Dernier message de la page précédente :
JEUDILa première journée du Wacken est souvent la “petite” journée si j’ai bien compris, donc pas de concerts sur les scènes principales avant 17h au plus tôt. On profitera donc de la matinée pour récupérer du voyage et se balader dans le village puis au Metal Market. On participera de tout de même à quelques unes des animations pour patienter jusqu’au headliners de la “Night to Remember”.
- JIM BREUER:
Aux alentours de 14h, on se déplace jusqu’à la BullHead City (qui est d’ailleurs considérablement plus grande qu’en 2010) pour y voir Jim Breuer, un comédien ricain qui fait de plus en plus parler de lui avec son émission radio où il a la coutume de recevoir des icones du Hard et du Metal. C’est un passioné de musique et ça se voit quand il entre en scène avec sa veste à patch Judas Priest en poussant un cri Halfordien. Il faut dire que l’axe centrale de son humour est l’imitation. Il n’épagnera donc pas Ozzy et ses bégaillements et sa réticence de monter sur scène, Hetfield et ses “ooooooh yeaaaaah”, Brian Johnson et sa voix perçante. Pour ça, il n’y a rien à redire il est impeccable. Par contre ses blagues m’ont un peu moins emballés. Il raconte ses débauches adolescentes, le clash entre les obligations paternelles et sa passion pour le metal etc… mais rien de particulièrement poilant. Cependant il emballera de tout de même la foule avec son fort charisme.
- KVELERTAK
On reste sous la tente pour voir le premier veritable groupe que j’attendais du festival. Kvelertak est un groupe norvégien qui n’est pas loin d’avoir fait l’unanimité chez la presse avec leur seul album au compteur, qui est un tuerie absolue. Leur son est tout simplement unique du fait qu’ils piochent sans honte à la fois dans le black, le punk, le stoner et le hard pour pondre quelque chose de très varié mais à la fois complètement cohérent. Le fait qu’ils chantent en norvégien ne fait que rajouter au charme du groupe même si ça m’a empêché de reprendre les choeurs en live. La tente sera d’ailleurs bien rempli avec pas mal de fans qui les attendent de pied ferme et par conséquent c’est sous une chaleur écrasante que le set démarrera. Le vrai incovénient de la Bullhead est que le ring de catch se trouve en plein milieu de la salle, coupant la fosse en deux, ce qui limite un peu le mouvement. Le groupe enchaîne les titres sans temps morts avec un son qui leur fait honneur surtout sur des titres surpuissants comme “Blodtorst” ou “Fossegrim”. La prestation scénique du frontman sera de plus excellente avec ses diverses cascades (slams, escalader à la Airbourne, pirouette sur le ring) . Avec 45 minutes de concert, ils ont mis tout le monde d’accord, fan de la première heure et touristes ont été conquis.
On se dirige ensuite vers le site du festival ou SKYLINE a déjà entamé son set avec en guest Onkel Tom, UDO et autres Dorories. On en profite pour se faufiler à travers la foule et se placer pour les headliners. C’est là qu’on se rend compte à quel point on s’est planté. On devra se taper Bulent Ceylan, le comédien allemand auquel on pige rien puis Frei.Wild, un espèce Volbeat teuton insupportable. Tout le monde semblait connaître les paroles par coeur et était à fond, du coup mon frère et moi recevions des sales regards des gens qui captaient qu’on était étrangers et qu’on se faisait chier. Vraiment pas à l’aise, une première au Wacken pour moi.
- HELLOWEEN
À 19h, on a enfin droit à du sérieux. Enfin quand je dis sérieux je veux dire tolérable. Parce que Helloween est très loin d’être mon groupe fétiche et ce concert ne fera pas changer d’opinion sur ce combo. Je n’ai jamais pu adhérer à leur metal trop happy avec toutes ces longueurs. Mais tant qu’à faire j’étais curieux de voir ça. Le groupe frôle la catastrophe en début de set lorsque le son coupera 2 fois lors du refrain de “Are you Metal?”. Bon, c’est vrai, le problème ne vient pas du groupe mais ça fait pas très pro non plus. Ils sauteront donc le morceau pour rappliquer sur “Eagle Fly Free” et là on ne peut que constater que l’ambiance est plus que molassone. Le groupe ne fera pas non plus d’effort pour que le set décolle avec un solo de batterie plus que dispensable et les blabla du chanteur. Je ne peux pas non plus être trop sévère sur un live dont je n’attendais rien du tout.
- BLIND GUARDIAN
Là on passe aux choses sérieuses, voir très sérieuses puisque c’est la première que je vois Blind Guardian en live et le Wacken est vraiment le cadre idéal pour cela. Une chose est sûre, le groupe est très attendue et l’ambiance deviendra carrément électrique dès les premiers accords. Hansi est très en voix ce soir et arborera un gigantesque sourire toute la soirée. On aura droits à tous les classiques ainsi que 3 ou 4 brulôts du dernier opus en date. C’est tellement facile de se laisser porter avec des chefs-d’oeuvre comme “Imaginations from the Other Side” ou “Welcome to Dying” à gueuler les refrains à tue-tête. Le concert passe à une vitesse hallucinante et le groupe a assuré à la perfection avant de terminer sur un final dantesque avec de la pyro, des étincelles, la totale quoi sur “Mirror Mirror”.
- OZZY OSBOURNE
On passe ensuite devant la True Metal Stage, pour voir le grand headliner du jour, le “one and only” Ozzy Osbourne, le Madman, la légende quoi. Je dois avouer que je n’ai jamais été un grand admirateur du personnage que je trouve à la limite du ridicule et musicalement, sa carrière solo ne me branche pas plus que ça. Autant dire que j’avais pas mal d’à priori avant d’aborder ce concert. Et bien j’ai eu tort! Ce fut un des lives que j’ai le plus apprecié de tout le festival! Je comptais regarder ça en touriste mais tellement je suis rentré dedans, j’ai fini tout trempé de sueur. D’autres ont peut-être trouvé qu’il chantait comme un pied mais moi je trouvais que ça passait, bien qu’il lui a fallu quelques titres pour se chauffer la voix et il avait l’air au bord du gouffre sur “Suicide Solution”. Après que dire du concert? C’est exactement ce à quoi je m’attendais, ses discours étaient complètement incompréhensibles entre les morceaux, il a aspergé les premiers rangs (et les vigiles) avec ses seaux d’eau, il n’a clairement pas la moindre idée de là où il se trouvait étant donné que c’est le seul artiste à ne pas en profiter pour gueuler “WACKEEEEEEEEEEEEEEN!!!!!!!”. Son groupe, se composant principalement de la section rhythmique de Rob Zombie a sacrément bien assuré et un Gus G. fut impeccable et beaucoup plus humble et supportable que son prédécesseur, Zakk Wylde. Niveau morceaux, rien de surprenant, les classiques et quelques Black Sabbatheries dont l’énorme “War Pigs”! Rah putain, comme j’ai tripé sur celle-là. En conclusion, un concert qui n’avait rien d’hors du commun mais qui m’a tout de même sacrément plu avec un public déchaîné.