http://www.myspace.com/cosmotheband
Ce groupe va sans aucun doute susciter l’intérêt des plus vieux d’entre nous qui se rappellent peut-être d’un groupe d’A.O.R nommé Boston. En effet, le chanteur, Fran Cosmo n’est autre que celui qui officiait dans Boston.
Dans Cosmo, Fran a convié son fils Antonio à l’écriture de cet « alien », et il semble que le fiston ait été très prolifique au regard de sa généreuse participation : backing vocals, guitare solo, guitare ryhtmique, basse, percussion, claviers, samples… si on ajoute à cela le chant distillé par son père, on comprend mieux pourquoi ce groupe s’appelle ainsi.
D’entrée de jeu, on se doute que ce n’est pas du côté du classic rock que cet « alien » va piocher. Le gros son, typé rock US, développé dès le premier titre « communication » prouve que la page Boston est bien tournée. La guitare est bien plus saturée, et le chant bien trop chargé d’effets pour oser un quelconque rapprochement avec Boston. Même si l’on croit revenir à des affaires plus calmes avec l’intro de « don’t tell me your lies », le refrain s’avère de nouveau très puissant et sa mélodie se fiche immédiatement dans votre caboche pour ne plus en sortir.
C’est d’ailleurs la force des chansons proposées ici : des mélodies assez simples mais terriblement efficaces. D’autant plus que certains passages font irrémédiablement penser à certains autres groupes rock établis, tel que Bono de U2 sur les « just go away from me » du titre « can’t run away ». Visiblement influencé par les cartons rock US, on retrouve éparpillées aux quatre coins des compos, des influences tels que American Hi-Fi sur la ballade « helicopter ». Les titres « don’t tell me your lies » et « when i close my eyes » auraient très bien pu être composés par un groupe tel que Creed, et pour finir « creep », qui clôt le CD à la manière d’une bonne compo de Pearl Jam.
Face à autant d’influences diverses, je reste généralement de marbre et n’arrive pas à apprécier le CD dans sa totalité. Pourtant avec cet « alien », cela ne me choque pas et j’enquille les titres les uns après les autres sans sourciller. Pire encore, je me suis mis le CD régulièrement depuis que je l’ai et je dois avouer que plus je l’écoute, plus je l’apprécie.
Il faut dire que les compositions recherchent avant tout la mélodie qui fait mouche et ce, même au travers des solos, peu nombreux, qui ne sont là que pour enrichir les-dites compositions et non pour satisfaire l’égo du guitariste.
Les titres ne s’embarrassant pas de fioritures, il est normal de constater que toutes les compos oscillent entre 3 et 4 minutes. Tous les éléments semblent donc réunis afin qu’ils arrivent à cartonner sur les ondes des radios US.(c’est tout le mal que je leur souhaite !)
Deux petits défauts à relever toutefois :
-Un titre instrumental, « redemption », assez inutile (qui plus est en plage 5, ce qui a pour conséquence de couper l’élan du CD.)
- la version acoustique de « don’t tell me your lies » proposée en bonus sur la version européenne du CD, qui est, certes, assez agréable à écouter et plutôt bien arrangée, mais qui ne rivalise pas avec la version électrique. Un autre titre aurait été, sans aucun doute, plus approprié pour une version acoustique.
Malgré tout, cet « alien » reste une bien belle surprise que je ne saurais que trop conseiller aux fans de rock US.
4,5/5
