Hop, hop ... Mon chti CR de la date lyonnaise
[Concert #308] Pain / Engel, mercredi 26 octobre 2011, Ninkasi Kao, Lyon
Il est temps de poursuivre le marathon des concerts d’automne ce soir, avec le retour dans notre belle vallée rhodanienne, du groupe d’Electro Métal Indus, Pain.
Après son dernier passage en France il y a 2 ans (avec notamment un Transclub sold-out à Lyon) Peter Tägtgren, le charismatique leader du groupe, nous a gratifié d’une jolie mini-tournée française de 4 dates. Preuve supplémentaire que Pain dispose maintenant d’une fan-base bien établie dans notre beau pays. Tant mieux … La salle du Ninkasi Kao est d'ailleurs pleine comme un œuf ce soir (plus de 500 personnes) Beau succès.
Personnellement, je suis plus un fan du Death Métal à l'ancienne d'Hypocrisy (l'autre groupe de Peter Tägtgren) que du Métal Dansant de Pain. Mais, comme Madame est fan, nous voici dans les lieux aux alentours de 20h00.
Engel ouvre donc les hostilités avec un concert de 40 minutes: beau temps de jeu pour une première partie. Le groupe officie dans un Death mélodique typiquement suédois avec de gros morceaux d'Indus dedans. On retrouve tous les gimmicks du genre : samplers nombreux et envahissants, alternance chant hurlé / voix claire, rythmique en Tshugga ! Tshugga ! … Les chansons ont l'air d'avoir du potentiel, mais le groupe gagnerait à avoir une 2ème gratte sur scène. Cela manque parfois d'ampleur.
Le chanteur, qui semble tout droit sortie de « At the Gates » (avec sa belle barbe rousse, son anneau nasal et son tee-shirt OrcBite) massacre totalement les parties en voix claire

Dommage ... Faute aussi à un son assez atroce. C’est dommage, car je suis assez fan de ce genre de musique habituellement et là, j’ai franchement du mal à accrocher.
Le public, lui, se fiche de la sonorisation : il s'éclate, saute, headbangue et fait la fête. Au grand plaisir des 4 musiciens, tout sourire ... Je note que le bassiste et le guitariste sont de bons gros poseurs aussi, à faire des clins d’œil à toutes les minettes de l’assistance. Les crevards !
A l’entracte, on profite de l’accalmie pour se frayer un chemin plus près de la scène : on veut être plus près pour danser tranquillement.
Sur cette tournée, Pain a prévu les choses en grand : 4 écrans sont disposés de part et d'autre de la scène. Ces écrans vont diffuser des images tout le long du concert, illustrant parfaitement l'univers musical du groupe. Perso, j'adore ce genre d'initiative. Quand c'est bien fait (et ce sera globalement le cas ce soir), les images ajoutent vraiment une dimension au spectacle.
Un gigantesque back-drop (il touche le plafond!) aux couleurs du dernier album et une batterie largement surélevée complète le décor de scène plutôt travaillé aujourd'hui.
Après une introduction grandiloquente (avec la musique du film "Requiem for a dream"), les 4 musiciens débarquent. Ce qui frappe immédiatement c’est que Peter Tägtgren a l'air complètement au bout du rouleau. Ces célèbres cernes oculaires lui mangent littéralement la moitié du visage aujourd’hui. La soirée Parisienne d'hier soir a du être bien longue. Mais surtout, vocalement, Peter n'y est pas du tout : sa voix est éraillée et il sonne faux la plupart du temps.
Pas très grave, car Pain attaque d'entré avec un extrait de son dernier méfait "Let Me Out". Et tout de suite, le Ninkasi se transforme en dance-floor endiablé. Le public est extrêmement enthousiaste. D'ailleurs, il est très éclectique ce public ce soir : jeune, pas très métal et très féminin ! Cela tend à démontrer le potentiel de Pain.
Les fans nombreux, n'hésitent pas à hurler les paroles sur les refrains bien dansants.
En fait, la recette de Pain pour composer des chansons est bien huilée: un rythme bien martial, des couplets un peu obscurs permettant juste de mettre en valeur un refrain très mélodique facilement mémorisable. Facile ! D'ailleurs, Peter Tägtgren avouait dans une récente interview que c'était plus facile à écrire que les compositions ultra-alambiquées type Death Metal qu'il propose dans Hypocrisy.
Le show se déroule donc sans anicroche, dans une espèce de rythme de croisière sans surprise. Peter étant totalement épuisé, on sent bien qu'il s'économise. Heureusement, les musiciens qui l'entourent ont l'air plus en forme, notamment, le bassiste (membre de Clawfinger) qui déploie son jeu très spectaculaire.
Après à peine une heure de concert, c'est déjà rideau ... Houla la la, c’est court quand même : je n’ai pas fini de me dandiner moi. J'en veux encore ! Et je suis pas le seul

Heureusement, on aura le droit à un beau rappel avec 6 morceaux. Pain revient avec une version acoustique de "Have a Drink on Me", ode à l’alcool. Cette chanson, jouée de façon minimaliste, est une véritable bouffé d'air frais suite aux déluges d'hymnes telluriques subis jusqu'ici. C'est le moment de se reposer pour vivre un morceau bien rigolo illustré par de nombreux plans de beuverie du groupe diffusée sur les écrans géants. (Manifestement, dans Pain, une fois ivre, il faut montrer tes fesses ... ça a l'air d'être l'habitude)
La fin du set est une véritable apothéose avec le duo "Same Old Song" / "Shut Your Mouth" totalement érectile !!! Tout le monde bouge son corps bien en rythme !!! Sur ce rappel, Peter a repris du poil de la bête. Il est plus à l'aise : les vertus du Live
Le public est en délire et ovationne longuement le groupe. Et chose étrange celui-ci reste un moment à apprécier les vivas des fans. Le bassiste se paye même un deux long stage-diving dans la foule en délire.
Et devant l'enthousiasme de tous, le groupe nous balance un ultime "Bye / Die" bien senti, morceau pas prévu à la set-liste initialement. Finalement, nous aurons eu droit à près de 1h30 de Live et de Dance-floor.
Concert festif où personnellement, je me suis bien amusé

J'espère qu'il reste un peu d'essence dans le moteur de Peter pour assurer le concert de demain à Toulouse.
Pour ma part, la prochain étape de ce superbe automne musicale, c'est vendredi 28 octobre à Sainté pour le terrible tryptique Septicflesh/As I Lay Dying/Amon Amarth O mon dieu, j'ai le kiki tout dur
Set-Liste Pain
01. Let Me Out
02. Dancing with the Dead
03. Psalms of Extinction
04. Dirty Woman
05. Zombie Slam
06. End of the Line
07. Suicide Machine
08. Nailed to the Ground
09. It's Only Them
10. The Great Pretender
11. I'm Going In
12. Monkey Business
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13. Have a Drink on Me (Acoustic)
14. Supersonic Bitch
15. Fear the Demons
16. Same Old Song
17. Shut Your Mouth
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18. Bye/Die