Hellfest 2012 (15-17 juin)

[féfé]

Dernier message de la page précédente :

Erreur, l'alcool fait chuter la température du corps.

Ouais mais t'es trop bourré pour t'en rendre compte

[BLCKME]

yepp, après il y a duvet et duvet, ceux basique qui sont pour des températures jusqu'à 5° la nuit (40€) sont souvent limite en fait, avec un qui a comme limite 0° c'est parfait en fest (60-70€) puis pour la montagne ou les grand frileux par exemple il faut taper dans celui qui peut descendre jusqu'à -5 mais là c'est du 100€ le sac de couchage et c'est un peu plus encombrant.

[Le G@SP]

faudrait en parler dans ce topic http://defender.metal-live.com/viewtopi ... =2&t=23265

[mike-polar]

Bon allez, mon petit CR:

VENDREDI

Étant arrivé à l'aéroport de Nantes le matin même, le temps qu'on prenne nos bracelets et qu'on pose la tente, les 2 premiers groupes nous sont passés sous le nez. Dommage pour Celeste que je tenais à voir.

-BENIGHTED: premier concert du fest avec une bonne petite dose de brutal death ultra carrée et super bien executée. Ce groupe est vraiment un rouleau compresseur en live avec ses gros blasts et ses breaks de folie.

Après ça on fait une petite pause bouffe/ découverte du site et de l'Extreme Market sur un fond de Bukowski qui m'avait l'air bien chiant. Après avoir vu la première chanson de Black Bomb A et observé le ridicule des deux chanteurs coreux on est allé faire un petit somme à côté du bar à vins.

-LIZZY BORDEN: première venue en France de ce combo assez culte malgré lui. J'avais vraiment aimé leur prestation au Wacken 2010 où ils étaient malheureusement passé sur la plus petite scène avec un temps de jeu bien trop court donc je me faisais une petite joie de les voir dans de bien meilleures conditions. Une fois le premier morceau, "Tomorrow Never Comes" qui m'a semblé durer 10 bonnes minutes, achevé, c'esr la grosse douche froide pour ma part. Des solos à rallonge sur un set de 40 minutes, faut pas déconner Du coup, ils trouveront le moyen de ne jouer que 4 morceaux...

-BRAIN POLICE: premier concert sous la Valley. Il s'agit d'un combo de stoner islandais que je ne connaissais que de nom et bien ma foi ce fut une très belle découverte. Des bons grooves ultra catchy avec quelques relents de Kyuss par ci et par là et un chanteur assez charismatique qui ressemble à un Thor ayant un peu trop forcé sur la bière! Le morceau "Jacuzzi Suzy" m'est d'ailleurs resté coincé dans la tête pendant plusieurs jours après.

-MOLLY HATCHET : retour vers la Mainstage pour voir un groupe desormais culte de rock sudiste. Les gus entre en scène avec des beaux chapeaux de cowboys et des belles moustaches mais au bout de quelques morceaux mon frère et moi admettons que la mayo ne prend pas et on a préféré faire une petite sieste pour rester en forme pour la suite.

-THE ATOMIC BITCHWAX : Le temps qu'on se réveille, The Bronx a déjà entamé son set sur la mainstage. On reste le temps d'un morceau et puis cassos vers la Valley. Le chapiteau est surbondé donc on restera vers le fond ce qui ne nous empêchera pas de profiter d'une belle dose de riffs ultra bluesy avec des morceaux phares comme "45" ou "Hope You Die". Le trio s'en sort à merveille et le public lui mange dans la main.

- DISCHARGE : Première visite de la Warzone déjà bien boueuse pour les papys du hardcore punk old school. Le chanteur était bien remonté et les compos s'enchainait sans temps mort mais force est de constater que c'est méchamment monotone tout ça si bien qu'on partira au bout de 30 minutes pour aller se passer pour Orange Goblin.

-ORANGE GOBLIN : première grosse claque du festival! Une Valley qui déborde de monde qui rend l'ambiance bien enfumée et suffocante, parfait pour les stoners anglais. Un putain de son énorme et un groupe qui est visiblement très content de jouer devant autant de monde. Les nouvelles compos passent très bien en live mais pour moi le point fort de leur presta sera le titre "The Ballad of Solomon Eagle", quelle boucherie

-TURBONEGRO: après une pause chili con carne sur fond de Gotthard mon frère me convaint d'aller voir Turbonegro, un groupe auquel je n'accroche vraiment pas sur album, en me promettant que ça poutre en live. Et bah il avait pas tort le frangin! Les compos bien rock'n'roll sont visiblement taillés pour la scène et me feront bien taper du pied. Cependant la recette tourne très vite en rond et leur prestation ne me laissera pas un souvenir impérissable, à part le tattoo de tigre sur le bide du chanteur.

-LYNYRD SKYNYRD: beaucoup de papys était présents pour ce groupe et le drapeaux confédérés s'agitaient dans tous les sens. On est restés par curiosité mais n'étant pas grand amateur de rock sudiste, je ne connais pas vraiment le répertoire du groupe. Les seuls titres que j'ai reconnus étaient "What's Your Name?" et "Simple Man". Je dois tout de même reconnaître que c'est 100 fois plus classe que Molly Hatchet. On part avant la fin pour voir Canniboule donc on loupe les 2 titres phares du groupe. Tant pis...

-CANNIBAL CORPSE Un concert de Canniboule quoi. La grosse machine bien huilé qui bouge pas d'un iota mais qui reste méchamment efficace. Les très bon nouveaux morceaux passent très bien l'épreuve de la scène mais nous priverons malheureusement de certains classiques comme "Fucked With a Knife" ou encore "The Wretched Spawn" mais bon c'est du vu et revu pour ma part. Un public qui bouge bien devant avec lequel je prendrais mon premier bain de boue du fest!

-SATYRICON : Un des rares concerts que j'ai vu à la Temple. Je n'ai vu que les premiers morceaux car je tenais à tout prix à voir Megadeth mais de ce que j'ai vu ça jouait bien. Le son était nickel et la mise en scène plutôt cool avec la les lights sur la croix retournée. Le titre "Black Crows on a Tombstone" a mis mes cervicales à rude épreuve.

-MEGADETH: première fois que je vois le rouquin en live. Malheureusement le son n'était pas génial là où j'étais et Dave galérait vraiment sur quelques morceaux mais ça ne m'a pas empêché de profiter du concert. À part l'enchaînement de nouveaux titres au milieu du set, la playlist était plutôt sympa avec "Forclosure of a Dream" auquel je ne m'attendais pas du tout. Le medley final était bien cool aussi. Pas la claque que j'espérais mais tout de même un très bon moment.

-KING DIAMOND : n'étant pas vraiment fan inconditionnel du King, j'ai regardé les premiers morceaux par curiosité. Gros show au niveau visuel mais je n'accroche pas du tout à la musique. Je pars donc après "Welcome Home" et vais jeter un coup d'oeil à Amon Amarth mais encore une fois c'est du vu et du revu pour ma part et la fatigue m'empêchera de profiter du show donc j'ai préféré rentrer à la tente pour reprendre des forces.

[Mr. Gig]

plein de points noirs sur l'orga :
-la taille des verres où quand on se balade avec on renverse tout (tactique commerciale pour que les gens boivent plus vite?)

Bien d'accord, faut être sacrément adroit pour conserver plus de 90% du volume une fois traversé le petit bois séparant le bar à vin des bars à Grimbergen.
Je sens que la prochaine fois je tournerai plus qu'aux pichets de vin, ça coûte autant de jetons que les jugs de bière spéciale, et ça sera vite vu.

Mais pour en revenir aux duvets, perso j'ai un sac de couchage tout ce qu'il y a de plus basique et étroit (hors de question d'envisager de dormir à deux là-dedans), qui a déjà fini partiellement imbibé lors d'un très gros orage (je vous assure que je l'étais pas en revanche), et qui tient pas particulièrement chaud outre-mesure, mais j'avoue avoir un peu la flemme d'investir dans du haut de gamme.

Non parce que quand tu penses au nombre de disques ou de 33 tours que tu peux te payer avec la même somme, lâcher entre 6 et 10 sacs pour un sac...

À vrai dire mon panard, c'est pas vraiment ce qui passe en premier en fest.
Je prends même plus mon tapis de sol qui m'encombre plus qu'autre chose, sans compter que j'ai toujours eu la chance de pas tomber sur des zones rocailleuses, et je préfère aussi privilégier une bonne paire de soquettes (dans l'idéal, les épaisses chaussettes de ski sont toutes indiquées) et plusieurs couches, de façon à adopter le principe de l'oignon qui favorise l’inter-calage de couches d'air réchauffées par la température corporelle :
En enfilant plusieurs maillots, voire sous-pulls à manches longues et col roulé, les uns par-dessus les autres sous un bon sweat, on s'on sort très bien.

Bon soit, niveau glamour y a mieux, mais quitte à se garder au chaud, autant y aller à fond, et j'ai toujours dormi seul en fest, donc je m'en fous un peu.

après il y a Duvel et Duvel, jusqu'à 5°

Ah non, j'en connais qu'une seule, et à 8,5.




Oui oui, je connais la sortie, poussez pas...

[metalblasphemer]

Commentaire très synthétique.

Seulement venu vendredi soir et reparti le dimanche matin, complètement à l'arrache et en ne prenant cette décision fatale qu'à la dernière minute.

DEATH ANGEL
SACRED REICH
EXODUS:
SAINT VITUS
SEBASTIAN BACH: sympa
GUNS N ROSES:

LES CHIBRES, L'AMBIANCE, LES POTES, L'ALCOOL:

[BLCKME]

Et comment!!!
Quand je lis des "sympa" ou "cool le temps de 2, 3 morceaux", j'hallucine un peu.
Mon cul ouais! C'était juste génial!!

moi hallucine quand je vois le peu qui ont eu la curiosité d'aller voir sous les tentes...

[MDT]

Perso, j'ai dû faire un tiers de mainstage et deux tiers de altar/temple/valley donc je ne me sens pas concerné.
J'ai même dû faire moitié/moitié dans le cas de Darkspace/Unisonic parce que je voulais voir les deux (j'ai loupé "March Of Time" du coup ).

Et s'il y avait encore plus de monde dans les tentes, ce serait juste intenable (ça l'est déjà un peu d'ailleurs, je ne pense pas être le seul à avoir renoncé à voir Orange Goblin tellement c'était blindé).

[BLCKME]

ça c'est clair.

[Thrashos]

je ne pense pas être le seul à avoir renoncé à voir Orange Goblin tellement c'était blindé

Ah ça...

[Father_Picard]

Dur pour Orange Goblin, j' ai, moi aussi, du lâcher l' affaire...
Autre regret : avoir loupé The Obsessed sinon j' ai pu respecter mon programme à la lettre.

Constat extra-musical : encore beaucoup plus de "curieux" qui viennent s' éclater entre potes et toujours quelques autochtones qui viennent zieuter et se trouver une occupation pour le week-end... mais qui, dans les 2 cas, n' ont rien à faire de la zic.
ça ne me pose pas de problèmes outre-mesure mais, clairement, je trouve que l' esprit Hellfest des débuts, réservés aux "initiés" en a pris un bon coup.

[NicoGan]

Sous les tentes fallait aller dans la boue y'avait plein de place

[Mr. Gig]

Je suis bien d'accord que ça a certainement dû en dissuader plus d'un, mais personnellement, même quand c'était bondé, j'arrivais tout de même à me faufiler un minimum, et même sans forcément rester dans les arrières-rangs.

Le reste du temps, ça me dérangeait pas d'écouter le groupe en dehors de la tente, d'une part parce que le son émanant de la Valley était souvent très bon, et que d'autre part ça me permettait de peaufiner mon bronzage de toute façon !

En ce qui concerne les Altar / Temple, le son n'était certes pas systématiquement de la même qualité, mais vu la taille de la tente, j'ai pas eu ce problème pour me trouver un coin à l'abri (sauf Dimanche soir en quittant Ozzy sous la pluie battante, mais là tout le monde a subitement eu l'idée de s'abriter sous les tentes, et Children Of Bodom m'ont fait rapidement décamper quoiqu'il arrive).

[Thrashos]

tout le monde a subitement eu l'idée de s'abriter sous les tentes, et Children Of Bodom m'ont fait rapidement décamper quoiqu'il arrive).

Avec Jérôme on a voulu s'abriter, la première idée était d'aller sous la tente où ils jouaient, et finalement on a pas eu le courage et on a préféré rester sous la flotte avec un poncho pour 2.

[BLCKME]

mais là tout le monde a subitement eu l'idée de s'abriter sous les tentes, et Children Of Bodom m'ont fait rapidement décamper quoiqu'il arrive).

il fallait venir vous abriter à Sunn0)))

[Balin]

ça ne me pose pas de problèmes outre-mesure mais, clairement, je trouve que l' esprit Hellfest des débuts, réservés aux "initiés" en a pris un bon coup.

Quand même, une bonne partie de l'affiche est tout de même réservée à un public averti : Arcturus, Sunn ou même King Diamond par exemple sont quand pas des groupes connus par tous. Un public d'initié en somme comme tu l'a dit.
Alors oui c'est plus réservé aux die hard Heavy Metalleux mais la qualité globale de l'affiche est quand même monté d'un cran. Si le festoch' était resté tel qu'il était est-ce qu'on aurait pu avoir Twister Sister, KD, Manowar? Je ne pense pas.
Alors oui faut se taper des trucs pas terribles qui "remplissent" mais il y a tellement de trucs à côté que finalement la présence des groupes à chanteuses ou de Neo me passe largement au dessus de la tête.
Les initiés sont toujours là, de manière plus diffuses certes, mais toujours là.

[Pierre]

De toute façon, il y a suffisamment de gens avec qui on a d'affinités et de groupes qui nous intéressent qui jouent au même moment qu'un groupe de merde que c'est quand même assez facile d'ignorer les groupes ou gens dans lesquels on ne se retrouve pas

[Thrashos]

A tes souhaits.

[the fab]

De toute façon, il y a suffisamment de gens avec qui on a d'affinités et de groupes qui nous intéressent qui jouent au même moment qu'un groupe de merde que c'est quand même assez facile d'ignorer les groupes ou gens dans lesquels on ne se retrouve pas

T'as tout à fait raison.
Ceux qui tiennent à tout prix à l'ambiance des premiers HF ont le Motocultor maintenant. Ils seront entre initiés.

report Oui FM

[Pierre]

N'empêche que les commentaires sur l'évolution du Hellfest, notamment de la part de ceux qui ont connu 2007, me rappellent beaucoup ceux sur Wacken de la part de ceux qui y ont été à la fin des années 90

[Father_Picard]

De toute façon, il y a suffisamment de gens avec qui on a d'affinités et de groupes qui nous intéressent qui jouent au même moment qu'un groupe de merde que c'est quand même assez facile d'ignorer les groupes ou gens dans lesquels on ne se retrouve pas

T'as tout à fait raison.
Ceux qui tiennent à tout prix à l'ambiance des premiers HF ont le Motocultor maintenant. Ils seront entre initiés.

Tant que cela ne tombe pas dans le délit

[guardianofsteel]

Intro :

Nous revoilà en terre clissonaise, une fois de plus, pour une année qui est en quelque sorte une année charnière pour les organisateurs : nouveau site, nouvelle configuration, agrandissement de la faune,… Des points positifs et des points négatifs dans tout ça, nous reviendrons dessus. Mais pire que la crainte des faux pas, c’est la crainte de la météo qui personnellement me fait peur avant ce premier jour. M’étant cassé la cheville il y a peu, la boue et la première glissade venue aurait pu faire très mal. Bref, pas lieu de s’inquiéter, en arrivant sur le nouveau site, tout est beau, tout est sec. Cool. Le site semble bien plus grand au premier abord, mais après en avoir fait le tour, la taille semble au final rester la même… Premier bobo… 10 000 personnes en plus et un site de taille identique. Au premier abord, on pense en fait beaucoup au Graspop en voyant ce nouvel espace. En fait c’est surtout les espaces hors scènes qui ont été travaillé. Et là-dessus, big up. Des coins d’ombres, de la place pour se poser (quand il ne pleut pas, hum), la déco et les bars très soignés rendent le nouveau site très agréable. Les 2 énormes tentes perpendiculaires en jettent et seront ze place to be en cas de pluie, forcément. Gros coup de gueule, la Valley déjà limite en capacité depuis plusieurs années, reste de même taille et montrera à nouveau ses limites. Là où s’est assez dérangeant ce sont les espaces bien plus réduits devant les mainstage qui font qu’on se retrouve vite à perpète lors des gros groupes…le seul écran géant à peine à combler tout le monde. Le terrain en pente côté mainstage 1, compense en peu, mais pas suffisamment. Bon, voilà un coup d’oeil rapide sur le site. Parlons musique maintenant…je laisserais les nombreux délires de côté, puisque les souvenirs sont dans la tête et le cœur, seuls les prestations restent à partager pour les absents…


Jour 1 :


Un peu à la bourre, je rate Alpha Tiger et Doomriders, tant pis pour moi. J’ai déjà vu ces premiers au KIT l’an dernier et je les reverrais sans trop de soucis. Plus embêtant pour Doomriders par contre.

La journée commence pour moi par Thou et son black/sludge crasseux et lourd. Une prestation qui semble efficace et étouffante, dans un pugilat de décibels qui nous rassure quant à la tenue sonore de la Valley dans laquelle nous passerons quelques moments.

Lizzy Borden est le premier highlight pour moi, du moins sur papier… On ne peut pas dire que leur show a été vraiment indispensable. Bizarre pour une première date en France et un set de 40 minutes de tout miser sur le spectacle dont on sait que l’ami Lizzy est passé maitre. Alors forcément ça balance des nanas, du faux sangs, et bas les masques à gogo. Il n’empêche qu’entre ces interludes visuels et ceux dans lesquels tous les zikos se payeront un solo, le père Lizzy nous balancera 5 morceaux en 40 minutes. Alors oui ces morceaux sont tous des classiques et quand ça joue, ça joue sévère, mais comment ne pas tirer un constat amer de cette prestation quand lorsqu’on les voit au KIT jouer 2h, il y a moins de remplissage que ça ? Un bon moment car on aime sa musique, mais déçu par ce qui aurait pu être génial.

Moment Southern Rock avec Molly Hatchet qui débarque, eux aussi avec un temps de jeu assez maigre par rapport à leur set-list habituelle. Sans être transcendant, la grosse demie-heure passer en leur compagnie, nous fera sans trop de mal taper du pieds et passer un excellent moment, nous redonnant ainsi le sourire. Pas de reprise de Lynyrd en final (et pour cause), mais un excellent « Flirtin with Disaster » et puis s’en va.

Une grosse pause boisson nous pousse à rater The Atomic Bitchwax.

Posé dans un coin, un pichet à la main, c’est Unisonic qui investit la main stage. Ayant vu Discharge au Boltfest il y a peu, je me permets de manquer les punks pour assister au grand retour de Kiske sur scène. Accompagné de Kai Hansen à la gratte, cette histoire nous rappelle vaguement quelque chose. Sauf que…non ! Présentant leur seul et unique album, pas vraiment marquant, leur prestation souffre très sérieusement de…beaucoup de chose. En fait, on s’ennuie terriblement, la faute à des compos mollassonnes avant tout. Dire que Kiske n’est plus au niveau serait mentir, d’ailleurs il nous le prouvera à deux reprises lors du set. Vous voyez où je veux en venir ? Un « March of Time » qui sent la citrouille nous fait dresser les poils, et un « I Want Out » des familles ponctuant un set loin d’être ultime, mais qui se terminera tout de même sur cette note heureuse.

On se rue alors vers la Valley pour assister au set très attendu de Orange Goblin que je n’avais pas pu voir au DesertFest London pour cause de Boltfest le même soir. Ben voilà…c’est ce qu’on disait…Visiblement nous n’étions pas seuls à les attendre. La tente dégueule de monde, impossible de s’approcher à moins de 10m hors du chapiteau. Le show et le son semblent monstrueux, mais en plein jour, avec des gens qui monopolisent la place alors qu’ils ne semblent pas plus intéressé que ça et qui discutent de partout, impossible de rentrer dans le show. Après une 20aine de minutes, nous nous rabattons donc sur le bar.

Juste le temps de s’arrêter deux minutes regarder ce que donne le nouveau chanteur de Gotthard qui a la lourde tâche de remplacer le regretté Steve Lee, et qui, si on ne regarde pas attentivement la scène, pourrait bien nous faire croire que l’ami est toujours parmi nous. On entendra vite fait un « Hush » déjà entendu chez Deep Purple entre autres, mais on s’attarde peu, puisque je reverrais les Suisses au Bang Your Head pour un set plus complet.

Après un bon bout de viande, on retourne sous la Valley assisté au set planant de Colour Haze. Un peu trop planant suite à un repas et pas mal d’alcool d’ailleurs, haha ! On ferme les yeux on savoure ses sonorités râpeuses et psychés. Morceaux longs et touché de génie, le set est excellent et on prend notre pied. Seul la fatigue et les quelques gouttes tombées plus tôt me font partir avant la fin pour repasser à la tente chercher le poncho. Mais au passage, je m'arrête quelques instants me délecter de l'excellente et ultra violente (et totalement inattendue) de Nasum, bien décidé à faire de la purée humaine sous la tente.

On arrive juste à temps pour la légende du Southern Rock (toujours), les énormes Lynyrd Skynyrd. Alors oui, j’attendais beaucoup ce groupe, je m’imaginais bien que ça allait être bien. Mais à aucun moment je ne m’attendais à prendre un tel panard. Ce feeling, ce groove, cette ambiance, que du bonheur. Entendre ces « Simple Man », « Saturday Night Special », « Whiskey Rock-a-Roller”, juste jouissif. Van Zant balance bien au chant et Rossington à la grate à the touch. Et comme on pouvait s’y attendre, le final nous met à genoux. Le moment où l’ambiance du festival atteindra son summum, cette doublette constituée du mythique « Sweet Home Alabama », mais surtout un « Free Bird » à nous pousser les larmes aux yeux. Vainqueurs par KO.

Lynyrd terminé et le pichet rechargé, pourquoi pas aller voir la fin de Cannibal Corpse, déjà vu et revu sur la tournée en début d’année. La tente est bien remplie et le son monstrueux semble vomir directement ces riffs putrides qui constituent le répertoire de Cannibal. Bref…après tout un fest sans entendre « Hammer Smashed Face » n’est pas un vrai festival, c’est justement pour le classique qui fout bien le bordel sous ce chapiteau. Et même un petit bonus tiens, « Stripped, Raped and Strangled ». Rien ne change, Corpsegrinder manque toujours de s’envoler à tout moment, et avec ce groupe on n’espère rien de plus que la boucherie. Ne changez pas les gars, on vous aime !

Un ptit tour dans la forêt, et v’la t’y pas que je tombe par hasard sur mes compères. Cool ! De là où l’on se trouve maintenant les Dropkick Murphys se font plaisir et font plaisir aux gens avec leur metal rock teinté de sonorités celtes. Une reprise dispensable du « TNT » de AC/DC et l’ultra classique « Shipping Up to Boston » clôtureront un set agréable et bon enfant.

En bonne groupie bien comme il faut et muni de mon drapeau lorrain du King, on reste devant la mainstage 2, et c’est d’ici que nous contempleront Megadeth balancer sa sauce au canard (mouhahaha). Osé de débarquer sur 2 nouveaux morceaux quand on sait que ce ne sont pas forcément les plus appréciés. Ce « Headcrusher » reste efficace. Si le son a, il paraît, été pas terrible tout du long du set, de là où nous nous trouvions, la musique qui parvenait à nos oreilles était tout à fait correct. Mieux, un tas d’élément ont fait de ce concert de Megadeth un excellent moment. Un Dave Mustaine souriant et content d’être là tout d’abord, assez rare pour être souligné. Une certaine poigne et hargne qu’on ne voit pas souvent chez les ricains non plus. Et surtout une set-list somme toute assez originale, n’oubliant pas les classiques, et assez efficace. Cet enchainement « Trust / In My Darkest Hour », ce « Poison was the Cure » et surtout le retour de « Angry Again ». L’avalanche de classique de la fin nous fait dire que la foule qui s’amasse devant la mainstage 2 est comme nous : des gros fans de musique. Chaque parole est chantée par tous, même si loin de la scène. Classe ! Après le traditionnel « Peace Sells », un rappel téléphoné nous offre « Holy Wars », mais une dernière surprise nous attend quand le rouquin rompt la chanson lors du break du milieu pour balancer une version sur vitaminée du « Mechanix » (bizarrement bien moins classique d’un coup), avant de reprendre le morceau initiale. Une belle fin pour un beau set.

Dire que le moment qui arrive est de loin le plus attendu du week-end à mes yeux n’est pas un mensonge. La seule pensée qui traverse aujourd’hui mon esprit et qui a un rapport avec ce show, me donne aussitôt la chair de poule. King Diamond a en effet choisi le Hellfest pour une de ses 2 seules dates de retour. Et l’occasion était trop belle pour être ratée… Croix renversées, vitraux, pentagrammes, grilles séparant la scène et la fosse,… A la simple vue du décor, on comprend que comme à la grande époque, quand le King est en ville, il ne vient pas en touriste. Et on sait aussi sec qu’il ouvre la bouche, pourquoi il est le King. Alors rien ne sert de décrire ses prouesses vocales que beaucoup trouveront insupportables et qui expliquent sûrement que le monde attendu n’est de loin pas présent, on dira juste que vocalement il n’a rien perdu, et que les screams nous allaiterons toute la soirée avec le même bonheur qu’un sein nourrit un nouveau-né. La set-list aussi belle soit-elle, reste frustrante. Forcément après tant d’absence on espérait entendre 80 morceaux minimum pour ne citer que « Abigail », « Burn », « Invisible Guest », « No Present for Christmas »,… Mais à quoi bon ? Le son est jouissif et puissant et le rendu est plus théâtral que jamais. La set-list parfaitement adaptée pour l’occasion d’ailleurs. Nous ne bouderons pas notre plaisir d’entendre des morceaux de Fatal Portrait, ni pour moi d’entendre mon morceau favori du King en la présence de « At The Grave ». D’autres classiques sont bien sure de la partie tels « Welcome Home », « Eye of the Witch » ou « Halloween », balancé en rappel donnant le coup de massue final. Un second rappel sous une forte pluie viendra continuer la messe. Et sans grande surprise, si vous demandez à beaucoup de gens à propos du moment fort du set, le « Come to the Sabbath » hurlé et bien trempé de on sait qui arrivera en tête, amplement justifié. On regrettera simplement que « Evil » n’est pas été lui aussi convié ce soir. Qu’importe, il ne faut pas plus pour nous mettre à genoux. Et comme si tout avait été prévu, c’est sur le « time has come for me to say goodnight » de « Black Horsemen » que le King et sa clique tirent leur révérence. Alors au final ? Mon objectivité est peut-être à remettre en cause, mais ce genre de moment unique, magique, envoutant, est justement là pour nous faire comprendre toute l’étendue de notre musique. On sait pourquoi on l’aime, on sait pourquoi elle nous touche, on sait tout ça, mais on ne sait pas pourquoi en ressortant les pieds dans la boue, on a encore repoussé les limites de notre passion, ni pourquoi notre vision de la musique un peu troublée en est probablement changée. Bref, ce soir le King était de retour pendant que certain ont préféré se pignoler sur un groupe vu et revu et totalement surestimé dont on taira le nom, et ce soir le King a prouvé que peu importe ce qu’il arrivera, il restera le King. The King is back, long live the King.

...

[olivier64]

Merci pour ton saint CR sincère.

[P'tit Nico]

En ce qui concerne Uriah Heep. Les ayant vu deux avant, j'ai trouvé cette troisième fois décevante à cause de la set list que j'ai trouvé moins bonne.

[Denis]

mais qui, dans les 2 cas, n' ont rien à faire de la zic. [...]l' esprit Hellfest des débuts, réservés aux "initiés" en a pris un bon coup.

Je n'ai pas l'impression que ceux qui s'envoyaient des mottes de terre en 2007 étaient très intéressés par la musique

[Balin]

Merci Guardian pour le CR
Même si l'affiche était globalement moins excellent que les années précédentes, louper KD et Lynyrd Skynyrd me fend un peu le coeur.

N'empêche que les commentaires sur l'évolution du Hellfest, notamment de la part de ceux qui ont connu 2007, me rappellent beaucoup ceux sur Wacken de la part de ceux qui y ont été à la fin des années 90

Il me semble pas que le Wacken ai été si "pointilleux" en matière de choix musicaux mais en effet le parallèle Wacken / Hellfest est quasi-obligatoire.