on lui serve un cocktail juste à côté de nous. Il est très sympa et accessible, sans grosse tête aucune, et il nous a expliqué qu'il était nerveux pour sa première avec Therion mais qu'il était très satisfait de l'accueil.


Après une autre bière , retour sur la True Metal Stage avec Yann et Krystel pour voir le groupe qui avait ouvert pour Therion en janvier dernier, en l'occurrence GRAVE DIGGER. J'en suis fan de longue date, et c'est toujours avec un plaisir jouissif que je les vois. C'est quand même la cinquième fois ! Pour moi, rien ne pourra égaler leur concert de 2001 ici même, déjà parce que je ne les avais encore jamais vu alors que j'écoutais tous leurs albums en boucle à ce moment-là, et aussi pour l'ambiance avec les kilts et les combats d'épée Mais même si, au bout d'un moment, c'est toujours la même chose, même si la play-list change très peu d'une tournée à l'autre, c'est toujours bon. J'aimerais bien un peu plus de surprises de temps en temps, parce que le groupe ne manque pas de hits, mais j'adore toujours entendre leurs classiques sur scène Par contre, niveau look, j'aimais bien quand Hans-Peter Katzenburg, leur claviériste, était déguisé en faucheuse. C'était kitsch, mais c'était sympa. Il a abandonné son déguisement (déjà, en janvier, il était caché derrière le décor) et en plus, il n'est pas beau Il aurait donc mieux fait de rester en faucheuse. Mais ça n'enlève rien au fait que musicalement, ils assurent Très motivés, avec un Chris Boltendahl en meneur de troupes qui court partout comme à l'habitude, les musiciens sont carrés et enchaînent les classiques sans temps morts. Et ça fait toujours son petit effet :hail: Le groupe arrive sur l'intro de l'album « Tunes of war » (l'hymne national écossais version metal) et enchaîne sur « Liberty or death », extrait de leur dernier album du même nom. Puis les classiques de la trilogie médiévale que je connais par coeur s'alternent les uns avec les autres Comme à chaque fois, je me suis explosé les cordes vocales sur « Knights of the cross », « The grave dancer » (seul extrait de « Heart of darkness » joué) et « Excalibur ». Comme à chaque fois, j'ai headbangué comme un malade sur tous ces titres . Comme à chaque fois, le public a repris en chœur « the clans are marching against the law… » sur les premières notes de « Rebellion » Et comme à chaque fois, le set s'est conclu sur « Heavy metal breakdown ». La recette est largement éprouvée. Mais qu'est-ce que ça fait du bien C'est clair que c'est ultra-basique, absolument pas recherché, mais quelle efficacité En plus, Grave Digger joue en Allemagne. Or, un groupe de heavy metal allemand en Allemagne, devant son public, c'est une grosse ambiance garantie A Paris, quand Chris faisait chanter le public sur les refrains, seul le premier quart de la salle le suivait. En Allemagne, c'est tout le monde qui reprend les hymnes en chœur. Au moins, je ne dépareille pas dans la foule C'est quand même impressionnant sur certains titres comme « Rebellion » ou « Knights of the Cross ». Bref, même s'il n'y a pas eu de surprises, très bon concert de Grave Digger, classique mais toujours efficace !


Play-list :

Intro
Liberty or death
Knights of the Cross
Excalibourre... euh Excalibur
The grave dancer
Silent revolution
Morgane Le Fay
Scotland unite
The grave digger
Rebellion
The last supper
Heavy metal breakdown


En backstage, je trouve un Talasquin déchaîné Avec sa baguette magique qui clignote et fait tilt, il bénit tout le monde Je lui ai montré Angel et il a été la voir, même s'il trouvait qu'elle avait les fesses flasques Elle a tiré une drôle de tête quand il s'est ramené avec son attirail, mais elle ne l'a pas snobé, malgré le fait qu'il n'ait pas un bracelet d'artiste Mais ensuite, après avoir laissé la groupie en chef tranquille, notre chère mascotte à l'accent chantant a fait encore mieux. Oskar Dronjak, guitariste de Hammerfall de son état, était fort affairé : une groupie l'avait abordé et il était sûrement plein d'idées lubriques quand il discutait avec elle En tout cas, ça se voyait dans son regard. La Talasqueen of Wacken, qui fut fan de Hammerfall un jour (on les a quand même vus ensemble à Toulouse avec Edguy en première partie en 1999, même si on ne se connaissait pas à l'époque !), s'est rappelée de cette époque bénie et a donc été voir Oskar pour poser avec lui Celui-ci s'exécute, même si on voit dans son regard que ça l'agace un peu, et arbore un sourire contrit sur la photo pendant que Talasquin est aux anges. Et quand le guitariste de Hammerfall se retourne, la fille avait disparu Il restera d'ailleurs sans groupie jusqu'à la fin du festival. Le pauvre ! La fatal ass queen se fera ensuite ronger le nonos par plein de monde en backstage.


Après de nombreux fous rires, bières, matage de pétasses… euh de filles très courtement vêtues , et cassages de coups, l'heure tourne et il est temps d'aller voir le groupe correspondant le mieux au look et à l'attitude de Talasquin. Non, ce n'est pas DC Cooper, mais J.B.O. ! On perd un temps fou à essayer de faire venir des gens (toujours des troupeaux d'hippopotames à déplacer !) et finalement, seule Griselda m'accompagne avec Talasquin. On a loupé le premier quart d'heure, mais qu'est-ce qu'on s'est marrés ! Déjà parce que c'est J.B.O. et qu'avec eux, c'est un bon délire assuré Pas vraiment connus en France sauf pour les habitués des festivals germaniques, ce groupe bavarois joue du metal parodique complètement délirant, faisant de nombreuses reprises de classiques du metal (la plus célèbre étant « Root bloody roots » de Sepultura en chant lyrique) ou de chansons connues de tous (comme « Un ! dos ! Tres ! » de Ricky Martin, qui donne logiquement « Eins ! Zwei ! drei !», ou « Go West » des Pet Shop Boys, devenue « Ein Fest ») Et le pire, c'est qu'ils le font très bien Rien à voir avec Mambo Kurt qui massacre tout ça avec son orgue! Ce sont d'excellents musiciens, capables de jouer n'importe quel style de musique et, même si on n'adhère pas à leurs délires, personne ne peut le leur contester. Leur look, tout en rose fluo, est complètement décalé et va tellement bien avec le look de poupée Barbie trash (sans h !) de Talasquin Sur scène, ils utilisent beaucoup de lights de cette couleur (malheureusement, en plein jour, ça ne donnera pas grand-chose) et balancent régulièrement des ballons géants assortis. Ils font également chanter des conneries au public dont ils mettent les paroles sur l'écran géant, sur fond de mélodies festives Leur devise : « Arschloch und Spass dabei » (je suis un trou du cul et ça m'éclate) Ce sont également des spécialistes des jeux de mots à la con en allemand. Je n'en comprends pas la moitié, mais quand c'est le cas, ça m'éclate bien. Ce groupe est d'ailleurs LA raison principale pour laquelle Christelle est venue à Wacken cette année alors que, depuis 2002, elle s'était jurée de ne plus jamais y remettre les pieds Malheureusement, on n'aura pas fait le concert avec elle. Mais c'est pas grave, il y avait Talasquin ! Le groupe a de nombreux fans qui s'affichent, avec des tee-shirts roses bien sûr Mais ils seront tous éclipsés par la Talasqueen of the pink crown. Et on a tous réussi à être plus cons à un concert de metal parodique allemand que les Allemands eux-mêmes ! On arrive en entendant la chanson « J.B.O. », parodie de « Carry on » de Manowar. Le refrain, c'est « J.B.O. ! J.B.O. ! Forever J.B.O. ! » sur le même air. Et bien sûr, Talasquin se fait aborder tous les cent mètres. Pourtant, c'est loin d'être le seul à avoir un look excentrique. Il s'est d'ailleurs fait ronger l'os par un transsexuel aux cheveux roses foncés, au corps de fille bien foutu… mais pas bien rasé Et il/elle y a été à plusieurs reprises, le/la gourmand(e) Sur « Ein guter Tag zum Sterben », la chanson triste de J.B.O., on a fait subir la misère à un Teuton complètement bourré habillé en rose avec un énorme ballon de baudruche J.B.O. de cette couleur. Et il ne s'en est même pas aperçu ! Il chantait cette chanson visiblement avec conviction, la voix toute imbibée d'alcool, alors j'ai fait pareil (c'est d'ailleurs comme ça qu'on l'a accosté), pendant que Talasquin le bénissait avec sa baguette magique et lui faisait le cul avec son os. Mais il était plus préoccupé par le devenir de son ballon avec lequel on s'est mis à jouer qu'à celui de son arrière-train. A mois qu'il n'ait aimé ? En tout cas, si lui ne s'est rendu compte de rien, tous les gens autour étaient pliés de rire Sur scène, c'est bien aussi. Je suis surpris qu'ils ne nous aient pas joué « Roots bloody roots », qui est leur grand classique. Peut-être l'ont-ils faite avant que l'on n'arrive ? Par contre, la play-list m'a bien plu car je connaissais tous les morceaux Ils ont ainsi joué entre autres « Bolle », « Hose runter » (dont le titre signifie « baissez vos pantalons »… mais Talasquin n'a pas été jusque là !), « Ällabätsch » , « Schlaf Kindlein Schlaf » (qui est une parodie d' « Enter Sandman » de vous savez qui, chantée en allemand ), et ils ont fini par « Ein Fest », géniale parodie de « Go West » des Pet Shop Boys, donc, avec des riffs à la Maiden et des paroles de chanson à boire . A mon avis, il n'y a pas besoin de comprendre la langue de Goethe pour bien délirer sur du J.B.O. : leurs looks, leurs reprises, les mélodies festives de leurs chansons à eux, les effets de scène délirant compensent largement le fait que l'on ne comprenne pas leurs jeux de mots foireux . Je regrette quand même qu'ils aient joué en fin d'après-midi. Je les avais vus deux fois ici, de nuit, et c'était vraiment autre chose. En 2004, ils avaient joué en dernier le samedi et c'est mon meilleur souvenir de fin de festival. L'idéal est quand même de finir sur une note festive. Enfin là, c'était très bien aussi quand même


Il est ensuite temps d'aller se restaurer et se ressourcer, car les choses sérieuses ne vont pas tarder à commencer. Retour à l'espace VIP, donc, où nous retrouvons Phénix, Damna, Damnation Game, les Marseillais et un Tiamat décidément bien pâlot et fatigué Je me mets à boire plus que de raison, dans la mesure où un peu tout le monde me paie un coup à la suite et où, en prime, je me prends un Jägermeister-Redbull pour me doper et être en forme pour le reste de la soirée J'ai fait goûter ça à Phénix et Talasquin pour les faire tenir car je sais que tous les deux, niveau endurance physique, ça ne suit pas toujours Je leur avais d'ailleurs fait découvrir le Jägermeister chez moi l'avant-veille du festival. Ils ont tous les deux aimé aussi mélangé avec du Redbull mais ils n'ont pas été jusqu'à s'en commander un pour eux. Résultat : ils se sont couchés tôt


A 21h, on est tous en grande forme et on se déplace massivement ensemble vers la True Metal Stage pour la tête d'affiche de la soirée : BLIND GUARDIAN. Que puis-je dire de leur prestation, à part faire des commentaires laudatifs et dithyrambiques dessus ? C'est mon groupe préféré, ils ont joué la plupart de leurs classiques, j'avais plein de potes autour de moi, j'étais en grande forme, y compris éthylique (un peu trop au goût de Tiamat, qui n'a fait que me dire que quand je suis bourré, je ne sais pas m'arrêter ), et leur concert d'une heure et demie m'a semblé durer cinq minutes. C'est la quatrième fois qu'ils jouent ici, et à chaque fois en tête d'affiche. C'est incroyable l'importance qu'a ce groupe en Allemagne et l'ambiance qu'il y a à leurs concerts Pourtant, objectivement, ce ne sont pas les musiciens les plus charismatiques et expressifs sur scène. Mais à force de sortir des albums d'anthologie et de jouer parfaitement leurs chansons, ils se sont constitués une énorme fan base, en particulier dans leur pays. Quand je les avais vus en 2002, c'était la première fois que je voyais autant de monde pour un concert C'est la même chose cette année. Leur côte de popularité est décidément intacte. Il y a toujours une atmosphère particulière à leurs concerts, très festive, et ça va encore se vérifier . Comme d'habitude, le groupe arrive sur « War of wrath », l'intro de l'album « Nightfall in Middle Earth », suivie logiquement par « Into the storm » et « Nightfall » normal qu'ils jouent cette chanson, la nuit était en train de tomber). Puis les classiques vont s'enchaîner (seul « Majesty » manquait à l'appel) pendant une heure et demie qui va passer extrêmement vite Seule faute de goût dans la play-list : « Fly », pourtant premier single de l'album « A twist in the myth », qui est décidément bien faible Elle passe certes mieux que sur album, mais ce n'est quand même pas la panacée. Par contre, j'ai bien aimé le fait qu'ils jouent « Otherland », ma chanson préférée du dernier album, que je trouve vraiment au niveau des standards du groupe Du controversé « A night at the opera », seul « Punishment divine » sera jouée. Ca tombe bien, je l'adore Dommage quand même qu'on n'ait pas eu « And then there was silence » et la festive « The soulforged ». L'un des grands moments fut « Lord of the Rings », avec des dizaines de milliers de festivaliers qui ont sauté et farandolé ensemble quand le tempo s'est mis à accélérer. C'était énorme :hail: Comme « The bard's song » chantée en chœur par cet immense public Ou le final magistral sur « Mirror mirror ». Ou encore les brisages de nuques sur tous les morceaux d' « Imaginations from the Other Side » Que de grands moments intenses, du bonheur à l'état pur qui passe malheureusement trop vite. En plus, c'est joué à la perfection avec un son limpide. Le jeu de scène de Hansi n'a rien d'extraordinaire (en plus, son tee-shirt est sale et tout tâché !), mais le fait que tout soit carré et la superbe ambiance compensent largement. Il chante un peu plus bas que sur album, et j'aime bien ce registre grave Le nouveau batteur, Frederik Ehmke, s'est bien intégré et reproduit à la perfection les parties de Thomen Stauch , même si son style est un peu différent et moins puissant. Niveau décor, un écran de fond diffuse des images fractales avec des dragons, pas vraiment indispensable à mon avis. Mais ce n'est qu'un détail, la prestation et l'ambiance rattrapant largement le reste. Des moments comme ça, j'en redemande. Zugabe !


Play-list :

War of wrath (intro)
Into the storm
Nightfall
Script for my requiem
Fly
Punishment divine
Bright eyes
Otherland
Lord of the Rings
Valhalla
Time what is time
Time stands still
The bard's song
Imaginations from the Other Side
Another stranger me
Mirror mirror


Après ça, l'autre tête d'affiche de la soirée, en l'occurrence DIMMU BORGIR, enchaîne sur la Black Stage Je voulais les voir. C'est mon groupe de black préféré (même si je ne suis pas sûr que l'on puisse encore les considérer comme du black metal). Mais pas avant d'avoir bu un coup après l'heure et demie intense de Blind Guardian. Or, il y a une telle foule massée devant la scène et jusqu'à l'entrée que ça devient quasi-impossible de se frayer un passage C'est la première fois en six Wacken que j'ai autant de mal à circuler. En prime, ma douleur au genou se réveille à ce moment-là Si bien que je renonce à les voir, me disant que de toute façon, ils passeront en France en octobre!

On va donc s'asseoir et boire quelques verres avec Griselda, Julie, Marc et Talasquin. Et puis on entend de la musique dans la salle de presse, et l'on décide d'aller y faire un tour (d'autant qu'on est des grosses tatas et que, la nuit, il fait froid, donc c'est aussi l'occasion d'aller se mettre au chaud !). C'est en fait le (très) jeune groupe finlandais STURM UND DRANG qui y donne un showcase. Ils viennent de signer sur le label Drakkar Entertainment et pratiquent un heavy metal classique mais de bonne facture. Mais ce qui est vraiment impressionnant, c'est la moyenne d'âge des musiciens : aucun n'a plus de quinze ans ! Le claviériste et le bassiste donnent même l'air d'avoir moins de douze ans. Ils n'ont en tout cas pas fait leur puberté. Pour la première fois de ma vie, je me dis que je pourrais être le père d'un musicien que je vois sur scène… Et pour Griselda, ça doit être la première fois qu'elle voit sur scène quelqu'un qui a dix ans de moins qu'elle Et le pire, c'est que ces gamins jouent bien Ils maîtrisent parfaitement leurs instruments Le chanteur doit être le membre le plus âgé du groupe, puisque sa voix a mué , et il assure bien. Au niveau des compos, à moins que leurs parents ne les aient écrits pour eux , ces gosses s'en sont bien sortis aussi, même s'ils ne révolutionnent pas le genre. Et pour nous prouver qu'ils étaient bons, ils ont conclu leur concert par une bonne reprise de « Fear of the dark » d'Iron Maiden . Il n'y a pas à dire, ils ont du talent. Je suivrais avec attention l'évolution de ces Tokio Hotel du heavy metal, en leur souhaitant autant de succès que ces derniers


A la fin de ce showcase, on continue à traîner dans la salle de presse, Griselda chipant des bonbons et Talasqueen of the press room bénissant tout le monde avec sa baguette magique Et Hansi Kürsch et André Olbrich de Blind Guardian d'y passer Ils se prêtent à l'exercice de bonne grâce, sans prise de tête aucune et avec un grand sourire. Griselda est ensuite toute contente de poser avec eux et de pouvoir discuter de l'Arménie (d'où est originaire le manager du groupe) avec Hansi


L'heure avançant, et pas spécialement motivés, on se décide à se bouger vers la True Metal Stage pour voir ICED EARTH. On y retrouve la Gasp qui va faire plein de cochonneries avec la fatal ass queen of the night et une Christelle en forme mais râlant contre la taille démesurée du festival Le groupe avait déjà commencé, mais on ne s'en est pas trop formalisés. Pourquoi ? Parce que Iced Earth, c'était mieux avant ! Avant, j'adorais le groupe. Avant, Iced Earth avait un chanteur exceptionnel en la personne de Matthew Barlow. Avant, Iced Earth dégageait une aura particulière. Tout ça a volé en éclat avec le départ de leur emblématique frontman, la prise de melon de Jon Schaffer et sa perte d'inspiration En tant que compositeur, avec un album moyen comme « The glorious burden », il a été décevant après avoir pondu des chefs d'œuvre comme « Something wicked this way comes » ou « Burnt offerings ». A la limite, ça n'est pas trop grave : ce sont des choses qui arrivent, et aucun groupe à la discographie importante n'a que des chefs d'oeuvre à son actif. Mais là où il s'est complètement planté, c'est surtout dans le choix du remplaçant de Matthew Barlow Pourquoi donc a-t-il engagé Ripper Owens ? Je ne dis pas que l'ancien chanteur de Judas Priest soit complètement nul. Je n'aime pas les albums du Priest sur lesquels il figure, mais sur le « Live in London », je trouve qu'il a fait du bon boulot. Mais son chant ne colle pas du tout avec Iced Earth. Comment un mec comme Jon Schaffer, à la fois dictateur et ultra-perfectionniste, qui n'a jamais hésité à se séparer de musiciens quand ils ne faisaient pas l'affaire, peut-il ne pas s'en rendre compte et conserver ce mec-là au chant ? Je savais à l'avance que ce n'était pas le top avec lui, et en fait, j'allais surtout voir ça par curiosité, en espérant avoir une agréable surprise. Dans mon esprit, en fait, j'allais plus voir un tribute band à Iced Earth qu'Iced Earth lui-même Mais le tribute band était mauvais. C'est en fait le pire concert du festival Le seul mauvais concert que j'ai vu au cours de ce Wacken 2007, en fait. J'ai quand même réussi à être déçu d'un concert dont je n'attendais rien à la base ! Quand j'arrive, ils sont en train de jouer « The hunter ». Houlala ! ça me fait mal d'entendre cette magnifique chanson massacrée par Ripper Owens . Il ne chante pourtant pas faux, car il a une bonne technique vocale. Mais il chante mal, dans le sens où il n'a aucun feeling, et où ça tombe à plat (mais vraiment complètement) quand il veut y apporter une touche personnelle pseudo-priestienne Il ne rattrape même pas ce manque de feeling et de capacité à véhiculer des émotions par un bon jeu de scène. Il n'a pas une grosse présence et quand il headbangue comme un malade sur les riffs tronçonneuse de Jon Schaffer (heureusement qu'il sait encore les faire), on dirait qu'il se bat contre un punching ball invisible ! Heureusement, pour les chansons datant de l'époque d'avant Barlow, comme « Stormrider », c'est Schaffer qui prend le micro (et Ripper soit s'éclipse, soit joue au boxeur avec sa tête contre l'homme invisible), et là ça va déjà beaucoup mieux . Mais il manque quand même un truc, qui fait que même sur ces vieux titres, pourtant parfaitement joués, je ne m'emballe pas Comme mon genou me relance, je m'assois… et je m'endors comme une merde quelques minutes après ! Et pourtant, juste avant le concert, j'avais bu une vodka-Redbul qui était censée me booster Même ça n'a pas suffi contre l'effet soporifique du concert d'Iced Earth C'est quand même la première fois de ma vie que je m'endors à un concert, qui plus est au milieu d'une foule importante. A mon réveil, une demi-heure plus tard, je souffre… non pas d'une gueule de bois, mais parce que j'entends la trilogie « Something wicked » se faire proprement massacrer par une voix de mouette On aurait confié le micro à Ben Sotto, ça n'aurait même pas été pire D'ailleurs, je ne suis pas le seul à ne pas avoir aimé ce concert puisqu'on entendait de nombreux « Barlow ! Barlow ! » dans la foule. Enfin pour moi, c'est clair : Iced Earth est mort Il faudra que je me réécoute le fabuleux « Alive in Athens » prochainement, histoire de me souvenir que le groupe était génial et produisait des prestations live d'anthologie. Lassés de ce spectacle navrant, Talasquin et Griselda ont rebroussés chemin avant même que je me réveille (lâcheurs! ), tandis que Christelle m'a attendu pour qu'on aille voir le dernier groupe de la journée.


Ce groupe, c'est DIE APOKALYPTISCHEN REITER, qui conclut la soirée sur la Black Stage. Juste près avoir vu le pire concert du festival, voici l'un des meilleurs ça fait bien plaisir et ça fait oublier la grosse déception. Ma sieste m'a fait du bien et je ne sens plus du tout ma douleur au genou C'est parfait pour terminer la journée sur une note festive Déjà au Earthshaker l'année dernière, en plein après-midi sous la canicule, les Reiter avaient produit l'un des meilleurs concerts du festival, avec une grosse ambiance. Depuis, j'attendais avec une impatience non contenue de les revoir (et c'est pourtant la quatrième fois). Mon attente n'a pas été déçue, car c'est à un concert d'anthologie que l'on a droit Je crois d'ailleurs qu'il sera filmé pour un DVD. Après une introduction symphonique toute douce, Eumel arrive par le toit en descendant par une corde, en tenue de ninja et pieds nus Le reste du groupe débarque sur scène, Dr Pest, le claviériste en tenue de bondage , s'installe dans une jolie cage, des filles peu vêtues chargées de faire les chœurs et de fouetter Dr Pest ou de le tenir en laisse se mettent derrière leur micro , et les hostilités commencent . Eumel entonne « Friede sei mit dir », repris à l'unisson par le public, et c'est parti ! Je n'ai jamais vu un public aussi nombreux pogoter à l'unisson Pourtant, avec Finntroll il y a deux ans, je pensais avoir vu le top du top en la matière et que ce serait inégalable. Bah on a réussi à faire encore plus fort. Finntroll en 2005, c'était toute la Party Stage qui pogotait et farandolait sur une cinquantaine de mètres. Les Reiter cette année, c'est toute la True Metal Stage (donc pas du tout la même largeur) sur pas loin de cent mètres J'ai très rapidement perdu Christelle dans cette ambiance de folie. Par contre, j'ai récupéré une guitare gonflable Beck's top la classe qui volait par là, et je m'en suis servi comme jouet C'est très pratique pour se faire un peu de place au milieu d'une fosse déchaînée, il suffit de fouetter un peu tout le monde au hasard En plus, les Allemands adorent ça et sont souvent demandeurs C'est très bien aussi pour se protéger, car ça amortit pas mal quand quelqu'un nous arrive à fond dessus Et malgré ces pogos de malades (mais pas bien violents quand même), mon genou me laisse complètement tranquille C'est le grand défouloir et de gros délires avec un public teuton qui soutient son groupe à fond. Les Reiter jouent d'ailleurs essentiellement des chansons germanophones, que le public peut les reprendre plus facilement. Ca ne me dérange pas outre mesure, puisque je connais ces chansons. Sur les refrains au moins, je chante autant que les Allemands J'ai bien rigolé par contre quand ils ont joué « Seemann », dont le dernier refrain est chanté dans un français plus qu'approximatif La majorité des titres joués est issue de « Riders on the storm » et de « Have a nice trip ». A part « Metal will never die » qui est jouée en rappel, les deux premiers albums passent à la trappe. La play-list me va bien. Les morceaux les plus festifs et les plus efficaces du groupe sont joués. « Reitermania » a toujours un effet ravageur : la petite intro légère à l'accordéon, suivie d'un black/thrash dévastateur, ça a des répercussions démentielles dans un public aussi nombreux acquis à la cause du groupe Idem pour « Du kleiner Wicht », moins guerrière, plus festive, mais construite plus ou moins sur le même schéma. Dans le genre gros refrains repris en chœurs, « Revolution » et « Friede sei mit dir » ont fait un malheur Mais pas autant que l'hymne « We will never die », que Eumel fait chanter a capella en intro. Je me répète, mais c'est vraiment impressionnant, voire émouvant, de voir autant de gens chanter et pogoter en même temps, surtout à 2h30 du matin On a connu un seul moment d'accalmie avec « Liebe », une chanson planante et assez longue qui permet de reprendre son souffle Sur le plan visuel, le groupe a également sorti les grands moyens. Lights magnifiques, spectacles SM , jolies choristes qui vont aller slammer dans le public à bord de matelas pneumatiques (comme le fait Flake à la fin des concerts de Rammstein). Les membres du groupe sont extrêmement actifs, courent partout et font sans cesse les cons sur scène, tout en jouant impeccablement leurs parties. On a donc droit à un show carré, fun, esthétique et en prime une superbe ambiance. Le concert parfait, quoi ! C'est l'une des meilleures prestations du festival, et clairement la meilleure ambiance. REITERMANIA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Play-list :

Intro
Freide sei mit dir
Riders on the storm
Seemann
Vier Reiter stehen bereits
Der Adler
Revolution
Reitermania
We will never die
Du kleiner Wicht
Liebe
Die Sonne scheint
Metal will never die



Après cette tuerie monumentale, je vais voir en backstage s'il reste encore des potes, avant d'aller faire un tour à la Ballroom si je ne trouve personne. Et j'ai le plaisir de tomber sur Elliwen, Slashvar, Greg, Alex, Thaï et les autres Toulousains. En se racontant notre journée respective, on est tous unanimes sur deux points : Blind Guardian a fait une superbe prestation , Iced Earth a été à chier et Ripper Owens n'a rien à faire dans ce groupe (pour faire dans l'euphémisme et pour rester poli ). Après quelques tournées, on décide de lever l'ancre vers la Ballroom . J'avais encore ma guitare gonflable à la main. Je passe à côté du jacuzzi, où deux filles à poil (enfin en string, mais juste pour la forme !) se baignaient et offraient leurs seins en libre service (quand je parlais de pèche au thon !)… Le tout en public, bien entendu ! Si elles s'éclatent comme ça, tant mieux…. On arrive à la Ballroom sur le coup de 4h30 du matin pour un super karaoké qui rattrape un peu celui qu'on a manqué le mercredi On n'a pas sommeil, la play-list est excellente avec plein de classiques du thrash et du glam, on se tape de gros délires avec la guitare gonflable (qui, comme la massue à pointe la veille, va vite rendre l'âme ). Au bout d'un moment quand même, par acquis de conscience, Slashvar, Elliwen et Greg vont au dodo. Les Toulousains feront de même une demi-heure plus tard. Pas moi, car je vois enfin Gaëtan :calin ! Ca faisait un an que je ne l'avais pas vu et il a tellement maigri que j'ai eu un peu de mal à le reconnaître au début Première chose qu'il me dit, c'est qu'il faut qu'on sorte de notre tanière VIP parce qu'il n'a vu pratiquement personne à part le Gasp et Manorhead et que ça le gave. Puis, direction le comptoir pour quelques bières ! Après de nombreuses spéculations sur la surprise annoncée pour l'année prochaine (Gaëtan avait entendu parler de Metallica, finalement ce sera… Avantasia !), on finit par lever l'ancre car la Ballroom ferme. Un Espagnol un peu lourdaud et complètement à la ramasse nous colle un peu trop à la sortie, et on a un mal fou à s'en débarrasser On arrive finalement à lui fausser compagnie. Puis je laisse Gaëtan et, après m'être paumé deux ou trois fois , je retrouve mon campement. Vers 6h30 du matin, j'envoie un SMS à Alexa et à Guardianoftheblind pour leur souhaiter bonne nuit , je prends un doliprane, je fais gaffe à ne pas réveiller Griselda et je m'endors comme un loir pendant au moins trois heures !

[Bib]

Il est passé où mon message d'hier soir ???

Ben je sais pas, on a rien supprimé a priori.
T'étais sobre hier soir?

Ben je pensais ouais...

[Clo]

Très cher PIerre, sachez que bien motivée, je peux faire la chouille jusqu'au petit matin...il suffit juste de trouver de quoi me motiver
Alors viens pas faire ton malin avec ton Redbull ou tu te prends la de mémé

[Pierre]

Bah si un festival n'est pas motivant, je ne vois pas ce qui pourrait te motiver d'autre

[AlexA]

Vais me garder ça pour mes insomnies de cette nuit !!

[Pierre]

Ca devrait bien t'occuper alors

[AlexA]

Voui !!

[Pierre]

Et pour t'occuper, tu peux aussi mettre en ligne les photos que je t'avais envoyées par MMS illsutrant certaines scènes décrites plus haut

[AlexA]

ah ouai tiens....

[Talasquin]

Bordel, j'ai fait tout ça ???
N'empêche, quand le Travlota est venu me serrer l'os, j'en menais pas large. On aurait vraiment dit une fille, à l'exception du petit coin de joue où le fond de teint avait passé et qu'une ombre barbesque se révélait

Mais c'est vraiment au moment où il/elle est venu se frotter derrière moi que j'ai commencé à serrer les fesses. Et quand j'ai senti qu'il commençait à bander, j'ai fui

Sinon, niveau concerts (bin ouais, y'en avait) c'était la meilleure journée et le nouveau chanteur de Therion m'a bien calmé. Impressionnant vocalement, il manque de bouteille pour la scène mais il devrait se lâcher au fur et à mesure. On l'a rencontré un peu après, il est vraiment sympa (et fumeur )

Et les filles d'êtres déçues parcequ'il est pas aussi beau gosse que Matts Levèn...

Par contre j'ai fait une boulette de niveau olympique, j'ai croisé Shane Embury backstage et comme un gros connard, j'ai rien trouvé de mieux que de lui dire "Hello Barney"

[Pierre]

Il est beau quand même, le nouveau chanteur de Therion

[Clo]

Bah si un festival n'est pas motivant, je ne vois pas ce qui pourrait te motiver d'autre

Tu veux un dessin?

[Pierre]

Oui

[Clo]

je ne peux pas, tu me modérerais
Non mais bon, tu n'as pas tout à fait tort, surtout en ce moment.
Pour ne pas être totalement de mauvaise foi

[tiamat]

j'avais plein de potes autour de moi, j'étais en grande forme, y compris éthylique (un peu trop au goût de Tiamat, qui n'a fait que me dire que quand je suis bourré, je ne sais pas m'arrêter )

La citation exacte : "Pierre t'es un mec que j'adore, sincèrement, mais quand t'as bu t'en fais vraiment trop."