Defenders Of The Faith, le forum Metal

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Le 3eme set c'etait l'after party a Prague.

2 Set c est déjà bien tu es gourmand Keyser

mike-polar a écrit :Le 3eme set c'etait l'after party a Prague.

Ah ok parce que j'avais justement vu la pub avec les 3 concerts

mike-polar a écrit :Vas y balance le CR!!!

Justement, j'ai loupé The Lurking Fear qui jouaient super tôt le mercredi alors que je n'avais pas encore posé ma tente. J'ai pas eu de retour des gens sur place. Devait pas y avoir grand monde.

Il n'y avait pas grand monde au Ieper non plus. pourtant leur set était super cool, tout à fait dans l'esprit Swedish Death de leur album. Mais c'est le problème justement : quasi personne n'a encore écouté l'album ... Je l'avais dit, ils ont commencé à faire des concerts beaucoup trop tôt.
Après j'ai rencontré Tompa qui m'a dit que les dates se passaient bien... mais il m'a surtout semblé faigué ou bourré (à voir )

Bah il me semble qu'ils aient fait Ieper/Brutal/Party San le même week-end. Tu m'étonnes qu'il était crevé le Tompa.

mike-polar a écrit :Bah il me semble qu'ils aient fait Ieper/Brutal/Party San le même week-end. Tu m'étonnes qu'il était crevé le Tompa.

ça l'a pas empêché de siphonner les canettes de Primus tout au long de la journée

Tiens pour l'anecdote Karl a voulu lui faire chanter un peu de Memoriam car il était sur le côté de la scène durant leur show mais Tompa s'est marré et a refusé. D'ailleurs Memoriam c'est toujours pas ça en live...

Il faudrait vraiment qu'ils prennent un deuxième guitariste pour le coup!

mike-polar a écrit :l'organisation à décidé de laisser le groupe finir son set et retarder les main stages de 30 minutes. Sur ce point là ils ont été super réactifs et on bien géré le truc. Genre improviser des passerelles avec de palettes pour faciliter le passage sur les zones boueuses.
Et le top du top, pour se faire pardonner des clash entre la mainstages et la tente causé par le retard des mainstages (alors que ce n'était pas leur faute du tout), ils ont fait une happy hour avec des pintes à moitié prix à partir de 20h le dernier soir.
:

ca c´est super!

Hâte de lire ton CR

mike-polar a écrit :Il faudrait vraiment qu'ils prennent un deuxième guitariste pour le coup!

Oui... et qu'ils apprennent à jouer tous ensemble, ça aiderait

Report partie 1 : Mercredi 9 aout

Réveil à 4h du mat pour ce qui s’avèrera être une journée très longue et éprouvante, mais néanmoins géniale sur beaucoup de points. On se dirige vers la gare de Bethnal Green pour un bus qui devait nous amener à l’aéroport de Stansted qui ne viendra finalement jamais. Je vous épargne les détails mais juste pour dire que c’était assez stressant comme voyage. En fin de compte, nous arrivons donc vers 15h à la gare de Jaromer. Un petit taxi partagé avec des metalheads tchèques et nous voilà sur le site en train de poser la tente. C’est la troisième fois que je me rends au Brutal Assault (j’avais fait les éditions 2014 et 2015) mais c’est la première fois à ma connaissance que le fest est sold out et ça se voit tout de suite. Un monde fou sur place comparé aux autres années. On a attendu pas loin de 45 minutes pour le check in au camping VIP (et on a loupé la prestation de The Lurking Fear au passage). Cela dit, a part ce petit moment d’attente, ça restera largement gérable le reste du weekend, surtout comparé à ce que j’ai connu dans d’autres fest et l’orga se bouge bien pour gérer la grosse affluence (ex : ils ont rajoute une deuxième tente pour la pose bracelet, du coup ça passe à une vitesse éclair !!).

Les concerts débuteront donc pour nous avec GORGUTS, groupe incontournable en death à mon sens, pourvu qu’on soit un minimum réceptif a la facette technique et progressive du genre. J’avais un peu peur qu’ils veuillent défendre leur dernier brulot Pleiades Dust, un EP avec un morceau unique de 26 minutes (!!!) mais vu leur temps de jeu, ils ont heureusement misé sur l’efficacité avant tout en commençant très fort avec l’enchainement « From Wisdom to Hate »/ « Obscura ». Le groupe n’en fait pas des tonnes, mais un concert de Gorguts, ça se regarde et ça s’écoute avant tout. Le jeu de Luc Lemay est toujours aussi bluffant avec son look de prof d’histoire/géo et les mecs ont une bonne attitude vis-à-vis du public. Je reprocherai juste l’absence de morceau de « Considered Dead » qui aurait sûrement eu leur petit effet mais ca reste un très bon concert pour commencer le fest!

On regardera le début du concert de ROOT, groupe emblématique de la scène black metal tchèque des 80s/90s, qui n’a finalement pas grand-chose à voir avec le black tel qu’on le connait aujourd’hui. Pour moi, c’est un mélange de heavy, thrash, doom avec quelques passages blackisant ici et là. Le frontman BigBoss (le nom ) vêtu en prêtre sataniste m’a paru un petit peu fade finalement, lisant carrément les paroles de ses morceaux sur un pupitre. Sympa, d’un point de vue historique, mais pas assez pour rester jusqu’au bout.

Petite pause restauration et boisson pendant que Wintersun balance sa dose de branlette de manche et nous revoilà pour MADBALL. Inutile de présenter le groupe, ceux qui connaissent savent sûrement a quoi s’attendre en live et cette fois ci ça sera de même: un bon concert de NYHC. Freddy Cricien, qui a bien la classe avec ses cheveux longs, est plutôt un athlète qu’un chanteur et doit parcourir des kms a chaque concert tellement il arpente la scène de manière frénétique . Super énergie comme toujours et un public bien réceptif. Je passe toujours un bon moment avec eux!

Changement total d’univers avec METAL CHURCH qui est, il me semble, l’unique groupe de heavy metal a l’affiche mais finalement le décalage entre ces derniers et d’autres groupes à l’affiche (Overkill, Artillery….) n’est pas si énorme donc leur venue reste cohérente au final. Le heavy n’étant pas vraiment mon style, je ne connais que quelques titres du groupe mais vu les avis et les retours que j’ai eu surtout des gens ici, je tenais à les voir et j’ai passé un bon moment finalement. Le chanteur a une sacrée énergie et a quand même de beaux restes vocalement et je retiens aussi la prestation du gratteux chauve bien souriant. Pas transcendant pour moi vu le style pratique mais Il n’y a pas a dire, ca joue bien et les fans avaient l’air d’aimer.

On arrive enfin aux choses sérieuses avec THE DILLINGER ESCAPE PLAN qui arrive bientôt à la fin de sa tournée d’adieu. J’avais prévu de les voir en salle au printemps mais le groupe avait dû reporter une partie de sa tournée à cause d’un accident du bus en Pologne et la date à laquelle je voulais me rendre est malheureusement passée a la trappe. L’annonce de Dillinger au Brutal m’a donc grandement motivé à prendre mon billet car impossible de ne pas voir une dernière fois un groupe qui a vraiment compte pour moi ces dernières années. J’avais un peu peur que ça se passe mal et de rester sur un mauvais souvenir mais une fois le groupe en scène, je me rends vite compte que je vais assister à un concert exceptionnel. Le groupe s’est toujours donné a 200% sur scène mais là on sentait vraiment qu’ils ne retenaient plus rien. Ça saute dans tous les sens, ça balance des micros, ça défonce la batterie en fin de set ! Je suis généralement sceptique avec les tournées d’adieux mais si je tenais tant à les voir une dernière fois, c’est que je suis que si le groupe décide d’arrêter, on ne le reverra pas de sitôt. Ils ont sûrement raison d’arrêter maintenant vu que physiquement ça doit être assez éprouvant d’assurer ce genre de prestation à la longue. Toutes les facettes du groupe ont été représenté, en allant de la violence pure la « Panasonic Youth » au moment plus soft voire pop de « Black Bubblegum » en passant bien sûr par les tubes « Milk Lizard » et « One of Us is the Killer » et évidemment pas mal de morceaux de Disassociation qui avait fini dans mon top 2016. On ressent à la fois la violence et le cote bestial du groupe mêlé a la précision et tout est très bien nuancé! Le final sur les classiques « Farewell, Mona Lisa » et « 43% Burnt » sera juste ultime, un public de connaisseurs complètement déchaine. Bref, si vous n’avez jamais vu ce groupe….bah rien, vous avez juste loupe un des groupes les plus importants de la scène extrême de ces 15 dernières années en ce qui me concerne…..

Il va me falloir un petit moment pour redescendre après ce concert donc on ira se prendre une Pilsner Urquell bien fraiche avant de revenir voir la deuxième partie du set de MASTER’S HAMMER, qui est pour le coup une reformation exclusive pour BA 2017. Vu le nombre de t shirts et patchs a l’effigie du groupe, ils étaient visiblement très attendus. Tout comme ROOT, plus tôt dans la journée, c’est un autre groupe emblématique de black tchèque mais cette fois ci on retrouve beaucoup plus de similitudes avec les groupes de la seconde vague scandinave. Je connais essentiellement Ritual, leur premier album donc je n’étais pas trop largué mais cela dit, je n’ai pas vraiment réussi a rentrer dans leur concert. Ca joue bien, le son est bon, ils ont foutu un beau bordel sur scène (croix renverses en flammes, pyro, des jolies dames très peu vetues avec des masques de baphomete….) mais ca ne restera pas spécialement marquant en ce qui me concerne.

On enchaine avec OVERKILL, un de mes groupes de thrash préfères, que je me faisais donc une joie de revoir. Comme toujours, ces gars en live sont un véritable rouleau compresseur. La setlist bien équilibré entre les classiques et les morceaux récents. Je reprocherais juste un temps de jeu beaucoup trop court tellement leur set est passe à une vitesse éclair !! Bobby Blitz est vraiment le meilleur frontman du thrash ! Quelle classe ce mec ! Bon la moustache, c’est à revoir mais pourquoi pas finalement. Bref, super concert même si bien trop court. A revoir en salle!

Le dernier groupe du mercredi (ou plutôt jeudi matin, il est 1h du mat’ ) sera BATUSHKA, groupe de black polonais qui a fait beaucoup parler de lui depuis la sortie de Litourgiya en 2015 avec d'un coté les puristes qui trouvent ca un petit peu trop trendy et de l'autres ceux qui trouvent le mélange de black mélodique avec des chants religieux orthodoxes sacrement innovant. Je fais partie du deuxième groupe même si j’avoue que leur venue tombe tres bien niveau timing avec tous les groupes à capuches et a encens » qui commencent à cartonner. Mon frère observera plus tard que Batushka c’est le groupe qu’il voulait entendre quand il avait vu les photos promos de Ghost pour la première fois. Je suis d’accord avec lui donc finalement inutile de faire la mauvaise langue puisque je trouve ça très bien réussi et cohérent au final. En live, ils arrivent très bien à recréer cette sensation de messe rituelle notamment grâce à une mise en scène bien réussie mais surtout un groupe qui assure musicalement. J’ai regardé la deuxième moitié du set assis sur la partie en hauteur du site et ça avait grave de la gueule, entre les mecs encapuchonnes sur scène et les figures qui ressemblent à des Nazguls de Tolkien qui parcouraient les remparts de la forteresse. Cela dit, j’aimerais bien voir ce que ça donne en salle, dans un cadre plus intime.

Une fois la messe terminée, la fatigue se fait sentir et on retournera au camping. Tant pis pour Wolves in the Throne Room qui jouaient à 2h du mat passées…..

To be continued….

Partie 2 – Jeudi 10 aout

Pour cette deuxième journée de fest, nous profitons bien du fait que le premier groupe intéressant ne se produisait qu’à 15h pour faire la grasse mat et flâner sur le camping et au metal market. On a essayé d’aller se doucher mais déjà à 10h du mat il y avait une queue interminable de metalheads en serviettes de bain, donc on décidera de reste pouilleux. J’ai compte 26 douches pour un fest de 10 000 personnes, ça fait vraiment léger, surtout qu’elles ne sont pas réservées au camping VIP mais accessibles pour tous les festivaliers. C’est vraiment un point à revoir pour la suite….

Comme la journée précédente, les concerts commenceront pour nous avec du death québécois, cette fois ci avec CRYPTOPSY, qui célèbre actuellement la tournée anniversaire de leur album cultissime « None So Vile » qui sera joue en intégralité. J’avais vu le groupe il y a quelques années en touriste et j’avais été scotche par la sauvagerie tant dans le public que sur scène, donc je tenais à les revoir. Sans connaître parfaitement l’histoire du groupe, je sais qu’actuellement, il ne reste que le batteur d’origine et que les changements de line up ont entrainé quelques changements stylistiques qui n’ont pas trop plu (un petit passage par la case deathcore il y a quelques années). La volonté d’effacer ce petit écart de conduite est assez clair avec cette tournée et ma foi, pour ceux qui apprécie l’album, y avait moyen de passer un bon moment. C’est carré, technique et le son est très clair (chose assez primordiale pour du death brutale et technique, sinon c’est la bouillie sonore). Le chanteur n’a clairement pas le côté bestial et possédé de son prédécesseur et son chant a un petit côté grui-grui qui peut paraitre deathcore djeunz – mais bon je chipote, pour 99% de la populace ça reste inécoutable donc bon….
Mention spéciale a Cocal (mouton - ex-defender) avec qui j’ai passé le concert qui a passé son temps à emmerder le monde au tour de nous (les verres de vins à 1,50 euros font déjà leur effet).

Petite pause bar et on rattaque avec les thrasheurs américains de HAVOK qui semblent cartonner ces derniers temps avec des albums et tournées qui ont leur petit succès. Je ne suis pas du tout les sorties des groupes de retro thrash donc je ne connaissais aucun morceau joué mais qu’importe, c’est bien fait, le public est bien chaud en enchainant circle pits et wall of death sans interruptions. J’ai l’impression que le groupe s’est un peu Megadeth-ifié depuis la dernière fois que je les ai vu, que ce soit au niveau des textes très engages, des parties instrumentales un peu plus techniques et des samples de faux discours politiques. Bon on repassera sur le côté politique cheesy du groupe, avec les discours demago du chanteur, mais bon ça colle à l’esprit du groupe donc why not !

Les warriors du pit n’auront même pas le temps de se poser puisqu’on enchaine direct avec TERROR qui est devenu un poids lourd incontournable de la scène hardcore au fil des années. Comme pour Madball la veille, rien de nouveau sous le soleil pour ceux qui connaissent ou les ont déjà vu mais ça fait toujours sacrement du bien. Encore un concert passe avec Cocal qui animera bien le dancefloor autour de lui. Scott Vogel reste fidèle a lui-même en sollicitant crowd surfs, 2 steps... Bon par contre la bande d’intro, avec divers musiciens importants de la scène HxC qui parlent de la camaraderie au sein de la scène etc. (SUPPORT YOUR SCEEEEEEENE MAN) …typiquement le genre de discours gogol hardcore que j’ai de plus en plus de mal à supporter.

On profite d’un petit creux dans le planning pour faire une pause boisson et pour faire un petit tour sous la tente Metalgate ou les français de THE GREAT OLD ONES sont en train de se produire. J’ai beaucoup aime leur dernier album en date « EOD : Tale of Dark Legay » qui est une belle offrande de black atmo qui négocie parfaitement l’équilibre entre violence, mélodie et une ambiance lovecraftienne bien oppressante. Malheureusement, ce live fut une des seules grosses déceptions du fest avec un son exécrable, un groupe qui commence à jouer avec 10 mins de retard et puis leur look avec les capuches que je supporte de moins en mois. Serieux les gars, on vous a vu faire vos balances et regler vos micros, donc bon pour une ambiance occulte et ceremoniale, c’est pas top.

Nous sommes donc partis au bout de quelques morceaux pour prendre le concert de NILE qui est déjà en cours sur la mainstage. Pour le coup, eux ont cette fois ci un très bon son, ce qui n’est pas toujours le cas et fini souvent par gâcher la complexité de leur musique. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre sachant que c’est la première tournée depuis le départ de Dallas Toler Wade après presque 20 ans au sein du groupe. Les fans n’ont finalement aucune raison de s’inquiéter, le remplaçant fait très bien le taf et j’ai limite l’impression que ce changement de line up a redonne un peu de peps au groupe qui semble bien moins en roue libre qu’auparavant. J’ai trouvé Karl Sanders plus implique que d’habitude et surtout en meilleur forme vocale. George Kollias est toujours aussi bluffant à la batterie mais par contre il tire de ces tronches ! Il a l’air de souffrir le pauvre ! La setlist a fait belle part au morceaux plus lents et atmosphériques du groupes (pour ne pas dire simples) avec Sarcophagus et Unas Slayer of Gods qui défoncent tout ! C’est sûrement un des meilleurs lives du groupe que j’ai vu !

Petite pause repas sur la colline alors que SAMAEL joue ce qui est censé être un set « old school ». Je ne connais pas bien le groupe mais j’ai l’impression qu’on est loin de leurs débuts black /extrêmes avec des musiciens en sarouel et un guitariste maquille comme Wes Borland de Limp Bizkit. Je suis toujours aussi allergique à l’absence de batteur qui ne me semble pas très en adéquation avec la musique proposée. A oublier donc.

On redescend dans la fosse pour HATEBREED, qui était visiblement très attendus et qui a sûrement eu une des plus grosses réponses du fest avec un circle pit gigantesque du début à la fin. Ça fait un petit moment que je ne suis plus leurs sorties mais c’est un groupe que j’écoutais beaucoup en tant qu’ado donc j’ai toujours un petit moment de nostalgie quand je les vois en fest. J’étais surtout content de réentendre des vieux titres de « Satisfaction is the Death of Desire » dont j’avais carrément oublie l’existence. « Last Breath », « Before Dishonour » et même « Afflicted Past » !. Pas un live ultime mais ça donne une bonne bouffée d’air frais et surtout d’énergie pour la suite.

On arrive enfin à la véritable tête d’affiche du fest et au premier groupe qui a été annonce pour cette édition. Il s’agit bien d’EMPEROR qui est là pour fêter les 20 ans d’ « Anthems to the Welkin at Dusk ». J’avais déjà trouvé ça très bon au Hellfest en 2014, même si un peu déçu du public qui m’avait paru carrément à côté de la plaque. Là c’était un vrai public de connaisseurs, le son était excellent, les lights super bien gérés et même la pyro (dont je ne suis pas spécialement fan a la base) qui vient bien ponctuer la musique du groupe. Ihsahn est vraiment une perle rare. Etant bien place, j’ai hallucine sur la maitrise du mec, qui alterne chant black hurle et chant clair épique sans effort, comme sur « With Strength I Burn » tout en déroulant des riffs pas forcements évidents à décortiquer ! Et puis quel batteur ce Trym !!!! J’ai aussi beaucoup de respect pour le côté très sobre du groupe, qui met tout dans la musique et rien dans le look. Pas besoin de corpse paint, de capuches ou d’armures en plastique, juste Ihsahn qui reste super serein avec son petit chignon et ses lunettes de geek ! Une fois l’album termine on aura à un morceau de IX Equilibrium et 2 de Nightside avec bien évidemment un final épique sur Inno A Satana. J’espère que le groupe continuera à faire des dates, et quitte à continuer, qu’ils jouent des morceaux des autres albums !! Dans tous les cas, c'est de loin un des meilleurs lives du fest!

Une fois le concert terminé, je me faufile au travers de la foule compacte pour atteindre la Oriental Stage, qui est une scène qui a été monte au sein même de la forteresse Josefov, dans une petite cour intérieure qui peut accueillir environ 500 personnes a vu de nez. L’orga n’y programme que deux groupes par jour, de nuit, ce qui crée une ambiance très intime et particulière. Là c’était pour voir UADA, groupe de black américain qui a sorti un excellent premier album « Devoid of Light » en 2016 auquel j’avais énormément accroche ! Alors parlons du look. Vous l’avez deviné, je ne suis pas vraiment fan des groupes « a capuches » qui sont vraiment à la mode en ce moment, ça a généralement tendance a vite me gonfler. La pour le coup, c’est un peu dommage puisque en choisissant le look capuche + perfecto, UADA s’auto-inflige la comparaison avec les polonais de Mgla, qui en plus de ça pratiquent un black mélodique pas trop dissimilaire du leur. Cela dit, ayant vu ces derniers récemment, je pense que UADA n’a rien à envier à leur sosies niveau prestation scénique. Alors que Mgla mise sur le côté misanthrope et stoïque, UADA est beaucoup plus dynamique sur scène ce qui fait que je suis tout de suite rentré dans leur set. Le son était excellent et visuellement c’était très cool finalement avec le backdrop en croissant de lune et les ombres des musiciens projetés sur les murailles de la forteresse. Enorme ! Le set est passe à une vitesse éclaire. De mémoire, ils ont joué leur album en entier plus 2 nouveaux morceaux. J’attends donc la suite avec impatience.

Ayant besoin de redescendre un petit peu sur terre, je me suis pris une bière sur la colline en regardant les 2 derniers morceaux d’OPETH (une bonne vingtaine de minutes au final. Opeth quoi ). J’ai beaucoup de respect pour ce groupe mais leur musique a vraiment un très fort pouvoir soporifique sur moi (leur album Ghost Reveries m’a d’ailleurs guéri d’une crise d’insomnie il y a quelques années. Je ne les remercierai jamais assez pour ça ). En plus de ça, je ne supporte vraiment pas l’attitude de Mikael Akerfeldt et sa manière de s’adresser au public. Le mec se croit visiblement au-dessus du metal extrême et a fait référence de manière assez hautaine et condescendent au set de Suffocation qui passent juste après genre « Enjoy Suffocation ! You know, the band that stole their name from a Morbid Angel song » . S’il en a marre du metal extrême, qu’est-ce qu’il vient foutre au Brutal Assault ? Bref, mon frère, qui a vu le live en entier, a bien aime mais perso je pense que ça m’aurait saoulé sur tout un concert.

On regarde ensuite le début de SUFFOCATION qui, à ma grosse déception, tourne encore sans leur emblématique frontman Frank Mullen. Le remplaçant fait bien le taf vocalement mais n’a clairement pas le charisme de Mullen. Le son est puissant, ça balance du classique mais, ca ne prendra malheureusement pas, la fatigue n’aidant pas non plus. Au bout d’une quinzaine de minutes, la pluie commencera à tomber de manière assez conséquente ce qui nous poussera donc à rendre les armes. Tant pis pour Rotting Christ qui, selon les retours que j’ai eu, ont fait un set dantesque en pleine tempête….

Merci pour le cr

C'est pas fini! il reste encore 2 jours

Partie 3: Vendredi 11 aout

Après les concerts du jeudi, nous avons passé une nuit très tumultueuse, pour ne pas dire atroce. Ce qui avait commencé comme une légère averse pendant les concerts s’est très vite transforme en une tempete si intense que j’avais peur que la tente ne tienne pas le coup. J’ai quand même réussi à dormir quelques heures en début de matinée mais vraiment pas assez pour me remettre a 100% des 2 jours de fest qu’on avait déjà dans les jambes. Au réveil, on a eu la surprise de voir qu’une énorme flaque s’était formée dans l’entrée de la tente, du a un léger creux dans le terrain ou on avait posé la tente, qui n’aurait sans doute pas tarde à inonder tremper toutes nos affaires au bout de quelques heures. On a donc profité d’une légère et rapide éclaircie pour déplacer la tente à l’autre bout de l’enclot du camping VIP, ou le terrain était légèrement plus en hauteur. Lors d’un retour en milieu d’aprèm, on s’est rendu qu’on avait très bien fait : l’emplacement précèdent était carrément devenu un mini lac, et les tentes de nos voisins ont fini complètement inondés.



On a donc passe le reste de la matinée a comater dans la salle de ciné (j’ai finalement réussi à m’endormir donc aucun souvenir de ce qu’ils passaient) et la lounge « Ambient ».

Le premier concert de la journée sera donc CROWBAR que je vois pour la deuxième fois cette année (et 5eme fois en total, il me semble), après un très bon show en salle à Madrid. Le groupe commence justement son set avec le morceau « I Am the Storm » pile quand la pluie commence à s’arrêter, avec un Kirk Windstein particulièrement vénère qui est là nous pour nous balancer une belle tempête de riffs. Entre 2 morceaux, il nous a dit que sa femme, qui est aussi la manager du groupe et tourne généralement avec eux, était alors à l’hôpital avec son fils qui se faisait opérer. Il avait l’air un peu ému mais justement je l’ai encore plus investi dans sa musique que d’habitude. On a eu droit à la plupart des classiques mais je suis content que depuis cette année, ils aient décidé de faire tourner les setlists un peu. Sympa aussi d’inclure « To Build a Mountain » que je n’avais pas encore eu en live. Kirk a aussi dit qu’il était super content de jouer avec Sacred Reich, avec qui ils avaient fait leur premiere tournée en 1990 ! Peut-être pas le meilleur show de Crowbar, mais pas loin je dirais perso !

On se dirige ensuite vers la Metalgate stage ou se produit ULCERATE, un groupe dont j’entends souvent parler mais que je n’ai pas vraiment pris le temps de bien décortiquer, donc j’y vais surtout en touriste. Sur papier ça devrait me plaire, du death prog et dissonant, pas trop dissimilaire du Gorguts de nos jours, mais finalement j’ai eu un mal fou à rentrer dans leur set. Je pense qu’avec une musique aussi complexe et dissonante, faut un peu connaître les morceaux pour vraiment apprécier. La tente était archi pleine cela dit ! A réécouter sur album du coup !

Retour vers la Mainstage pour voir le concert de SACRED REICH qui sera finalement un des moments les plus extrêmes du fest, enfin du moins niveau météo ! En se dirigeant vers la scène, on aperçoit des nuages bleuâtres et franchement menaçants qui présageaient le pire. Le groupe entre en scène sur « Ignorance », morceau titre de l’album qui fête ses 30 ans, le son est bon et il y a un bon pit qui démarre sous une pluie de plus en plus intense. Dès le deuxième morceau, la pluie devient carrément diluvienne et le groupe quitte la scène sous ordre de l’orga. De notre cote, on court vite vers l’« octagone », c’est-à-dire les tunnels de la forteresse pour s’abriter ou on découvrira qu’il y a eu une panne de courant et on se retrouvera serres comme des sardines dans le noir ! Fallait pas être claustrophobe pour le coup ! Au bout d’une vingtaine de minutes, la pluie cessa complètement et les gens ont eu le courage de refaire surface. Sur la mainstage, Tomas, l’organisateur du fest nous demande de patienter encore quelques minutes, histoire de tout remettre en place et nous informe qu’ils ont pris la décision de laisser Sacred Reich finir leur set et de retarder les scènes de 30 minutes. Malheureusement pour le groupe, une grande partie du public avait déjà quitté le site mais pour ceux qui y était, c’était un bon moment de thrash ! Le groupe a remercié le public au moins une dizaine de fois pour être reste malgré la pluie. La setlist a fait la belle part a « Ignorance » (qu’on a pas eu en entier, contrairement aux dates en salle) mais n’oubliera pas les classique « The American Way » ou encore « Independence ». Un beau moment finalement !

On enchaine avec les vétérans du death US, INCANTATION, qui sont là pour promouvoir leur (très bon) nouvel album Profane Nexus qui sortait justement le weekend du fest. INCANTATION, c’est un groupe qui est toujours reste assez underground malgré lui et qui a mes yeux mérite bien mieux vu leur histoire et l’influence énorme qu’ils eu sur la scène en général. Comme pour Sacred Reich, ce n’était pas la meilleure affluence du fest, vu la pluie (moins intense cette fois ci) qui a recommence pendant qu’ils jouaient. Cela dit, ceux qui sont reste étaient surtout des fans purs et durs, ce qui fait qu’il y avait une pure ambiance de Warrior ! Malgré un petit problème de micro qui filait des chocs électriques à John McEntee sur les deux premiers morceaux (le pauvre !!!), le son était juste colossal, crade comme il fallait mais quand même assez quand pour bien laisser transpirer les gros riffs malsains ! Rien qu’en repensant aux riffs de « Carrion Prophecy » ou « Ibex Moon », j’ai mal à la nuque là ! Le groupe n’en fait pas des tonnes visuellement, mais ça secoue bien du tif, et ils semblent tous contents d’être là. Bref, une des grosses tueries de ce vendredi !

Avec le retard des mainstages et le fait que les horaires de la tente Metalgate sont restés inchangés, nous avons malheureusement loupé POSSESSED qui se produisait au même moment. Pas grave, j’avais un peu la flemme de traverser le site qui avait commencé à devenir bien boueux. On a donc profité d’un gros creux de quelques heures pour aller chercher des affaires propres et sèches, de manger et de se poser dans la salle de ciné, ou on a pu voir Evil Dead 2 !

On refera surface vers 22h alors que TRIVIUM est en train de terminer son set. Il y avait quelques trucs qui ne déplaisait pas chez eux a une certaine époque mais là j’ai vraiment du mal à comprendre ceux qui écoutent ça ou encore ce qu’ils viennent foutre ici. Sur les 2-3 morceaux que j’ai vu, il y avait un nouveau morceau archi pop et oriente Radio US, un morceau ou ils pompent Metallica et puis un peu de metalcore a mèche. C’est vraiment trop inégal et incohérent pour que je m’y intéresse davantage.

On profitera quand même de leur set pour bien se placer pour la tête d’affiche du jour qui est nul autre que CARCASS. A la base, c’était censé être Morbid Angel, mais ces derniers ont annulé leur tournée européenne pour des raisons assez flous (question de passeports wtf ? ) a peine 2 semaines avant le fest. Heureusement, les death grindeux de Liverpool les ont remplacés au pied levé. Un de mes groupes préférés qui en remplace un autre, perso je ne vais pas me plaindre. Jeff Walker, avec son phlegme anglais et son cynisme habituel en remettre encore une couche en s’excusant de ne pas être Morbid Angel avec un grand sourire bien taquin . Cela dit, ils étaient tous clairement super heureux d’être la et le public aussi ! Le concert en soi était excellent, super énergie, super son… comme toujours, j’ai envie de dire. Mais justement, le problème est bien là. En ce qui me concerne, c’est la 5eme fois que je les vois depuis 2013 et la setlist n’a quasiment pas bougée du tout ! Je suis content pour eux qu’ils prennent bien le temps de défendre Surgical Steel (que j’aime beaucoup), avec pas moins de 5 morceaux, mais sérieux les gars, faudrait penser à faire tourner un peu ce qui est du reste ! Toujours les mêmes morceaux de Heartwork, sans parler de la période Grind qui reste encore résumé à ce petit medley en milieu de set, ou encore Necroticism qui comporte tellement de tueries jamais jouées ! Vu le rythme assez frénétique de tournée qu’ils ont eu ces dernières années, ils auraient pu faire un effort. Cela dit, c’est tellement bien rodé, les morceaux s’enchainent sans temps morts, de manière assez bluffante (les petits jams/medley qui servent de transitions sont finalement bien travailles et agencés) et vu le fan que je suis, évidemment que j’ai pris mon pied !

On enchaine directement avec un autre groupe qui me tiens à cœur : ELECTRIC WIZARD. Le groupe était programmé pour l’Edition 2016 mais avait dû annuler au dernier moment et a donc tenu à revenir cette année. Tant mieux pour moi, puisque je n’y étais pas. Tout comme Carcass, c’est un groupe qui varie trop peu ses setlist mais bon là c’est limite moins gênant puisqu’un concert d’Electric Wizard, c’est avant tout un son et une ambiance particulière. J’ai quand même eu droit à un deux morceaux de Time to Die que je n’avais encore jamais eu. Jus Osborn, toujours aussi perché, s’adressera juste au public pour leur demander s’ils sont « high ». sûrement oui, pour beaucoup vu l’odeur assez forte et particulière qui se dégageait de la fosse (comme d’hab ) . Visuellement, ça reste cool aussi, avec des extraits de films d’horreur/exploitation ou autres visuels psychés projetés en arrière-plan qui collent bien à l’univers du groupe. Un très bon concert pour finir la journée.

La fatigue commence vraiment à se faire sentir donc on ira se poser sur la colline à la fin du concert en buvant une petite pinte. On a vu les 2-3 premiers morceaux de CLAWFINGER et j’ai la flemme de décrire a quel point c’était archi archi nul !!!! Le pire truc que j’ai vu du fest !

La 4eme et derniere partie arrive!

Merci pour les CR.

Merci pour ton super méga géant CR Vivement la Suite!

et...

mike-polar a écrit :
Serieux les gars, on vous a vu faire vos balances et regler vos micros, donc bon pour une ambiance occulte et ceremoniale, c’est pas top.

La dernière partie ! Merci pour vos retours ! C’est assez dur de résumer 4 jours de fest avec plus de 30 groupes vus….
CR partie 4 : Samedi 12 aout.

La météo a été beaucoup plus clémente ce dernier jour de fest, avec un ciel couvert mais aucune pluie. Niveau gadoue, ce n’était pas top, mais ça restait largement gérable par rapport à d’autre fest que j’ai pu faire, ou ce qu’ont vécu les festivaliers du Wacken cette année d’après ce qu’on m’a raconté. Comme les autres jours, on profite des matinées pour glander, reprendre des forces et bien sûr profiter des attractions que propose le site comme la salle de cinéma. On a vu la seconde moitié d’un film allemand sur une chasse aux sorcières (j’ai plus le titre en tête) et le film culte coréen Old Boy.

Vers 14h, je décidé de zapper la fin du film (déjà vu et pas envie de me retraumatiser ) pour aller voir les français de SVART CROWN que je tenais à voir. Pour l’anecdote, quand j’avais 14 ans et que j’habitais encore le sud de la France, je me suis retrouve, de manière assez incongrue, à jouer de la guitare dans un groupe de black metal local. Lors d’une des répétitions, les membres de Svart Crown qui débutaient à peine et jouait du death assez simpliste, étaient venus nous rendre visite (surtout pour enfumer la salle de repet ) puisqu’ils connaissaient le batteur. 10 ans sont passés et les voilà sur la mainstage du Brutal Assault. Je n’ai pas trop suivi leur disco, mais je dirais que le groupe s’est black-isé et pratique un style pas trop dissimilaire de ce que Behemoth pratique de nos jours avec quelques passages dissonants à la Deathspell Omega. Les ambiances sont bien travaillées, tout est très bien en place et j’ai fini par rentrer sans soucis dans leur set. Ils avaient leur petit public, ce qui fait plaisir à voir.

Après avoir mangé, on a pu voir la fin du set d’ARTILLERY, groupe « culte » de thrash danois. C’est typiquement le genre de thrash qui me laisse de marbre, trop heavy et mélodique au niveau de la voix et trop peu de violence du côté des riffs. Cela dit, super attitude des zicos et surtout du chanteur qui descend dans la fosse pour pousser la chansonnette avec les fans.

On enchaine avec PRONG, qui ont fait un bon set mais qui, à mon avis, méritent bien leur statut de « groupe de premiere partie sur grosse tournée ». Le trio a une super énergie et fait de son mieux pour chauffer la foule, sans grands résultats. Je connais principalement « Cleansing » et « Beg to Differ », qui sont malheureusement très peu représentés avec juste quelques titres en fin de set, joués de manières un peu expédiés. J’ai l’impression qu’ils accélèrent le tempo un peu trop sur « Snap Your Fingers », ce qui gâche un peu la rythmique dansante indus de l’originale. Sur quelques-uns des nouveaux titres, il y a un côté pop plus prononcé, ce qui n’est pas gênant, sauf que Tommy Victor n’a vraiment pas la voix adéquate pour porter ce genre de mélodies. Mention spéciale au batteur quand même, qui a passé le set à jongler ses baguettes avec un roadie, en les balançant par-dessus ses épaules jusqu’à l’autre bout de la scène. Bref, il y a de quoi passer un bon moment, selon les circonstances, mais comme je disais, groupe de premiere partie ad aeternam….

Je décide de me poser sur la colline pour le set de DECAPITATED (que mon frère tenait à voir) en craignant déjà le pire. Tout comme Cryptopsy, c’est un autre groupe qui a subi des gros changements de line up qui ont également entraine des changements stylistiques, sauf que là ils assument et persistent dans leur connerie. Pour résumer, depuis la « reformation », ils ont bénéficié de tournées communes avec Lamb of God, Meshuggah etc… et on dirait que ça leur a donné des idées pour toucher un plus grand public au point qu’ils devraient leur verser une partie de leur royalties. On est donc loin du death technique et brutal, archi bien exécuté des premiers albums et on se retrouve avec une bouillie de riffs « groovy » insipides et plans rythmiques à la Fredrik Thordendal avec par-dessus tout un chanteur qui beugle de manière tellement quelconque. Même « Spheres of Madness », seul rescapé de la grande époque, sera presque méconnaissable car joué à la sauce Lamb of God. C’est donc confirmé, ce groupe n’a plus aucun intérêt pour moi. M’enfin bon, ils ont eu un super bon retour du public, donc tant pis pour moi j’ai envie de dire !

On oubliera vite cette déception grâce a un super moment passe avec les allemands de MANTAR. J’avais beaucoup aimé leur second album « Ode to the Flame » mais j’ai encore plus de respect pour eux après le concert qu’ils ont livré au Brutal, vu la difficulté (surtout physique) de tenir un concert avec seulement deux membres ! Ils se sont vraiment donné à 100% (surtout le chanteur/guitariste) ! Certes, il y a eu pas mal de pains et d’erreurs ici et là, mais vu la sauvagerie et l’énergie dépense sur scène, ça ne m’a pas dérangé du tout. Niveau musique, c’est vrai que les mecs sont assez limités mais ils varient assez les plans rythmiques et les riffs pour que ça ne soit pas monotone. Ça enchaine gros riffs sludge/doom, heavy ou encore des accords black metal sur fond de blast beat, tout en gardant un côté très spontané et punk au final ! Les premiers rangs avaient l’air de bien connaître et on finira le concert à scander le refrain de « Era Borealis » (Death Uber Alles !!!!). Et puis mention spéciale pour le chanteur qui partage sa bière avec le premier rang. Niveau attitude, pour moi ça c’est 20/20 !

Retour vers la Mainstage, ou on arrivera à prendre le concert de DEMOLITION HAMMER en cours. Sans être un inconditionnel du groupe, comme beaucoup de monde sur place l’était visiblement, j’ai pris ma grosse claque ! Du thrash archi archi violent et brutal ! Les mecs ont tous des têtes de warriors vétérans et nous ont livré un grand moment de violence ! Le chanteur a vraiment l’attitude et la présence sur scène qui colle à l’univers du groupe ! Je retiens surtout le final dantesque sur « 44 Caliber Brain Surgery » et un des pits les plus violents que j’ai vu durant le fest ! Vivement qu’ils continuent à faire des concerts !

On regardera le premier morceau de TIAMAT qui joue l’intégralité de l’album « Wildhoney » (un des seuls que j’aime bien chez eux) pour décider si on va rester mais c’est tellement mou, le chanteur est tellement à l’ouest qu’on décidera d’aller manger sans trop de regret.

On est ensuite allé se placer à l’Oriental Stage pour voir les islandais de ZHRINE qui m’avaient foutu une sacrée baffe avec leur premier album « Unortheta » sorti en 2016. Je n’avais vu aucune vidéo ou photo du groupe, qui tourne très peu, et vu la noirceur et la lourdeur de leur musique, je m’attendais à des gros chevelues tatoués, alors qu’en vrai ils ont tous des bonnes petites têtes de beaux gosses bien coiffés avec des chemises bien repassées. La cour intérieure était bien remplie, mais c’était surtout un public de connaisseurs, il faut savoir que leur album a fini dans pas mal de top 10 en fin d’année dernière, avec donc une ambiance électrique du début à la fin. J’ai franchement été bluffé par la maitrise du groupe, non seulement d’un point de vue technique, mais aussi par rapport à leur présence scénique. Ils ont réussi à créer une véritable aura envoutante sans en faire des tonnes, tout en restant sereins. A noter surtout que les interludes et intro des titres sont toutes jouées sur scène avec leur instrument (le contrebassiste et le guitariste jouent par moment avec un archet) et pas en playback, chose assez rare de nos jours finalement. C’est peut-être le cadre intime du show qui m’a marqué, mais c’est sûrement le live ou j’ai eu le ressenti le plus personnel du fest. Un groupe à surveiller.

On reste au même endroit pour INCANTATION (tant pis pour Devin Townsend qui jouait en même temps) qui joue pour la deuxième fois en 2 jours. Cette fois ci, ils ont fait un set centré sur l’aspect Doom du groupe, une facette d’Incantation qu’on retrouve sur la plupart de leurs albums mais apparemment, c’est la première fois qu’ils font un set 100% doom. Tout comme la veille, ils ont encore une fois un gros son de porc, parfait pour leur musique. Les morceaux sont tous d’une lenteur et d’une lourdeur extrême, qui correspondait finalement bien à l’état dans lequel je me trouvais ce 4eme et dernier jour de fest, mais le groupe ne se privera quand même pas d’envoyer quelques passages en blast ici et là. On a eu quelques morceaux joués la veille comme « Christening the Afterbirth » qui collait particulièrement bien, pas mal de nouveaux morceaux dans une veine bien doom ou des tueries culte genre « Once Holy Throne » . J’espérais juste avoir Unto Infinite Twilight…M’enfin bon, c’était vraiment cool que l’orga les ait fait jouer 2 fois, dans des conditions bien différentes, un set en plein jour sur la mainstage et ensuite de nuit dans un cadre plus intime. J’appréciais déjà beaucoup le groupe avant le fest, mais là je suis encore plus fan ! Super attitude encore une fois de John McEntee (qui assure sacrement bien au micro au passage).

On ressort de l’octagone pour AMORPHIS qui se produit sur la mainstage. La fatigue des 4 jours de fest commence à vraiment se faire sentir mais on décide de tenir le coup. On verra donc leur set de loin, posés sur la colline, bière a la main. Je n’ai pas trop suivi ce qu’ils ont fait depuis Skyforger mais j’ai quand même apprécié sans pour autant vraiment rentrer dans le truc. Le chanteur n’a pas plu ses dreads (tant mieux). C’est toujours aussi mélodique, frais et entrainant mais je ne pense pas me repencher sur leur disco. Les 2 morceaux de Thousand Lakes en milieu de set m’ont bien fait plaisir par contre !

On enchaine avec MAYHEM qui a décidé de prolonger ad aeternam leur tournée anniversaire « De Mystheriis Dom Sathanas ». C’est la troisième fois que je vois le groupe, et les autres fois ça oscillait entre le pathétique et le bof bof. Etant donné que DMDS est l’album que j’ai le plus écouté chez eux, ça avait des chances de me plaire, mais finalement ça restera sympa mais sans plus. Le groupe a mis le paquet visuellement avec un gigantesque backdrop représentant la Fantoft Church, présente sur l’artwork de l’album, et entrent en scène tous habillés en moines sataniques. L’emblématique frontman Attila a passé le show à faire joujou avec un crane/crucifix et autres objets religieux. Je reviens encore une fois sur les capuches et l’encens ; c’est marrant de voir un groupe aussi établi que Mayhem suivre ce qui est finalement un phénomène de mode dans la scène black. Et puisqu’ils font partie de cette vague-là, je les ai forcements comparés avec Emperor, vu quelques jours auparavant et la comparaison fait mal. Musicalement, ça fait plaisir d’entendre « Freezing Moon », « Pagan Fears » ou encore le morceau titre de l’album mais le côté monotone qui ne dérange pas du tout quand j’écoute ça chez moi avec mon casque me fera finalement décrocher et on a décidé d’aller se prendre une pizza en gardant le groupe en fond sonore.

Après un petit passage par la scène ambient/électro, ou on a subi une espèce de bouillie sonore dansante, on est allé se placer sous la tente Metalgate pour le dernier groupe du fest : REVOCATION. Le groupe commence son set à 2h du mat, autant dire que mes souvenirs sont archis flous ! C’était une belle petite boucherie bien technique et les zicos avaient l’air surpris de l’accueil malgré l’heure super tardive et fera même un rappel improvisé. Je retiens surtout la claque qu’est le morceau « Dismantle the Dictator » !

On en ressort complètement claqués, content d’aller pioncer finalement mais avec bien sur un petit pincement au cœur en sachant que la vie normale va recommencer d’ici peu.

En conclusion, une très bonne Edition. Je pense revenir l’année prochaine mais je verrais encore une fois en fonction de l’affiche (j’ai toujours ce dilemme entre le Brutal et le Party.San, voire le Ieper, dans un autre style). Pour les points positifs :
- Affiche toujours excellente pour ceux qui penchent plutôt du côté extrême du genre mais restent ouverts a d’autres styles. Pas de délire trve, mais ça reste assez pointu pour qu’il n’y ait pas trop de touristes.
- Le prix. Même en prenant en l’avion, comme je l’ai fait, ce me revient moins cher qu’un Hellfest ou Wacken….
- La bouffe/la boisson : rien n’est cher, il faut compter 5 balles environ pour une bonne portion. La bouffe est très bonne, surtout variée. Cette année, ils ont ouvert la Vegan Street. Ils sont sponsorisés pas Pilsner Urquell, donc pas mal pour une bière en fest. Ils avaient quelques stands de bières artisanales, rien de folichons, une IPA, une Stout et quelques brunes assez fortes, mais ça change de la Kro ou la Beck’s !
- Le système cashless avec la puce sur le bracelet : j’étais réticent a la base mais ça a super bien marché. Chargée en avance, donc pas besoin de faire la queue !
- Le site en lui-même : super bien aménagé et l’orga profite de plus en plus de l’espace avec bien sûr la salle de ciné, une galerie d’art, la lounge et autres espaces détentes….
- Orga réactive devant les intempéries

Les moins :
- Pas assez de douches sur le camping.
- Aucun point d’eau potable sur le site du fest. La boisson n’est pas chère mais c’est quand même contraignant
- Interdiction d’amener son casse-croute sur le site, même un paquet de biscuit.
- Faire payer les festivaliers pour accéder à la colline. Il y a quelques années, c’était inclus dans le prix du camping VIP. Bon là, c’est 8 euros de plus mais par principe, ce n’est pas top !
- Le running order : à la base le mercredi était une soirée warm up, mais depuis 2 ans, ils y font passer une partie assez conséquente de l’affiche ce qui prolonge le fest d’un jour. Ce n’est pas un mal en soi mais vu qu’ils annoncent le running order a peine 2 semaines avant le fest, c’est un peu casse couille pour ceux qui viennent de loin.

Merci encore une fois pour ce CR, j´adore lire ce que d´autres ont vécu et quand c´est bien raconté en plus c´est

Je garde également un excellent souvenir de Mantar l´année passée

Je vais suivre un peu la prog de ce fest pour l´année prochaine tiens...

Merci du retour!

Yep excellent fest de taille moyenne, je dirais. C'est un fest assez éprouvant car il est desormais sur 4 jours, mais vu le site en lui même, qui vaut a lui seul le detour, et la maniere dont il est amenagé, il y a moyen de passer le fest de maniere assez confortable. Par exemple, cette annee, même avec l'orage du vendredi, c'etait largement vivable vu le nombre d'abris et d'espaces a l'interieur de la forteresse mis a disposition des festivaliers.

Pour l'instant, on compte le faire en 2018, mais ca m'enmerde encore que ca tombe toujours le même weekend que le Party.San qui me tente depuis pas mal d'annees....