Bon Scott est né à Kirriemuir en Écosse le 9 juillet 1946 de Charle et Isabelle Scott. Il a un frère, Derek, né en 1949. La famille Scott émigre en Australie en 1952 où elle vécu d'abord à Melbourne et où un second frère, Graeme est né en 1953. En 1956, la famille s'installe à Fremantle. Bon Scott quitte l'école à 15 ans et passe quelque temps en prison pour avoir donné une fausse identité à la police, s'être échappé de garde à vue et avoir volé douze gallons d'essence. Il essaye de s'engager dans l'armée australienne mais en est rejeté.
Il fonde le groupe de rock local du nom de "The Spektors" avec Wyn Milson et John Collins en 1964, il en est le batteur et chante à l'occasion. En 1966, il rejoint The Valentines avec qui il enregistre un 1er single « Everyday I have to cry » qui est distribué en mai 1967. Le 12 juin 1967, le groupe joue avec The Easybeats (groupe dont le guitariste n'est autre qu'un certain George Young) à Perth. The Valentines connaît un certain succès en Australie mais des histoires de drogue conduisent à la séparation du groupe en août 1970. Pas découragé pour un sou, Bon Scott part à Sydney et intègre le combo blues rock Fraternity avec qui il enregistre 2 albums. Le 24 janvier 1972, Bon Scott épouse Irene Thornton née en 1950. Au début de 1973, pendant une tournée au Royaume Uni, The Valentines jouent avec Geordie dont le chanteur n'est autre que Brian Johnson. En février 1974, Bon est victime d'un terrible accident de moto qui le plonge dans le coma pendant trois jours, le chanteur assiste impuissant à la séparation de son groupe et quitte sa femme dont il divorcera en 1978.
En septembre 1974, il devient le chanteur du groupe AC/DC formé en 1973. Il avait d'abord été engagé comme conducteur pour le groupe, mais Angus Young l'ayant remarqué chantant et faisant l'idiot à la fin des concerts, on lui offre la place de Dave Evans qui venait d'être remercié. Son premier concert avec AC/DC a lieu le 5 octobre 1974. Avec les frères Young, il enregistre les premiers albums du groupe et propulse la formation au sommet des charts grâce à Highway to Hell (1979).
La tombe de Bon Scott au cimetière de FremantleLe 19 février 1980, Bon, après une soirée apparemment fort arrosée, se serait fait raccompagner par un certain Alisdair Kinear (sans doute un nom d'emprunt qui lui fut attribué par la police afin de protéger sa véritable identité), qui lui aurait proposé de le ramener chez lui. Bon, endormi dans une Renault 5, aurait été d'après les déclarations de Kinear à la police absolument impossible à réveiller. Kinear, plutôt que de ramener Bon chez lui, aurait décidé de l'emmener à son propre domicile, espérant qu'il se fût réveillé durant le trajet. Le chanteur dormant toujours une fois les deux hommes arrivés, Kinear l'aurait laissé dans la voiture, le couvrant d'une couverture et barrant le véhicule. Le lendemain, tard dans l'après-midi, Kinear se serait réveillé, se serait souvenu de son passager et serait descendu le chercher. Arrivé à la voiture et trouvant Bon encore endormi, il l'aurait emmené à l'hôpital où les médecins auraient constaté qu'il était déjà décédé, la mort étant dû à une asphyxie causé par ses propres vomissements. Cette version des faits n'est pas totalement attestée, seules les causes de la mort de Bon sont certaines. Il est enterré au cimetière de Fremantle.
Il aura été celui qui a rendu populaire le groupe AC/DC grâce à son charisme, à son jeu de scène et par-dessus tout par sa voix hors du commun, à la fois chaude et puissante. L'album Back in Black sorti trois mois après son décès constitue l'hommage qu'AC/DC lui rendra, notamment par le titre Hell's Bells.
On peut également ajouter l'hypotèse que Bon Scott serait tombé en syncope dans les environs du lieu de la soirée et que Kinear l'aurait trouvé ainsi,et paniquant l'aurait ramené chez lui.
Le témoignage d'Alistair Kinnear [modifier]
En février 2005, Le Gardien a publié un article intitulé Il y a 25 ans, Les fans d'AC/DC se rappellent comment le rocker sauvage a trouvé la mort, dans lequel l'écrivain Richard Jinman a cité le biographe d'AC/DC, Clinton Walker, ainsi que l'ami de Bon Scott, Alistair Kinnear : "Personne ne lui a parlé avant ou après l'événement [la mort de Scott]. Il paraît ne pas exister vraiment". L'article déclare aussi que "Walker croit qu'Alistair Kinnear était un nom adopté par un des associés de Bon Scott qui ne voulait pas être identifié."
Voici l'essentiel de l'article, dans lequel Alistair Kinnear témoigne directement lui-même de ce qui s'est passé le 19 février 1980...
Vers la fin 1978 j'ai rencontré Silver Smith, avec qui j'ai emménagé dans un appartement dans Kensington. Elle avait été la petite amie de Bon Scott. Bon est venu pour rester avec nous deux semaines, et lui et moi sommes devenus des amis. Silver est retournée en Australie pour une année, et j'ai emménagé à Overhill Road dans East Dulwich. Dans la nuit du 18 février 1980, Zena Kakoulli, manager des Only Ones, et femme du chanteur Peter Perrett, m'a invité au gig inaugural du groupe de sa sœur au Music Machine dans Camden Town (renommé Palais Camden en 1982). J'ai téléphoné à Silver, qui habitait à nouveau à Londres, pour voir si elle voulait sortir, mais elle avait d'autres projets pour ce soir-là. Cependant, elle a ajouté que Bon devrait être intéressé, parce qu'il avait téléphoné plus tôt pour chercher quelque chose à faire. J'ai donné un coup de fil à celui-ci ; il était de bonne humeur, et j'ai été le prendre à son appartement sur Ashley court à Westminster.
C'était une grande fête, et Bon et moi-même avions bu plus que de raison, au bar de coulisses gratuit et au bar du haut aussi ; cependant je ne l'ai pas vu prendre de drogues ce soir là. À la fin de la fête je lui ai offert de le reconduire chez lui. Quand nous nous sommes approchés de son appartement, je me suis rendu compte que Bon était déjà évanoui. Je l'ai laissé dans ma voiture et j'ai sonné à sa sonnette, mais sa petite amie du moment n'a pas répondu. J'ai pris les clefs de Bon et j'ai voulu le monter dans son appartement, mais personne n'était à à la maison. J'étais incapable de réveiller Bon, donc j'ai téléphoné à Silver pour lui demander conseil. Elle m'a dit qu'il était inconscient assez fréquemment, et que c'était mieux de le laisser dormir.
Je me suis rendu alors à mon appartement sur Overhill Road et j'ai essayé de le soulever de la voiture, mais il était trop lourd pour que je le portasse tout seul dans mon état d'ivresse, donc je l'ai remis sur la place du passager afin qu'il pût se coucher, l'ai couvert avec une couverture, et suis parti en laissant une note avec mon adresse et mon numéro de téléphone. J'ai monté les escaliers en titubant pour aller me coucher, ça devait être entre 4 ou 5 du matin et j'ai dormi jusqu'à environ 11 heures. Quand j'ai été réveillé par un ami, Leslie Loads, j'avais une telle gueule de bois que j'ai demandé à Leslie de me rendre un service en allant vérifier l'état de Bon. Il l'a fait et est revenu me dire que ma voiture était vide ; donc je suis rentré pour dormir, supposant que Bon était éveillé et avait pris un taxi pour rentrer chez lui. À environ 7h30 du soir je suis descendu à ma voiture, projetant de rendre visite à mon amie qui était à l'hôpital. Je fus choqué de trouver Bon calme, couché sur le siège de devant, évidemment dans une très mauvaise posture, et ne respirant pas. Je l'ai conduit tout de suite au King's College Hospital, où Bon a été déclaré mort avant d'arriver à l'hôpital. Le rapport du médecin légiste de Lambeth (Londres) a conclu à un "empoisonnement alcoolique aigu, et mort par mésaventure.
On a supposé, depuis, que Bon s'était étouffé par son propre vomi, mais je ne peux confirmer ni infirmer cela, et son certificat de décès ne dit rien de tel. Il n'y avait pas de vomi dans la voiture et contrairement aux autres rapports que j'ai lus, il n'était pas enroulé autour du levier de vitesse quand je l'ai trouvé. J'ai fait une déclaration à la police à l'hôpital, et je me suis confié à l'Evening Standard, rapportant tout ce que je savais à l'époque.
Le jour suivant Silver est venue pour me voir. Elle m'a dit, pour la première fois, que Bon avait reçu un traitement pour des dégâts au foie, mais avait manqué les rendez-vous de plusieurs médecins. Je regrette de ne pas l'avoir su à l'époque.
Je regrette vraiment la mort de Bon. Du haut d'une sagesse rétrospective forcément irréprochable, j'aurais dû le conduire à l'hôpital quand il était déjà évanoui, mais à cette époque d'excès, l'inconscience était banale et ne m'a pas semblé une cause de réelle alarme.
On a écrit que j'ai mystérieusement "disparu", mais en fait j'ai vécu sur la Costa del Sol pendant 22 ans, travaillant toujours comme musicien et en contact avec la plupart de mes vieux amis en Angleterre et dans d'autres parties du monde, donc je ne me cache de personne. Ce que je voudrais transmettre de cette expérience malheureuse, c'est l'idée que nous devrions tous prendre bien soin de nos amis et nous alarmer quand quelque chose nous échappe.
R.I.P BON
