Compte-rendus de concerts non annoncés à l´avance sur le forum

[olivier64]

Dernier message de la page précédente :

Non, pas de capitaine abandonné ici. GOLD, vus il y a 3 jours à Biarritz, et j'ai trouvé les 3 guitares assez distinctes (quoique 2 jouaient parfois la même chose, mais avec des sonorités différentes) et en tout cas les 3 guitares amenaient vraiment un truc en plus,une richesse dans le son, plus que chez MAIDEN par exemple. Par contre, aucun solo ou duel de guitares.

[demes]

Bricolage de la BX d'un copain de Tours ce week - end (je ne vais pas préciser la même chose que dans le sujet du Court 2020, certains d'ici auront reconnu de qui il s'agit ), et petite surprise sympa il ma emmené là hier soir :

https://www.concerts-metal.com/concert_ ... 75160.html

C'est minuscule, le plus petit endroit où j'ai vu des concerts. Une photo pour vous donner une idée :



Ce qui n'empêche pas de slamer.



Les traces de pompes au plafond c'est assez sympa !

Et pourtant l'asso organisatrice a réussi à faire rentrer 114 personnes là - dedans. Un record à ce que j'ai entendu.

On commence donc par Exylem. Set qui n'a pas super - bien commencé, le son des grattes était confus, on ne les distinguait pas l'une de l'autre, mais ça s'est assez vite arrangé et leurs compos tantôt speed tantôt planantes mais bien lourdes avec des breaks judicieusement placés ont pu prendre toute leur puissance et leur ampleur. Servi par des gars super énergiques ça donne un concert qui m'a très agréablement surpris. La soirée commence fort !
Vient ensuite Ruines, dont c'était le dernier concert avant séparation. On ne prend pas les mêmes gars mais on recommence dans le même style, en montant d'un gros cran. Un véritable mur de son, un bulldozer qui a tout ravagé ! Une énergie incroyable, mention spéciale au chanteur qui n'hésitait pas à aller dans le public et même à slamer ! Bref une grosse tarte dans la gueule !
Enfin c'est le tour de Chevalien. Aucun intérêt, rien à voir avec les concerts précédents. Du coup avec Philippe on sort dehors palabrer avec ses copains (dont une tête déjà croisée au Court of Chaos 2018, c'était sympa ).

Bref une soirée géniale avec un public à fond. Autant vous dire que ça sentait la sueur à pleins nez à la fin. Franchement 5€ l'entrée pour une soirée comme ça, c'est donné !

[ChaNoir]

Adversor + Deathly Scythe + Protector 27.09.2019 Goldgrube, Kassel

En ce 27.09.2019, veille de l´anniversaire de ma petite fillotte, nous voilà partis tous les 3 dès la fin de ses cours vers Kassel pour revoir nos amis d´Adversor sur scène, revoir la bande de copains que nous avons là-bas et accessoirement découvrir Protector. Dans notre grande naïveté nous pensions qu´avec un départ à 12h45, les 370km avant 19h seraient un jeu d´enfant. Nous avions donc prévu de passer d´abord chez le copain qui nous hébergeait, de laisser la voiture là et de faire le dernier bout de chemin dans sa bagnole. C´était sans compter le détail qui tue qui nous avait échappé: dans le Land de Hessen les vacances d´automne commençaient ce week-end. Les bouchons ont commencé quasiment dès la sortie du village et avant Francfort nous sommes restés 2 heures pratiquement à l´arrêt (4km parcourus). Nous avons donc décidé de changer de programme et de tenter d´arriver à temps en allant directement à la salle. Pari tenu de justesse.

Adversor nous ont récompensés en livrant un show largement meilleur que le dernier en date. Les quelques concerts qui séparent la date à Auggen fin août et celle-ci ont été bénéfiques à Ale le nouveau bassiste qui a donc su tirer ses conclusions de ces quelques expériences, diminuant ses promenades lourdaudes dans le public. Il faut juste accepter que son jeu est nettement plus dur que celui tout en finesse de son prédécesseur. Il doit y avoir autour des 60 personnes dans la salle et le public a bien accueilli la prestation. Je pense qu´ils ont d´ailleurs pas mal vendu de merch après.

Deathly Scythe
"on peut le faire mais ce n´est pas nécessaire".
Musicalement c´est du réchauffé, même s´il y a eu l´un ou l´autre petit passage intéressant, vocalement rien d´exceptionnel non plus, et les annonces entre les morceaux avec voix d´outre-tombe sont d´un ridicule intense. A part une dizaine de motivés, la plus grande partie du public s´est rapidement retrouvée dehors à fumer/papoter.

Protector
J´étais curieuse de les voir mais je n´attendais pas vraiment grand-chose, ayant eu par le passé l´un ou l´autre écho plutôt tiédasse.
Et ben quelle claque mes aïeux! Présence scénique, plaisir de jouer évident, excellent son...un top concert, bien parti pour mon top 10 ou 15 de l´année, à voir. Ils ont joué longtemps en plus, ne boudant pas leur plaisir. Ils étaient prévus jusque 23H30 mais ils n´ont arrêté que quelques minutes à peine avant minuit.
Je ne suis pas en mesure de reconstituer la setlist, tout au plus puis-je nommer les quelques titres qui m´ont marquée:
Apocalyptic Revolution
Holy Inquisition
Misanthropy
Golem
Protector of Death
Holocaust en rappel final il me semble
mais ils on aussi joué pas mal de titres des albums récents.

[ChaNoir]

The New Wave of Heavy Metal, 03.10.2019, MS Connexion à Mannheim

Si j´ai bien compris, une soirée The New Wave of Heavy Metal a lieu tous les 6 mois environ. La dernière fois c´était Visigoth mais nous n´en étions pas.
Hier on avait Thundermother en headliner, suivies dans l´ordre descendant par Amulet, Seven Sisters, Blizzen et Warfield.

Warfield
Connais pas. Quel bête nom. Quand on arrive, la scène est prête pour eux. Du treillis de camouflage deci delà et une backdrop: Warfield – Teutonic Thrashmetal.
Voilà voilà...
Or donc comme la cahute à hamburgers est ouverte dans la cour, c´est l´heure de manger. Ces hamburgers – dont une version végé à base d´aubergines – sont préparés entièrement de frais devant le client, c´est à se taper le cul par terre tellement c´est bon mais...ça ne va pas vite pour être servi. Du coup, la bataille en est à son troisième morceau là-haut que ma pitance ne pointe toujours pas le bout de son nez. Et ce que j´entends me plait tout de même bien mine ( ) de rien...N´y tenant plus je remonte les escaliers 4 à 4 et déboule devant la scène. Mais c´est que c´est bien bon ce qu´ils nous font là les petits gars!
Hop morceau fini, escaliers redescendus, hamburger servi et avalé, escaliers remontés.
Ils ont commencé leur set devant 3 pelés et deux chevelus. Au milieu lors de mon bref passage, il y avait un public un peu plus garni, attentif mais pas encore motivé. Au final ils ont été bien applaudis, le public était chaud

Blizzen
on a un pote qui est vraiment fan et je ne comprends pas pourquoi. Musicalement cela n´a rien d´exceptionnel, on a l´impression d´avoir déjà entendu ça mille fois. Visuellement c´est un peu le même bordel que Vulture: ils sont régulièrement tous du même côté de la scène, se gênant mutuellement tandis que l´autre côté reste désagréablement vide puis la même chose à l´envers...ce n´est pas très coordonné et donc pas très joli. La voix est superbe mais à mon sens ne colle pas à la musique. C´est une voix pour du glam que t´as mon coco.

Seven Sisters
Petite fille, ma maman m´a appris qu´il faut toujours avoir un sac à main assorti à ses chaussures. Le guitariste des 7 Sis a dû apprendre de sa maman à assortir sa guitare à ses baskets. Au MetalHeadz en mai il avait une guitare jaune et des OnitsukaTiger assorties. Hier sa guitare était fuschia tout comme ses Nike.
Conneries à part, les problèmes techniques les poursuivent, la voix passait très mal. Niveau setlist on a eu cette fois le fameux Blood and Fire, par contre Seven Sisters est passé à la trappe au profit de leur nouveau titre The Crystal Temple (split avec Haunt).
Ambiance enthousiaste, je pense qu´une bonne grosse partie de l´assistance était venue pour eux.

Ici on m´entend gueuler comme une malade à la fin. Oui cette horrible voix stridente, c´est moi



Amulet
Je pense que ce sont eux qui ont eux le moins de public intéressé. Ce n´est pas trop ma tasse de thé non plus, visuellement ça se laisse agréablement regarder mais musicalement pour moi c´est du cherchage de midi à 14 heures. Probablement à cause ou grâce à cela, c´est selon, c´est tout à fait la came d´Heiko qui s´en donne à coeur joie à la barrière. Moi j´ai trop mal au dos et m´en vais donc me reposer dehors dans le très chouette coin repos nouvellement aménagé. Le copain Franz et son copain dont j´oublie systématiquement le prénom viennent bientôt me rejoindre pour une agréable causette en dépit de notre désaccord notoire.


Thundermother
les SpiceGirls en version Rock seventies. La chanteuse a une voix superbe aux accents gospel. Techniquement le show est très pro. La batteuse qui vient se présenter devant et saluer le public avant de prendre sa place a bien fait rigoler Heiko. Mais trêve de plaisanteries, tout ça ne suffit pas à nous retenir, le grand Dodo nous rappelle à lui.

En forçant un peu le trait, je crois pouvoir dire que le public se divisait en 2 parties: ceux qui étaient venus pour les 7 Sis et ceux venus pour la paire Blizzen + Thundermother.
L´affluence était modérée mais encore correcte. Bullet jouaient en même temps au 7er Club dans la même ville, c´est malin, mais je pense que les deux orgas s´en sont bien tirés. Au MS ils avaient très intelligemment restreint l´espace accessible au public par des barrières de façon à éviter l´effet clairière devant la scène, bien joué.

[ChaNoir]

allez hop, encore un p´tit pour la route!

Ruynor - Defender - Demons Dream 05.10.2019 - Brackenheim

une soirée organisée par un club dans une maison des jeunes.

Sans être un cover band, Ruynor ont tout bien intégré et digéré les classiques, des Ramones aux Twisted Sister en passant par The Clash: la restitution est là, la création aux abonnés absents. Heiko et moi on s´emmerde très très vite. Ça passe à la rigueur comme opener pour une soirée étudiants comme celle-ci mais vraiment sans plus. Néanmoins ça plait à une bonne partie du public vu l´ambiance. Mais ni à nous, ni à Matthias et Michi présents aussi, et chez qui apparemment le groupe "pleure" depuis des années pour être à l´affiche du No Playback. Ils ne veulent pas. Je comprends bien.

Defender
font partie des groupes qui nous poursuivent à l´insu de notre plein gré au hasard des affiches. J´ai déjà dit ailleurs sur le forum tout le mal que j´en pense (en fait ça se résume assez vite: le chanteur chante vraiment très faux, ce qui est assez ballot). Cependant on monte d´un cran quand même en regard de ce qui précède, ne fut-ce que parce que rien que musicalement au moins ça tient la route. Matthias et Michi sont fans, c´est pour cela qu´ils sont là, sur nous 4 cela fait donc une amélioration de 50% du suffrage. Heiko et moi nous ennuyons poliment au bar pendant ce temps-là. L´honnêteté "journalistique" m´oblige à dire que c´est le moins pire des 3 concerts de Defender auxquels nous avons eu l´infortune d´assister.
Et je ne sais pas pourquoi, mais ils sont quand même relativement populaires dans le milieu jeune et underground metal du sud de l´Allemagne. Je suppose que le côté très beau gosse du faux chanteur n´y est pour rien.

Demons Dream
Inversément, j´ai déjà dit ailleurs sur le forum tout le bien que j´en pense et c´est pour cela que nous sommes là, nous. M&M ne connaissent pas. Côté beau gosse ici on repassera, en tout cas pour le frontman . Le jeune Marius a une sorte de demi-paralysie faciale ou un truc dans le genre, quand il chante seule une moitié de son visage est mobile, distordant affreusement sa bouche, comme quelqu´un qui aurait eu une trombose ...? Mais lui, il chante non seulement très juste mais en plus il a une voix à damner une chorale de saints. Et moi, c´est ce qui m´intéresse! Heiko aussi du reste, mais on doit faire partie d´une frange atypique du public parce qu´il n´y a quasiment plus personne devant la scène alors que la qualité générale de la prestation est sans commune mesure aucune avec ce qui a précédé. Tout y est, la qualité d´exécution - le batteur est une bête de scène - la présence, les hymnes marquants avec les refrains à la Visigoth ...tout, enfin j´adore. Verdict chez les M&M: gagné! Une perle ce groupe a dit Matthias. Et c´est bien vrai.

De l´orga on apprend au hasard d´une conversation qu´il y a eu 35 entrées payantes et qu´ayant promis 100€ à chaque groupe, ils vont remettre de leur poche mais qu´ils ne regrettent pas. C´est vrai que c´était une belle soirée, merci à eux

[Achille]

Il était grand temps que j’y mette les pieds dans ce fest… Nombreuses furent les fois oú j’étais à deux doigts de me rendre à Limerick pour participer au fameux (“fameux” ?) Siege Of Limerick. Festival gratuit qui existe depuis 2008 et oú se sont produits des centaines de groupes, locales pour la plupart mais aussi certaines un peu plus réputées sur la scène internationale : Solstice, Bolzer, Dead Congregation, Esoteric, Mourning Beloveth, Cruachan, Mael Mordha ou encore Primordial. Eh oui ! Primordial, ce groupe qui fait même pas quatre concerts par an et des mini-tournées est venu se produire gratuitement en 2012 à Limerick ! Il y est revenu il y a un ou deux ans mais cette fois-ci l’entrée était payante, ce fut d’ailleurs l’unique fois oú il fallait payer pour assister au SoL, malheureusement

Oui, “malheureusement” ce fut la seule fois oú nous devions payer pour rentrer

Après un concert de Gloryhammer en demie-teinte il me tardait de voir si le week-end allait remonter le niveau. Au programme : le Siege Of Limerick le dimanche mais le samedi j’avais un événement de catch via une fédération Irlandaise réputée : OTT Wrestling. J’ai pu rencontrer des mecs du Bullet Club : Tama Tonga et son frère monstro-porc Tanga Loa, des types fort sympathiques qui en plus ont gagné leur match Voilá pour le moment fan-boy du catch Passons au dimanche.

Départ (avec Poilumouton Quintero ! ) en bus sans encombre depuis Dublin pour traverser Erin afin de rejoindre Limerick. Cette petite ville se visite assez vite, il n’y a pas 300 choses à voir mais cela reste agréable de se balader surtout quand le temps est clément comme ce fut le cas dimanche dernier. Le soleil, quelques nuages, brise fraîche amplement supportable. Avec Poilumouton on se sera contenté de marcher dans le centre et admirer de loin le King John’s Castle (dans lequel Amon Amarth et Behemoth sont venus jouer cet été). On était un peu pris par le temps et on aurait dû justement prendre le temps de visiter plus vu ce qu’a donné le festival

Du coup cela fait deux fois que je sous-entend que le SoL n’était pas aussi bien qu’on l’espérait ou qu’on me l’avait vendu. D’ailleurs, il faudra que j’en touche deux mots à Guillaume, première personne avec qui j’ai bu un coup lors de mon tout premier soir en Irlande pour y commencer une nouvelle vie. Ah le mec adorait tellement le festival qu’il faisait parfois des aller-retour depuis Amsterdam Mais Moi et Poilumouton eh bien cela ne nous a pas plu et on a pu constater du gros soucis majeur du fest dès notre arrivée vers 16h30 : trop de monde. Du monde dans les couloirs, dans les salles, faisant la queue aux toilettes, s'agglutinant dans le petit espace fumeur... Des couloirs bouchés, des salles inaccessibles, des queues en dehors des toilettes pour faire la queue dans les toilettes, des salles dans lesquelles on ne pouvait pas rester car la foule qui était toujours en mouvement nous forçait à constamment se serrer d’un coté ou de l’autre pour laisser passer les gens Vu les conditions on resta une dizaine de minutes histoire de cartographier l’endroit et on s’en alla manger une pizza dans un pub rigolo qui avait une baignoire taillée en fauteuil.

On est revenu une quarantaine de minutes plus tard pour tenter de faire quelque chose dans ce Siege Of Limerick.

On a vu un groupe nommé Nomagus, une sorte de Metal extrême avec des touches planantes “Alcestienne”. Pas dégueu. Il y avait un fan de Dream Theater déjanté qui faisait nawak dedans et nous faisait rire, gros gros fans de la musique le mec il a clairement aimé le moment

Plus tard, dans la salle principale dans laquelle on peut accéder si on se pointe avant que le groupe commence (car une fois que ca joue : impossible ! Trop de monde trop serré, tant pis merci), on a vu Vircolac avec au chant un mec que je connais de vu de Dublin, le patron d’Into The Void label. Le premier titre était cool, un gros black thrash violent avec des samples de loups et le tout dans une quasi-obscurité avec juste quelques projecteurs verts qui clignotent. Ce morceau était sympa mais le groupe est très vite devenu chiant à cause d’une musique qui part dans tous les sens. Cela peut commencer sur un bon riff, un chant doublé avec les gratteux pour une sorte de dialogue haineux, pour ensuite filer dans une violence déstructuré qui ferait plaisir à Anaal Nathrakh sous LSD. Il me tardait que cela finisse

Petit à petit le temps passait et le stoïcisme de Marc-Aurèle diminuait Heureusement qu’on a pu trouver une table dans la partie principale du pub pour s’asseoir, respirer, et manger des frites grasses. Cela m’a permit de souffler et me préparer à retourner dans la salle principale pour y voir Tribulation.

Tribulation qui a commencé en retard à cause de l’incompétence des ingé’ sons présents. Exigeants, les Suédois ont dû eux mêmes expliquer aux types comment gérer le son des instruments A ce stade les enseignements de Christophe André n’existaient plus. J’ai dit à Poilumouton que si le groupe ne commençait pas dans les 5 prochaines minutes je rentrai à l’hôtel J’en avais plus rien a foutre J’avais pas payé donc... On a attendu dans les 7 minutes (donc 25-30 minutes de retard au total) et on en fut largement récompensés puisque le show de Tribulation était génial ! L'atmosphère horrifique inspirée des vieux films d’horreur est parfaitement palpable voire renforcée grâce aux lumières bien dosées, à la fumée ayant des allures de brume dans laquelle évolue Tribulation. Le groupe aussi accentue cette ambiance, que cela soit la position statique et intimidante d’Andersson ou la prestation incroyable d’Hulten. Pour ce-dernier je pense que soit on trouve son jeu guignolesque et ridicule, soit on le trouve superbe. Je dois avouer que lorsqu’il débarqua déguisé et grimé en veuve noire et qu’il a commencé à se mouvoir et danser j’ai dû esquisser un petit sourire et penser “il est dans la matrice” mais je fus très vite conquis et captivé par le guitariste. Très différent de ses compères, évoluant entre gestuelles pleine de grâces et mouvements de possédé, glissant d’un côté à l’autre, tournoyant sur lui même faisant ainsi flotter les morceaux de sa robe et son voile en lambeaux, j’ai trouvé le résultat magnifiquement convaincant et parfait pour Tribulation Le tout avec un son fort mais étrangement bon et une setlist en béton ( “Melancholia”, “Lament, “Strange Gateway Beckon”, “Lady Death”...) pour une heure et quart de musique. Les Suédois n’étaient clairement pas venus pour faire les plaisantins et c’est désormais sans regret que je vais acheter mon ticket pour Ghost puisque Tribulation fera la première partie !

Après le concert on se retrouva…. Bloqués dans la salle ! Boudu… La sécurité voulait que le groupe passe pour aller en coulisses… Dix minutes plus tard on était en route pour l’hôtel en se disant qu’on venait sûrement de faire notre premier et dernier SoL

Alors ouais le Siege Of Limerick c’était pas fameux et je précise que je ne suis pas allergique au monde. J’ai fait beaucoup de concert sold-out. Mais il y a les concerts sold-out et les concerts oú on fait rentrer tout le monde sans contrôler le nombre d’entrées. Comme je l’ai dit, et en dehors de problèmes de sécurité qui me semblent évidents, la circulation était pénible, très difficile voire impossible Sur les 30 groupes qui sont passés on en a vus que quatre (celui que je mentionne pas était si nul que j’ai même pas envie de chercher son nom) alors qu’on est arrivé en ayant en tête les belles découvertes faites lors du Monolith festival et qu’on espérait alors découvrir d’autres formations intéressantes. Mais les conditions étant tellement dégueulasses qu’on a simplement pas pu ou pas voulu voir les groupes. Regarder un concert depuis un couloir menant à la salle est vraiment pas ce que je préfère C’est rageant car le Dolans, pub du fest, est vraiment joli et sympathique. J’adore ce genre de vieux pubs avec plein d’endroits oú aller : un bar normal, un étage en deux parties, une cave, un garden et une terrasse fumeur, un escalier caché pour accéder à un balcon pour voir les shows de la salle principale, limite on dirait un niveau de Dark Souls dans lequel on se régaler de fureter pour dénicher des zones cachées. C’est vraiment dommage qu’il n'y ait pas une limite de gens

Pour finir, je pense que la gratuité du festival qui devait être son point fort est finalement sa faiblesse. A cause de ça tous les mecs qui avaient rien à foutre samedi soir se sont ramenés au festival. Alors attention ici : les gens ont tout à fait le droit de venir hein ! Mais je pense que si on avait fait payer l’entrée du festival il y aurait eu beaucoup moins de monde. 10-15€ l’entrée : 1/5 voire 1/4 de gens en moins. 20-25€ : Poilumouton a raison quand elle dit que 1/3 des mecs ne seraient pas venus. Du coup les conditions auraient été beaucoup plus agréables tout comme cela le fut au Monolith festival et en plus on aurait pu donner du pognon aux groupes puisque c’est pas avec les deux t-shirts et trois LPs au merchandising qu’ils ont ramené gros pécule les types… Après, sur ce point, je ne pense pas que les groupes se produisant aux SoL désirent fortune et célébrité. Si je prends Vircolac, pour “connaître” les gonzes je peux facilement affirmer qu’ils veulent juste jouer devant et avec des potes et s’enfiler des pintes et, au final, passer une bonne soirée. De toute façon c’est pas avec les touristes qui erraient sans but qu’ils vont se faire des fans… Puis, sans méchanceté ou true spirit aucun, on les a vite repérés ces touristes hein… Les émos assis dans un coin qui se font des tatouages au style bic au pouffs Irlandaises qui posent… Et puis tant qu’on est dans le public : je ne savais pas que les jeunes de moins de 18 ans étaient autorisés dans les pubs en Irlande… Info à confirmer cependant. Le pit de Tribulation était rempli de petits de 16-17 ans qui pogotaient tels des pucelles devant leur premier concert de Cradle Of Dani Filth. On touche une fois de plus à la question : kess kon peut faire en concert et kess kon peut pas faire ? Personnellement je ne comprends pas comment on peut pogoter ainsi devant Tribulation, surtout durant les passages les plus atmosphériques… Mah bon, allez ! Ils sont jeunes, ils sont foufous, ils veulent se dépenser, s’ils viennent vers moi je les repousse mais je les laisse se défouler je suis gentil Par contre, il faudra m’expliquer comment on peut danser la polka et faire du breakdance avec une telle musique… Je pense qu’on aurait pu mettre des types devant n’importe quel groupe : Sabaton, Rotting Christ, Vader, etc… Ils auraient eu le même comportement. Ce qui amène une autre question : sont- ils là pour la musique ou juste pour faire les cons ?
C’est d'autant plus chiant qu’un jour Dieu a vu qu’il y avait ce genre de personnes, qui faisaient n’importe quoi en concert quel que soit le groupe qui jouait, et dans son infinie miséricorde a décidé de créer un endroit pour que ces personnes puissent être en elles et pleinement vivre leur passion sans aucune limite et sans aucun vieux con comme moi qui ne comprend pas leur délire.
Ca s’appelle le Hellfest
Faudrait qu’ils y aillent

Allez je vais stopper mon report ici
Conclusion rapide : gratuité = plein de gens = conditions pas tops
Tribulation a cependant largement sauvé la soirée
Siege Of Limerick : une fois, pas deux !
Vivement le Monolith Festival 　　

[olivier64]

CR du concert de TITAN au Magnéto de Bayonne le 1er novembre 2019.

Deuxième concert en leurs terres depuis leur reformation de 2017 (le 1er était à Biarritz il y a un an et demi, et j'avais pris une grosse claque !). Les critiques étant dithyrambiques sur toutes leurs prestations, pas trop de crainte en ce samedi soir pluvieux.

La salle du Magnéto est située au fond du Petit Bayonne,le quartier le plus vivant de la ville (les habitués des Fêtes confirmeront :p ) , c'est une salle située dans les remparts de la vielle ville, on y accède par un long couloir voûté, pour arriver dans une petite salle voûtée elle aussi, avec un bar à gauche et la scène au fond Une centaine de personnes présentes au plus fort de la soirée, un peu moins pour les premières parties, les hardcoreux locaux de MISSILE, pas ma came, mais supers efficaces et carrés, puis les espagnols de VOLTAGE CADAVER, pour un metal agressif, entre old school et moderne, avec de trop longs morceaux et une musique sans trop d'unité, à oublier...

Vient le tour des glorieux revenants de TITAN, auréolés des louanges récoltés lors de leurs concerts des 2 dernières années. Ils font l'unanimité, et ce sera encore le cas ce soir.
Attitude impliquée et pro, énergie à revendre, plaisir de jouer, ils donnent tout sur scène. On pense à SCORPIONS et ACCEPT côté prestation scénique : ultra carré, visuellement impressionnant, un groupe qui n'a rien à envier aux groupes internationaux, rien de moins !

Set list équilibrée, 4 nouveaux titres, 4 reprises de KILLERS (le sublime Délire de Mort, le mythique L'Assassin, le fédérateur Heavy Metal Kids et la tuerie absolue Maître du Metal), et 4 classiques de leur unique album de 1986 (G.I.'s Heritage, L'Irlande au Coeur, Ultimatum et La Loi du Metal), et en final un Restless and Wild d'anthologie, digne d'ACCEPT !

Patrice Le Calvez a une voix toujours incroyable, Pascal Chauderon à la basse,Sébastien Blanc et Pat Têtevuide enchainent les rythmiques et solos avec un enthousiasme juvénile, et Inaki Plaa à la batterie tient le tout avec une force impressionnante, il est la base de la puissance et de dynamique du groupe. Rien de surfait ni de surjoué, malgré les attitudes 100% metal et les poses scéniques, qui ne tombent jamais dans le cliché, tout est vraiment "juste".
L'heure de concert est passée trop vite, on aurait bien repris du rabe (par exemple le tubesque Popeye Le Road, et Rosalind qu'on avait eus à l'Atabal). Merci les gars, et bravo. Hâte de vous revoir dans le coin !

J'en profiterai après le concert pour faire signer la jaquette de la K7 du live Popeye le Road aux 3 anciens membres toujours présents, merci à eux !

[ChaNoir]

CR de la Sulzheimer Rocknacht le 23 novembre 2019

J´écrivais récemment au sujet du concert spécial de Riot à Mannheim que l´on avait vécu là le concert le plus émotionnel de l´année. Si on s´en tient à ce qui émanait des artistes, c´est vrai, je maintiens mon propos.
Si on se place du côté de mon émotion personnelle, le concert le plus touchant de l´année (je n´ai pas dit le meilleur hein) vient d´avoir lieu.

Trance a été, avec Maiden, dans les tous premiers groupes dont le son est parvenu à mes oreilles dans les années 80. Déjà à l´époque les pochettes d´albums m´intéressaient beaucoup, et à côté de Powerslave que je trouvais magnifique, celle de Power Infusion me dégoûtait et me fascinait tout à la fois.
Entendre Lothar Antoni une fois live est un projet que je poursuivais sans succès depuis plusieurs années. En 2018 on avait presque touché au but: une date de Trancemission annoncée et faisable. Et puis ce fut annulé en dernière minute faute de préventes paraît-il. Je n´y croyais plus finalement.
Et puis voilà que cet été le groupe annonce à nouveau une date pour l´automne 2019: ils se produiront lors de la Sulzheimer Rocknacht. Ok. Jamais entendu parler. Et pour cause...

C´est ainsi que ne sachant pas trop à quoi nous attendre, Heiko et moi débarquons après un bon 200km dans une salle des fêtes de village au milieu de la belle région vinicole qu´est la Rhénanie. Il y a 100 personnes à tout casser. Et tout le monde se connait. Sauf nous bien sûr. Ce qui nous a valu une conversation un peu surréaliste: Heiko dégustait ses frites et moi mon éternel Rhum Cola à une table de buvette quand un couple demande innocemment s´ils peuvent se joindre à nous. Il y aurait eu d´autres tables libres, mais ce qu´ils voulaient plus ou moins, c´est demander kisk(e)´on est et kesk´on fait là. Quand ils ont entendu qu´on avait fait 200 bornes pour entendre Lothar Antoni (le nom ne disait strictement rien à nos interlocuteurs, il a fallu traduire: Trancemission), le type a eu un coup d´oeil sceptique avant d´ajouter enthousiaste: "mais c´est après que ça va vraiment le faire hein, Sin City?!"
C´était une affirmation tout autant qu´une question sous-entendue...quand Heiko lui a dit qu´on se foutait pas mal d´un coverband d´ACDC et qu´après Trancemission on rentrait se coucher, le gars a manqué de s´étouffer avec son sandwich.

Qu´il soit noté pour les archives que les frites étaient très bonnes et que j´ai dégusté là le meilleur Cuba Libre de 2019 (les fêtards savent ce qui est bon ...j´ai halluciné quand j´ai vu la quantité et la qualité des alcools prévus pour la soirée...je ne veux pas savoir dans quel état la moyenne du public se trouvait en fin de nuit).
Passons aux choses sérieuses.

L´affiche annonce pour commencer: Revelation Steel
Jamais entendu parler. Il s´avère à l´usage sur place que c´est le nouveau groupe de Joe Strubel, qui a officié chez Trance le temps d´un album (et que donc ceux qui étaient au PWOA 2017 ont vu). Je déteste sa voix aussi bien sur album que live ce soir. A partir d´aujourd´hui je lui voue une haine éternelle pour m´avoir ensuite partiellement gâché la soirée. Globalement concernant la performance du groupe, ce n´est pas complètement nul mais ça ne va pas chercher loin en termes de créativité.

Trancemission
Lothar Antoni semble à la fois content d´être là mais aussi fort amer. Il a gardé sa voix. Il dira pour annoncer Break The Chains: "il fut un temps où le public chantait celle-ci à ma place". Surprise: son fils Daniel l´accompagne sur scène, muni lui aussi d´une guitare. Avec Andreas Meyer également présent nous avons 3 guitaristes, ce qui n´apporte pas grand-chose mais bon. Le batteur est un remplaçant dont je n´ai pas compris le nom. Heiko et moi étions devant la scène, plus ou moins seuls à l´exception de quelques potes de Daniel Antoni probablement engagés par ce dernier pour mettre l´ambiance. A peu de choses près le reste de l´assemblée se tient au fond de la salle côté buvette.
Personnellement j´étais bien dans le concert, chantant (ou beuglant selon l´interprétation qu´on en fait ) Break The Chains et We Are The Revolution.

Et c´est à ce moment-là que la soirée a basculé dans l´horreur, façon de parler. Joe Strubel apparait sur scène et entonne "For Your Love". J´en aurais pleuré. Je me contiens toutefois, je me dis que le morceau sera vite passé. Quand il réapparait sur Heavy Metal Queen et massacre le premier couplet, je pique une petite crise, ramasse brusquement ma veste et vais la claquer violemment sur une table au fond de la salle avant de m´y adosser. Putain je ne suis pas venue ici pour subir cet affreux coco!
Je ne sais pas trop qu´en penser. Je me demande si Strubel s´est plus ou moins invité tout seul, je ne sais pas.
Le fils ayant eu des soucis de guitare en cours de route, nous n´avons pas eu Legal Highs mentionné sur leur setlist standard, mais on récupère fort heureusement LA sur Rien Ne Va Plus (une de mes deux top favorites de Trance avec Baby Child) et Loser.

La soirée s´arrête ici pour nous, non sans avoir remercié le père et le fils (en l´absence du saint esprit), bonne nuit les petits.

[ChaNoir]

Naked Hazelbeard était à la base un projet secondaire de Jan Weitzenbürger, touche-à-tout musical, que nous avions déjà vu deux fois au micro de feu Killing Age. L´idée était de donner un espace à tous les morceaux qu´il avait composés au fil du temps et qui n´avaient jamais trouvé de place sur un album. Entretemps Naked Hazelbeard est devenu sa barque à part entière. Au niveau du style musical on navigue quelque part entre de la country, du grunge et des influences rock seventies. Autant j´adorais ce qu´il faisait avec Killing Age autant ici, au plus tard quand un cajon commence à retentir, je jette l´éponge et sort de la salle. Ma grande fille par contre, totalement fan du bonhomme dont la voix grave et puissante est effectivement très classe, a beaucoup apprécié. Son copain aussi. Ils ont semble-t-il fait mouche auprès de la jeune génération, beaucoup moins chez les vieux cons dans mon genre comme il ressortira de quelques conversations en fin de soirée. On sait que certains membres d´Ahab écoutent finalement assez peu de Lemetal, voire pas du tout pour au moins l´un d´entre eux, ce qui peut expliquer le choix à priori étrange du groupe d´ouverture. C´était osé mais je pense qu´en terme d´impact, c´est un pari gagné.

Rope Sect
aaaah, là on revient pleinement dans mon univers pour une claque monumentale. Sans transition aurait dit PPDA. On est en effet tout à coup dans le domaine du Gothic/Postpunk très sombre. Je retrouve les marqueurs de ma jeunesse, on entend un peu de Dead Can Dance, Siouxsie, un peu The Cure façon Funeral Party - pour le synthé (enregistrés hélas) j´ai également dû penser aux Cocteau Twins - mais aussi des éléments (post)blackmetal plus modernes à la Wiegedood ou peut-être Alcest...bon je ne prétends pas en un concert avoir complètement analysé la musique du groupe mais vous voyez un peu le tableau.
Ils étaient au House of the Holy en juin dernier (festival obscurément mystique ayant lieu au solstice d´été dans les montagnes en Autriche, pour lequel il n´est pas possible d´acheter normalement des tickets: il faut postuler à une date communiquée quelques jours à l´avance et ils choisissent les élus sur base des candidatures reçues/dire qu´on a longtemps accusé le KIT d´ un certain élitisme ) et le CR du Deaf Forever leur reproche de ne pas déconner sur scène à la Mantar. Je ne suis pas d´accord. C´est justement cet immobilisme relatif (le guitariste se contorsionne quand même pas mal) et la sobriété angoissante du décor (une corde de pendu par personne ) qui associés à la voix particulièrement "dépressivante" du chanteur m´ont personnellement transportée de bonheur

Je vous mets le morceau qui m´a le plus touchée sur le coup.

Malheureusement leur premier album est totalement épuisé, on ne peut que télécharger via bandcamp https://ropesect.bandcamp.com/ . Le second est attendu pour 2020.

Ahab
font partie des groupes avec lesquels nous entretenons un lien un peu particulier et que nous avons vus un relativement grand nombre de fois. Incontestablement ce concert anniversaire était de loin le meilleur. D´abord le groupe est bien présent à ce qu´il fait. Daniel Droste est un drôle de coco, à mon avis pas deux fois trop stable émotionnellement et assez régulièrement à côté de la plaque au chant en live. Je me suis toujours demandée si c´est son état du jour ou un problème d´audition qui cause ceci, ou les deux, et je n´en sais rien. D´autre part le batteur est visiblement un colérique à sautes d´humeur. Il ressort de l´ensemble qu´un show d´Ahab c´est pareil que Primordial et les chocolats de Forest: on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Or ici rien de tout ça: tout le monde semble de bonne humeur et bien préparé, le chant es impeccable. Le public a joué évidemment un grand rôle dans le succès de la soirée: il est très rare de vivre un concert du groupe sans blabla intempestif dans les oreilles, très chiant sur les passages calmes. Ce fut pratiquement le cas ici. A part deux vieux cons en t-shirt Slayer qui se sont fait plusieurs fois fusiller du regard, et hormis également l´introduction (les gens ne semblent généralement pas comprendre que ça sert à se mettre dans l´ambiance), le public était totalement dedans.
Cerise sur le gâteau, les derniers morceaux accueillent deux invités. Peter Eifflaender à la guitare d´une part: membre de Dead Eyed Sleeper, un groupe de Death dans lequel on retrouve le batteur et le bassiste d´Ahab. Il a également joué sur l´enregistrement studio de The Giant. D´autre part un certain Criz à la basse, que nous connaissons de vue parce qu´il s´occupe très souvent du stand merch d´Ahab, mais dont j´ignore parfaitement dans quel groupe il joue habituellement.



Conclusion je vais de ce pas mettre à jour la liste de mes meilleurs top live 2019. Ce soir le dernier concert de l´année ne devrait pas me bouleverser outre mesure: j´accompagne Heiko pour Everyman, l´opera de Vanden Plas.

[Achille]

Je n'ai pas trouvé de sujet correspondant à ce concert donc je le poste ici

Slipknot et Behemoth à la Three Arena de Dublin, le mardi 14 janvier 2020 issou.

2020 commença donc avec un gros morceau auquel j’aurais pu ne pas assister si Mario le Bengalo ne m’avait pas pris la place. Ce fut rapidement pliée cette histoire. Le jour de la mise en vente des tickets j’ai reçu un message de Mario, disons vers 10h00, disant : “Hey salut je vais prendre ma place pour Slipknot, tu veux que je prenne la tienne ?” Suivi, vers 10h01, d’un second message : “C’est bon j’ai nos places !” Ainsi je n’avais pas le choix même si le prix élevé du show pour voir un Behemoth auquel je n’accroche plus trop et un Slipknot de ma jeunesse en espérant toucher une certaine nostalgie me faisait légèrement repenser ma présence
Et puis finalement, pourquoi pas ? Ainsi le mardi, après le taf, j’ai retrouvé le Poilumouton au Grand Social pour deux pintes et une pizza histoire de nous mettre bien avant d’aller à la Truie Arena.

Première constatation : le monde. Behemoth a dû se produire devant un bon millier de personnes, peut-être plus, avec beaucoup de t-shirts de Slipknot de tout âge même si, par rapport à d’habitude, la moyenne d’âge était plus basse. Rien d’étonnant ici.
D’entrée je lève mon chapeau à Slipknot qui proposait des t-shirts au prix normal de 25€ alors que les groupes jouant dans cette enceinte nous ont plus habitués à du 35€ (même Tribulation, c’est pour dire !)
Bien sur la bière reste chère et d’un classicisme rappelant les heures sombres des PMU de Rodez : que de la Heineken à 6.50€ la pinte, avec de la Murphy dont personne ne veut et des mecs qui passent dans la foule pour oser proposer de la Coors light dont personne ne veut non plus . C’est dommage et juste deux autres types de bières (au hasard : Guinness et Hop House ou Smithwicks), pour un tel endroit ne serait pas du luxe.

Behemoth donc ! Un groupe que j’ai délaissé parce qu’un peu agacé par Nergal et plus du tout touché par leur musique actuelle. Ce-dernier point me sera confirmé ce soir lors des morceaux récents joués : en live c’est sympa, mais je ne me verrai pas les écouter chez moi. Quoique je vais déjà rectifier ce que je dis : ce n’est pas sympa mais carrément bien puisque cela joue carré et que Behemoth dispose d’un décorum sublime. J’ai toujours trouvé l’esthétique de ce groupe superbe et ce n’est pas avec le concert de ce soir que je reviendrai sur cet avis. Magnifique backdrop avec des statues qui sembleraient presque être en relief, éléments de décors du même style avec des symboles cabalistiques (on regretterait limite les trois croix retournées car trop simples comparé au reste), torches, pieds de micro stylisés, costumes et maquillages des types… Ils n’ont pas lésiné sur les moyens ! Si on rajoute à cela un charisme certain et un son nickel on obtient un show à la fois efficace et agréable dont le seul point noir sera peut-être la régie cachant une partie de la scène pour les gens étant sur le côté (matos de Slipknot oblige). J’ai personnellement pris mon pied sur les vieux titres qui se reconnaissent facilement, en commençant par “Daimonos” et son riffing de furieux, son refrain renforcé par les choeurs du second gratteux etdue bassiste, ses blast beats bien puissant et une atmosphère Antique/Mésopotamienne réussie… Cela me ferait presque acheter Evangelion tiens ! Donc oui je ne suis pas fan de Nergal et de ce qu’il véhicule (le côté antichrétien gratuit et grossier avec la vie de rock star etc. cela à tendance à me saouler même si je comprends bien que cela fait partie du gimmick et du marketing) mais je dois avouer que sur scène les mecs font l’boulot !

Une quarantaine de minutes plus tard le “who those about to rock” d’ACDC se termina le rideau cachant la scène de Slipknot tomba, dévoilant des pans entiers de lumières, des échafaudages des deux côtés pour élever les percussions, et en prime deux écrans géants. Chez Slipknot aussi on ne lésine vraiment pas sur les moyens et le rendu est juste superbe. Dans une lumière bleutée les gars masqués sont arrivés un par un, lentement, calmement, et ils n’ont maintenu ce calme que le temps qu’ils soient tous en place. Le public, super nombreux au passage puisque ce fut sold-out, a commencé à entonner la mélodie de ”Unsainted” avant de reprendre le refrain , volant ainsi la vedette à un Taylor très en forme. En second morceau les gars ont pioché dans le culte Iowa avec “disasterpiece” et forcément l’ambiance se verra selon moi renforcée, du moins plus brutale Putain c’est vrai qu’Iowa sonnait jeune, sonnait gratuit, mais était terriblement violent comme pourrait l’être un jeune ado rebelle pète un plomb. La musique est simple et brutale parce qu’on a pas le temps de calculer comment on va sortir toute la haine qu’on contient. Et pour les paroles c’est la même chose : on a du direct, du gratuit, du simple et pour ce style ça marche! Je n’ai rien écouté des Américains depuis Iowa que je possédais à l’époque mais il me semble que Slipknot s’est assagi et que leurs récentes productions ont perdu de cette colère et de cette rage spontanées. D’ailleurs, arriva un moment pendant le concert oú nous nous sommes regardés avec le Poilumouton avec de l’incompréhension dans les regards. Slipknot enchaînait des titres calmes, limite doux… On se demandait si la matrice n’avait pas bugué en nous faisant entrer dans un glitch nous transportant dans un autre concert. Cela a fini par repartir dans du violent mais sans trop d’Iowa malheureusement… Au final trois titres de cet opus furent joués, celui cités plus haut, “New Abortion” et “People = Shit” que nous loupâmes malheureusement puisque nous partîmes avant le rappel. Rien qui ne puisse faire naître en moi la nostalgie que je pensais atteindre.
Ceci dit, et bien que j’arrivais défaitiste, j’ai passé un très bon moment. Musicalement cela ne m’a pas déplu et visuellement c’était super ! Les effets VHS sur les écrans géants donnaient un côté vieillots et found-footage aux vidéos, les lumières étaient superbement utilisées, de même que les flammes et autre jets de fumées. Les percussionnistes fous bougeaient comme des tarés alors que les gratteux et le bassiste adoptaient plus une position statique inquiétante… D’ailleurs les mecs sont de sacrées gaillards qui doivent toucher les 1m85 pour 110 kilos, en plus de posséder une aura inquiétante qui n’aurait pas fait tache dans un bon slasher (ce bassiste massif se mouvant lentement dans une brume de fumigène lui arrivant à la taille, terrible !). Et tant qu’on parle de films : l’abondance de lumières, la brutalité gratuite de la musique, ces mecs masqués dont certains se contentent de danser comme des dément… Cela serait parfait dans une scène concernant une rave clandestine dans un film de la série The Purge !

Comme je le disais je suis arrivé défaitiste et me disant que, pour moi, Slipknot était du passé mais néanmoins un passé que j’aurais bien revu le temps d’une heure trente. Au final je n’ai pas eu cette madeleine de Proust mais j’ai eu un excellent concert, ce qui est sans doute mieux ! Les mecs savent tenir une scène et savent faire un show fidèle à leur réputation et à leur musique et ne m’ont pas fait regretter mon argent un seul instant !
Je peux aussi saluer une fois de plus Behemoth avec leur prestation sans faille qui m’a donné envie de les revoir pour un concert en tête d’affiche.
Je vais conclure avec une pique gratuite mais en assistant à ces deux prestations je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Ghost qui ne savait pas quoi foutre de leur scène, de leur décor ou de leur musiciens lorsque ceux-ci ne jouaient pas. Je pense que les Suédois auraient dû demander à Mario de leur prendre des tickets, ainsi ils auraient pu venir voir Slipknot et Behemoth avec un petit carnet et prendre des notes histoire de s’améliorer un peu (si du moins ils en ont envie… )

Superbe début des concerts de 2020 donc !

Ah et petite anecdote ! Les tickets que nous avions étaient des sortes de pass assez joli et numéroté. Mon numéro était le 666 et je l'ai échangé avec celui de Mario puisque ce fut grâce à ce bon khey que je suis venu. J'ai désormais le 665 ce qui est très bien aussi

[ChaNoir]

Bon, je traine un peu les pieds parce que je n´ai pas aimé les concerts, mais faut que je me bouge quand même pour vous faire ce petit CR.

Il s´agit d´Art Against Agony en première partie suivis de Disillusion au Sudhaus à Tübingen le 25.01.2020.

Première fois pour nous dans ce bâtiment très sympa, qui était à l´origine une brasserie construite au milieu du 19ème avant de continuer à exister en tant que fabrique de meubles. Actuellement la ville de Tübingen en est propriétaire et loue à un collectif culturel et artistique. Certains éléments architecturaux ont été judicieusement conservés, comme les fenêtres d´époque par exemple. On devine aussi encore très bien à quel emplacement se situait autrefois la cuve. Un éclairage judicieux style loft rétro industriel achève de donner à l´ensemble son cachet. Dans la salle de concert la scène est surélevée ce qui permet de bien voir de loin Ceci dit c´est appelé à changer car le bâtiment est en travaux, à voir ce qu´il en sortira.
Toujours dans la salle un petit bar qui propose un choix limité, par contre la petite cafétéria à l´extérieur de cette salle propose de tout, petite restauration, rhum cola et boissons chaudes

Moi je suis là en touriste intégrale, je suis venue pour faire plaisir à Mr.ChaNoir.

Art Against Agony est un collectif d´artistes complets, c´est-à-dire que ça ne se limite pas à la musique: on est dans les arts de la scène au sens large, avec chorégraphie et éléments théâtraux. Pour en parler je me dois de distinguer 2 aspects: d´une part j´ai détesté de A jusque Z et d´autre part c´était un spectacle époustouflant de qualité.
Musicalement c´est un mélange de beaucoup de choses telles que du metal moderne, de petites influences ghostiennes (ils portent tous d´ailleurs un masque rappelant étonnamment le fantôme) mais aussi des éléments de folklore qui m´ont évoqué brièvement The Hu. Et certainement des tas d´autres choses que je n´ai pas remarquées.
Visuellement c´est très léché, avec des moments freezés surprenants et une coordination dans les mouvements qui m´ont laissée bouche bée. Quand je pense aux danseurs professionnels qui faisaient partie du musical de Vanden Plas vu en décembre, lesquels n´étaient pas toujours 100% raccord...ce que j´ai vu ici est qualitativement à des années lumières au-dessus, sans parler du fait qu´ici les musiciens jouent en plus de leur instrument, forcément. Il y a derrière ce qui est offert au public par ce groupe un travail énorme, que dis-je, gigantesque.
Après il demeure que c´est acoustiquement insupportable à mes oreilles.

Disillusion faisaient avant du death apparemment et puis ont basculé dans un genre de prog quand même encore fort mâtiné des influences précédentes. Je n´y connais strictement rien et je me suis ennuyée 95% du temps. Il y a eu malgré tout quelques titres plus marquants, notamment le titel track du nouvel album. Visuellement pas si mal que ça, mais évidemment vu ce qu´on a eu avant, les mouvements ici seulement à peu près simultanés faisaient piètre effet en comparaison. D´un point de vue personnel, je n´aime pas non plus ce neolook allemand avec des coiffures façon années 30 et des chemises noires.

Je pense qu´on tient pour ma part la soirée de concert la plus chiante de toute ma vie.

[olivier64]

On peut pas gagner à tous les coups.

[ChaNoir]

non et en 30 ans de concerts, c´est étonnant que ce ne soit jamais arrivé avant.

[Everflow]

Quel sens du sacrifice quand même.

[ChaNoir]

Quel sens du sacrifice quand même.

j´admets que ce coup-ci je me suis fait prier longtemps avant de céder. Mais bon il faut reconnaître à Mr.ChaNoir qu´il me suit bien plus souvent sur des concerts de blacklemetal que moi je ne l´accompagne proguiser une soirée.

[demes]

Avant - hier au VIP à Saint Nazaire :

Toxxic TV : groupe de punk - rock nantais très énergique et carré, une très belle première partie. Je me demande si je ne les ai pas déjà vu.

Lofofora : c'est bien simple, ils viennent au VIP à chaque tournée. On comprend pourquoi Reuno dit qu'il y est en famille. Je m'étais mordu les doigts de les avoir loupés en 2014, je pensais qu'ils jouaient en Novembre et c'était en Octobre, cette fois j'ai fait gaffe. La parenté avec Mass Hysteria est évidente, autant dans les textes incisifs et engagés (terme que Reuno réfute pourtant) que dans l'énergie dont le groupe fait preuve autant dans ses compos que sur scène. Mais c'est précisément là où Lofo se distingue, ces dernières sont plus épurées, sans ligne musicale de fond. La section batterie est plus simple aussi. En clair pour moi Lofo c'est Mass qui aurait refusé de grandir. Et puis Reuno accompagne les titres du groupe par une gestuelle que je trouve très travaillée, avec ses roulements d'yeux très marqués il me fait penser à Joséphine Baker. Il n'hésite pas non plus à se moquer de lui - même et de son public en remerciant Orange, SFR et Bouygues Telecom pour leur contribution, allusion à ceux qui filment et photographient sans arrêt avec leur smartphones.
Bref chouette set, malheureusement un peu gâché par un mal de mollet gauche qui est arrivé comme ça sans explication.
Sinon la salle est toujours aussi sympa, aménagée dans l'ancienne base sous - marine. Fosse pas bien profonde mais avec un bar en surplomb d'où on a une super - vue sur la scène. Bon par contre la rambarde n'est pas assez haute, et elle n'a pas l'air bien solide. Autre défaut l'entrée est trop petite.

Hier au Ferrailleur :

Black Lake : là aussi excellente première partie elle aussi originaire de Nantes, ce groupe très appliqué joue un rock fort plaisant et que j'ai trouvé hardeux par moments.

The New Roses : j'avais gardé un excellent souvenir de ce groupe de rock vu au Motocultor en 2017 sur les conseils très appuyés de ChaNoir, du coup je ne pouvais pas les louper alors qu'ils passent encore plus près de chez moi. Mon avis n'a pas changé, ils sont toujours aussi bons ! J'aime bien la voix du chanteur qui me fait un peu penser à celle de Jon Bon Jovi, aigue et un peu éraillée. L'adéquation avec leurs compos est parfaite. Un super - set dont j'ai profité malgré une biche qui a eu la mauvaise idée de traverser la route juste devant ma voiture à l'aller et qui m'a explosé le phare droit et le pare - choc. Et puis mes voisins de salle étaient assez agaçants à trop déblatérer à mon goût, je ne demande pas un silence religieux mais j'ai eu l'impression -ce n'est pas la première et ce ne sera probablement pas la dernière- qu'ils viennent plus pour faire la fête que pour profiter du concert.

[BurningDarkness]

The Spirit, Crimson Moon & Narvik - 29 février à Saarbrucken

The Spirit dans sa ville, devant son public... concert monumental ! Deluge de riffs, de mélodie et de savoir faire... Crismon Moon et Narvik n'ont pas démérité avant mais The Spirit a tout explosé. Ils devraient devenir relativement gros si ça continue...

[mike-polar]

Disfear - Londres - 06/03/2020 - Subterania

Je reviens dessus puisque visiblement ce sera mon dernier concert pendant un bon bout de temps. Disfear est un groupe que j'ecoute depuis un bon moment - n'etant pas specialiste en D-Beat, je connais bien evidemment a cause de la presence de membres d'At The Gates et Entombed...C'etait leur premier concert a Londres depuis et vu qu'iIs ne jouent jamais plus d'une poignee de concerts par an c'etait un live a ne pas louper.

Premiere fois que je me rends a Subterania qui est une boîte de nuit a Ladbroke Grove - quartier assez chic ou on a pas l'habitude de voir beaucoup de concerts. C'etait donc assez marrant de voir debouler un public de crust punks, assez depayses. La salle est pas mal en soi mais je trouve le choix un peu etrange, un chouilla tros grand peut être...je les aurait plutôt vu dans un cadre plus intime comme l'Underworld

La premiere partie, Surya, joue un espece de post metal a la Neurosis avec des projections videos en backdrop (Neurosis jusqu'au bout donc ). C'est tres bien fait mais pas forcement original et sans connaître j'ai eu du mal a rentrer dedans.

Disfear: Le groupe deboule sans roadie, en mode vacances mais par contre ca envoie comme il faut. Gros son carburant aux pedales HM-2, un batteur d beat qui ne flechit pas et Tompa, bien en voix et de tres bonne humeur. Les autres font bien le taf aussi mais j'ai ete un peu decontenace par l'allure de papi de Uffe Cederlund a la gratte (je parle d'apparence physique hein). Les morceaux etant tailles pour la scene, ca passe tout seul et le public semble bien content. Les jeunes crust punk foutent le bordel devant et les vieux briscards tapent du pied derriere. Pu discuter avec Tompa quelques minutes en fin de soiree, vraiment un chouette type!

[BurningDarkness]

Ah comme j'aimerais voir Disfear ! Je misais sur le NDF mais

[mike-polar]

J'ai vu qu'ils repousse le NDF en 2021 - mais du coup Disfear n'est plus a l'affiche... J'espere vraiment que les choses reprendront leur cours avant le UK Deathfest en aout. Je serais deg de louper Autopsy!!

Sinon, je connaissais pas The Spirit. Je viens d'ecouter un extrait et ca me plait beaucoup!

[aimé]

...Je pense qu´on tient pour ma part la soirée de concert la plus chiante de toute ma vie.

Mais étais-ce vraiment une "dis-illusion"?
Parce que lorsqu'on n'est pas surpris, la déception est moins grande.

[aimé]

Avant - hier au VIP à Saint Nazaire :
Hier au Ferrailleur :
The New Roses : j'avais gardé un excellent souvenir de ce groupe de rock vu au Motocultor en 2017 sur les conseils très appuyés de ChaNoir, du coup je ne pouvais pas les louper alors qu'ils passent encore plus près de chez moi. Mon avis n'a pas changé, ils sont toujours aussi bons ! J'aime bien la voix du chanteur qui me fait un peu penser à celle de Jon Bon Jovi, aigue et un peu éraillée. L'adéquation avec leurs compos est parfaite. Un super - set dont j'ai profité malgré une biche qui a eu la mauvaise idée de traverser la route juste devant ma voiture à l'aller et qui m'a explosé le phare droit et le pare - choc. Et puis mes voisins de salle étaient assez agaçants à trop déblatérer à mon goût, je ne demande pas un silence religieux mais j'ai eu l'impression -ce n'est pas la première et ce ne sera probablement pas la dernière- qu'ils viennent plus pour faire la fête que pour profiter du concert.

ça donne envie de découvrir.
Ensuite les problèmes de voiture pour un concert, ça gâche la soirée. Bravo à ceux qui arrive à passer outre.

Je me suis souvent aperçu que ceux qui déblatéraient pendant les concerts avaient des invitations. En revanche sur des videos de concert en Espagne, j'ai l'impression que c'est un papotage incessant culturel

[aimé]

...
Bien sur la bière reste chère et d’un classicisme rappelant les heures sombres des PMU de Rodez : que de la Heineken à 6.50€ la pinte, ...

ça sent le vécu mais mérite une petite explication, non?

[demes]

Avant - hier au VIP à Saint Nazaire :
Hier au Ferrailleur :
The New Roses : j'avais gardé un excellent souvenir de ce groupe de rock vu au Motocultor en 2017 sur les conseils très appuyés de ChaNoir, du coup je ne pouvais pas les louper alors qu'ils passent encore plus près de chez moi. Mon avis n'a pas changé, ils sont toujours aussi bons ! J'aime bien la voix du chanteur qui me fait un peu penser à celle de Jon Bon Jovi, aigue et un peu éraillée. L'adéquation avec leurs compos est parfaite. Un super - set dont j'ai profité malgré une biche qui a eu la mauvaise idée de traverser la route juste devant ma voiture à l'aller et qui m'a explosé le phare droit et le pare - choc. Et puis mes voisins de salle étaient assez agaçants à trop déblatérer à mon goût, je ne demande pas un silence religieux mais j'ai eu l'impression -ce n'est pas la première et ce ne sera probablement pas la dernière- qu'ils viennent plus pour faire la fête que pour profiter du concert.

ça donne envie de découvrir.
Ensuite les problèmes de voiture pour un concert, ça gâche la soirée. Bravo à ceux qui arrive à passer outre.

Je me suis souvent aperçu que ceux qui déblatéraient pendant les concerts avaient des invitations. En revanche sur des videos de concert en Espagne, j'ai l'impression que c'est un papotage incessant culturel

Ou alors ils profitent d'un fond sonore pour pas cher.

Sinon effectivement pour l'accident avec la biche une fois garé sur le parking j'ai failli redémarrer et rentrer... Mais je me suis dit "c'est con, j'ai mon billet et je n'ai plus que quelques pas à faire... Tant pis, on verra bien si ceux qui vont jouer arrivent à me dérider".

Pour la découverte n'hésite pas !

[demes]

Non vous ne rêvez pas, vous allez bien lire un vrai CR, ce qui n'a pas dû vous arriver depuis plus d'un an !

Je suis heureux, cette année j'aurai fait au moins une soirée de concerts, alors même si on se reprend des restrictions dans les prochaines semaines ça ne sera pas pareil qu'en 2020.

L'année dernière j'avais été optimiste en posant sur un billet pour la soirée rock / métal du festival de Poupet. Pour rappel c'est à ce fest que j'avais été voir Joan Baez il y a 2 ans presque jour pour jour. Que ça paraît loin... Mais revenons à nos moutons, la soirée (comme presque toutes les autres) avait été reportée à cette année, et cette fois elle a bien eu lieu. Je craignais pour la météo car il a bien plu jusqu'en début d'après - midi, mais ça a fini par se calmer et les concerts se sont déroulés sous un ciel nuageux mais sec.

L'orga : les concerts ont été déportés du théâtre de verdure à la prairie attenante avec une scène montée spécialement. Au niveau de l'entrée : dans l'ordre présentation du pass sanitaire (ils n'ont même pas flashé le QR code du mien), présentation du billet et fouille. C'est à ce dernier point que ça pêchait : il n'y avait qu'un binôme homme - femme pour deux files, donc ça n'avançait pas. En revanche il était possible de se faire tester au Covid juste avant l'entrée dans des tentes de la sécurité civile. L'orga avait annoncé des gradins, il y en avait deux de chaque coté de la régie. Sauf que coté droit ils n'étaient pas ouverts jusqu'en haut et coté gauche un petite partie était réservée aux pmr et le reste aux VIP. Celle - là est restée quasi - vide toute la soirée. Enfin question distanciation c'était de la blague. Ah si encore une chose : je ne m'attendais pas à entendre du Pierre Bachelet en fond sonore avant que les concerts commencent (et pas une seule chanson mais trois).

Passons aux groupes :

-Didier Super. Vous vous en doutez, ce n'est pas du métal. C'était plutôt sympa, j'ai pas mal souri mais certains moments étaient bien longuets. Cependant on n'en est pas au niveau d'Ultra Vomi, et De Villiers s'en est pris plein la gueule. Typiquement l'artiste décalé parfait pour le Motocultor.
-Tagada Jones. Comme je l'avais annoncé par ailleurs je suis resté à distance, les bras croisés pendant tout le set. Reste que ce dernier était scéniquement parfait, carré. Je me suis laissé aller à headbanguer un peu. Seul bémol : trop de basses pendant le premier tiers du set.
-Mass Hysteria. Un retour dans le passé, j'ai eu l'impression d'être au fest "on n'a plus 20 ans" de 2017 tout près de Poupet aux Herbiers. Un set tout aussi mauvais : le son était de la bouillie, Mouss était à la ramasse (autant niveau voix que niveau paroles des titres dont il en a oublié pas mal) et foutoir général. Il faut croire que le Sud Vendée leur réussit mieux que le Nord, les deux fois où je les ai vu aux Feux de l'Eté à Saint Prouant c'était bien mieux que ça. A moins que ça ne soit de partager l'affiche avec Tagada Jones (OK je suis médisant). Et pourtant que c'était bon de chanter avec eux comme j'aime à le faire (avec un gars à ma droite qui en faisait quasiment tout autant), que c'était bon cette ambiance de feu. J'ai aimé Mouss -qui parlait plus que d'habitude et était heureux de fouler à nouveau une scène- quand il a fait remarquer que cette soirée de concerts était la seule complète de tout le festival, et ce toujours sans passages dans les médias traditionnels contrairement à Maxime Le Forestier ou Vianniais qu'il a cité -sans les critiquer- et qui se produiront aussi les jours suivants. Un goût amer quand même : j'attendais de voir ce qu'il en serait vis - à - vis de Tagada Jones, ben j'ai vu : le chanteur rejoindra Mouss sur scène avec de grandes embrassades. J'aurais aimé plus de neutralité, mais apparemment c'est le chanteur de TJ qui a négocié avec Philippe Maindron le patron du fest l'organisation de cette soirée.

[olivier64]

Petit compte rendu du concert d'hier soir, le 12/08/2021 ARTUS à Hossegor. J'ai hésité à le poster dans cette section, ou dans la section hors Lemetal, mais le groupe jouera l'an prochain au Hellfest (il ouvrira sur la Temple le 1er samedi), et ce sont en partie des fans de Metal et copains de GOJIRA (ils ont enregistré un album chez GOJIRA en 2007).

ARTUS est un groupe de Rock béarnais, qui revendique à 100% ses racines gasconnes, avec concept albums sur des thèmes locaux (l'Ours et le Gouffre de la Pierre Saint-Martin), chant en gascon et instruments traditionnels (revisités en électrique).

Musicalement, on est dans du Rock Progressif exigeant, puissant, très rythmique (on pense à MAGMA), mais aussi et déstructuré et assez sombre (là, c'est le KING CRIMSON du début des années 70 qui vient à l'esprit), avec un côté expérimental proche de ce que faisait PINK FLOYD entre 1969 et 1971, avec une grosse recherche sur les sons.
Ce soir, ils jouent à Hossegor, en plein air devant un bar à bières et un public formé de surfeurs et de gens assez branchouilles ... loin du public de l'Atabal en 2016 en guest de GOJIRA (seule fois où j'ai vu ARTUS), et de celui du prochain Hellfest où ils joueront le 1er week-end sous la Temple). Autant dire que c'est pas gagné, pas grand monde a du venir pour eux ce soir.

Le style musical particulier du groupe est d'autant plus curieux que le percussionniste est aussi guitariste, le violoniste utilise souvent son instrument comme une guitare, et il chante aussi, puis la vielle à roue - en version amplifiée - sors des sons de mellotron, et le chanteur joue aussi du tambourin à cordes !
Seuls le bassiste (énorme son avec sa Rickenbacker) et l'excellent batteur sont conventionnels, et leur section rythmique est l'assise de la musique du groupe, qui joue en intégralité son dernier l'album, Cerc, paru l'an dernier. Le public entre petit à petit dans l'expérience - et ça me semblait pas gagné du tout à la base !, et la magie de la musique fait son effet : les parties incantatoires emmènent les gens dans une sorte de transe, et l'énergie est parfaitement partagée entre le groupe et le public proche de la scène. Au bout d'une heure ininterrompue, le groupe salue et signale la fin du concert, mais devant l'enthousiasme et les cris, ils jouent un titre de plus, puis 2 autres - tous extraits de leur précédent album, L'Ors - sous les encouragements de ce public qui ne leur étais pas acquis.
Si un jour ARTUS joue vers chez vous, tentez l'expérience, vous pourriez faire un beau voyage !

Un vieil extrait :