[CD] THE POODLES - Sweet trade (2007)
Posté : 16 oct. 2007, 23:42
Non content d’avoir en 2006 rencontré un très gros succès immédiat en Suède, avec l’excellent Metal will stand tall (qui contenait le sublime tube « night of passion »), THE POODLES récidive moins d’un an après avec ce second album.
L’on était en droit de s’inquiéter. L’époque où les groupes parvenaient à enchaîner les albums de grande qualité à une cadence stakhanoviste est depuis très longtemps révolu. L’heure est désormais plutôt aux groupes qui sortent un brûlot et qui peinent à convaincre par la suite. Ayant été complètement soufflé par le premier opus des suédois, j’avoue que j’étais plutôt inquiet par rapport à cette nouvelle sortie qui me semblait bien prématurée. J’espérais avoir tort. J’ai eu tort.
Coupons court à tout suspense : ce nouvel opus des caniches est absolument excellent. Une véritable machine à tubes, de quoi s’en briser les cordes vocales tant les refrains poussent à être chanté à tue-tête. Pour moi, on tient là assurément un des plus gros disques de l’année. Et les POODLES se succèdent à eux même : Metal will stand tall était déjà l’un des meilleurs albums de l’année précédente.
Mais que nous proposent donc ces suédois au look bien aguicheur ?
Un putain de hard rock mélodique, teinté de heavy, une grosse production typique du 21ème siècle pour une musique immédiate, accrocheuse en diable, en grande partie hérité de la scène hard rock des années 80 (et notamment le hard et heavy US, de BON JOVI à DOKKEN).
A la base, THE POODLES est une réunion de musiciens issus de différents combos suédois qui malgré de nombreux efforts n’ont jamais réussi à percer. Misant le tout pour le tout, nos musiciens décidèrent de ne faire aucune concessions : back to the roots, retour aux 80’s, au look extravagant, aux refrains fédérateurs et universels, mais loin de toute caricature, enrobé d’un second degré évident symbolisé par des mascottes canines pour le moins inappropriées pour un groupe de « hard ». D’aucun les traiterons de « commerciaux », je réponds alors : foutaises ! THE POODLES se la pète avec humour, mais derrière ça assure grave : la zic tue.
Du 1er titre, « Flesh and bones » et son intro quasi post-apocalyptique au 6è morceau, le plus léger « Reach the sky » et son refrain terriblement entraînant et ses nombreux arrangements, les caniches enchaînent tubes sur tubes, bref, que du lourd. Par rapport au 1er album, il y’a un côté heavy nettement plus prononcé, plus de pêche, renforcé par la production assez énorme et pour une fois pas aseptisé (a contrario des groupes finlandais par exemple). Ce côté heavy qui se traduit parfaitement dans ce léger aspect post-apocalyptique perceptible sur le titre d’ouverture mais aussi sur le refrain du bien nommé «Streets of fire » et du puissant « Thunderball ». Mais les POODLES savent varier les ambiances, en atteste « Seven seas » aux intonations nettement plus nostalgique et mélodique, encore une perle.
« We are one », le septième titre, fait figure de rupture puisqu’il s’agit de la première ballade de l’album. Album qui ne contient d’ailleurs que deux ballades, ce qui est très peu pour ce genre de disque. Mais il est vrai que si Sweet Trade se veut grand public, il ne sacrifie en rien l’aspect purement metal. Aucun compromis, rien de putassier dans la démarche. Et les deux ballades (la seconde étant « shine ») sont d’ailleurs de très bonne factures, loin d’être trop mielleuse, de joli ritournelles qui se retiennent sans problèmes.
Il est vrai cependant que l’on peut trouver la seconde partie de l’album un peu moins forte que la première, il n’empêche que l’on retrouve plus loin un gros tube, le sublime « Band of brother » qui mettra tout le monde d’accord. Encore un titre qui à mon avis a tout d’un classique. Et les autres morceaux (le plus léger « without you », « Heavens closing in »…) sont certes moins marquants que les premiers, mais c’est surtout parce que ces derniers étaient excellents, bref, même les titres les moins forts demeurent très bon.
Contrairement à leurs aînés des 80’s, les POODLES ne misent pas leur musique sur la complémentarité entre un chanteur charismatique et un guitariste virtuose. Le jeu de guitare reste assez sobre, ici ce ni les riffs, ni les soli qui sont marquants. Non. C’est le chant. Tout est fait pour mettre en valeur l’organe vocal de Jakob Samuel, ligne de chant inspiré, mélodies vocales au premier plan, c’est ce qui fait la force du groupe. Et derrière ça assure quand même, grâce notamment à un gros travail sur les arrangements, bref, la prestation de Jakob Samuel est parfaitement soutenu par le reste du groupe.
Une fois n’est pas coutume, je lâche les cinq étoiles pour un album récent. Car rare sont les albums aussi aboutis dans le style. Un album qui certes rappelle la décennie des 80’s mais qui se pare d’un son actuel et d’influences heavy qui permettent aux POODLES d’être archi fédérateur, pouvant plaire aux fans de hard rock comme aux fans de hard FM, de heavy, voire de speed mélodique. Une réconciliation salvatrice des genres. Un must.
5/5
L’on était en droit de s’inquiéter. L’époque où les groupes parvenaient à enchaîner les albums de grande qualité à une cadence stakhanoviste est depuis très longtemps révolu. L’heure est désormais plutôt aux groupes qui sortent un brûlot et qui peinent à convaincre par la suite. Ayant été complètement soufflé par le premier opus des suédois, j’avoue que j’étais plutôt inquiet par rapport à cette nouvelle sortie qui me semblait bien prématurée. J’espérais avoir tort. J’ai eu tort.
Coupons court à tout suspense : ce nouvel opus des caniches est absolument excellent. Une véritable machine à tubes, de quoi s’en briser les cordes vocales tant les refrains poussent à être chanté à tue-tête. Pour moi, on tient là assurément un des plus gros disques de l’année. Et les POODLES se succèdent à eux même : Metal will stand tall était déjà l’un des meilleurs albums de l’année précédente.
Mais que nous proposent donc ces suédois au look bien aguicheur ?
Un putain de hard rock mélodique, teinté de heavy, une grosse production typique du 21ème siècle pour une musique immédiate, accrocheuse en diable, en grande partie hérité de la scène hard rock des années 80 (et notamment le hard et heavy US, de BON JOVI à DOKKEN).
A la base, THE POODLES est une réunion de musiciens issus de différents combos suédois qui malgré de nombreux efforts n’ont jamais réussi à percer. Misant le tout pour le tout, nos musiciens décidèrent de ne faire aucune concessions : back to the roots, retour aux 80’s, au look extravagant, aux refrains fédérateurs et universels, mais loin de toute caricature, enrobé d’un second degré évident symbolisé par des mascottes canines pour le moins inappropriées pour un groupe de « hard ». D’aucun les traiterons de « commerciaux », je réponds alors : foutaises ! THE POODLES se la pète avec humour, mais derrière ça assure grave : la zic tue.
Du 1er titre, « Flesh and bones » et son intro quasi post-apocalyptique au 6è morceau, le plus léger « Reach the sky » et son refrain terriblement entraînant et ses nombreux arrangements, les caniches enchaînent tubes sur tubes, bref, que du lourd. Par rapport au 1er album, il y’a un côté heavy nettement plus prononcé, plus de pêche, renforcé par la production assez énorme et pour une fois pas aseptisé (a contrario des groupes finlandais par exemple). Ce côté heavy qui se traduit parfaitement dans ce léger aspect post-apocalyptique perceptible sur le titre d’ouverture mais aussi sur le refrain du bien nommé «Streets of fire » et du puissant « Thunderball ». Mais les POODLES savent varier les ambiances, en atteste « Seven seas » aux intonations nettement plus nostalgique et mélodique, encore une perle.
« We are one », le septième titre, fait figure de rupture puisqu’il s’agit de la première ballade de l’album. Album qui ne contient d’ailleurs que deux ballades, ce qui est très peu pour ce genre de disque. Mais il est vrai que si Sweet Trade se veut grand public, il ne sacrifie en rien l’aspect purement metal. Aucun compromis, rien de putassier dans la démarche. Et les deux ballades (la seconde étant « shine ») sont d’ailleurs de très bonne factures, loin d’être trop mielleuse, de joli ritournelles qui se retiennent sans problèmes.
Il est vrai cependant que l’on peut trouver la seconde partie de l’album un peu moins forte que la première, il n’empêche que l’on retrouve plus loin un gros tube, le sublime « Band of brother » qui mettra tout le monde d’accord. Encore un titre qui à mon avis a tout d’un classique. Et les autres morceaux (le plus léger « without you », « Heavens closing in »…) sont certes moins marquants que les premiers, mais c’est surtout parce que ces derniers étaient excellents, bref, même les titres les moins forts demeurent très bon.
Contrairement à leurs aînés des 80’s, les POODLES ne misent pas leur musique sur la complémentarité entre un chanteur charismatique et un guitariste virtuose. Le jeu de guitare reste assez sobre, ici ce ni les riffs, ni les soli qui sont marquants. Non. C’est le chant. Tout est fait pour mettre en valeur l’organe vocal de Jakob Samuel, ligne de chant inspiré, mélodies vocales au premier plan, c’est ce qui fait la force du groupe. Et derrière ça assure quand même, grâce notamment à un gros travail sur les arrangements, bref, la prestation de Jakob Samuel est parfaitement soutenu par le reste du groupe.
Une fois n’est pas coutume, je lâche les cinq étoiles pour un album récent. Car rare sont les albums aussi aboutis dans le style. Un album qui certes rappelle la décennie des 80’s mais qui se pare d’un son actuel et d’influences heavy qui permettent aux POODLES d’être archi fédérateur, pouvant plaire aux fans de hard rock comme aux fans de hard FM, de heavy, voire de speed mélodique. Une réconciliation salvatrice des genres. Un must.
5/5