Posté : 19 déc. 2005, 22:12
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Je m'itouze dans le débat : la part touché par l'artiste est souvent minime. Dans les circuits plus "underground", les choses sont plus simple à calculer :- Les frais de prod sont à la charge du groupe en général, le label n'assure que la pub et la distro
- le groupe va toucher quelque chose comme 1 à 2 euros par CD, point.
- Parfois, si le label est en bonne santé et qu'il y a une entente avec le groupe , le label paye une partie des frais de prod mais c'est rarement à la hauteur des dits frais.
Dans ce cas là (où il y a moins de "gros sous") on se retrouve avec 2 euros par CD plus en gros 2 euros de fabrication (et encore, là je grossit, le pressage d'un CD, suivant le nombre d'exemplaire, ça coûte pas grand chose, il 7 ans un pote avait fait graver son album pour 10 francs par CD pour 5000 exemplaires, le tout pochette comprise il me semble.) Donc 4 euros, le reste ? La pub, les frais de fonctionnement et la distro. J'ai franchement l'impression que ça ne nous mène pas à 15 ou 20 euros, sachant qu'une bonne partie des frais liés à la sortie de l'album sont fixes quelque soit le nombre d'exemplaire ...
En gros, on nous a fait prendre l'habitude de payer trop cher un bien et certains en profitent.
Moi, quelque part je comprends ceux qui téléchargent, même si je ne soutient pas. Mais je ne soutient pas forcément les frais engendrés par la promotion. Certaines pages de pub dans certains magazines coûtent parfois aussi cher que l'enregistrement ! Sans compter la quantité de CD promo envoyés à des gens qui pourraient se permettre de les payer (20% de la production sur la sortie de l'album de mon ancien groupe sont parties en CD promo ... je trouve ça énorme, surtout pour une visibilité et un retour relativement minable.)
Le truc, c'est que cette situation pousse les labels/"maisons de disque"/"gros usine à prod" à prendre le moins de risque possible et à rechercher le profit facile : si on est pas rentable vite, on disparait ou on se fait bouffer, donc faut faire du rentable rapide comme les autres, du coup, deçu de la qualité et rebuté par le prix de plus en plus de gens passent par les circuits pirates, ce qui fait que les labels/... (et hop recursion overflow ... )
Au final, la qualité baisse, les produits se ressemblent de plus en plus, la vraie nouveauté (le truc qu'on avait jamais entendu avant) se fait de plus en plus rare, et les "abrutis" fana de leur style comme nous sont déçus et lassés du système ...
"Monde de merde"

Pour ce qui est du Metal, après tout ce que je viens de dire, ma vision est que simplement, certains se lassent parce qu'il n'y a pas eu de vraie nouveauté depuis les années 80, un bon styles Metal ça évolue une dizaine d'années, le temps de se construire et d'explorer les possibilités et tout ça, mais au bout de 10 ans c'est de plus en plus facile d'être de faire du réchauffé. Seulement voila, le Thrash c'était au début des 80s, le Speed et consort pareil (peut être plutôt mi-80s), le Death c'est apparu vers 85, le black 88-90 et depuis ? Des variantes des 4 styles précédants, des mélanges mais rien de bien nouveaux, et ça fait 5 ans que l'on aurait dû avoir quelque chose de nouveau ... (je ne parle pas du prog, ce n'est pas un style à lui tout seul, mais plutôt une façon de varié, beaucoup, dans un style.)
Donc, oui, il manque quelque chose au Metal pour relancer la machine. Mais de toute façon, il manque quelque chose à la musique "populaire" quelque chose de nouveau aussi ...
Après, dans le Metal, ya aussi plein de "vieux schnock" (sans méchansté les vieux, hein, je fais de plus en plus partie de votre communauté

Le truc, par contre, c'est qu'il y a toujours du monde malgré tout, qu'il y a toujours des gens pour tenter des trucs (je pense notamment à Bumble Foot ou Freak Kitchen, qui, même si je ne penses pas qu'ils sont le futur du Metal, apportent des idées fraiches
