Un petit CR de la prestation d’Adagio hier soir à Dardilly.
J’arrive sur le site (l’Aqueduc) vers 20h30, ça grouille de gamins dans tous les sens, pas l’ombre d’un mec qui est venu ici pour un concert de métal. Le policier municipal (très sympa, du reste) me dit pourtant que je ne me suis pas trompé. L’ambiance est très familiale car avant la partie métal, c’est l’harmonie locale qui égrène les standards qu’on n’entend guère qu’au bal des pompiers.
En première partie : Arkeronn. Jamais entendu parler ; je vais donc pouvoir être entièrement objectif. Ce sont des mecs qui doivent avoir entre 18 et 25 ans, français.
Premier point : les mecs jouent dans des conditions de sonorisation déplorables. Tout le long de leur show, on n’entend que la grosse caisse, un peu de chant, un peu de claviers et loin derrière, les guitares et la basse. La caisse claire est loin derrière tout ça ; d’ailleurs j’avais bien l’impression qu’elle n’était pas amplifiée.
Individuellement, le batteur, le guitariste soliste et le clavier semblent être de bons instrumentistes. Mention spéciale pour le clavier qui possède un clavier-guitare comme on n’en avait pas vu depuis les années 80 ! Ce que je dis n’est pas ironique : j’aime les gars qui assument leurs choix décalés, et là, c’était le cas !!!
Bref. Le style n’est pas trop éloigné de ce qu’on attend d’un groupe de métal prog : soli de guitare doublés au clavier, quelques subtilités rythmiques, structures de morceaux assez complexes, etc.
Si j’ai dit qu’individuellement les mecs étaient bons, c’est pour dire aussi qu’une fois ensemble, ça manquait un peu de cohérence. Il y a eu quelques pains assez voyants ; mais bon, je dis quand même chapeau, parce que les mecs ont la bonne attitude… ils ont la foi !!!
Le public est très jeune (entre 14 et 20 ans pour la plupart)… A la question stupide du chanteur : « Vous préférez la vie ou la mort ? », le public répond en chœur : « la mort ».
Arrive Adagio (c’est déjà 23 heures). J’avais entendu le gars de la buvette dire qu’ils espéraient environ 300 personnes pour ce concert… J’en ai dénombré pas plus d’une centaine au plus fort du show…
Le concert démarre avec deux morceaux de Dominate, en commençant, sauf erreur, par le premier de l’album. Là, je suis scotché !!! Ces mecs sont super, super, super bons !!!
Et rassuré : je vois enfin un gars qui tient sa gratte plus haut que moi !
Stéphan, si tu me lis, tu as réussi ton audition, je te prends quand tu veux comme gratteux rythmique dans mon groupe !
Bref, je ne saurai donner une setlist car, à vrai dire, je ne connais bien que Dominate, leur dernier album, mais je suis resté scotché du début à la fin par la qualité de la musique. Et la qualité du chant de Gus… purée, qu’est-ce qu’il chante bien !!! Tous, à part le clavier, nous ont servi un petit solo : à la basse, c’était en gros celui qu’on peut voir sur le DVD qui accompagne Dominate, à la batterie, puissant, bref, mais pas particulièrement original, à la guitare : particulièrement bref.
Stéphan Forte est un mélange réussi de vélocité et de feeling.
Bref, tout ça pour dire qu’Adagio est un groupe qui met une pâtée monumentale en live à pas mal de groupes.
Seul hic : mais où était donc le public métal lyonnais ??? A part 4 ou 5 vieux de la vieille, l’auditoire n’était composé que de déchaînés tout juste pubères venus headbanger. Putain, les mecs, vous étiez où ???