Le Knockout, comme chaque année le festival germanique de metal allemand pour les allemands par des allemands. Ach so!
Cette année les Pumpkins United ont fait exploser les réservations, c'est sold out et ça se voit.
FREEDOM CALL viennent de commencer leur set quand on rentre, je n'ai pas vu le groupe depuis 2002 et c'est resté bon enfant, enthousiaste et pro. Après je ne peux pas dire que leur musique me passionne outre mesure, surtout ce vers quoi ils ont évolué, mais il faut reconnaître qu'ils ne se prennent pas au sérieux et que le public leur rend bien cette bonhomie. Très bon accueil au point que pas mal de gens connaissent les refrains!
Ce qui n'est pas mon cas, et même si ça ne m'a pas donné l'envie de m'y replonger, ça ne m'a pas paru longuet pour autant, au contraire.
Edit this setlist |
More Freedom Call setlists
CORELEONI c'est très facile à schématiser : Gotthard avec (à nouveau) des couilles. On retrouve soudainement l'esprit du Gotthard qui envoie nettement plus que les collections de ballades actuelles du groupe suisse allemand. Leoni semble d'ailleurs bien s'éclater sur scène en compagnie du batteur maison de Gotthard. L'autre guitariste fut chez UDO pendant de nombreuses années.
Quant Ronnie Romero, sorti de Rainbow il chante étonnamment proche de feu Steve Lee. Peut-être même trop parfois, son registre est ici plus linéaire que ce qu'on connait de lui. Sa complicité avec Leoni semble réelle en tout cas, et le groupe n'a aucun problème à réveiller le public avec son hard rock de feu. Opération réussie pour une première.
Edit this setlist |
More CoreLeoni setlists
Comme pour Freedom Call, je n'avais pas vu PRIMAL FEAR depuis plus de 10 ans. Là encore je les retrouve égaux à eux-mêmes, bien en place, puissants à défaut d'être fins. Magnus Karlsson n'est plus avec eux sur scène, mais leur guitariste d'origine Tom Naumann est revenu, bref on reste en famille. Et puis franchement à quoi ça sert 3 guitares dans Primal Fear?
Ralf Scheepers ne vieillit pas physiquement, voire même rajeunit, très affûté! Vocalement il force moins qu'avant et dose davantage pour arriver à reproduire des lignes vocales parfois difficiles pour lui aujourd'hui. Rien de bien étonnant dans la setlist, si ce n'est le mid tempo "Under your Spell", et la mélodique "Face the Emptiness" qui font du bien, c'est cette facette du groupe que je préfère et que j'aimerais entendre plus souvent que le metal allemand bas du front mais indéniablement efficace dont ils sont passés maître. Surtout j'aimerais ne plus entendre cette horreur de "Metal is Forever", dommage de s'accrocher à des stéréotypes pareils alors qu'ils ont des chansons plus intéressantes dans leur répertoire. Ou même des titres limite pop et modernes comme "King of Madness" qui passent très bien ce soir. Mais peut-être pas pour tout le monde, c'est vrai...
Pro et intense de bout en bout quoiqu'il en soit.
Edit this setlist |
More Primal Fear setlists
Ayant déjà vu PRETTY MAIDS cette année, dans la même ville de surcroît, je ne sais pas quoi raconter de plus pour ne pas me répéter. Bon ce soir il ne s'agit pas vraiment d'un concert spécial Future World dans la mesure où ils n'ont tout simplement pas le temps de jeu suffisant pour se le permettre, c'est donc leur espèce de tournée de Noël habituelle. Ronnie Atkins m'a semblé très bien, même un peu mieux qu'au printemps malgré son accident cet été!
Le groupe a la banane et la setlist mélange du gros classique (de Future World évidemment) et des 3 derniers albums, sans surprise si ce n'est éventuellement "Sin Decade" en ouverture. Sans oublier le "Merry Jingle" de Noël exactement comme la dernière fois qu'ils sont venus à ce festival, ça devient une tradition.
Forte impression donc comme d'habitude pour les danois, au répertoire plus varié que tous les groupes qui précédaient, du moins sur scène. Seul groupe non allemand en fait.
Edit this setlist |
More Pretty Maids setlists
Là encore, je n'ai pas vu HELLOWEEN depuis 10 ans, mais surtout je n'espérais même pas en rêve voir cette tournée de reformation. Quand j'ai acheté et découvert les 3 premiers Helloween et un peu après "Land of the Free" de Gamma Ray il y a une vingtaine d'années, jamais je ne pensais que je pourrais voir tout ce beau monde ensemble un jour. Jamais! C'était juste impensable au vu de l'état de leurs relations à l'époque, du retour en forme d'Helloween, de la forte ascension de Gamma Ray, et du dédain affiché publiquement par Michael Kiske pour le heavy metal. Mais le temps a fait son oeuvre, tout ça est désormais du passé et les dynamiques de l'époque ne sont plus les mêmes, ce que j'ai encore du mal à réaliser pour être franc.
Pourtant il faut bien s'y résoudre quand le groupe au complet commence par "Halloween", à la fois totem, chef d'oeuvre et monolithe de tout un genre musical. Ils sont de retour!
Hansen est redevenu la star du show avec Deris, les 2 s'affirment comme les maîtres à penser de l'époque à laquelle ils sont associés. Michael Weikath montre même plus d'entrain que d'habitude, et Sascha Gerstner s'est franchement rendu aussi indéboulonnable que l'ancêtre Markus Grosskopf.
Surtout, l'alchimie et la complicité entre eux sont palpables et non feintes, notamment entre Kiske et Deris ou encore Hansen et Gerstner, même à la fin d'une très longue tournée aux 4 coins du monde. C'est bien le plus exceptionnel, car ce ne sont pas les égos et passifs qui manquent là-dedans et qui pourraient menacer la cohésion d'ensemble.
Je dois dire que Deris est dans la meilleure forme que j'ai pû entendre de lui à ce jour, il impressionne et mène la danse. Quant à Kiske en guest star il assure fort et a même mis un peu de côté sa nonchalance habituelle pour s'impliquer davantage. Par contre il doit certainement regretter d'avoir chanté aussi haut certaines lignes vocales des Keepers quand il en bave...
Les intermissions animées des aventures des pumpkins Seth et Doc sont plus ou moins amusantes, même si un peu longuettes tout de même je trouve. La meilleure est bien sûr le gag de la tapette à mouche d'Hansen pour finir son solo pré-Future World.
La lourdingue "Are You Metal" est finalement la seule faute de goût d'une setlist aux petits oignons qui ne pouvait que ravir tout le monde ou presque dès l'annonce de la tournée : "March of Time", "I'm Alive", c'est du lourd. "Keeper of the Seven Keys" en entier aurait été l'extase, on aura droit qu'à quelques extraits, dont l'intro se transformant en outro. Le nouveau single est franchement pas mal voire mieux qu'en studio, quant au medley Walls of Jericho c'est une tuerie absolue dans laquelle Hansen donne tout ce qu'il a. Tellement brutal qu'il a fait de la place autour de nous, ça thrashe un peu trop pour une partie du public.

Vivement un medley d'une heure 30. "Livin' Ain't No Crime" n'est jouée que partiellement ce qui m'arrange, quitte à choisir j'aurais préféré "Save Us" parmi les bonus du Keepers II.
Le groupe n'oublie pas de rendre hommage à Ingo Schwichtenberg avec un solo de batterie de Daniel Loeble synchronisé sur des images d'archives. Classe et digne.
Après une telle démonstration, un tel enthousiasme sur scène et dans la salle, il est difficile d'imaginer qu'ils puissent revenir en arrière chacun dans leurs groupes respectifs. C'est juste impensable, ce serait un gâchis monumental de l'instant présent (sans parler d'un manque à gagner...).
Et puis maintenant que j'ai à nouveau 15 ans, merci de faire durer le plaisir.
Edit this setlist |
More Helloween setlists