Wacken Open Air 2015

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Pierre
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Message par Pierre »

Dernier message de la page précédente :

Gandalf a écrit ::up: :up: :up:
Quelle experience ça devait être... :bow:
Par contre je suis un peu perplexe sur la setlist du Tage. Oliva persiste à jouer "24 hours ago" qui est loin d'être la meilleure, pas de "Tonight he grins again", et globalement c'est concentré sur "Wake of magellan". Peut être un choix de Stevens ?
Par contre, rien que "Morphine child".... :bow:
Ca devait rappeler quand ils l'avaient jouer au même endroit, avec Diamond au chant et Jeff Waters à la gratte non ? :rock:

Impatient de voir le show intégral en tous cas. ça va sortir quelque part, je m'en fais pas. :oui:
Pas de "Tonight he grins again", ni "When the crowds are gone", ni "Follow me", ni "If I go away", "This is the time", ni "Warrior" ou "Sirens" qui auraient bien pu remplacer "24 hours ago" niveau vieilleries... Mais il n'y avait pas la place pour tout ! Et malgré tout, "24 hours ago", je l'aime bien même si c'est loin d'être leur meilleure.
"Morphine child" dans cette version, c'était indescriptible, au delà des mots :bave: J'aurais dû prendre la tête de Talasquin en photo pendant la chanson, l'image aurait été éloquente :D D'autant que je ne m'attendais pas à ce qu'ils la jouent. Elle est splendide à la base, mais très longue et je pensais que "Poets and madmen" serait passé à la trappe. C'est difficile de comparer avec 2002 en fait, car ils jouaient de jour pour un concert ordinaire. Effectivement c'était monstrueux avec Jeff Waters à la guitare et Diamond Jinya au chant mais là, c'était avec les moyens d'une tête d'affiche... C'était unique, en fait. Le genre de concerts ou on est heureux et fier d'en avoir été !

Sinon effectivement, je ne doute pas qu'un DVD sorte, Paul O'Neill et les organisateurs de Wacken ayant de nombreux points communs, notamment l'intelligence et le sens du business :D
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
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Message par Gandalf »

PE a écrit :
Gandalf a écrit :Peut être un choix de Stevens ?
Tu es fan de Savatage, tu sais qui tire les ficelles de Savatage/TSO. C'est certainement pas Stevens :D

Oliva tire les ficelles de Savatage, O'Neill celle de TSO. Mais peut être que Stevens avait mis des conditions ?
Mais bon, je chipote en tant que fan de Savatage pur et dur, et en ne prenant compte que le set du Tage.

Comme Yacine je trouve que ce qu'ils ont produit est unique, et que si tournée de Savatage il y a, ce sera comme à la bonne epoque, que du bonheur :rock:
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Message par Pierre »

Je doute que Zack ait mis des conditions pour participer à un projet pareil. Et puis s'ils n'était pas content, il devait y avoir le budget pour le convaincre :D Après, pour la préparation de l'événement, les détails administratifs, logistiques et financiers ont été gérés par Paul O'Neill et Jon Oliva, et sur le plan artistique (choix des zicos, répétitions, spectacle visuel, chorégraphies...) c'était coaché par Oliva et Pitrelli.
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
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Message par Talasquin »

Pierre a déjà très bien décrit tout ça.

Première vraie journée de festival qui démarre avec un tout petit moral, après une nuit –pour ma part- absolument dégueulasse, à oublier.

Le matin, on se lève et déjeune serrés sous la providentielle tonnelle des copains dijonnais. La séance se poursuivra en tête à tête avec l'ami Laex, sous l’accueillant auvent (fermé) de la tente d’Eklipse et Choël, où l’on cherchera un peu de chaleur, discutant du programme des vacances à venir (avec du soleil BORDEL) et sirotant de la 16 afin de se réchauffer le moral.
C’est vraiment triste à dire mais c’est la première fois qu’il me tardait qu’un fest se finisse. La perspective de rentrer et embrayer sur les vacances en famille devenait pressante.

On finira par décoller tardivement pour récupérer cette navette qui nous déposera devant une des entrées du site (la principale ?) … ce qui nous permettra de galérer allègrement dans la boue avant de rejoindre le devant des scènes. Mais y’avait vraiment rien à faire pour rendre praticable cet accès ?
Quelquepart, je comprends l’orga du fest et sa logique captaliste. Dans la mesure où, si tout le monde est content et revient chaque année, ils ne vont pas se fouler pour améliorer le confort. Mais putain quand même, vu leurs moyens, il n’y avait vraiment aucune solution ?

Et première incursion sur le site proprement dit et bon sang, ça n’a plus rien à voir avec 2007.
Je garde et chéris le souvenir ému de cette édition qui fut ma première sortie pour un grand fest en Open Air. Les conditions parfaites, les délires, les rencontres, le camping, des concerts inoubliables. Et à l’époque, l’accès du camping VIP en direct sur le site via une passerelle, de suite au pied des main stages.
Et dire que ce fut l’édition qui fut la dernière certains, jugeant que l’évènement était alors devenu trop gros.
Si je n’avais pas, à l’époque, souffert des problèmes de circulation / accès aux scènes, là, le site est démesuré. Plus du tout convivial à mon goût. Les main stages sont tout au fond, bien 400m après les scènes sous la tente. On passe devant tout un tas de stands de merch aux prix assez copieux.
Et ça fait déjà la queue pour acheter t-shirts, serviettes, sweats officiels du festival, là aussi pas donnés.
Tout ça laisse plein de questions dans mon petit cerveau. Le public de Wacken est il à ce point moutonnesque et prêt à tout endurer pour simplement pouvoir dire qu’il y était ? Et s’estimer content quoiqu’il arrive parce que quand t’y viens, t’es heureux et c’est pas autrement ? Décision de boycotter de mon côté le merch officiel, j'aurai laissé assez de sous à Wacken. Et mon froc et mes godasses empesés de boue constitueront un souvenir à ramener, qui témoignera bien des conditions du fest.
Donc on démarre tout doux à l’espace VIP qui propose hot dogs (allemands) et hamburgers (chauds !), places assises et à l’abri, cocktails revigorants et concerts à la télé. Et voyez le choix des concerts en cette première journée… Pour ma part rien au planning avant l’évènement du soir, mon moteur pour cette venue à l’édition 2015.
Je me demande comment les festivaliers qui n'ont pas accès ici vivent ce fest. Debout ou sous la tente, pataugeant, au froid, sous la flotte...

Passé un certain temps dans cet abri pour bobos privilégiés, je me décide à sortir accompagner quelques amis, et pourquoi pas assister à un live avec orchestre symphonique, expérience déjà appréciée par le passé. Bon sauf que là, c’est Udo. Et c’est dire mon état de délabrement moral avancé, car aller observer le nain brailleur en veste camouflage et ses copains...
Subjectivité à part, faut reconnaître que c’est assez bien fait. Je connais pas la queue d’un morceau (sauf à la toute fin). Les passages metal et orchestraux s’imbriquent bien, soutenu par un groupe tout sourire et mené par l’envie de bien faire. Reste le braillard en première ligne, qui rote plus qu’il ne chante et se déplace avec la grâce d’un canard gras unijambiste.
Le concert peut aussi se suivre sur l’écran géant entre les deux scènes. Le mix caméra calé par Ray Charles rend le truc assez drôle. On filme Udo de dos pendant les solos de guitare, le bassiste pendant les passages symhpo. Et de gros plans récurrents sur un jeune trompettiste de l’armée du coin, l’air tout juste majeur avec ses joues roses et son nez retroussé. Un petit coup de foudre du cameraman ?
Bon la séance se passe, Udo joue à domicile, le public est content. Déjà énormément de monde devant les main stages, ce qui laisse augurer surpopulation et difficultés de circulation le soir.

Retour au VIP faute d’entrain (et de condition physique) pour la visite du site. Un moment que je ne laisse pourtant jamais tomber, dès le premier trou dans le planning d’une première journée de fest.
Et retour le soir pour la grand messe. Et de me souvenir un an plus tôt presque jour pour jour, l’annonce par les amis dans notre bar préféré de Toulouse de l’évènement promis par ce Wacken.

Grace aux tuyaux sur le déroulement de la soirée, on optera judicieusement pour un placement au milieu des deux scènes, face à l’écran géant. Et on y arrive sans mal, la foule est au rendez-vous mais pas trop compacte, il est toujours facile de se frayer un passage vers les meilleures places ici. En attendant fébrilement le début du show, je pense tour à tour à Gandalf, ma sœur d’autres potes, tous grands fans du Tage et absents ce soir.
Et c’est parti sur l’intro de Wake of Magellan, d’entrée suivi par Gutter Ballet, interprété par un Oliva en forme. Quand pas affairé au piano, notre homme performe debout, en voix, mobile, fait le frontman et nous régale. Et de me demander, s’il démarre sur LE classique du Tage qui habituellement ouvre le rappel, que nous réserve-t-il pour la suite ?
Line-up classique en place (Oliva, Caffery, Pitrelli, Middleton, Plate), on prend le plaisir monstrueux qui nous est donné. Cette reformation inespérée (et qui espérons, nous offrira d’autres date) est d’entrée largement à la hauteur des espoirs qu’elle a suscité.
S’ensuit un 24 Hours Ago plutôt inattendu (et son riff imparable) performée par un Jon bien en voix, dans son registre le plus haut et agressif.
Le déroulage de classiques est en marche, Edge of Thorns voit Zak Stevens faire son entrée sur scène. Chaude, puissante, grave, assurée, la voix est parfaite, le bonhomme plus qu’à l’aise. Et nous, on jouit.
Jesus Saves, Hall of the Mountain King, Dead Winter Dead et au milieu de tout ça, un de mes instrumentaux préférés de tous les temps, The Storm. Tout entier bâti sur le toucher de Mr Pitrelli qui va éclabousser de sa classe l’ensemble du public présent.
L’écran géant surmonté de l’emblématique crâne de vache (en flammes), un light show comme je n’en avais jamais vu d’aussi beau donnent un côté magique, presqu’irréel à ce qui se déroule sous nos yeux écarquillés.
Passé ce premier orgasme à répétition, le TSO investit la scène de droite avec un line-up grand luxe et en Al Pitrelli discret mais clé de voute de l’ensemble.
Et là, apprends le sens du mot spectacle. On reconnaîtra Andrew Ross, Jeff Scott Soto et Russell Allen dans le chœur, il y a une section à corde et des choristes de l’agence Elite. La mise en image sur l’écran est magnifique. Je ne connais rien aux morceaux interprétés mais putain, c’est grandiose. Tout est en place, millimétré mais quand même avec une bonne énergie bien rock. Et ça s’éclate sur scène. Evidemment on est plus proche du musical de Broadway que d’un concert metal, mais bon sang que c’est bien fait. Y'a même des top models qui te font t'intérsser à la danse alors que t'en a jamais rien eu à cirer. Le choix des morceaux et je pense, bien orienté sur les pièces les plus électriques et rythmées de la bande. Et les quelques passages repris des instrus classique de Savatage incrustés ça et là font le lien et s’intègrent à la perfection.
Le troisième acte va venir parachever tout ça de manière grandiose et inattendue.
Tout le monde en place, allez, et sur les deux scènes !!! Deux batteurs, deux bassistes, quatre guitaristes, du chant en duo en alternance sur chacune des scènes, des chœurs, sections d’instruments classiques, trois claviers et une gestion de l’espace et du visuel juste parfaite. Et en avant pour une nouvelle homélie alternant morceaux de TSO et du Tage le plus tardif. Et des parties de chant en contrepoint absolument parfaites. Bordels, ces chanteurs. Que des pointures sur cette scène. Chance, Morphine Child (inattendue et bandantesque celle-ci, c’en devenait onirique) . Des incursions des parties les plus ‘Classique’ du Tage (Mozart and Madness, Christmas Eve) continue de nous montrer ce lien étroit entre la musique du Tage et celle du TSO. L’accent est mis sur les morceaux de Wake of Magellan (ENOOOOOOORME chanson éponyme au chant alterné par Stevens et Allen ). Ces morceaux, choisis pour s’articuler au mieux avec ceux de TSO font mouche. A chaque coup.
Pierre l’a déjà dit mais je le martèle, la mise en place a été absolument impeccable. Impressionnant de voir les musiciens sur deux scènes, jouer de concert, se répondre sans se voir, sans un seul pain, sans une seule approximation. Le tout joué avec énergie et sourire. Et ce son absolument parfait. Que ce soit la clarté de chaque instrument, le mix, les voix, tout est au diapason. Si les ingés son du Hellfest veulent venir faire un stage ici...
On ne sait plus où regarder, alternant entre les deux scènes, l’écran central, les yeux illuminés par ce light show exceptionnel. Et les séquences en image en fond et sur l’écran qui ajoutent à la magie du moment.
On finira sur un Believe toujours aussi intense émotionnellement - chant partagé entre Oliva et Nathan James - et sur les rotules après un tel moment.
La fin du show arrive et nous laisse, exsangues mais heureux, les yeux illuminés et les pieds dans la boue. On vient assurément de vivre un grand moment . A mon sens, au-delà du simple concept de concert. Une expérience. Un truc unique et démesuré, parfaitement orchestré et plein d’émotions. Et mené avec un professionnalisme qui nous laissera pantois.
On sait qu’on vient de vivre quelque chose d’unique. J'aurai bien un ou deux souhaits pour que ça soit absolument sur mesure pour moi perso, mais là, c'est mon côté pinailleur qui s'exprime.
Il faut qu’un dvd de cette soirée sorte, et que Savatage reprenne la route. Avec Stevens et Pitrelli autant que possible.

Après ça que faire ? On ne peut se résoudre à rejoindre le camping. Je décide donc d’accompagner l’ami Laex voir Achitectz of Chaos, nouveau groupe de l’ami Paulo. Devant un parterre clairsemé sous la double tente (mais du sol dur sous les pieds, un bonheur) nous verrons une vingtaine de minutes du concert. Coup au cœur, Di’Anno est assis sur une chaise au milieu de la scène . Mais en voix. Comme rarement je l’ai entendu l’être sur les vidéos que j’ai déroulées de ses prestations. Son jeune groupe, très énergique et en place envoie de belles rythmiques et des parties de guitare à la tierce qui rappelle quelqu’un. Tout ça est vraiment intéressant quoique sans vraiment d’originalité. Et le Paulo, tout sourire, de ponctuer les interludes avec des discours bien sentis. ‘Play music, it’s the best medicine’ nous dit-il. Et on veut bien le croire tant sa mine réjouie (quoique bouffie) et sa bonne humeur tranchent avec sa position assise.
Curieusement une seule reprise de Maiden (Killers, en rappel, screamings compris !) mais elle mettra tout le monde d’accord. Ce groupe semble croire en ses morceaux, envoie de l’énergie et de l’envie et nous aura donné raison d’avoir franchi à nouveau des mares de gadoue pour aller l’applaudir.
Restera le souvenir, douloureux, de Di’Anno quittant péniblement la scène sur ses béquilles, lentement, à toutes petites foulées, et sans plus aucun sourire cette fois.

Après une séance hydratante à l’espace VIP, retour au camping, heureux, béats, dithyrambiques .
Assurément on a assisté à un truc unique ce soir. Et pour la première fois, les difficultés dues à la météo semblent bien accessoires.
Modifié en dernier par Talasquin le 08 sept. 2015, 09:15, modifié 1 fois.
Cacolac, pour la soif et pour le plaisir.
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Message par Talasquin »

Pour ajouter mon grain à la discussion ci-dessus.

Stevens vivote entre tournées anniversaire aux albums du Tage (celle pour Edge of Thorns me semble d'ailleurs être un chant du cygne pour son groupe. Que faire après ça ?) et dates acoustiques en Allemagne, supportées par des flyers qui te citent All that I bleed et Sleep.
Je pense qu'il doit pousser comme un dératé pour une reformation du Tage, même s'il n'aurait qu'une place de second chanteur. Et j'aimerais savoir comment il a été traité (pas contractuellement, mais le relationnel avec Oliva et les autres) pour cette date à Wacken.
Triste à dire mais là, Oliva dispose d'une sorte de droit de vie ou de mort sur sa carrière de chanteur.

En tout cas, vu ses performances live, il mérite largement plus d'exposition. Et j'ai toujours trouvé que sa voix et celle d'Oliva se complétent à la perfection. J'aurais d'ailleurs aimé un Gutter Ballet à deux voix au Wacken, comme en 94.
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Pierre
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Message par Pierre »

:up: :up: :up:

Juste une petite précision sur ce point :
Talasquin a écrit : Et première incursion sur le site proprement dit et bon sang, ça n’a plus rien à voir avec 2007.
Je garde et chéris le souvenir ému de cette édition qui fut ma première sortie pour un grand fest en Open Air. Les conditions parfaites, les délires, les rencontres, le camping, des concerts inoubliables. Et à l’époque, l’accès du camping VIP en direct sur le site via une passerelle, de suite au pied des main stages.
Et dire que ce fut l’édition qui fut la dernière certains, jugeant que l’évènement était alors devenu trop gros.
Si je n’avais pas, à l’époque, souffert des problèmes de circulation / accès aux scènes, là, le site est démesuré. Plus du tout convivial à mon goût. Les main stages sont tout au fond, bien 400m après les scènes sous la tente. On passe devant tout un tas de stands de merch aux prix assez copieux.
C'est du ressenti, et les mauvais points de 2007 se sont sûrement étiolés pour toi depuis le temps. A part sur les facilités d'accès à l'espace VIP ou là, c'est clair que c'était mieux avant :oui:
Mais pour la taille, la circulation et les aménagements du festival, je t'assure que le site n'a pas été agrandi et que la jauge n'a pas augmenté (c'est limité à 75 000 places payantes depuis 2007). C'est juste aménagé différemment... et mieux ! D'ailleurs tu l'as bien constaté après, on n'a jamais eu le moindre problème pour circuler ou pour se retrouver.

Moi en 2007, c'est le festival où j'ai eu le plus de difficultés de circulation. C'était pire encore que le Hellfest 2013 en soirée ! Juste pour passer d'une main stage à l'autre, il fallait parfois un quart d'heure. En plus la Party Stage était isolée par une espèce d'arcade dont l'effet était de provoquer un énorme goulot d'étranglement (remember la galère pour y accéder quand on avait été voir Stormwarrior featuring Kai Hansen). Il y avait aussi beaucoup plus de stands divers et variés qui gênaient le passage. Par contre la météo était parfaite donc on avançait plus vite et sur de la terre ferme, mais en étant serrés comme des sardines dans le cul de Patrick Sébastien.
Par rapport à 2007, ils ont déjà viré l'arcade d'accès à la Party Stage (c'était la seule année où ils avaient fait ça, comme solution pour les problèmes de son des Main Stages qui avaient tendance à la couvrir). Et surtout ils ont viré la plupart des stands qui étaient disséminés un peu partout et qui parasitaient l'espace. Il y en a toujours, mais c'est rationalisé. Et les Africains qui viennent directement servir la bière, ça évite aussi que trop de gens bougent pour aller chercher à boire et ça limite donc les mouvements. Par contre, les scènes ont toujours été au même emplacement et disposées de la même manière, y compris la Party Stage.
Mais c'est peut-être aussi pour ça que tu as eu l'impression que c'était plus grand, puisqu'il y avait plus d'espace. Et puis dans 20 cm de gadoue à chercher des endroits stratégiques pour avoir les pieds les moins mouillés possible, ça multiplie aussi la distance par trois !
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
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Message par Pierre »

Talasquin a écrit :Stevens vivote entre tournées anniversaire aux albums du Tage (celle pour Edge of Thorns me semble d'ailleurs être un chant du cygne pour son groupe. Que faire après ça ?) et dates acoustiques en Allemagne, supportées par des flyers qui te citent All that I bleed et Sleep
"Believe" et "If I go away", en fait ;)
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
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Message par Talasquin »

Ouais. C'est vrai qu'il y avait celles-ci en plus. Plus très sûr pour Sleep du coup, mais All taht I Bleed y était.

Et le gars, même en Allemagne, il va te faire des concerts devant 45 personnes. Ce talent gâché :(

Il faut une tournée Savatage avec lui au micro. IL FAUT.
Modifié en dernier par Talasquin le 07 sept. 2015, 15:53, modifié 1 fois.
Cacolac, pour la soif et pour le plaisir.
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Message par guardianofsteel »

Pierre a écrit :Et les Africains qui viennent directement servir la bière, ça évite aussi que trop de gens bougent pour aller chercher à boire et ça limite donc les mouvements.

Palme du nazi du jour :lol:
Thrashos dans la voiture au Rock Am Bach pendant la tempête a écrit :Putain on va crever coincé là-dedans comme un hérisson dans un pot de Mc Fleury
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Message par Talasquin »

:lol: :lol: :lol:

Encore heureux pour eux, ils avaient moins de boulot cette année. Pas besoin de nous éventer avec des feuilles de bananier.
Cacolac, pour la soif et pour le plaisir.
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Message par Pierre »

8-)
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
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Message par Gandalf »

Héhé merci d'avoir pensé à moi, grand ! :cheers:
GANDALF :gandalf:
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Message par Talasquin »

Hey, t'es quand même le plus grand fan de Savatage que je connaisse. Et j'aurais aimé qu'on se le fasse ensemble celui-là.

:cheers:
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Message par Pierre »

Troisième partie :rock: :wacken:


Le réveil est différent de la veille. Les gouttes de pluie ne retentissent pas à travers la tente et je suis réveillé par une bouffée de chaleur et une bonne suée, comme il convient quand on campe un 31 juillet en principe. Et lorsqu'on met la tête hors de la tente, il y a du soleil :rock: Pas beaucoup, car il y a aussi beaucoup de nuages gris dans le ciel, mais il y a quelques coins de ciel bleu de temps à autre et par rapport à ce qu'il y a eu les deux précédents jours, ça fait un bien énorme. Il y a en plus un petit vent qui permet que le sol sèche plus vite. Dans cette région, le vent peut aussi avoir un effet pervers, celui de ramener les nuages (en dix Wacken, j'ai vu un certain nombre de fois le temps dégénérer brutalement alors qu'il faisait du grand beau temps), mais la pluie ne reviendra plus de tout le festival. Cependant, pour que le sol se remette, il va falloir le temps... Mon pantalon de la veille n'a pas survécu et celui de ce jour sera également irrécupérable. En même temps, je n'avais pas prévu de prendre mes vêtements les plus neufs et les plus classe donc ça n'est pas un drame. ça va sécher progressivement mais ce matin, le terrain s'avère tout aussi impraticable que la veille. Par contre, c'est un vrai bonheur d'aller aux douches. La veille, c'était aussi inimaginable qu'inutile vu la pluie et le froid. Là, une douche chaude donne l'impression de revivre :bave: Et la matinée est très agréable et conviviale entre Toulousains, Dijonnais et Franc-Comtois :cheers: Le vendredi est par contre la journée marathon à Wacken car les groupes commencent à 11h. Mais cette année, c'est aussi la journée où il y a le plus de groupes à voir.


Alex et Talasquin partent tôt pour voir ANGRA sur la Party Stage. Il y avait aussi EPICA sur la Black Stage mais ça n'intéressait personne :D ! Moi je tenais à ma douche et à mon petit déjeuner donc je partirai un peu plus tard. J'avais envie de voir les Brésiliens pour voir ce que ça donne avec Fabio Lione au chant. C'était peut-être aussi l'une des dernières occasions de les voir avec Kiko Loureiro à la guitare, vu que ce dernier intègre Megadeth et sera remplacé dans Angra. Mais je n'accroche plus à ce qu'ils font depuis longtemps. Les années 90 sont loin maintenant... Ca reste bien fait mais je n'en retiens rien. Donc tant pis... Du reste, ils n'ont pas l'air d'avoir cassé des briques, des échos que j'ai eus de leur prestation. ENSIFERUM jouait après sur la Black Stage mais je les ai vus quelques fois et leur dernier album a beau être unanimement encensé, il ne m'a pas vraiment convaincu donc je zappe également. En fait pendant la prestation des Finlandais, je serai sur le chemin. Personne n'était prêt donc je suis parti tout seul. La navette venait de passer, je n'avais pas envie d'attendre vingt minutes supplémentaires donc j'ai tout fait à pied. Comme la veille dans la journée (mais contrairement à la soirée), la Sicherheit n'a pas laissé passer par le chemin le plus court et il a donc fallu faire le chemin du bus et passer par le village à pied. Du reste, ça ne m'a pas gêné plus que ça. J'ai toujours aimé me balader dans le village, que nous n'avions vu que la veille en bus. Les Biergärten improvisés dans les jardins, les stands divers et variés, les saucisses et les bières moins chères, et l'atmosphère vraiment unique d'un trou paumé de l'Allemagne rurale qui ne fait plus qu'un avec son festival, j'ai toujours trouvé ça aussi surréaliste que génial. En plus, il y a la boutique du festival, où l'on trouve tout le merchandising avec BEAUCOUP moins de queue à faire qu'au stand qui est dans l'enceinte. Je m'y arrête donc pour prendre tout ce dont j'avais besoin, sans que ça m'ai pris plus de cinq minutes. J'ai également trouvé un chemin un tout petit peu plus court qui me permet de couper à travers le camping et d'éviter ainsi de se taper le chemin de croix de la veille. Car le sol n'est pas franchement en meilleur état que la veille. Un peu mieux quand même car la pluie s'est arrêtée depuis un certain temps et que le vent sèche le sol lentement mais sûrement, mais ça reste dans un état désastreux. C'est même presque plus difficile d'avancer car si c'est moins gorgé d'eau, la boue a une texture plus dense et compacte et colle plus aux chaussures. Bon an mal an, j'arrive à la Party Stage pour mon premier concert de la journée.


Ce vendredi commencera donc pour moi avec FALCONER. Je retrouve assez facilement Alex et Talasquin, le bob Cochonou étant toujours un bon point de repère :D Et puis même s'il y a du monde, on circule vraiment très bien à ce Wacken et il n'y a aucun problème pour se placer où on veut :up: Je tenais absolument à voir ce concert car c'était la tournée d'adieu du groupe. En effet, ils ont annoncé qu'ils splittaient définitivement à la fin de l'année. C'était là leur dernière date en Allemagne et, bien entendu, ce n'était pas la peine d'espérer une date en France : ils ne sont jamais venus chez nous en quinze ans d'existence, ils ne vont pas commencer trois mois avant de cesser leur activité ! Ce groupe est né dans la vague heavy / speed du début des années 2000, des cendres de Mithotyn, l'un des premiers groupes de pagan metal (à l'époque où il y en avait peu, où c'était original, bref pas à l'époque actuelle !). Ils se distinguaient de tous les Stratovarius, Rhapsody, Angra et autres du genre par un côté folk, une atmosphère épique assez proche de celle du groupe d'origine de la plupart des membres, et surtout la magnifique voix grave et lyrique de Mathias Blad, qui changeait considérablement par rapport aux chanteurs à voix haut perchée interchangeables de l'époque. J'ai toujours aimé ce qu'ils faisaient. Je n'ai pas tous les huit albums qu'ils ont sortis, mais j'en connais au moins la moitié. Et c'est un bon et beau moment que nous offrent les Suédois. Falconer n'a jamais eu une grosse activité scénique mais ils s'en sont vraiment bien sortis. Avec un sol plus sec et dur, le concert aurait été festif avec probablement de jolies farandoles. Là c'est boueux donc pour bouger, ça ne le fait pas trop. Par contre, ça chante pas mal. Le groupe a ses fans qui reprennent les chansons en choeur et des morceaux comme "A quest for the crown", "Mindtraveller", "The clarion call" ou "Enter the glade" sont de bons hymnes. Seul bémol : ils ont eu des problèmes techniques, notamment à la basse. Mais c'est compensé par un enthousiasme, une humilité et une sincérité qui font plaisir à voir, notamment de la part d'un chanteur très communicatif et qui a passé son temps à se confondre en remerciements. Par contre niveau visuel, ils ont juste un petit backdrop qui fait un peu perdu sur l'immense scène (qui n'est certes pas aussi grande que la True Metal Stage et la Black Stage mais qui doit quand même faire l'équivalent d'une Main Stage du Hellfest ! ), ça fait assez cheap. Surtout à un festival qui met tant de moyens à la disposition des groupes. J'imagine que ce n'est pas le cas pour tous les groupes...

Playlist de FALCONER :

Halls and Chambers
A Quest for the Crown
Locust Swarm
Enter the Glade
Catch the Shadows
Upon the Grave of Guilt
Vargaskall
Royal Galley
Northwind
Age of Runes
Mindtraveller
The Clarion Call


Après ce très bon concert de Falconer, c'est mon seul dilemme du festival question running order : il y a le choix entre aller voir KVELERTAK à côté sur la True Metal Stage ou THE POODLES à la Wet Stage. Le black'n'roll punkisant des premiers n'a rien à voir avec le glam rock sautillant des seconds, mais j'aime les deux et je n'ai vu ni l'un ni l'autre à ce jour !
J'opte pour les Poodles, que je connais depuis plus longtemps, et ce même s'il faut se taper la traversée du site dans la boue jusqu'au chapiteau. Alex regarde le début de Kvelertak, qui ne l'a d'ailleurs pas enthousiasmé (mais en fait je doute qu'une grande scène en plein jour soit ce qui convienne le mieux à ce groupe), et Talasquin va se poser, n'ayant pas le courage de tout traverser. C'est vrai que ça fait quand même quelques centaines de mètres de boue labourée et qu'il y a de quoi être découragé. Mais ça fait un bout de temps que j'avais envie de voir les Suédois, qui ont en plus été rajoutés à la dernière minute en remplaçant (très avantageusement à mon goût) les Butcher Babies. Par contre la marche dans la boue me fait perdre du temps. Je ne suis pas trop gêné par une mauvaise circulation, par contre, et on entre facilement sous le chapiteau où il n'y a pas plus de monde que ça. On peut se placer où l'on veut et sans la moindre difficulté. Et comme le mercredi, c'est un vrai bonheur de retrouver un sol en dur. Par contre, j'ai loupé les trois premiers morceaux. Je regrette surtout d'avoir manqué "Metal will stand tall", titre éponyme de leur premier album qui est un véritable hymne. Mais ça ne suffira pas à gâcher le concert ! Car les caniches ont vraiment assuré, emmenés par un Samuel Jakob en forme olympique :tata: Je suis très fan des trois premiers albums des Suédois, qui vont être correctement représentés. Les extraits des médiocres "Performocracy" et "Tour de force" passent plutôt bien en live (en particulier "I want it all", qui doit être le seul titre potable de l'album), de même que ceux du petit dernier, "Devil in the details" (qui, sans être au niveau des trois premiers, voit le groupe opérer un net regain qualitatif question compos après deux albums bien moyens). Le groupe a bien choisi les morceaux et ça s'enchaîne bien, sans trop de temps morts. Ca bouge bien, ça sautille, ça se trémousse et le son et le light show sont excellents. :bang: :tata: En plus, je ne fais finalement pas le concert tout seul puisque j'y ai retrouvé un pote allemand que j'avais rencontré au Bang Your head 2013 et avec qui j'avais gardé contact :cheers: Le show s'achève sur un superbe "Night of passion", l'hymne intemporel du groupe au refrain imparable. Jolie prestation des Poodles, que je voulais voir depuis longtemps et qui ne m'ont pas déçu :up:

Playlist des POODLES :

Before I Die
Metal Will Stand Tall
House of Cards
Cuts Like a Knife
Shut Up!
I Want it All
Everything
Caroline
The Greatest
Thunderball
Like No Tomorrow
Seven Seas

Night of Passion


Après une petite pause d'une demi-heure à l'espace VIP où je retrouve les Dijonnais (qui, eux, avaient pu passer à pied par le chemin de derrière sans que personne ne leur dise rien... La sécurité est vraiment aléatoire :scratch: ), retour sur la Party Stage où je retrouve assez facilement Alex et Talasquin (toujours l'effet chemise hawaïenne + bob Cochonou :D ) pour voir STRATOVARIUS. C'est loin d'être la première fois que je vois les Finlandais, et il y en aura sûrement d'autres. Eux qui étaient têtes d'affiche ici en 2003, ils jouent maintenant dans l'après-midi et même plus sur les grandes scènes (cela étant, la Party Stage peut être regardée par plusieurs dizaines de milliers de personnes !). Ils étaient déjà sur cette scène à ce créneau horaire la dernière fois que je les ai vus ici, en 2010. Leur statut n'a donc pas trop bougé depuis. Par contre, artistiquement, Strato s'est bien renouvelé et a complètement digéré le départ de Timo Tolkki et les psychodrames que ça a créé (et qui ont plombé leur carrière), avec un "Nemesis" sorti en 2013 qui est excellent en tous points. Un nouvel album, "Eternal", est prévu pour l'automne et le groupe en arbore l'artwork en backdrop. On aura même droit à un nouveau titre en avant-première, "Shine in the dark", qui n'a pas dépareillé au milieu des hits du groupe mais qui ne m'a pas marqué non plus. On verra plus tard ce que ça vaut vraiment, une fois l'album bien écouté... Pour le reste, c'est du classique et toujours avec plaisir ! Le groupe ouvre sur "Black diamond" et enchaîne avec "Against the wind" et "Eagleheart", histoire de mettre tout le monde d'accord d'entrée. Et les "Legions", "Speed of light", "Paradise" ou Hunting high and low" (qui conclut le show) font bien plaisir également. Au milieu de ces classiques des années 90, deux extraits de "Nemesis" sont joués : "Dragon" (pas la meilleure à mon goût) et "Unbreakable", qui a d'ores et déjà un statut de classique du groupe. ça fait toujours plaisir d'entendre tous ces hymnes qu'on connait par coeur. Sauf que le Timo Kotipelto actuel n'est plus vraiment celui de l'an 2000. Vocalement, il a beaucoup perdu et il a du mal quand ça monte haut dans les aigus... Ce qui est le cas sur beaucoup d'anciens titres. Je ne suis pas sûr que Stratovarius devrait continuer de jouer certains morceaux comme "Paradise" ou "Speed of light", parce que Timo souffre :/ Après, ce sont des morceaux que j'adore, que je connais par coeur et que je suis toujours content d'entendre. Je peux donc en faire abstraction dans la mesure où le reste du groupe est plutôt en forme et que tout le monde a l'air de se faire plaisir mais question pains, c'est un peu la boulangerie. Un comble en prime pour Kotipelto : il a dit qu'il ne savait plus si on prononçait le nom du festival "Vacken" ou "Ouacken" ! C'était peut-être une blague à froid, sinon ça la fout mal pour quelqu'un qui est venu ici plus d'une dizaine de fois entre Stratovarius, son groupe solo ou en guest :lol: Je doute donc que Strato soit en mesure de retrouver un jour le statut de tête d'affiche qui avait été le sien il y a dix ans. Mais à défaut d'un grand concert, c'était quand même un moment plaisant.

Playlist de STRATOVARIUS :

Black Diamond
Eagleheart
Against the Wind
Dragons
Legions
Paradise
Shine in the Dark
Speed of Light
Unbreakable
Hunting High and Low


Le temps d'aller chercher à boire et on enchaîne sur la True Metal Stage avec un groupe qui fait honneur à son statut et dont le chanteur ne pose absolument pas soucis : QUEENSRYCHE ! C'est mon deuxième concert d'eux en quinze jours, puisque je les avais vus au Bang Your Head à la mi-juillet. C'était une belle claque alors qu'ils avaient pourtant joué sans bassiste (retenu aux Etats-Unis pour cause de problème de visa) avec les parties de basse sur bande enregistrées. Quelque chose manquait, mais la prestation avait tout de même été de très haut niveau. Là, avec un bassiste présent et un public plus nombreux, ça va être exceptionnel :rock: Le show est comparable à celui délivré à Balingen deux semaines plus tôt. La setlist est d'ailleurs similaire, basée sur la discographie du groupe période 80's et à part un nouveau titre, aucun morceau sorti après 1990 ne sera joué ! Mais il y a quelque chose en plus. Une intensité et une puissance supplémentaire. On ne peut pas dire que le public bouge vraiment plus (deux jours avec les pieds dans 25 centimètres de boue, ça n'aide pas) mais il y a des concerts comme ça où on sent dès les premières notes qu'il va se passer quelque chose de particulier. Déjà le fait d'avoir le groupe au complet, c'est quand même un plus non négligeable. Et on sent toujours une belle unité au sein d'un Queensryche qui semble bien dans ses baskets et heureux après tous ces imbroglios juridiques et ces conflits avec leur ancien chanteur qui ont dû bien leur pourrir la vie. Et je maintiens mes propos par rapport aux vocalistes du groupe : Todd La Torre est parfaitement à sa place dans Queensryche, bien plus que Geoff Tate qui n'a de toute façon plus le niveau. Peut-être qu'il n'arrive pas à restituer certaines parties de chant de son prédécesseur très difficiles à chanter (et encore...), mais de toute façon la question est hors de propos, le Geoff Tate actuel ayant énormément régressé et n'étant plus capable de chanter ses vieilles chansons. Et puis en terme de charisme et de présence scénique, Todd est un frontman de très haut niveau. Superbe concert de la reine du Ryche, qui fera partie des moments forts de cette année 2015. ça fait un concert de plus à ce Wacken qui fait oublier la météo !

Playlist de QUEENSRYCHE :

Anarchy-X
Nightrider
Breaking the Silence
The Whisper
En Force
Warning
The Needle Lies
NM 156
Arrow of Time
Eyes of a Stranger
Queen of the Reich
Take Hold of the Flame


Arpès par contre, ça va être une petite déception avec ANNIHILATOR sur la Party Stage. Jeff Waters a en effet viré Dave Padden et a décidé de prendre le micro. C'est vrai que ça doit lui faire des économies, ainsi il n'a pas à rémunérer un chanteur... Sauf qu'il n'est pas bon ! C'est un guitariste génial et unique, mais vocalement, ça ne le fait pas. En plus, le son n'est pas top non plus. Ca donne surtout une grande impression de linéarité :zzz: Bref, on tient quatre morceaux et ciao ! Ca aurait pu être un concert spécial avec Mike Mangini qui revenait derrière les fûts avant d'enchaîner sur ce qui est désormais son groupe à part entière (Dream Theater, donc) mais malgré tout le respect que je peux avoir pour le talent du bonhomme, j'avoue que ça m'indiffère un peu... Il paraît qu'en plus ils ont eu des problèmes avec leurs instruments à un moment. Mais c'est aussi le prétexte qu'ils ont annoncé à d'autres festivals pour écouter le concert... Je ne sais pas trop ce qui se passe chez Jeff Waters mais il semble filer un mauvais coton ces temps-ci :( En bref et pour résumer ce concert d'Annihilator : déception ! :nul:


OPETH jouait en même temps. Je n'en suis pas ultimement fan et ça ne me disait rien de les voir de jour... Donc ça va être un long temps de pause, après une belle série d'enchaînements. Une bonne raison de faire une pause, déjà : DREAM THEATER ! C'est leur première apparition à Wacken. C'est vrai que c'est un grand groupe, que leur présence sur l'affiche a plus de gueule que des Santiano, Mambo Kurt, Pampatut, Steve'n'Seaguls et autres Alkbottle... Mais ce groupe m'insupporte ! Comme j'avais réussi à faire deux semaines plus tôt au Bang Your Head, je zappe avec fierté sans que mes oreilles n'aient à en subir la moindre note :diable: Des échos que j'en ai eus, c'était un peu ce que je craignais de voir en terme de prestation, c'est à dire des musiciens jouant chacun dans leur coin, sans unité dans le groupe et avec un James La Brie comme toujours à la ramasse vocalement. La playlist n'a pas non plus fait l'unanimité mais en tant que non fan, je n'ai rien à dire de ce côté (sauf s'ils avaient joué "Images and words" en intégrale, là j'aurais eu des regrets d'avoir zappé). A la place, je vais chercher un nouveau chapeau avec Spoon :D C'est aussi l'occasion de manger et de se poser un peu. Il y avait DEATH ANGEL à voir à la Wet Stage, mais ils étaient au programme pour le Sylak la semaine suivante, donc on passe le tour...


C'est donc remis en forme que nous allons tous voir ARMORED SAINT à la Headbangers Stage ! Groupe culte des années 80, respecté et vénéré d'une poignée de fans, ce groupe n'a pourtant jamais vraiment connu le succès. Je les connais depuis un bon moment, mais je ne m'y suis vraiment mis... que cette année ! J'ai vraiment eu une révélation sur le tard, alors que les deux albums que j'avais du groupe, "Symbol of salvation" et "Revelations", prenaient la poussière sans que je les aie beaucoup écoutés. J'ai eu la bonne idée de les exhumer et de me rendre compte qu'en fait ces albums étaient géniaux et du coup je les ai tous rachetés en suivant ! Et en prime, le petit dernier, "Win hands down", sorti en juin dernier, s'avère être d'excellente facture. Et quelques mois avant le festival, Armored Saint était donc devenu l'une de mes motivations principales pour ce Wacken. Mieux vaut découvrir un groupe culte tard que de passer complètement à côté, après tout ! Ils ne jouent qu'une petite heure, huit morceaux à peine, mais alors ça va avoiner sévère. John Bush est un frontman de très haut niveau. Il a certes tendance à s'habiller n'importe comment sur scène mais ce soir ça va encore... Mais c'est une pile électrique ambulante ! Il court et saute de partout, il est extrêmement remuant et communicatif, et sa voix n'a pas bougé en plus de trente ans d'une carrière bien riche, entre ce qu'il a fait chez les saints en armure ou avec Anthrax. Le reste du groupe est également énorme : une vraie machine à riffs ! La paire de guitaristes Phil Sandoval / Jeff Duncan et le très charismatique bassiste Joey Vera assènent leurs riffs avec une énergie peu commune, bien soutenus par un batteur de haut niveau comme Gonzo Sandoval. Et accessoirement, les chansons du groupe sont excellentes. Ils entament le set avec "Win hands down", chanson éponyme du dernier album, et ils enchaînent sur les classiques comme "March of the saint", "Last train home", "Rain of fire", "Can U deliver", tout ça avec un super son. La petite heure que ça a duré a paru n'être que cinq minutes. Armored Saint est un groupe à découvrir sur album et à voir absolument en live :up:

Playlist d'ARMORED SAINT :

Win Hands Down
March of the Saint
Raising Fear
An Exercise in Debauchery
Last Train Home
Left Hook From Right Field
Reign of Fire
Can U Deliver


On enchaîne sous le chapiteau avec SAMAEL sur la Wet Stage. J'attendais de les voir jouer l'intégralité de "Ceremony of oposites", comme annoncé depuis un an. Malheureusement, ça fera plutôt l'effet d'un pétard mouillé. Ca n'est pas vraiment mauvais, mais il manque vraiment quelque chose. Déjà Vorph en blondasse, question look, ça ne le fait pas du tout :lol: Et en plus je ne le trouve pas en forme ce soir. Par contre son frère Xy a repris la batterie et ça, c'est plutôt Cool. C'est agréable de voir les Suisses avec cet instrument, vu qu'on est plutôt habitué de leur part à des programmations complétées épisodiquement par des percussions. Mais le son n'est pas bon et, sans être non plus dégueulasse, ça gâche. Et puis je ne sais pas comment expliquer mais je ne sens pas trop le groupe dedans. Je les ai déjà vus un certain nombre de fois, ils sont froids sur scène mais ça fait partie de leur identité. Mais là, j'ai l'impression qu'ils expédient leur show sans véritable implication. Je pensais voir un concert exceptionnel, au final c'est tout juste moyen malgré une bonne setlist : celle qui était annoncée, c'est à dire tout "Ceremony of opposites", plus un extrait de "Lux mundi" assez dispensable en rappel. Pas le concert du festival, quoi...

Playlist de SAMAEL :

Black Trip
Celebration of the Fourth
Son of Earth
Till We Meet Again
Mask of the Red Death
Baphomet's Throne
Flagellation
Crown
To Our Martyrs
Ceremony of Opposites
The Truth Is Marching On


Ayant complètement décroché d'IN FLAMES depuis plusieurs années, leur présence sur la Black Stage m'indiffère complètement. A la place, il y a CULTUS FEROX à la Wackinger ! C'est un groupe de folk médiéval sympa, composé d'anciens membres de Corvus Corax. En fait on ne le regardera qu'en fond, en se baladant dans cet espace médiéval toujours aussi agréable. En plus on y mange bien, les brochettes et plats médiévaux étant vraiment bons. On découvre aussi, juste à côté, un nouvel espace, la Wasteland Stage, au concept post-apocalyptique. C'est vraiment très bien fait. On apprécie d'autant mieux qu'il n'y a pas trop de monde et que la boue s'est estompée. Et Cultus Ferox est bien agréable : les cornemuses sont de sortie, c'est festif et sans prise de tête ! Musicalement, en musique de fond, c'est plus plaisant qu'In Flames :diable: Par contre visuellement, les Suédois ont l'air toujours au top, de ce qu'on peut en voir de loin.


Il est maintenant minuit et c'est l'heure d'un moment très attendu : le concert de reformation de RUNNING WILD ! Enfin une reformation... Un petit retour en arrière d'abord : en 2009, Rolf Kasparek alias Rock'n'Rolf annonce le split du groupe avec un concert d'adieu à Wacken, pour les 20 ans du festival. Tête d'affiche du premier jour, cela a donné un concert franchement moyen malgré une setlist en béton. Vu l'absence de motivation affichée, on se dit que c'est très bien qu'il arrête. Sauf qu'il n'arrête pas ! Un album live suite à ce concert pas terrible sort en 2011, suivi de l'annonce d'une reformation l'année suivante. Enfin une reformation... Rock'n'Rolf a investi dans un nouvel ordinateur avec une mise à jour de Windows, quoi :diable: Deux albums s'ensuivent, "Shadowmaker" (2012) et "Resilient" (2013), qui ne sont ni bons ni mauvais, et aucune date live entretemps. De Wacken à Wacken, ce concert est donc le premier depuis le soi disant concert d'avant-split de 2009. Six ans sans avoir mis les pieds sur scène, donc... Vu le succès de Running Wild en Allemagne, l'annonce de leur retour ici dès la fin de l'édition 2014, ça a provoqué un bel engouement. Mais pas chez moi. Je n'aime pas du tout le personnage de Rock'n'Rolf, qui n'a aucun respect pour ses fans, et sa prestation de 2009 m'avait fait l'effet d'une douche froide. Douche froide au sens propre comme au figuré, d'ailleurs, puisque la seule fois où il y a eu de la pluie à ce festival, c'était pendant Running Wild :D Mais j'ai aimé l'artiste, avant. Il a quand même composé un certain nombre d'hymnes intemporels du heavy metal germanique et ça, on ne pourra jamais le lui enlever. Et j'ai quand même envie d'y croire un peu et de lui laisser encore une chance, tout en étant intimement convaincu que cette reformation est bidon. Et malheureusement, il ne m'a pas fait mentir. Pourtant ça commence bien avec une intro au top quand résonnent les arpèges de l'intro de l'album "Pile of skulls", et qu'il y a l'enchaînement "Under Jolly Roger", "Jenning's revenge" et "Gengis Kahn". Le groupe est statique mais c'est un bel enchaînement. Par contre après, ça se gâte. Il y a trop de nouveaux morceaux dont personne n'a rien à faire (et qui sont sans intérêt). Quatre extraits des deux derniers albums plus un nouveau titre ("Into the West") en avant première, ce n'est pas franchement ce qui motive le plus après une journée éreintante. Ca casse le rythme. Et en prime, on a droit à un sale solo de batterie :beurk: Alors oui, c'est sûr que des "Raw ride"", Diamonds on the black chest" et "Little Big Horn" plus les indispensables "Bad to the bone" et "Riding the storm" font plaisir à entendre. Mais à côté de ça, pas de "Conquistadores" ni de "Branded and exiled", exit "Chains and leather", "Whirlwind", "Port Royal", "Raise your fist", "Masquerade", "Prisoners of our time" et bien d'autres :mouais: :( Et puis, vu la manière dont c'est joué, le plaisir de réentendre certains vieux morceaux est un peu gâché. L'interprétation est molle, sans passion. Rock'n'Rolf fait le travail, il a même le sourire de temps à autre mais on ne sent pas un enthousiasme débordant de sa part. De même que ses salariés, qui se contentent d'exécuter ce pour quoi ils sont payés... Cela étant, vu l'entrain qu'ils y mettent, j'aurais tendance à leur conseiller une réorientation professionnelle, histoire qu'ils fassent un boulot qui leur plaise vraiment et qu'ils soient un peu plus épanouis dans leurs vies personnelles :hum: Le groupe a un super son, un bon light show, mais ne met pas vraiment à profit tous les moyens que le festival met à sa disposition. C'était bien la peine qu'ils jouent juste après les têtes d'affiche :hum: Vu leur prestation, leur place serait plutôt sous une tente ou sur la Party Stage à midi :hum: Je ne peux pas vraiment dire que ce soit une déception, parce que je m'attendais à ce que ce ne soit pas terrible. Par contre, on ne m'y reprendra plus. Running Wild, pour moi, c'est fini :grr: Enfin j'écouterai toujours leurs vieux albums, mais qu'on ne compte plus sur moi pour aller les revoir :non: Je leur ai redonné une chance, c'était déjà bien...

Playlist de RUNNING WILD :

Under Jolly Roger
Jennings' Revenge
Genghis Khan
Locomotive
Riding the Storm
Into the West
Raw Ride
White Masque
Riding on the Tide
Diamonds of the Black Chest
Soldiers of Fortune
Bad to the Bone

Bloody Island

Little Big Horn


C'est là-dessus que va s'achever la soirée. Personne ne tenait spécialement à voir BOSS HOSS, le groupe de country préféré des metalleux allemands, donc on se retrouve tous à l'espace VIP pour descendre quelques verres, manger, puis nous retournons au camping. Bien que toujours difficile à vivre du fait du terrain qui restait dans un état catastrophique, cette journée du vendredi a été excellente : il n'y a pas plu et, malgré les déceptions de Running Wild, Annihilator et Samael, il y a eu de gros enchaînements qui ont fait un peu oublier la boue, ou du moins la faire passer au second plan.
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
http://www.youtube.com/watch?v=XU-q2ZQi10Q
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Message par Talasquin »

Fidèle à mon habitude de cette année, je cale mon pas sur le pas de mon Pierre.
Et le vendredi donc.

Passée une nuit nettement plus agréable grâce aux providentiels matelas et tente de Spoon et Pierre,. Soyez en remerciés jusqu’à la fin des temps. Sans vous, j’aurais définitivement chopé la mort et gâché ma fin de festival.

On se cale avec l’ami Laex un tidéj roboratif à l’entrée du camping VIP où tout est proposé à bon prix pour bien démarrer la journée.
Et c’est tant mieux car cette journée est pour ma part la plus chargée, avec un bel enchaînement de concerts en prévision.
Une fois restaurés et propres, nous voilà, Lily, Laex et moi attendant la navette… et attendant, et attendant… 20 à 25 min. avant de se faire déposer, comme la veille, devant l’entrée principale du site.
On galérera moins dans la boue vu le redoux, mais attente + détour + déposage loin des scènes feront qu’on entendra plus Angra durant la marche qu’on les verra proprement dit.

Y’a pas, ce groupe a un vieux métier, ça tient la scène, ça joue. Les zicos toujours aussi impressionnants (et re-mention spéciale à leur jeune batteur). Enchainement convenu mais agréable de chansons pendant 45 min. On n’aura la chance d’assister ‘en vrai’ qu’aux deux derniers morceaux, à savoir Nothing to Say et le final sur Carry On / Nova Era. Ce qui est plutôt très bien.
Bon, si Fabio a beau l’air d’avoir content d’être là, il est bien moins à l’aise vocalement qu’au HellFest l'an dernier. A la peine dans les aigus, dans les tenues de notes un peu longues… bien que mobile et assurant côté jeu de scène, le garçon n’y arrive pas. L’envie de choper un bootleg de cette date passe comme un pet dans la brise.

Forcément cela finit bien vite. On s’hydrate et se pose un dilemme.
Rejoindre les tentes pour voir Quireboys et The Poodles, ou rester pour Falconer ?
Le reste de mon programme se passant ici, entre Main Stages et Party, ne connaissant pas Falconer, je me laisse convaincre par le beau Laex, tandis que Lily s’en va voir Ensiferum. L’idée de traverser des mares de boue (devenue collante avec le redoux) pour rebrousser chemin ensuite me paraît de trop.

On ne poussera donc qu’au stand de merch officiel du fest … ou le festivalier (que décidément rien ne refroidit ici) enquille sans mot dire 45min de queue pour ses petits achats. Il y a du choix ! En plus des traditionnels t-shirts et sweats, voulez-vous des gourdes, serviettes de plage, patches, casquettes, bermudas (…) ? Perso, je boycotterai.
L’idée de faire la queue pour laisser encore un peu plus de rond à l’orga de ce fest finit par me braquer, les tarifs étant en plus assez corsés.

S’ensuit la découverte de Falconer.
Bah c’est bien . Drôlement bien. Avec un chanteur à la voix extraordinairement mélodique et des lignes de guitare dans la même lignée. Très doux donc, avec de ci de là de légères pointes folk. Bien que semblant peu à l’aise sur un aussi grand espace, le chanteur (au look très discret) intervient beaucoup entre les morceaux, semble heureux d’être là. Bah du coup, nous aussi. Je suis bien incapable de sortir un titre de chanson, mais un belle découverte et un groupe à creuser assurément.

Les choses sérieuses se poursuivent avec un bon petit repas léger et retour devant la Party Stage pour Stratovarius
Voila bien longtemps que je n’avais pas vu les finlandais sur scène.
Et bé. Mou, convenu, Kotipelto à la ramasse, le jeune guitariste pas dans le ton, setlist archi rebattue. Une heure à bailler (même pas poliment) entre nouveaux morceaux pas inspirés (ces paroles, Dieu quelle confiote), classiques et/ou semi-classiques déroulés sans conviction, par un groupe usé. Et Kotipelto de nous parler de Ouacken entre les morceaux. Dis-donc Bobby, t’es tellement en pilotage automatique que tu te tiens même pas au courant de la prononciation des villes où tu joues ? Triste à voir. Ils ont assurément beaucoup perdu avec le départ de Tolkki. Même si celui-ci était devenu ingérable, au moins il savait se comporter sur scène. Même Jens Johansson peine à sourire. Il déroule, fait le job et, comme le reste du groupe, semble bien peu concerné.
Je n’attendais pas grand-chose de Stratovarius en 2015, ça tombe bien, je n’ai rien eu du tout.

Direction la True Metal Stage voisine pour une de mes plus grosses attentes de l’année : enfin Queensrÿche !
Plus de 20 ans que je suis archi fan de ce groupe, et je me suis toujours arrangé jusque là pour les louper. Parfois sur des enchainements de circonstances parfaitement improbables.
Mais là, hors de question de laisser passer la chance, et la moindre minute devant mes idoles.
J’avais des craintes quant aux performances vocales de Todd LaTorre. Si son intégration dans le groupe, le dépoussiérage qu’il a mis à ses collègues, les choix de set list me réjouissent, les heures de vidéo live que je me suis enfilées sur Youtube me laissent des doutes. J’en attendais trop le Tate des grandes heures, et celui-ci reste inégalable. Là où LaTorre me paraît passer en force, bourriner dans les aigus et avoir du mal à tenir certaines notes, le Tate d’il y a 30 ans passait tout ça avec fluidité et aisance, sans jamais donner l’impression de pousser. Et était de plus autrement à l’aise dans les lignes de chant les plus basses.
Je me raisonne, tâche d’oublier un passé glorieux, les comparaisons qui vont avec, et décide de prendre ce qui m’est donné, sans analyser.
Et putain que j’ai bien fait.
A l’heure où le groupe investit la scène, je sens monter bien comme il faut la pression due à une trop longue attente. Eddy Jackson est là, LaTorre souriant et visiblement excité, les autres concentrés. ça sent plus que bon.
Alors, à part la nouveauté Arrow of Time, aucun morceau post 1988. Tout le ‘vieux Queensrÿche’ est mis à l’honneur (cf set list postée par Pierre). Plus ou moins équitablement réparties entre 82 et 88, les chansons mettent à l’honneur le chanteur qui, il faut le dire, a assuré de façon olympique. Mobile, hargneux, en voix, limite facile malgré les efforts sensibles qu’il déploie, LaTorre ne fait aucune feinte (même pas sur le refrain d’Eyes of a Stranger). Il nous restitue fidèlement les lignes de chant originelles, et voyez l’exploit. Impressionnant. Forcément mon caleçon devient bien trop étroit pour contenir tout ce qui m’envahit à ce moment-là.
LaTorre bouge harangue le public, bangue, ne se ménage à aucun moment, et parfois, se pose pour pousser une note, moduler une ligne de chant hors du commun. Et avec une rare puissance. Pas de falsetto, de feinte ou de descente impromptue. Et derrière ça joue, sourire aux lèvres. Le jeune Lundgren complète Michael Wilton à merveille. Les parties mélodiques à deux grattes sont magnifiques. Et Scott Rockenfield nous inonde de son jeu si particulier, reconnaissable entre mille.
DANTESQUE
Alors c’est tellement simple qu’il n’y a rien de compliqué . Pendant une heure, je n’avais plus les pieds dans la boue, plus de sensation de fatigue, plus rien n’a compté que ce concert. Il aurait pu grêler ç’aurait été pareil. Quelle belle première fois.
Forcément tout ça est bien trop court et j’en reprendrais volontiers jusqu’au lendemain sans pause.
Après un rappel sans concession (Queen of the Reich et Take Hold of the Flame), je reste sans voix. Et voir LaTorre quitter la scène bras dessus – bras dessous avec un Rockenfield hilare m’émeut aux larmes.
Car oui, le plaisir retrouvé, la gnaque, le vieux répertoire à l’honneur tout ça sonne sincère, rien qu’à voir les musiciens sur scène, et à leur sortie.
Je pinaillerais bien sur un ou deux choix de chanson, mais tout ça serait balayé par le long moment que j’ai passé torse nu, brandissant haut mon t-shirt frappé du Tri-Rÿche pendant les applaudissements (Merci DG et Gandalf pour ce cadeau du Wacken… 2007).
Après avoir vu ça, le fest pourrait bien s’arrêter, et moi de rentrer heureux.
Mais c’est banane imprescriptible aux lèvres que je me redirige avec les copaings vers la Party afin de prendre une bonne dose d’Annihilator.

Ouais bin bah… le souvenir du concert de l’an dernier au HellFest restera. La parfaite complémentarité entre Waters et Padden fait cruellement défaut. OK le père Jeff est toujours plein de jus, en voix, souriant. Mais il manque clairement un chanteur aujourd’hui - et si possible bon gratteux pour l’épauler.
Waters ne ménage aucun effort, son groupe est au diapason derrière, mais le chant passe difficilement. Que les morceaux soient récents ou non.
Je passerai aussi court sur cette partie que je l’ai fait sur le concert. Restera l’apparition de Mike Mangini aux fûts pour Set the World on Fire, titre toujours aussi marquant pour moi, et visiblement pour pas mal de monde autour vu les réactions. A revoir donc, dès que le canadien aura fait un recrutement convaincant. C’est quand même dommage pour avoir vu de quoi ce groupe est capable d’en rester là-dessus.

Donc retour devant les main stages pour Dream Theater. Leur présence à Wacken pouvant paraître incongrue (c’est d’ailleurs leur première ici) c’était l’occasion rêvée de leur donner une nouvelle chance.
Ma dernière expérience live avec eux (2007) ayant été une pure catastrophe, je n’avais depuis fait aucun effort pour les revoir.
Nouvelle chance donnée ce jour. Nouveau plouf.
L’idée d’une set-list chronologique mettant à l’honneur un morceau de chaque album paraissait alléchante. Hélas, contrairement à ses habitudes, aucune surprise, aucun morceau inattendu. Ce groupe est le seul que je connaisse avec Metallica et Bon Jovi à faire tourner les chansons d’un soir sur l’autre… mais pas cette année.
Début du set comme attendu donc sur Afterlife (pas la plus marquante de leur premier album d’ailleurs) et d’entrée cela s’annonce bien quelconque. Labrie à la peine, les autres semblant bien peu concernés.
Pour jouer, pas de problème, ça joue. Mais la suite va s’avérer bien trop frustrante. Si Metropolis Pt 1 reste un moment de choix en live, pourquoi – avec ce concept de set-list – avoir zappé Awake ? Et A Change of Seasons ? Et gardé Burning my soul (aïe le chant) , et représenter Falling Into Infinity ?
Plus le concert avance, plus Labrie a du mal. Et le groupe d’œuvrer dans tout ce qui donne du grain à moudre à ses détracteurs. Concert sans flamme, les zicos semblent chacun jouer leur partie de leur côté. Aucune impression de plaisir pris sur scène, de cohésion. Très froid tout ça. The Spirit Carries On (y’avait mieux, non ?) précède As I am qui voit mes zigues lâcher l’affaire et partir vers les tentes, où s’affairent des groupes autrement plus investis.
Je crois que là, Dream Theater n’est vraiment plus pour moi.

L’ambiance va radicalement changer à l’arrivée devant la Wet Stage et les deux derniers morceaux de Death Angel (dont The Dream calls for Blood). Toujours aussi intenables les philippins écrasent l’assistance. Quel contraste avec ce que l’on vient de voir ! Quel plaisir de voir ces thrashers toujours aussi à fond. Forcément trop court.

Et translation sur notre droite pour le dernier gros morceau de la journée, Armored Saint.
L’impression que le groupe reprend les choses où son prédécesseur sur la scène d’à côté les a laissées. Plus du tout le même registre que les progueux de la main stage, là. D’entrée, John Bush donne le ton, on n’est pas là pour coller des gommettes.
Ca part tête dans le guidon sur Win Hands down, et en avant. Bush arpente la scène, réveille le public, ne tient pas en place. Si sa tenue vestimentaire laisse à désirer, le chanteur, en forme olympique (bien que tout maigre, ça nourrit pas son homme une tournées des fests ?) assoit tout le monde par sa puissance vocale. L’enchaînement sur March of the Saint ne laisse aucun répit, et tout ça passe bien vite.
Joey Vera est toujours aussi facile, et investi à fond . Le groupe déroule, tout au métier, son chanteur achève de convaincre, par son engagement et sa bonne humeur apparente.
Un bon vieux concert des familles. Aucune révolution à en attendre, mais quel dépoussiérage d’esgourdes, quelle séance de brise nuque ! Can U Deliver clôt les débats après un nombre de morceau forcément trop restreint, mais tout dans l’intensité pendant 45 minutes.
Chapeau Messieurs

Décidant d’arrêter là les frais pour la journée (faut voir le reste du programme aussi) je me laisse péembusquer devant Samaël. Je ne tiendrai pas deux morceaux.
Toujours pas ma came, son trop technoïde et exagérément fort (limite douloureux). Ajoutez le chanteur là, looké comme une vieille putrusse. Merci, bonsoir.

Le temps d’un tour au bar à cocktails histoire de pas risquer la déshydratation sur le trajet du retour, on jettera un œil distrait à la télé qui diffuse le concert de Black Label Society en cours un peu plus loin. Zakk Wylde toujours seul sur scène pendant une bonne partie du show, mouais, on est mieux assis au bar. Savoir qu’il y a In Flames et Running Wild qui enchaînent après ça finit de me donner sommeil.
C’est donc à pied à la fraîche que je regagne ma tente, la tête pleine d’étoiles après une journée plus que bien remplie.

J’ai enfin vu Queensrÿche.

Et putain que c’était bien.
Modifié en dernier par Talasquin le 18 sept. 2015, 16:26, modifié 1 fois.
Cacolac, pour la soif et pour le plaisir.
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Message par Father_Picard »

Merci les gars pour vos reports, moi qui suis un très gand fan du 'Tage depuis... Outch! (et on est pas si nombreux en France à maîtriser leur disco...). Un groupe majeur qu' on ne verra probablement plus jamais dans nos contrées :,(
Mr. Gig a écrit :Toutes ces tensions m'ont déjà satisfait au-delà de mes espérances, et en étant banni j'aurai exactement ce que je cherchais.
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the fab
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Message par the fab »

Quand le grand homme pose ses pas dans les pas du Wackenien ultime, ça donne une bonne image panoramique. Merci les gars. ;)
Olivier64: " Y a pas un groupe plus surestimé que Motley Crue. Les Ramones, c'est du rock progressif à coté !!!!!!"
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Gandalf
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Message par Gandalf »

Putain je m'en rappelais plus du tshirt de 2007 ! Y a pas une photo de toi torse poil et tshirt au vent ? :amour:
GANDALF :gandalf:
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Message par Pierre »

La météo ne s'y prêtait malheureusement pas :(
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
http://www.youtube.com/watch?v=XU-q2ZQi10Q
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Message par Pierre »

Quatrième et dernière partie :bang: :fou: :wacken:


Il fait chaud au réveil pour ce samedi. Et pour cause : plus un nuage, le soleil brille et il y juste un petit vent qui empêche d'avoir vraiment chaud et qui est très agréable. Et grâce à cette brise, vu qu'il n'a pas replu depuis le jeudi soir, le sol a presque séché. Il y a bien sûr toujours des mares de boue et des grosses flaques d'eau de ci de là, mais on a enfin l'impression de marcher sur de la terre ferme en posant le pied par terre. Le terrain est donc enfin praticable et ce n'est plus la croix et la bannière pour faire trois pas. En plus, la journée du samedi à Wacken commence toujours plus tard, vers midi, ce qui permet de passer une matinée paisible et détendue, entre douches et petit déjeuner apéro :cheers:
Nous décollons donc vers midi, cette fois en navette (qui allait nous passer sous le nez mais Talasquin a suffisamment couru pour qu'elle nous attende). Et là, miracle : la boue ayant séché, le bus prend le vrai chemin jusqu'à l'espace VIP ! Au vu des chemins de traverse par lesquels nous passons, nous comprenons finalement pourquoi la navette faisait des détours et nous laissait loin du site. Il aurait été vraiment dangereux de prendre ce chemin les jours précédents... Par contre nous voyons aussi toute la logistique qui a été mise en place là où était le camping VIP deux ans auparavant. On y trouve donc tout le cattering et la technique. Reste que je préférais quand même largement quand on avait le site à côté. Mais quand le terrain est praticable, ça marche très bien et on est déposé en dix minutes à l'arrière de l'espace VIP, où les sponsors nous distribuent des bonbons et des cacahouètes :D


Tout ça nous fait arriver juste à temps pour voir POWERWOLF sur la True Metal Stage ! La traversée de l'enceinte s'avère bien plus facile et agréable. Certes ça reste un peu gadouilleux par terre, mais sans commune mesure avec l'enfer des trois derniers jours. Du coup, les gens retrouvent le sourire et l'envie de faire la fête. Parce que les jours précédents, si les concerts étaient énormes, on ne peut pas en dire autant de l'ambiance : les festivaliers étaient plutôt crispés avec des têtes d'enterrement. Mais en même temps, avec de la pluie non stop et une couche de boue de 25 centimètres d'épaisseur, ça ne donne pas trop envie de faradoler à la queue leu leu en chantant des chansons à boire. Ce samedi donne l'impression qu'un nouveau festival commence. De la terre ferme (enfin à peu près), des gens plus festifs et conviviaux, du beau temps, le Wacken de merde est derrière nous :rock:
Et Powerwolf, pour se mettre sur de bons rails, c'est top ! Je n'avais vu ce groupe qu'une seule fois, en première partie de Gamma Ray à l'Elysée Montmartre en 2005 et c'était affreusement nul :D Je crois même que c'était l'un des concerts les plus ridicules que j'ai pu voir. Mais le groupe a évolué depuis. Déjà, sur album, c'est devenu excellent. Et niveau scénique, ils se sont également considérablement améliorés. Les commentaires positifs sur leurs prestations depuis quatre ou cinq ans m'avaient un peu surpris au début mais après avoir visionné ça sur Youtube, force est de reconnaître que les Allemands ont bien progressé depuis 2005 (en même temps, ça fait quand même dix ans !). J'étais donc assez impatient de voir ce que ça pouvait bien donner. Je ne serai pas déçu. Powerwolf va vraiment réveiller Wacken. Peut-être être dû aussi au fait que les Allemands soutiennent à fond leurs groupe ? Ou au caractère festif de leurs chansons ? Ou simplement au retour du beau temps ? Sûrement un peu de tout ça, en fait... En tout cas, je retrouve à ce concert l'esprit de Wacken qu'on tardait un peu à retrouver depuis le début du festival: des Allemands qui chantent, une super ambiance avec le voisin qui devient le meilleur pote le temps d'un concert, de la convivialité malgré le gigantisme... Ca trinque, ça chante, ça lance des confetti et ça fait du bien. La chaleur du soleil ramène un peu de chaleur humaine, et les deux manquaient jusqu'à présent.
Après l'intro, Powerwolf pose les bases avec "Sanctified with dynamite". Tout est parfaitement en place et Attila Dorn assure grave comme maître de cérémonie. Musicalement comme visuellement, c'est énorme. Même si le fait de jouer de jour à 13h atténue un peu la portée du spectacle, il y a les gros moyens avec pyros, fumigènes et un gros light show qui a un très bon rendu. Les hymnes du groupe comme "Werewolves of Armenia" (et le chanteur qui fait scander "Hou ! Ha !" au public), "We drink your blood", "Lupus dei" ou l'inégalable "Resurrection by erection" sont repris à l'unisson par un public entièrement acquis à la cause des loups puissants de Sarrebruck. Les nouveaux titres de "Blessed and possessed", qui est sorti à peine deux semaines avant le festival, n'ont pas besoin d'avoir été beaucoup écoutés pour fonctionner, ils passent comme une lettre à la poste. Du reste, Powerwolf, ce n'est pas trop compliqué à assimiler car le groupe a une recette très bien établie. Un peu de "ohohohoh" et de "hou! ha!" soutenus par des choeurs d'église samplés, des "hallellujah" et des "amen" de ci de là et quelques mots clés bien placés tels que "blood", "night", "God", "wolf", "dead" et des passages en allemand et en latin, et en mixant tout ça avec un second degré parfaitement assumé on a une nouvelle chanson de Powerwolf. Powerwolf, c'est un peu du Manowar en latin version vampire :D Et c'est d'une efficacité complète :rock: Powerwolf a bien réveillé Wacken. J'avais envie de les voir et je ne suis pas déçu. Je les ai d'autant plus appréciés vu les conditions particulières de ce Wacken 2015. Par contre, j'aimerais vraiment les revoir en salle ou en festival de nuit : là, leur musique doit prendre encore une autre dimension.

Playlist de POWERWOLF :

Sanctified With Dynamite
Coleus Sanctus
Army of the Night
Amen & Attack
Armata Strigoi
Resurrection by Erection
Werewolves of Armenia
Blessed & Possessed
We Drink Your Blood
In the Name of God (Deus Vult)
Lupus Dei


Changement de main stage pour aller voir AMORPHIS sur la True Metal Stage ! Les Finlandais faisaient partie de la première salve de groupes annoncés à la fin de l'édition 2014. Un concert spécial était promis avec une setlist old school à souhait puisque le groupe allait jouer "Tales from the Thousand Lakes" en intégralité. C'est l'album par lequel je les ai découverts. C'est aussi celui qui aura permis au groupe d'éclore et de se forger son propre style. Car malgré les changements de line up et l'évolution de leur discographie bien plus mélodique voire parfois psychédélique et en tout cas bien moins death, on retrouvera tout au long de leurs albums leur style de mélodies et l'atmosphère si particulières du groupe influencées par le folklore finlandais et les textes inspirés par les légendes du Kalevala. Par contre j'ai du mal à reconnaître le chanteur, Tomi Joutsen, car il n'a plus sa tête de poulpe si caractéristique : exit les dreadlocks, il a désormais les cheveux lisses ! Heureusement qu'il avait son micro en forme de sèche-cheveux sinon il était méconnaissable :D Et il a toujours sa voix ! En voix death comme en chant clair, il est très très doué et passe insensiblement d'un registre à l'autre. Là évidemment, c'est surtout le chant death qui sera à l'honneur. Avec la superbe pochette de "Tales from the Thousand Lakes" en backdrop et des gros pyros, le ton est donné. Outre l'intégralité dudit album, Amorphis va également jouer d'autres vieux titres tels que "Vulgar necrolatry" et trois titres d'"Elegy". Par contre, il fait très beau et le soleil commence vraiment à taper. Ce ne sont pas vraiment les meilleures conditions pour rentrer dans un concert d'un groupe venu d'un pays froid qui met le folklore de celui-ci à l'honneur. De nuit avec les pyros, ça aurait été absolument fantastique. Mais là, c'était quand même excellent.

Playlist d'AMORPHIS:

Into Hiding
The Castaway
First Doom
Black Winter Day
Drowned Maid
In the Beginning
Forgotten Sunrise
To Father's Cabin
Magic and Mayhem
Vulgar Necrolatry
Better Unborn
Against Widows
My Kantele
Folk of the North


S'ensuit alors une longue pause. Pas spécialement motivés par DANKO JONES à la True Metal Stage (vu à Toulouse en 2010, j'avais trouvé ça sympa dans une petite salle mais ça ne me disait rien du tout de le voir sur une grande scène) ni par BEYOND THE BLACK au chapiteau (pas fan de groupes à chanteuses... je découvrirai cependant après le festival que ces petits Allemands sont en fait excellents dans leur genre !), il est temps d'aller manger et boire, et aussi de se balader un peu maintenant que ce n'est plus un calvaire de marcher quelques mètres. J'avais aussi envie d'aller voir les Argentins de SKILTRON à la Wackinger mais un coup de barre et le fait d'être bien installé en VIP me dissuaderont d'aller jusqu'à un espace médiéval pourtant accessible maintenant qu'il y a moins de boue.


On finit tous par se lever, non pas pour Danette, mais pour ROCK MEETS CLASSIC qui va être l'un des grands moments de ce festival. Rock Meets Classic est un projet lancé par Mat Sinner et Alex Beyrodt pour reprendre en version symphonique des standards du hard rock, aidés du Bohemian Symphonic Orchestra de Prague. Présenté comme ça, ça peut paraître gentillet et ça ne fait pas forcément rêver. En plus l'expérience d'UDO avec orchestre deux jours plus tôt n'a pas été franchement concluante. Sauf que là, c'est beaucoup plus travaillé, de manière à ce que les parties symphoniques s'intègrent beaucoup mieux aux morceaux. Et puis surtout, c'est plus que du tribute band amélioré parce qu'il y a les chanteurs originaux des tubes qui sont joués !
Ca commence avec une intro 100% symphonique pendant laquelle l'orchestre joue un medley de grands classiques du rock, en particuliers "Bohemian Rhapsody" de vous savez qui. Puis les guitares font leur apparition et se greffent aux violons pour le riff de "Thunderstruck" d'AC/DC, qui va être chanté par Marc Storace de Krokus (Brian Johnson devait être trop cher :D ) pour une reprise partielle de la chanson. Ca met déjà dans de bonnes conditions ! Par contre lorsque Mat Sinner et consorts investissent la scène, ils sont accompagnés d'une jeune chanteuse fort mignonne que Mat présente comme Jennifer Haben, chanteuse de Beyond The Black, qui va ouvrir le show avec une chanson de son groupe reprise en version symphonique. Là, ça fait moins rêver, vu mon amour immodéré pour ce genre de musique... N'ayant jamais écouté une seule note de Beyond The Black au moment où je vois le concert, je ne peux pas non plus critiquer, mais un jeune groupe sorti de nulle part et qui se retrouve à Wacken pour la deuxième année consécutive et dont la chanteuse est conviée pour faire un coup de promo supplémentaire à son groupe en en faisant une reprise symphonique, j'ai un peu de mal à comprendre... Mais en la voyant, je comprends mieux ! Elle a un physique avantageux, bien sûr. Elle est vraiment mignonne :amour: Mais surtout, elle chante vraiment très bien. Sa voix est magnifique. Renseignements pris, elle n'a que 19 ans et elle est parfaitement à l'aise sur une grande scène, sans la jouer allumeuse à la Simone. Et en prime, j'ai adoré la chanson qu'ils ont jouée, "In the shadows" :o Elle va chanter une deuxième chanson de Beyond the Black, qui a été élue hymne de Wacken (si ça c'est pas du piston quand même :D ). C'est en fait la chanson du générique de fin du festival le samedi soir sur la grande scène à 2h55 :D . Ce morceau s'appelle "Rage before the storm" et Jennifer Haben va la chanter en duo avec Herbie Langhans, chanteur de Sinbreed et ex-Seventh Avenue. Un peu nian nian, d'ailleurs, et ça ne fait rêver personne même si ce n'est pas désagréable... Bon tout ça c'était un amuse-gueule sympa, qui a bien mis Beyond The Black en lumière. Mais on passe rapidement aux chose sérieuses quand Jennifer quitte la scène, que Mat Sinner prend le micro pour introduire rien moins que Joe Lynn Turner qui enchaîne sans transition trois classiques de Rainbow avec "I surrender", "Stargazer" et "Spotlight kid" :o Trois reprises fabuleuses ! Les solos de Ritchie Blackmore sont très bien restitués par Alex Beyrodt, le père Turner ne ressemble à rien mais il a toujours une voix en or, et c'est magnifié par l'orchestre. En plus, contrairement à UDO il y a deux jours, les orchestrations sont bien intégrées dans les chansons. C'est sûr aussi que les chansons de Rainbow sont plus propices à l'exercice que celles d'Udo... Et on voit aussi que les musiciens classiques adorent ça et s'éclatent vraiment. Ils ont tous le sourire, certains s'amusent même à headbanguer en jouant du violon, bref c'est la fête :rock: Quand Joe Lynn Turner quitte la scène, Mat Sinner introduit un autre chanteur mythique, cette fois un Allemand avec Michael Kiske ! Lui qui ne voulait plus entendre parler du metal il y a quelques années, on le voit désormais partout :D C'est un vieux beau au regard aguicheur, tout en cuir :mmm:, qui a eu le bon goût cette fois de ranger son bonnet et ses lunettes noires, mais on ne peut pas dire qu'il dégage un énorme charisme de par sa présence. Par contre, quelle voix :o :bravo: :bow: A 47 ans, il est aussi bon que quand il chantait dans Helloween il y a plus de vingt ans. La manière dont il tient la note est vraiment impressionnante :bravo: En plus, il va faire plaisir en exhumant deux raretés de Helloween : "A little time" et surtout "Kids of the century". Pour la première, extraite du premier "Keeper...", on pouvait toujours espérer que les citrouilles la jouent sur une prochaine tournée mais pour la seconde, qui vient de "Pink bubbles go ape", cela paraît inenvisageable. Pourtant l'album, s'il a été mal accueilli et est clairement inférieur à ses trois prédécesseurs, n'est pas complètement à jeter et cette chanson fait partie des très bons titres de Helloween. La triplette de Kiske se concluera avec l'inévitable "I want out" à laquelle j'ai droit pour la vingtième fois... Avec l'orchestre, elle sonne un peu comme sur l'album "Unarmed" de Helloween, la compilation de réenregistrements du groupe en version symphonique. Donc ça sonne bien, idem pour les deux autres ! C'est sous les acclamations que le "meilleur ami" de Michael Weikath quitte la scène. Après un interlude de "Pirates des Caraïbes" repris par l'orchestre, c'est le grand moment du spectacle avec Dee Snider qui débarque. Lui, il éclipse tout et tout le monde : on oublie la mignonne chanteuse de Beyond The Black, la bogossitude déclinante de Kiske malgré sa voix intacte, et même Joe Lynn Turner et l'orchestre symphonique. Quand Dee Snider est là, on ne voit que lui. Tout le reste fait pâle figure. Ce mec, c'est LE frontman ultime. A pile 60 ans, il est toujours au top de sa forme. Il en profitera pour rendre un hommage à AJ Pero et fera un speech assassin contre les selfies, en rappelant aux poseurs que c'était d'abord sur la scène qu'il se passait des choses :D Après quatre classiques de Twisted Sister avec "I wanna rock" où il fera sauter le public, comme à son habitude, les inévitables et 200% efficaces "You can't stop rock'n'roll" et "We're not gonna take it", et une magnifique version symphonique de la ballade "The price", il va conclure le set de Rock Meets Classic sur ce qui est pour lui l'hymne ultime du rock'n'roll. Ce ne sera pas bien original puisque c'est "Highway to Hell" de vous savez qui. Très sympa en version orchestrale, d'ailleurs :up: En tout cas, voilà encore un concert qui restera dans les mémoires. Certes, ce ne sont que des reprises et le mélange metal / classique est de plus en plus commun. Mais quand c'est aussi bien fait et en plus avec les chanteurs originaux qui se montrent au top de leur forme, c'est juste magique :amour:

Playlist de ROCK MEETS CLASSIC :

Orchestral Rock Medley
Thunderstruck (AC/DC cover with Marc Storace)
In the Shadows (Beyond the Black cover with Jennifer Haben)
Rage Before a Storm (with Jennifer Haben and Herbie Langhans)
I Surrender (Rainbow cover with Joe Lynn Turner)
Stargazer (Rainbow cover with Joe Lynn Turner)
Spotlight Kid (Rainbow cover with Joe Lynn Turner)
A Little Time (Helloween cover with Michael Kiske)
Kids of the Century (Helloween cover with Michael Kiske)
I Want Out (Helloween cover with Michael Kiske)
"Pirates of the Caribbean" Suite
You Can't Stop Rock 'n' Roll (Twisted Sister cover with Dee Snider)
We're Not Gonna Take It (Twisted Sister cover with Dee Snider)
The Price (Twisted Sister cover with Dee Snider)
I Wanna Rock (Twisted Sister cover with Dee Snider)
Highway to Hell (AC/DC cover with Dee Snider)


Ensuite il y aura une autre pause. BLOODBATH à la True Metal Stage ne me disait trop rien, MORGOTH me tentait un peu plus à la Headbangers Stage mais l'espace VIP était bien confortable 8-) :oops: :D Donc on prend des forces pour la dernière ligne droite :true:


La première tête d'affiche de la soirée est le groupe en vogue du moment, j'ai nommé SABATON ! Et ils ramènent bien du monde sur la Black Stage. Pour la première fois depuis le début de ce Wacken, c'est compliqué de se frayer un chemin, même si on finit par arriver à bien se placer. Trouver une bonne place prend en gros toute l'intro "The final countdown / The march to war" et quasiment tout "Ghost division". Il y a une belle ambiance mais le son n'est pas terrible. ça va s'arranger au bout de quelques morceaux, mais il manque quelque chose à ce concert. Au Bang Your Head deux semaines plus tôt, ça avait été pareil. Les Suédois étaient tête d'affiche mais ça ne le faisait pas. Joakim Brodén parlait trop, ça n'enchaînait pas assez. Là c'est pareil. Il y a plus de pyros et un plus gros light show parce que c'est Wacken, une ambiance plus chaude parce que le public du Bang Your Head est en général assez calme et pas tout jeune, mais c'est exactement la même playlist et le même problème. Joakim est un frontman exceptionnel en salle mais sur des gros festivals, ça ne le fait pas. Il est très à l'aise, très communicatif, mais il parle trop et ça perd en intensité. OK, le délire "noch ein Bier" est rigolo cinq minutes (surtout que c'est parti d'un Wacken), mais les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. En salle, ça passe mais en festival, il faut enchaîner avec le moins de temps morts possibles. Ils auraient pu jouer un ou deux titres en plus sans problème. Après, j'aime les chansons qu'ils ont jouées (un peu plus d'extraits de "Coat of arms" à la place des dispensables "Far from the fame" et "Soldier of 3 armies" auraient quand même été les bienvenus) et ce n'est pas un moment désagréable. Mais ce n'est vraiment pas ce qu'on attend d'une tête d'affiche :non: Je n'avais pas eu non plus de bons échos de la prestation de Sabaton au Rock Fest Barcelone le week-end précédent. Je crois que les festivals cette année ne leurs réussissent pas. Sans rien avoir inventé, le groupe est monté très vite et très haut, fidélisant un public jeune et moins jeune (voir très vieux avec les citrouilles :diable: ), grâce à des prestations live énormes et une gestion très intelligente de leur business. Mais là, ils semblent avoir atteint leurs limites. Si Sabaton est parfait en salle, les Suédois n'ont pas encore l'étoffe d'une vraie tête d'affiche de festival. Tous ceux avec qui j'en ai discuté étaient d'accord avec moi à ce sujet. Mais j'ai l'impression que cet avis n'était pas franchement partagé vu l'ambiance générale et les mines réjouies des gens :scratch: Autre chose qui m'a fait halluciner : le nombre de personnes qui ont quitté l'enceinte après la prestation de Sabaton. C'est la seule fois où j'ai vu un embouteillage à ce festival. Pourtant, c'était Judas Priest qui jouait après :o Le nouveau public metal manquerait donc à ce point de culture musicale et de respect des monuments du metal ? Il faudrait que quelqu'un leur explique que sans Judas Priest, Sabaton et plein d'autres groupes récents qui plaisent aux jeunes metalleux actuellement n'auraient jamais existé :hum:

Playlist de SABATON :

Ghost Division
To Hell and Back
Carolus Rex
No Bullets Fly
Resist and Bite
Far from the Fame
Panzerkampf
Gott mit uns
(Noch ein Bier)
The Art of War
Soldier of 3 Armies
Swedish Pagans
Screaming Eagles

Night Witches
Primo Victoria
Metal Crüe


Cela étant, la prestation de JUDAS PRIEST va donner raison aux absents. Quand j'ai appris que les Anglais joueraient à Wacken en plus de ce qui était déjà annoncé, j'ai bondi de joie. Déjà parce que c'est Judas ! Et puis je restais sur un concert exceptionnel à Barcelone en 2012 pour une soi disant tournée d'adieu. Coup de pub ou non, le concert avait en tout cas tenu toutes ses promesses. Sauf que le Priest n'a pas stoppé son activité. Un album bien moyen est sorti avec "Redeemer of souls", et les commentaires sur les dates de la tournée étaient très variables d'une date à l'autre. Mais on pouvait quand même espérer qu'en tête d'affiche de Wacken, avec les gros moyens que le festival leur donne et un public bien nombreux (même amputé d'une dizaine de milliers de fans exclusifs de Sabaton :hum: ) ), ils pourraient faire un gros show. Ce ne fut pas le cas. Comme Running Wild la veille, c'est un magnifique pétard mouillé. Certes, il y a le gros light show et un son énorme. Mais c'est le moins qu'on puisse attendre de la part d'un groupe qui joue en tête d'affiche de Wacken. Les moyens sont bien mis à la disposition du groupe, il faudrait qu'il les exploite à fond. Sauf que ce ne sera pas le cas. Rob Halford a beau marteler que "the Priest is back", le Priest vient surtout pour faire le minimum syndical et toucher son cachet sans trop s'attarder :nul: . Le groupe bénéficie de vingt minutes de temps de jeu de plus qu'au Hellfest, où ils avaient paraît-il bien assuré. Résultat des courses : ils jouent exactement les mêmes morceaux dans le même ordre, avec juste des solos de Ritchie Faulkner plus longs. Certes le jeunot qui remplace KK Downing est bon, mais à la base on ne vient pas voir Judas Priest (ni aucun autre groupe, du reste) pour des solos mais pour de vraies chansons. Et le comble de tout ça, c'est que le groupe a même écourté sa prestation par rapport au temps de jeu annoncé, ce qui est à la limite de la faute professionnelle :grr: Pourtant la playlist n'est pas mauvaise du tout. Certes, commencer par "Dragonaut" n'était pas très judicieux, même s'il faut aussi leur accorder le droit de jouer de nouveaux titres. Mais quand ils ont enchaîné sur "Metal Gods", "Devil's child" et "Victim of changes", j'aurais dû être en transe. Quand ils ont fait "Beyond the realms of death", j'aurais dû avoir les poils qui se dressent et sentir une poussée lacrymale. Et pour les morceaux plus speed comme "Breaking the law", "Jawbreaker, "Electric eye", j'aurais dû chanter et headbanguer comme un fou. C'est le Priest, quoi ! Mais rien de tout ça. Il manque clairement quelque chose ce soir. J'adore la plupart des chansons jouée, mais je ne ressens absolument rien pendant ce concert :( Regardant autour de moi, je ne vois pas non plus trop de gens débordant d'enthousiasme. J'étais seul pendant le concert, je n'ai donc pas été influencé, mais en en reparlant le lendemain on était tous d'accord sur la prestation franchement moyenne. Et quand ils se sont mis à jouer "Hell bent for leather" (le classique de Judas que je trouve inutile et dispensable par excellence), il commençait à me tarder que ça se termine :non: Et que dire de "Living after midnight" étirée en long en large et en travers en ultime morceau ? "Painkiller" a été jouée aussi dans les rappels, pas trop massacrée vocalement (il faut dire que le père Rob s'est un peu économisé ce soir aussi) mais je pense qu'ils feraient mieux de la zapper purement et simplement de leurs setlists. Voire d'arrêter de tourner tout court d'ailleurs, parce que quand on n'y arrive plus, il faut arrêter l'acharnement thérapeutique :diable:
Je veux bien croire que leur tournée, dont c'était la dernière date, ait été longue et que les mecs aient tous passé la soixantaine (sauf Faulkner bien sûr) et n'aient plus les mêmes ressources physiques que dans les 80's. Mais ils pourraient prendre un peu sur eux et montrer un minimum d'envie, histoire de préserver leur statut et de montrer un peu de considération pour les fans qui ont fait des milliers de kilomètres et sont venus endurer des conditions climatiques atroces principalement pour eux :hum: KK Downing déclarait récemment qu'il avait quitté le groupe entre autres parce qu'il avait l'impression qu'ils ne mettaient plus de passion ni d'implication dans leurs concerts. Quand je vois ce que j'ai vu là, je comprends ce qu'il a voulu dire !


Playlist de JUDAS PRIEST :

Dragonaut
Metal Gods
Devil's Child
Victim of Changes
Halls of Valhalla
Turbo Lover
Redeemer of Souls
Beyond the Realms of Death
Jawbreaker
Breaking the Law
Hell Bent for Leather

The Hellion
Electric Eye
You've Got Another Thing Comin'

Painkiller
Living After Midnight


C'est donc perplexe et déçu que je quitte la True Metal Stage. CRADLE OF FILTH enchaînait à côté sur la Black Stage mais ça ne me disait absolument rien. J'ai vu ce groupe dans toutes les conditions et ça a toujours été mauvais. J'ai longtemps mis ça sur le dos du son, qui était toujours de la bouillie, jusqu'à ce que je les voie à Toulouse en 2009 au Bikini dans des conditions techniques au top... Et c'était nul quand même ! Les revoir une dernière fois au Hellfest 2011, également avec un bon son, a conforté définitivement mon jugement. Pour moi, Cradle n'est pas un groupe de scène et c'est la présence scénique de Dani Filth qui pose problème. Donc je ne retente pas l'expérience à Wacken. Mais d'après ouï dire, ils ont fait une belle prestation avec un super son et un visuel énorme. Si maintenant Cradle Of Filth est bon en live et que Judas Priest ne vaut plus rien, où va le monde ?


A la place de Cradle, moi, je vais voir... SANTIANO ! Eh oui :D :oops: J'y vais par curiosité et surtout pour ne pas voir un concert de Cradle que je présumais être nul. J'ai beaucoup critiqué Santiano sans jamais les avoir vus, en fait. Pour moi ce groupe symbolisait un peu la dérive n'importe nawak de Wacken en terme de programmation. Ils y jouent sans interruption depuis 2012 et chaque année plus haut. Qu'ils jouent au Biergarten ou à la Wackinger ne me dérange pas vraiment car c'est leur place. Mais sur la Party Stage depuis l'année dernière, il y a quand même quelque chose qui ne tourne pas rond. Il y a toujours eu beaucoup de groupes de troisième ou quatrième zone à Wacken, qui rendaient l'affiche bien ridicule par rapport à celle des autres gros festivals (Summer Breeze et With Full Force exceptés). Mais tant que c'est du metal, on ne peut trop rien dire et il y a toujours quelques découvertes à faire dans le lot. Mais quand ça n'en est pas, que ce genre de groupes se multiplient (les Pampatut, Steve'n'Seagulls, Red Hot Chili Pipers, Feuerschwantz, Blechblosn et autres Blaas Of Glory...) et sortent des espaces qui leurs sont réservés pour être en plus très bien placés et occuper la place de groupes de metal d'un certain statut, j'ai un peu de mal...
Qu'est-ce que Santiano, en fait ? Reportez-vous au nom du groupe ! Eh oui, c'est bien de la chanson d'Hugues Aufray que vient leur nom :lol: C'est un groupe du nord de l'Allemagne (on peut supposer que ce sont les voisins des organisateurs ou des amis de la famille pour être aussi bien traités :D ) qui fait des reprises de chansons de marins. Ce n'est pas du tout metal, même s'il y a un peu de guitares électriques. Et dans le lot, ils reprennent "Santiano" d'Hugues Aufray... en allemand :lol: Je me suis d'ailleurs amusé à la chanter en français en version supporter de l'OM quand ils l'ont jouée :true: En fait je pensais regarder le premier quart d'heure une bière à la main et aller me poser. Finalement je suis resté jusqu'au bout et j'ai adoré. Vraiment ! Déjà parce que, contrairement au concert précédent, l'ambiance est énorme. On peut dire que les Allemands savent être à fond quand ce sont leurs groupes et quand ça chante des conneries, et je ne dirais certainement pas le contraire. Mais en même temps Judas avait été tellement décevant qu'il faut bien se lâcher après aussi. Et surtout, Santiano est un vrai groupe de scène. Ils jouent bien, leur plaisir de faire la fête devant un public qui n'est pas vraiment le leur est communicatif, et ils savent vraiment tenir une scène. Ils bénéficient du gros son et du light show de rigueur, plus des pyros. Après en Allemagne, vu ce qu'ils jouent, ce n'est pas vraiment un exploit de mettre le public en transe :D Mais ça passe très bien et ça rentre vite en tête. Je me suis même surpris à chanter les paroles bras dessus bras dessous avec mes voisins. Je ne connaissais que la reprise d'Hughues Aufray, plus une ou deux chansons irlandaises connues telles que "Irish rover". Mais j'ai surtout découvert que les "Auf nach Californio" (oh oh! oh oh!) et surtout "Es gibt nur Wasser" sont d'une efficacité sans pareille et restent longtemps dans la tête. Très longtemps, même : j'ai eu le refrain "es gibt nur Wasser, Wasser, Wasser überall doch wir haben nichts zum Trinken..." dans la tête pendant trois semaines en boucle sans interrruption :putain: :fou: :lol:
Et puis même, visuellement, ça le fait aussi. Entre le gros show, l'ambiance ultra-festive et le groupe au taquet, c'est VRAIMENT un excellent concert que Santiano nous donne là :up: C'est une belle surprise et ils ont finalement bien mérité leur place. Maintenant je ne râlerai plus quand ce groupe sera encore annoncé à l'affiche :D

ça me fait un peu mal d'écrire ça et j'ai un peu de mal à l'assumer mais il faut se rendre à l'évidence : Santiano a été meilleur à ce festival que Judas Priest, Running Wild et Sabaton :oui: Beaucoup plus motivés que les deux premiers, ils ont su beaucoup mieux s'adapter à la configuration d'un gros festival que les Suédois. On leur a donné une chance, des moyens de faire quelque chose de bien et ils ont su en profiter bien plus que deux monuments du metal et leur relève. Bravo à eux pour ça :rock: :bravo:


Il n'y aura pas d'autres concerts pour moi. Je regarde quand même un bout de SUBWAY TO SALLY qui clôture sur la True Metal Stage. Comme d'habitude, c'est un beau spectacle avec un superbe light show et plein de pyros. J'aime bien le groupe mais j'en ai un peu marre de les voir systématiquement finir Wacken donc je ne regarde que deux chansons de loin puis je vais à l'espace VIP. J'avais envie de voir WALTARI sous la Wet Stage mais j'ai un coup de barre (il est quand même 2h du matin passé) donc je reste au bar avec les potes avant de rentrer tranquillement au campement. Ce Wacken particulièrement difficile se termine donc bien.


Au réveil, comme pour nous narguer, le soleil est bien là et il cogne. Il n'y a même pas un nuage dans le ciel au moment de partir... C'est pas tout mais il faut aller prendre le bus à l'entrée du festival, réservé via Metal Travel, et il n'y a bien sûr plus de navettes le dimanche pour nous y déposer. Du coup, avec mes camarades toulousains, nous nous tapons quarante minutes de marche avec des bagages bien lourds. Une fois dans le bus, c'est nickel, il nous dépose à l'aéroport en une petite heure :up: Aéroport où je vais passer toute la journée, car mon avion était pour 18h alors que mes compagnons de route l'avaient plus tôt. Je devais retrouver des potes anglais qui prenaient le même avion que moi et faire un tour à Hambourg mais suite à des problèmes de téléphone, nous ne sommes pas parvenu à nous trouver avant d'embarquer. J'ai donc rencontré des Suisses francophones, un Israélien, des Polonaises de Londres et je me suis surtout beaucoup baladé dans l'aéroport de Fuhlsbüttel, qui est très agréable. C'est en fait un beau et gigantesque centre commercial. C'est toujours au couleurs de Wacken, les personnels de l'aéroport ont toujours des tee-shirts Full Metal Airport, et c'est bourré de metalleux comme à l'arrivée :wacken: Sauf qu'ils sont tout crasseux avec des têtes de déterrés :D Et, une attention très délicate de la part du festival : les douches de l'aéroport sont mises gratuitement à la disposition des festivaliers, l'hôtel Radisson Blu local offrant les serviettes de bain :up: :bravo: ça fait plaisir et surtout ça fait un bien fou :bave: L'attente a été un peu longue et je retrouve finalement mes potes rosbifs un quart d'heure avant de monter dans l'avion. L'escale à Amsterdam a failli tourner au cauchemar, car j'ai dû courir comme un dératé pour avoir ma correspondance après m'être fait appeler trois fois par l'hôtesse ! Je suis entré le dernier dans l'avion, c'était flippant mais finalement je l'ai eu et le vol s'est bien passé... Et j'ai rarement été aussi content et soulagé de rentrer chez moi après un festival !!!


Voilà pour mon dixième Wacken :rock: Ce n'était pas le plus facile et clairement pas le meilleur. Tout le monde en a chié. Tout le monde a eu la haine à un moment ou à un autre. Mais je l'ai trouvé moins rude que l'édition 2005, où il n'y avait pas tout à fait autant de boue mais où il faisait beaucoup plus froid avec de la pluie quasiment tout le temps. Et mieux aussi qu'en 2012, où il n'avait pas plu longtemps mais très fort et l'inaction des organisateurs avait été aussi incompréhensible qu'inadmissible. Cette année, le problème était surtout qu'il avait plu comme vache qui pisse cinq jours avant le début du festival, pendant que les installations étaient en train de se mettre en place. Des choses ont pourtant été faites de la part des organisateurs (copeaux de bois, drainage du sol...) mais là, les éléments étaient plus forts. Peut-être qu'il serait possible de viabiliser certains endroits sur la zone dont les organisateurs sont propriétaires, au moins les allées... Enfin je ne sais pas trop mais eux sont censés connaître le climat de la région où ils vivent, en principe. Il y aurait peut-être des choses qu'ils pourraient anticiper :hum: Parce que je doute que les gens en voiture à qui on a dit d'arriver le plus tard possible et restreint les accès aient vraiment compris et apprécié...

Et pourtant, ce Wacken de merde, après l'avoir digéré, j'en garde globalement un bon souvenir. Peut-être parce qu'il s'est terminé sur une bonne impression avec le retour du soleil et un terrain viable le dernier jour ? J'étais avec plein de gens que j'adore et malgré le fait de devoir marcher avec de la boue jusqu'aux chevilles, ça s'est quand même bien passé. Dans des conditions similaires, de nombreux autres festivals auraient purement et simplement annulé. Non seulement ça n'a pas été le cas mais tous les concerts ont eu lieu sans dommages et dans des conditions parfaites (sur scène, hein :D ). Le son, la visibilité, les lights, les pyros... On peut reprocher plein de choses à Wacken, surtout cette année, mais pour la qualité des concerts, les promesses sont tenues au delà des espérances. Ils se sont tous mérités chèrement cette année, mais ça valait le coup. J'y ai vu l'un des meilleurs shows (ça dépasse même le concept de concert) de ma vie avec Savatage / Transsiberian Orchestra, et je me sens privilégié d'avoir assisté à un tel événement en direct et idéalement placé :bow: Pour le reste, c'était aussi de la très haute qualité. Rock Meets Classic était extraordinaire, Queensryche exceptionnel, Armored Saint terrible, Europe excellent, Powerwolf a réveillé le festival après trois jours de galère... Bref, que du tout bon, avec les gros moyens et un temps de jeu presque aussi long que si les groupes jouaient en salle en tête d'affiche. Après, même avec des conditions techniques idéales, il y a toujours des groupes qui passent au travers (Sabaton, Samael, Annihilator voire Stratovarius) ou, pire, qui manquent d'envie (comme Judas Priest et Running Wild, un comble pour des têtes d'affiche :mouais: ). Il y a aussi le cas particulier du concert d'Udo en mode symphonique, pour lequel il y avait de l'idée mais dont l'exercice n'a pas été concluant. Mais globalement pour ce qui est du live (ce qui est finalement le plus important en festival), je suis plus que satisfait, le millésime 2015 était vraiment un excellent cru.
Il n'y aurait pas eu cette météo épouvantable, ça aurait été un tout autre festival, comme on a pu l'entrevoir le samedi avec le retour du beau temps et un terrain un peu plus sec. Car le site est bien foutu, on y circule bien et on peut se placer où l'on veut sans avoir l'impression d'être compressé malgré le monde. L'espace Wackinger est top et on l'aurait bien plus apprécié s'il n'avait pas été dévasté par les intempéries. On y mange bien et varié, les points d'eau sont nombreux, les sanitaires aussi (et propres qui plus est !) et on peut même se faire servir de l'eau gratuitement aux bars. Il n'y a pas non plus de temps d'attente démesuré pour se faire servir, sauf au merchandising officiel où il faut compter trois quarts d'heure pour se faire servir (et comme ça il y aura plein de moutons qui pourront se la péter avec leurs tee-shirts Wacken qui piquent les yeux et qui ont loupé un concert entier pour ça :D ).
Sinon oui, Wacken est une immense machine à fric, mais ni plus ni moins que les autres gros festivals. C'est moins cher que le Hellfest, par exemple. Et le Bang Your Head, sous ses airs de festival à taille humaine, pratique les mêmes prix mais sans l'afficher (l'opacité des tarifs étant la seule chose que je reproche vraiment au BYH).
On verra bien si j'y retourne l'année prochaine (dans les groupes annoncés pour l'instant, il y a surtout Therion et Blind Guardian qui me motivent), en tout cas j'y reviendrai à un moment ou à un autre... Déjà rien que parce que, au contraire du petit frère français, Wacken a lieu à une date où je serai toujours disponible :mad: Après, comme disait Talasquin, la météo là-bas vaut bien une grosse tête d'affiche !


Je conclurai en faisant de la publicité gratuite pour la marque Brandit et leurs chaussures modèle Phantom 10 trous : ce sont des rangers montantes que j'avais achetées 50€ chez EMP en prévision de la saison des festivals. C'est vraiment un super rapport qualité prix. Elles ont subi les piétinements dans trente centimètres de boue sans bouger. D'une étanchéité à toute épreuve, je n'ai pas eu la moindre goutte de boue à l'intérieur. A mon retour, bien entendu, j'ai mis plusieurs heures à en enlever la boue séchée (et mes pantalons sont restés dans le nord de l'Allemagne), mais elles ne sont pas abimées. Donc grâce ces chaussures, j'ai survécu au Wacken 2015 :true: :bang:

:wacken:
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
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Message par the fab »

Hé bien, merci Pierre.
Par contre, je tiens à rectifier une chose. Que les Citrouilles soient vieilles à 45 ans, ça peut se concevoir mais que Kiske soit vieux à 47 ans, je dis non. Un mec n'est pas vieux à 47 ans et encore moins à 48. ;)
Olivier64: " Y a pas un groupe plus surestimé que Motley Crue. Les Ramones, c'est du rock progressif à coté !!!!!!"
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Message par Pierre »

Les citrouilles ont 80 ans, pas 45 :diable: Et pour Kiske, je parlais de la voix, bien sûr ;)
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
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Message par Spoon »

Je n'avais vraiment pas aimé le passage "Sabaton". J'étais totalement épuisée par les précédentes journées entre la marche dans la gadoue, la pluie puis l'humidité, mes petits tracas de santé etc Du coup, la énième montée pour Sabaton m'avait déjà achevée mais de recevoir continuellement les slameurs venus par l'arrière du public m'avait bien énervée. Le concert était vraiment en deçà de ce qu'on pouvait espérer d'une tête d'affiche ou j'avais trop d'espérances sur eux. Et on s'est retrouvés coincés dans un engorgement débile parce que les chiottes étaient juste à côté de la sortie du site donc ça bouchonnait aussi parce que les gens poireautaient devant les latrines et près de la sortie...
Sabaton, vu deux fois en festival, deux fois déçue. Soit le groupe se remet un peu en question et prouve qu'il a sa place en tête d'affiche de fest' soit il retourne remplir des salles de 2000 personnes et s'en contente...
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Message par piggy la citrouille »

Pierre a écrit :Les citrouilles ont 80 ans, pas 45 :diable: Et pour Kiske, je parlais de la voix, bien sûr ;)
:lol: :lol: Je lis ça avec une belle paire de lunette et une dent en moins + une infection en suivant
Conclusion : Je suis donc bien VIEILLE :mad: :mad: :D
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Message par Pierre »

Spoon a écrit :Je n'avais vraiment pas aimé le passage "Sabaton". J'étais totalement épuisée par les précédentes journées entre la marche dans la gadoue, la pluie puis l'humidité, mes petits tracas de santé etc Du coup, la énième montée pour Sabaton m'avait déjà achevée mais de recevoir continuellement les slameurs venus par l'arrière du public m'avait bien énervée. Le concert était vraiment en deçà de ce qu'on pouvait espérer d'une tête d'affiche ou j'avais trop d'espérances sur eux. Et on s'est retrouvés coincés dans un engorgement débile parce que les chiottes étaient juste à côté de la sortie du site donc ça bouchonnait aussi parce que les gens poireautaient devant les latrines et près de la sortie...
Sabaton, vu deux fois en festival, deux fois déçue. Soit le groupe se remet un peu en question et prouve qu'il a sa place en tête d'affiche de fest' soit il retourne remplir des salles de 2000 personnes et s'en contente...
Oui en plus tu avais craqué à la fin avec ce bouchon à la con !
Sabaton a vraiment montré ses limites avec la place de tête d'affiche de festival. Pourtant dans le même genre, Volbeat était tête d'affiche de Wacken en 2012 et ils avaient parfaitement tenu leur rang, Ghost aussi au Hellfest en 2013...
Je retournerai voir Sabaton en salle avec plaisir mais en festival, je leur redonnerai leur chance mais je ne viendrai plus vraiment pour eux.
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
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Message par the fab »

Y a quand même une sacrée différence de classe entre Volbeat ou Ghost et Sabaton. C'est imcomparable.
Olivier64: " Y a pas un groupe plus surestimé que Motley Crue. Les Ramones, c'est du rock progressif à coté !!!!!!"
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