Je confirme, une sacrée leçon.
En dehors du batteur, les musiciens ont tous une soixantaine bien tassée, mais alors quelle pêche !
Bon sang ça swinguait !
En plus de bénéficier d'un très bon son, ils envoyaient sérieusement la purée.
Aucun temps mort, aucune baisse de régime, les titres s'enchaînaient avec la perpétuelle même frite, et surtout ça bouge sur scène !
Les gars ne tiennent pas en place et cabotinent gentiment, Rossi et Parfitt occupant les devants de l'estrade avec une présence impressionnante de leur charisme décontracté mais certain.
Au chant, les deux guitaristes se partagent les lignes avec une parfaite alternante complémentarité, parlent peu mais n'ont pas besoin de recourir à bien plus qu'une furtive mimique ou un mouvement de main pour faire claquer des mains et remuer sur place.
Certes, Rhino à la
headless et Andy Bown aux Hammond, piano (synthétisé évidemment, faute de place), guitare et harmonica étaient un peu plus effacés en comparaison, mais ce lissage ne leur empêchait pas d'assurer avec le sourire et prendre le micro à l'occasion, parce que là aussi ça joue !
Et voir un tel carnaval de Telecaster
nec plus ultra, ça envoyait du rêve !
Une heure et demie chargée à blocs de
Hard,
Blues et
Boogie, une pure soirée
Rock'n'Roll !
On regrettera néanmoins un bref créneau accordé aux variations solistes de Matt Letley du haut de son kit en guise de prélude à "
The Killer", certes ni vraiment lourdingues ni trop longuettes, mais dispensables quoiqu'il en soit.
01) Caroline
02) Paper Plane
03) Hold You Back
04) Rain
05) Mystery Song
06) Rock'n'Roll'n'You
07) Beginning Of The End
08) What You're Proposing / Down The Dustpipe / Wild Side Of Life / Railroad / Again And Again
09) Big Fat Mama
10) The Oriental
11) Creepin' Up On You
12) In The Army Now [Bolland & Bolland]
13) The Killer
14) Roll Over Lay Down
15) Down Down
16) Whatever You Want
17) Rockin' All Over The World [John Fogerty]
Rappels :
18) Junior's Wailing [Steamhammer]
19) Rock and Roll Music / Bye Bye Johnny [Chuck Berry]
Finalement arrivé tout juste pour la montée sur scène de Backstage Rodeo au
Rock popisant pas désagréable mais pas trasncendant pour autant, j'ai seulement croisé le Metal Traveller en recherche de place en coup de vent à l'entrée, aperçu Gael depuis le balcon qui comme toujours a trouvé le moyen d'entrer et se faufilait vers l'estrade, mais pas de signe de Gasp.
Tu portais pas une vestapatch avec un dossard Motörhead par hasard ?
Parce que j'ai repéré un frisé au premier balcon à gauche, mais recroisé personne à la sortie.
Et pour finir sur une note joyeuse, et tant pis pour ceux qui y verront de l'insurrection à l'emporte-pièce :
Le Casino de Paris c'est ultra-nase.
Non seulement leur déco post-moderne pseudo-feutrée bobo-kitsch est aussi hideuse que celle de l'Olympia, mais on y est également assis, et pour couronner le tout, de magnifiques colonnes en carton-pâte dans un esprit qui j'espère est de satyre de l'architecture corinthienne delphique viennent obstruer la visibilité de la scène depuis les balcons si on a le malheur d'être tombé sur les places idéales.
Heureusement que le public s'est empressé de se lever, aussi bien en fosse qu'aux dits balcons, au bout de quelques titres, comportement que je n'ai pas tardé à adopter à mon tour, mais la prochaine fois, si je suis vraiment contraint de voir un groupe là-bas par la force du calendrier, ça sera place assise debout dans la catégorie orchestre d'office.
Merci au IXème arrondissement de Paris, toutes leurs salles sont pourries.
