Il y a quelques jours, je suis tombé sur le topic concernant le malheureux décès de Lars Ratz... Triste nouvelle.
Ca m'a donné envie de replonger dans les disques de Metalium : j'avais toujours les 3 premiers dans ma CD-theque -> et pour autant qu'on aime le style, c'est toujours aussi bon (chapter one et two monstrueux, le chapter three vient en rajouter une couche pas désagréable).
J'avais écouté tous les autres CDs - et la seule chose dont je me souvenais, c'était de ne pas avoir retenu grand chose.
Alors HOP! petit tour sur youtube : on va se faire 2 jours de Metalium, histoire de voir si c'est vraiment "moyen" (pour rester poli).
Bon l'avantage quand on s'attend à du catastrophique, c'est qu'on peut être surpris en bien.
"Chapter Four - As One -> ça arrache encore bien ("Warrior", Pains Crawls...", "Finds Out", "Athena", "Goddess Of Love and Pain",...) - là où ça peche, c'est sur la longueur : l'album est un poil trop long, 2 titres de moins et on avait un album power plutôt bon - presque au niveau de "Hero Nation".
Chapter Five - Demons Of Insanity -> là ça devient moyen en effet.
On trouve encore des bons titres pouvant justifier l'achat : le rude "power of time", le mélodique "Cyber Horizon", le lourd "Ride On", "Endless Believer" avec ses claviers très '80, la ballade "Silence of the Night" (marrant qu'un groupe comme Metalium ait souvent réussit l'épreuve de la ballade), l'heroique "Sky Is Falling" (bon refrain, la mélodie fait mouche) "One By One" qui reste un bon mid-tempo et finit bien l'album.
Le reste alterne entre le sympa-sans-plus et l'oubliable. Et là encore, album trop long... en ne gardant que 10 titres, on aurait pu avoir un bon album.
Chapter Six - Nothing to Undo
Je pense que la descente, façon chute libre, commence avec cet album. Pourtant, on y trouve encore des bons titres qui certes ne renouvèlent que dalle, mais qui sont assez bon dans leur style : "Spirits" et "Mindless", les deux premiers morceaux speeds (s'ils n'égalent pas les premiers titres du même genre des premiers albums) sont tout à fait potable, refrain très mélodique, rythme soutenu etc.
On trouve même un putain de bon titre comme "Straight Into Hell" : le genre mid-tempo fédérateur, avec ses coeurs typiques Metalium et ses "hohohoooo".
Certains morceaux lents se défendent bien question atmosphère posée comme "Way Home" (encore une ballade réussi) et dans une moindre mesure "Mental Blindness".
Pour le reste, ça se gâte : on retient vraiment RIEN des autres chansons, hormis la reprise de Queen évidemment.
Ce qui plombe cet album, c'est qu'à côté des chansons potables, c'est des titres insipides qu'on doit se taper. Dommage.
Chapter Seven - Incubus
Là bordel, j'ai quasi rien retenu. Là, la chute fait mal.
On pourrait se dire que le premier titre serait la valeur sûr metaliumienne, le morceau speed tout sauf original, mais qui tabasse comme il faut.
Niet! que dalle!
Putain ce que c'est poussif... Et des morceaux qui cognent dans le vide, c'est la moitié de l'album! "Never Die", "Sanity", "Meet your maker", "Hellfire", "Gates", etc. J'ai à chaque fois l'impression que c'est un amas de riffs et de lignes de chants qu'on a collé ensemble un peu au hasard, sans trop de logique, le tout saupoudré de refrains génériques... Comble du comble, le seul morceau réussi est la chanson titre "Incubus" qui lorgne quasiment vers du doom - donc là où Metalium tire son épingle du jeu et nous pond un bon titre, c'est sur une chanson absolument pas représentative du style qu'il revendiquait avec un aplomb de 400 tonnes... Autant en rire.
Bref, "Incubus" c'est l'album "réveille moi quand t'a finis".
Chapter Eight - Grounded
Au moins, ils finissent sur un meilleur album que "Incubus" (mais était-ce si difficile ?).
Donc toujours dans l'optique où on a envie de s'envoyer du Heavy Power brute assez redondant, on peut se pencher sur ce dernier album... Même s'il donne surtout envie de reécouter les premiers albums du groupe.
Déjà, le traditionnel morceau speed d'ouverture (avec son désormais légendaire "We are Heavy Metal, if you don’t like it, fuck you!") est correct et entrainant - même s'il reste loin des autres titres du genre (on pensera à Fight, Steel Avenger, Warrior, etc.).
Le dernier titre, "Lonely", très bon aussi : une musicalité et une accroche qui fait écho aux premiers albums. On pourra au moins se dire que la dernière chanson de Metalium est une bonne chanson (histoire de pas finir totalement dans les orties). Pour le reste, on navigue entre "Nothing to Undo" et "Incubus", rien de foncièrement mauvais, rien de très bon... "Falling Into Darkness" est un titre qui émerge du lot : il a une construction plutôt original pour du Metalium (toute proportion gardée, hein) avec des passages qui accroche l'écoute. "Crossroad Overload" a un refrain avec un bon groove qui fait taper du pied. Dans le genre titre atmo, il y a "Slavery" (qui rappelle le morceau titre de l'album précédent "Incubus"), assez réussi dans son style... et pis voilà. Le reste s'écoute poliment, sans plus. 5 titres sympa (pas exceptionnels, mais potables) sur 10...
Avec les meilleurs titres des trois derniers albums, on aurait pu avoir un très bon album. Je ne sais pas si c'est la nécessité de vendre qui fait loi, mais si les groupes pouvaient parfois prendre un peu plus de temps pour composer, les probabilités de rehausser le niveau musicale des albums seraient à coup sûr plus élevées.
Généralement pour Metalium, on conseille les 3 premiers albums. Les plus sévères se cantonnent au premier. Mais si vous aimez le groupe et que vous avez envie d'un peu plus, autant aller jusqu'au "Chapter Five" (le dernier avec le concept de Metalian et Metaliana urf urf

).
Si vous n'êtes pas rassasié, alors "Nothing to Undo" et à la rigueur "Grounded". Pour "Incubus" faut vraiment être un mordu du groupe (ou masochiste).
Bon, j'ai quand même passé un bon moment.
Etant amateur du genre, Metalium ça passe bien... et puis je suis dans ma phase metal bourrin : y'a des semaines comme ça où on a pas envie d'écouter autre chose que du Grave Digger, Paragon, Iron Savior, Primal Fear ("Black Sun" pour rester dans le bourrin),... 'fin vous voyez le genre.
Metalium est mort, vive Metalium !