Gandalf a écrit :Pour moi c'est toujours un trip surpuissant de gueuler sur "The kids are back, "I wanna rock", "SMF", "Burn in hell" ou "We're not gonna take it". Les gens sont à l'unisson, comme une vague qui emporte tout sur son passage.
Notre cher Dee Snider en a pas trop fait cette fois je trouve (enfin tout est relatif hein !), egratignant tout de même David Coverdale qui a un peu débordé sur son horaire, rappelant la mémoire d'un AJ Pero avec ce joli "The price", et remerciant son monde pour all these fucking years.
A Balingen c'est Klaus Meine dont il s'est moqué, entre autres, pour le "farewell tour" de Scorpions, avec la malice acerbe qu'on lui connait.
Sur le fond il avait raison, mais je me rappelle qu'il y a quelques années Snider décriait ouvertement sur scène les groupes qui jouent sans leur line-up d'origine, affirmant que c'est sans intérêt et pas respectueux envers les fans...
En tenant compte de ça, dans quelques temps nul doute qu'ils lanceront leur "farewell tour" éternel également

A moins que ce ne soit déjà le cas.
Enfin, le cas GRAVE DIGGER. Le symbole de ce que pense une partie de ma génération, ceux avec qui j'ai fait des milliers de bornes pour voir les 20 ans du groupe à Bochum en 2000 (cette épopée en train/Thalys/train de banlieue/pieds/nuit blanche dans la boîte après concert...), ou en plein mois de janvier 2002 en kilt dans la neige allemande, etc... Pour Grave Digger oui. Et parfois d'autres combos du même acabit.
En les voyant en 2016, à 14h, avec un son juste épouvantable, devant un public assez maigre, on s'est regardé et on a tous eu la même réaction: comment on a pu faire tout ça pour eux ?! Pas que ça nous fasse pas plaisir de beugler encore une fois "Excalibouuuuuuur", "In the daaaaark of the sun" ou "Rebellion in my mind", de purs hymnes heavy metal, mais avec le recul (et sans aucuns regrets, j'insiste) on se dit qu'on etait bien fadas de se manger tant de kilomètres pour finalement un groupe de seconde zone qui lui aussi continue à sortir des albums dans une quasi indifférence, dont les morceaux joués live sont sans intérêt.
Le plein cagnard et le son ne nous ont pas mis dans le bains des Highlands, et c'est avec un détachement nostalgique qu'on a suivi une prestation assez moyenne et manquant de punch.
Le genre de formations pour lesquelles je ne me déplacerai plus en salle.
Rétrospectivement, je pense qu'il y a plusieurs facteurs surtout liés au contexte :
- le groupe était à son apogée à l'époque, en terme d'album, de line-up, et de personnalité, sur Excalibur.
- leur registre n'était pas encore trop usé jusqu'à la corde
- il pouvait ainsi s'inscrire comme un des fers de lance dans la vague de metal allemand alors forte
- son univers était très fédérateur, aussi bien en terme d'imagerie que de paroles, etc.
- et puis bien sûr : on est des fans de metal donc sans cervelle pour faire autant de kms
Depuis, tout s'est dégradé pour eux : le line-up (aucun guitariste n'a réussi à remplacer Uwe Lulis), la performance scénique en dents de scie, les albums (même s'il y a quelques sursauts), et la vague qui le portait est morte.
Le même constat peut être fait pour Hammerfall et d'autres, à un degré moindre peut-être.