@ Seventh > merci beaucoup pour ton retour aussi, c´est toujours super interessant de comparer les vécus . Tu me confirmes que Testament c´était top et ça me fait super plaisir
Par contre
Last in Line nous avions aussi vaguement regardé/écouté en mangeant, ca ne nous a pas laissé de souvenir impérissable
Dimanche
La fatigue aidant, nous sommes un peu plus tard qu´hier, je dirais 10h20 environ. Ce gros quart d´heure d´intervalle fait une fameuse différence par rapport à hier matin: c´est déjà nettement plus plein mais nous trouvons encore une place. ça va être un peu juste pour Raven et je fais déjà la moue parce que je me doute bien que je ne vais pas passer deux fois à l´esbrouffe comme la veille.
Une fois devant les portiques, je note qu´il y a encore plus de gens qu´hier côté gauche et que la file du milieu est désormais intitulée „femmes“. Au même instant, un membre du staff remonte la foule dans notre direction en envoyant les dames vers l´entrée qui leur est désormais dévolue. Dans les deux premiers tiers de la masse, ca marche bien: il y a pas mal de copines venues en groupe. Devant nous cependant un couple (espagnols?) qui ne comprend visiblement pas les indications. Ils se présentent ensemble au portique femmes, l´homme se fait rabrouer bien évidemment et se positionne du coup à la même hauteur que sa compagne dans la file de gauche. Heiko et moi faisons benoîtement pareil.

Personne ne râle, je crois que l´ensemble du public renonce de toute façon à comprendre quelque chose. Et hop nous voilà passés une deuxième fois rapidement au travers des mailles du piège à cons. C´est clair que ceux qui avaient des tickets d´un jour ont payé moins cher que les VIP et sont passés plus vite.
Raven et Heiko sont réconciliés. Après la récente débâcle avec ce groupe qu´il ne connaissait pas, je n´aurais sans doute pas réussi à entraîner une seconde fois mon homme pour les voir s´il n´avait pas été question de se garantir une place de parking en venant tôt. Comme quoi les dysfonctionnements du festival ont eu aussi du bon, car ça va être cette fois un superbe concert. Le son est top aujurd´hui et ils sont en forme. Mais quelle énergie, où vont-ils la chercher? Ils ont un vrai bonheur à jouer et ce concert est tout simplement gros comme un cadeau. Le soleil les récompense à sa façon, ce sera le seul gig vraiment ensoleillé de tout le festival.
Il y a beaucoup moins de monde cependant devant la scène que hier à la même heure pour Rage.
Je ne connais pas suffisamment leur disco que pour reconstituer toute la setlist mais il y a eu en tout cas
All for One,
Rock until you Drop et
Faster than the Speed of Light.
UFO je ne connaissais pas. Mais c´est génial ce truc! Pourquoi je ne connais pas? Ca swingue et ca respire la malice, j´adore. Ambiance Woodtsock dans le public assez compact pour ce concert.
Sacred Reich livre un bon show bien carré mais comme je n´aime pas leur musique, je ne suis que d´un oeil assise au bord de l´infield.
Asphyx = un concert totalement jouissif à la barrière, plein d´humour et d´énergie au programme ici encore. Le groupe fait lui aussi partie de notre „club des déjà vus 3 fois en 2017“ et a toujours livré des tops concerts mais c´est certainement celui-ci dont j´ai le plus profité. Classe!
J´aurais bien voulu ici aussi récupérer la setlist mais l´agent de sécurité à qui j´ai demandé m´a répondu en flamand que c´était pas son Job...
Life of Agony regardé sur le grand écran de la zone VIP. Pour ma part ils peuvent continuer à agoniser mais loin de moi si possible.
Enslaved
Très très bon show pour ma part. Heiko c´est moins son truc ce style de musique donc il est resté plus mitigé mais perso j´ai bien accroché à l´atmosphère malgré le public amorphe. Petit problème technique sur les 2 premiers morceaux : le claviériste qui fait aussi les clear vocals chantait faux, je suspecte qu´il ne s´entendait pas et que le techniciens a pu ensuite régler son moniteur parce qu´à partir du 3ème il chantait juste et c´était tout bon. A revoir si possible.
Trivium vu de loin sur écran comme pour LoA. Je savais que je n´aime pas sur CD, maintenant je sais aussi que je n´aime pas plus en live. J´ai fait la sieste la deuxième moitié du set sur un confortable canapé du lounge vip. Mais même Heiko qui aime bien et les a déjà vus a trouvé le concert très moyen.
On retrouve ensuite le petit Bill Hudson (il a le même âge que mon homme mais il a l´air tellement juvénile) à la guitare pour
I am Morbid . Ce garcon a l´air vachement plus épanoui et efficace ici. Je ne serais pas étonnée outre mesure s´il ne restait pas longtemps guitariste d´Udo. En dehors de ca c´était un très bon concert avec un excellent son mais ni Heiko ni moi n´accrochons particulièrement à la musique donc sans plus pour nous.
On passe notre tour sur Doro pour se positionner à temps à la barrière pour
Moonspell >>> a offert au public un show de toute beauté. Pourtant je n´y croyais pas et je n´étais pas particulièrement enchantée de me trouver là. J´ai en mémoire des images d´une beauté irréelle de leur apparition au Rock Hard 2016, grâce à la vue plongeante depuis les gradins sur la scène au bord de l´eau. Ici le set sera un peu plus court, dans la tente à ma grande déception, donc sur une scène plus petite pour laquelle ils ont amené moins de décorum...et pour couronner le tout nous sommes au 1er rang pour faire plaisir à Heiko, vieux fan de la première heure (et vu le nombre de fois où il me suit sur des trucs improbables, je le lui dois amplement) ce qui m´empêche de voir l´entièreté de l´“orgue“. Tout ca pour dire que je n´étais pas dans un état d´esprit favorable d´avance. Mais ça va le faire à fond les manettes et sans l´ombre d´un pli dès la toute première mesure. Le son, la voix, la présence, l´émotion...tout était là comme dans un moment de grâce et le public ne s´y est pas trompé, il va y avoir un lien, un véritable retour d´ascenseur de la foule vers les artistes. Quoique c´est quand même la première fois qu´on me demande de ne pas lever mon poing si haut car je gêne Madame qui prend des photos > Fuck You > je pense qu´en réaction ils m´ont piqué une épaulette de ma veste préférée car j´ai senti qu´on chipotait à ma veste et maintenan il en manque une qui, vu la construction patte + Pression, n´a pas pu tomber toute seule > fuck you again et see you in hell qu´on rigole
Gros final sur
Full Moon Madness avec un dispositif laser dans les mitaines de Fernando qui joue à Edward Scissorshands avec. Waouhou.
Nous allons transformer
Amon Amarth en concert-promenade. D´abord de loin pour avoir une première vue d´ensemble. Puis de tout près pour constater qu´à part de la fumée et des types qui gesticulent, on ne voit pas grand-chose. Ce genre de décor n´est pas concu pour être admiré de près. Du coup on remonte toute la foule en surfant sur les gobelets pour finir en hauteur sur la terrasse VIP. Je reste sans voix devant la beauté du décor. C´est encore plus beau que Ghost l´avant-veille. Le son est irréprochable mais je trouve AA musicalement au fond très banal.
Paradise Lost va me laisser ce soir un souvenir nettement moins enchanteur qu´il y a 15 jours, sans que ce soit la faute du groupe. Déjà ils ne sont pas headliners ce qui raccourcit le set de 25 minutes. Puis la backdrop pend trop bas – je suppose que la petite taille de la scène ne permettait pas techniquement de faire autrement – de sorte qu´elle disparait presque entièrement derrière la batterie et le reste du matériel. Franchement ces mots et images morcelés, c´est pas du plus bel effet. Après à Esslingen l´immensité de la scène faisait apparaître Nick Holmes seul, détaché du reste du groupe et baigné de lumière verte, cela lui conférait un air de magicien ou de prêtre, comme on veut. Ici ils sont ramassés les uns sur les autres, ca achève pratiquement le visuel, le coup de grâce venant du technicien lumières: pendant les 2/3 du show on a un jeu trop rapide de lumière criardes et croisées, type discothèque. Ca passe sûrement sur Evil Invaders oder sowas mais pour le coup ici c´est à côté de la plaque. Le technicien son ne fait pas mieux car le même problème que pour Enslaved plus tôt se pose à nouveau: NH semble ne pas s´entendre correctement. L´expérience fait sans doute qu´il n´est pas autant dans le faux que son jeune collègue du matin, mais enfin c´est loin d´être optimal. Si le son s´arrange rapidement, pour le light show en revanche l´illumination interne du technicien ne se fera que tout à la fin sur Beneath Broken Earth. Là enfin on a de beaux faisceaux orange pâle, tamisés et presque parallèles (comme dans les tableaux où le saint-esprit descend sur les disciples, vous voyez de quoi je cause?), se déplacant parfois lentement jusqu´à l´horizontale façon nuage céleste. Le mysticisme est de retour et je vais enfin pouvoir rentrer un peu dedans.
PL n´a pas eu non plus la chance de Moonspell avec le public qui s´est remis en mode touristes XXL: le groupe commence devant peu de monde, au deuxième tiers du set on se bouscule devant la scène et la salle se vide à nouveau sur le dernier tiers, comme si le concert ne plaisait pas. Alors qu´en fait ce n´est pas ca, je crois que les gens qui viennent sur ce genre de fest à la Disneyland sont des consommateurs qui touchent à tout et ne s´intéressent à rien. C´est ainsi donc que le vendredi j´avais encore pu me glisser à la barrière pour Hell une fois le concert commencé. Heiko me disait que les musiciens de PL semblaient décus. Je n´y ai pas prêté attention mais c´est fort possible. Il ne faut pas venir dire après que PL n´est pas toujours au top. Il faut voir aussi que les musiciens n´ont pas forcément le contrôle sur tous les paramètres.
Tentative de setlist approximative de mémoire
1. No Hope In Sight
2. Pity the Sadness
3. One Second
4. Blood and Chaos
5. Enemy
6. Death unites us Faith divides us
7. Embers Fire
8. Say just Words
9. Enchantment
10. Beneath Broken Earth
11. The Longest Winter
12. The Last Time
On sèche Korn pour aller dormir car la route de retour nous attend déjà. Et cette fois on ne dormira pas trois fois à la maison entre deux aventures car le temps de faire tourner quelques lessives et nous repartons sur le nord de l´Allemagne pour King Leoriiiic...yeah hail to the king!
Bref on ne s´est pas senti bien à l´Alcatraz. Heureusement l´excellence des concerts que nous avons vécus fait que malgré tout on ne regrette pas, rien que pour Hell ca valait les 250€ par tête de pipe, tout le reste venait en bonus.
Mais franchement c´est un fest qui n´est clairement pas fait par les fans pour les fans mais par un consortium de potes qui veulent s´en mettre plein les poches. Plusieurs pôles de puissance financière se sont associés là (politiques, hôtellerie, motards...) pour monter un truc qui rapporte en témoignant un mépris total du public. Le parking VIP surbooké, l´absence d´entrée séparée comme annoncé, les prix prohibitifs mais aussi la communication approximative ou inexistante (j´ai recu deux fois des tickets avec le même code barre et un prix différents + un ticket séparé pour le parking a été envoyé par email quelques jours avant le fest sans que cela ait jamais été mentionné avant, je m´en suis apercue par pur hasard n´allant pas souvent sur cet email réservé aux trucs commerciaux + le FAQ sur leur site est du pur foutage de gueule, il y a des réponses à des questions stupides comme „dois-je aussi acheter un ticket si je ne veux voir qu´un seul groupe?“ et pratiquement aucune info sur ce qui est permis et interdit comme par exemple les sacs; aussi l´annonce d´un espace réservé aux mobilhomes est arrivée dans les derniers jours avant le fest). Il y avait aussi un gros groupe de gens qui soit faisaient partie du comité d´orga soit en étaient très proches et campaient en quasi permanence sur la terrasse VIP, se criant des conneries d´un bout à l´autre, bousculant tout le monde, empêchant en fait les autres gens de profiter vraiment d´un concert depuis cette terrasse qui de toute façon est beaucoup trop loin de la scène.
L´espace lounge quant à lui était vraiment cosy et fort appréciable; les toilettes VIP étaient les mêmes que les autres mais ca raccourcissait la distance à parcourir pour moi et ca c´était un vrai +++ et pour terminer le buffet VIP était délicieux (mais Demes on ne pouvait faire qu´un passage, tu n´aurais pas été content

), le reste plus que bof. Sans compter en effet le carnage des gobelets en plastiques et autre déchets, le samedi soir sortir de la tente s´est avéré franchement périlleux limite dangereux.

(bon c´est quoi ce leperfest? Y´a pas un post?)
ah oui et un truc fabuleux aussi: si tu ne comprends pas le flamand, tu ne sauras pas ce que tu manges...Avec la NVA au pouvoir, faut pas espérer une autre langue, même pas l´anglais...c´est hallucinant
Kortrijk c´est fini, je ne crois pas que j´y retournerai un jour...