Mon CR (à la bourre une fois de plus) de la date lyonnaise
Disons le d’entrée, avant ce concert, je ne connaissais pas plus que ça Sabaton. J’avais juste eu l’occasion d’écouter quelques morceaux sur des samplers. Cependant, cela faisait longtemps que la réputation du groupe suédois me chatouillait les oreilles. D’après les témoignages glanés à droite, à gauche, le potentiel scénique de Sabaton serait hautement explosif. Notamment, les retours suite à leur courte mais ultra intense perf’ lors du dernier Hellfest avaient été dithyrambiques. Comme je les avais manqué en première première partie de Therion / Grave Digger il y a quelques années, j’étais déjà très tenté par ce Live …
La perspective de partager quelques pintes de houblons avec les amis sera le dernier « plus » qui me motivera pour finalement rallier la salle du Ninkasi Kao en ce vendredi 11 mars.
Comme d’habitude, j’arrive totalement à l’arraché et en retard : juste le temps d’apercevoir un demi morceau des locaux de Nightmare qui assurent la première partie. Je suis un poil déçu … J’attendais avec impatience l’hommage de Jo au grand Dio avec la reprise « Holy Diver » Tant pis pour moi … M’enfin, Nightmare est un groupe que j’ai vu souvent sur scène. Pas grave, je me rattraperai la prochaine fois.
Petite affluence ce soir, au Ninkasi Kao, le balcon est fermé : 350 personnes max ont fait le déplacement. Cependant, une espèce de Kop de supporters s’est formé devant la scène … Manifestement, il y a de gros gros fans impatients de faire la fête.
Le temps de retrouver les amis (Hail aux inénarrables Oso et Osa et au gentil Nounours) ainsi qu’un collègue suèdois from Gotheborg, et on prend position à gauche de la scène prêts à en découdre.
L’hymne de Europe « The Final Countdown » est craché par la sono en préambule : morceau repris en choeur par le public. Manifestement, c’est une habitude de Sabaton de rendre hommage à ces glorieux anciens. Un drapeau suédois est d’ailleurs tendu entre les futs de la batterie.
Les suédois débarquent en force sous les acclamations de la foule en délire ! si ! si ! Et tout de suite, on remarque qu’une des grattes est assurée par notre Fred Leclerc national (Dragon Force, Egoïne, Maladaptive … C’est pour quand d’ailleurs le premier vrai album de Maladaptive, dediouu ???) Les 4 suédois ont revêtu un treillis militaire gris/blanc du plus bel effet mais Fred est resté tout en noir, marquant nettement son statut provisoire au sein du groupe. Nous apprendrons plus tard que le titulaire habituel du poste est resté en Suède : sa compagne venant tout juste d’accoucher

D’ailleurs, le chanteur nous apprendra que le bébé serait sorti directement du ventre de sa maman déjà équipé de son treillis réglementaire : prêt à rejoindre la Sabaton Army
Sabaton pratique un hard fortement inspiré par les années 80 et par la horde germanique de l’époque (les divins Accept en tête). Sous les abords d’une musique festive, les sujets abordés tournent tous autour de la guerre en mettant en avant le courage, le sang, la puissance … Bref, ils ont beaucoup écouté Manowar quoi …
Quoiqu’il en soit, Sabaton en Live c’est avant tout la fête : et ce soir, tout le groupe a la banane des grands jours ! Et le public est ravi !
Joakim Broden, le chanteur est reconnaissable entre mille : affublé de son treillis comme les autres, il porte en plus une superbe crête capillaire, des Ray-bans argentés qui lui mangent la moitié du visage, des tatouages tribaux jusqu’aux poignets et surtout un superbe plastron renforcé de lourdes plaques métalliques. Il doit bien avoir chaud avec ça

Sanglé la dedans, le pépère multiplie les poses et déploie sa gestuelle guerrière. Sans jamais être (trop) ridicule, Joakim harangue le public et donne tout.
Le début du concert est tonitruant : je rappelle que je ne connais pas plus que ça la musique de Sabaton. Mais chaque salve envoyé par le groupe fait mouche : c’est mélodique, puissant et très dynamique. On se prend à reprendre les paroles facilement mémorisables.
Le public est aux anges et le fameux Kop évoqué plus haut, lance systématiquement entre les morceaux des « Sabaton ! Sabaton ! Sabaton ! » qui manifestement touchent grandement le groupe.
Le concert est une grosse fête où Joakim ne cesse de nous remercier … Je pense qu’ils se souviendront longtemps de cet accueil.
En cours de set, le groupe propose le titre « The final Solution », un titre manifestement plébiscité par les fans sur la page Facebook du groupe. Joakim nous indique qu’ils jouent ce titre pour nous et cela pour la 1ère fois sur cette tournée. Ce titre se démarque nettement du reste, en étant plus émotionnel et moins rapide. Une excellente transition.
On remarque que Joakim prend régulièrement des nouvelles de son batteur qui semble avoir quelques faiblesses. Le concert sera d’ailleurs un brin raccourci par rapport au set de Paris. On apprendra quelques jours plus tard que le batteur souffrait du genou : il sera d’ailleurs remplacé au pied levé par Kevin Foley, le talentueux batteur de Benighted (qui dépannait déjà Nightmare sur cette tournée) pour le reste de la tournée.
Tout le long du concert, Joakim fait le show en multipliant les plaisanteries, les remerciements, en vidant cul sec sa cannette de bière, en offrant ses Ray-bans, en demandant si une fille célibataire serait disponible après le show pour s’occuper d’une petite mais très importante chose (son pénis), en piquant un appareil photo à un fan pour prendre des clichés de la scène, etc … Bonne humeur communicative et excellent moment.
Lors du rappel, le backdrop tendu derrière la scène est changé pour faire apparaitre le logo du groupe sur fond de drapeau français. Louable intention ! Malheureusement, après seulement 1h10 de concert (Apparemment, le batteur n’en peut plus : ses genoux lui font souffrir le martyr), les suédois tirent leur révérence … non sans avoir longuement remercié le public et serré toutes les mains tendues.
Je pense très sincèrement qu’ils ont été bluffés par l’accueil hyper chaleureux que le public lyonnais a su leur offrir ce soir.
Sabaton n’a certes pas inventé la poudre, et on est loin des arabesques incantatoires d’un Nevermore. Mais les suédois rendent hommage avec sincérité au heavy typé année 80, celui qui fait headbanguer et qui fait prendre son pied.
Nous repartons le sourire aux lèvres, après une bien belle décharge d’énergie.
En conclusion, Sabaton, c’est du tout bon ! je suis fan en Live ….
Encore une bien belle soirée métallique
Mais, je ne suis pas encore complément rassasié : il n’est même pas 22 heures. Je file au Nikasi Café voisin pour assister à une nouvelle prestation des 4WDs des amis Manave, Bert, Ben « The hammer » Valentine et du Fonz ! Les 4 pistoleros assureront l’essentiel devant un parterre de gens qui les découvraient ! Heureux de voir que « Proud Mary » ait réintégrée la set-liste les gars.
Set-liste Sabaton
01. Ghost Division
02. Uprising
03. White Death
04. Cliffs of Gallipoli
05. 40:1
06. The Final Solution
07. Attero Dominatus
08. The Price of a Mile
09. Screaming Eagles
10. Saboteurs
11. Coat of Arms
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12. Primo Victoria
13. Metal machine