[LP] VAN HALEN : Women And Children First (1980)
Posté : 19 févr. 2008, 20:29
Women and children first ne fait pas parti des albums les plus populaires de Van Halen et pour cause, il ne contient pas vraiment de hits. La priorité était avant tout laissée à l'efficacité, le groupe était remonté à bloc après le semi-échec de Van Halen II.
Women and children first est l'album défouloir par excellence, regroupant les morceaux les plus speed de Van Halen, un peu comme si on avait que des I'm the one ou Hot for teacher sur tout un album.... le rêve !!!
Un seul et unique classique finalement : And the cradle will rock..., un riff simple ponctué d'effets en tout genre, un solo court et concis, jamais ennuyeux (comme toujours avec Van Halen). En un mot : génial ! Du hard rock qui sonne toujours aussi moderne plus de 20 ans après sa sortie. Déjà que le premier album de Van Halen ne donnait pas du tout l'impression d'être sorti pendant les années 70.
Van Halen privilégiait toujours l'efficacité durant ses concerts à l'époque, ignorant les traditionnels et interminables exercices d'improvisations propres aux groupes de hard rock des années 70. Ironie du sort, Van Halen est aussi connu des guitaristes pour son fameux solo sur Eruption alors que ce morceau n'est guère représentatif de son répertoire, loin s'en faut. Après tout, Women and children first n'apporte pas vraiment d'innovations puisque les bases étaient déjà posés sur le premier album, une référence malgré quelques titres passe-partout d'un intérêt moindre (Jamie's Crying, Feel your love tonight, Little dreamer).
Ici, pas de chichis, Van Halen trace, point final ! David Lee Roth n'a jamais été aussi déchaîné, il fait le con plus qu'il ne chante, entre ses imitations de Tarzan (Everybody wants some !!), du vieux bluesman enroué (Fools) ou de l'intro façon "Horror Show" de Tora ! Tora !. Il n'est jamais à court d'idées. Et la section basse-batterie n'est pas en reste, elle semble s'être fixée comme objectif de jouer aussi vite et fort qu'Eddie Van Halen.
Un autre titre qui n'aurait pas dépareillé dans les classiques, c'est bien Take your whiskey home et son irrésistible groove américain. Le riff principal et l'intro acoustique avaient tout pour devenir un classique du hard rock en tout cas. La vitesse d'exécution atteint son niveau maximal sur les furieux titres heavy Romeo Delight et Loss of control. Sur ce dernier, David Lee Roth joue les psychopathes, avec des couplets en forme de dialogue sur un "talkie-walkie" et un refrain bordélique au possible.
C'est toujours le sourire aux lèvres qu'on attend les prochaines pitreries de David Lee Roth sur le morceau suivant. Van Halen parvient malgré tout à nuancer son propos, le temps de quelques passages subtils ! Exemple pris avec le solo de And the cradle will rock... qui va decrescendo, avant d'exploser à nouveau, ou la vraie-fausse ballade sur In a simple rhyme. Mais Van Halen ne tient pas en place et ces passages là dépassent à peine les 10 secondes ! Cela produit quand même son petit effet, la classe !
Avec toute cette débauche d'énergie, on aurait pu craindre un album linéaire. Van Halen évite ce piège grâce aux 2 merveilles qui clôturent l'album : l'acoustique cartoonesque Could this be magic ?, beaucoup plus original qu'un Ice cream man (qui reprenait juste une gamme blues-rock à la sauce Van Halen) et In a simple rhyme, doté de magnifiques arpèges. Quel groupe de hard rock peut se vanter d'avoir sorti un album aussi rapide et énergique ?
Van Halen était allé le plus loin possible dans cette direction. Il était presque évident que le groupe allait (et devait) faire autre chose, bien conscient de ne pas pouvoir rééditer l'exploit de Women and children first une seconde fois. Problème : Eddie Van Halen et David Lee Roth ne vont pas tarder à se bouffer le nez, avec les traditionnelles divergences musicales et cela nuirera à la cohésion des albums (hormis sur 1984, le bouquet final).
Note : 5/5
Women and children first est l'album défouloir par excellence, regroupant les morceaux les plus speed de Van Halen, un peu comme si on avait que des I'm the one ou Hot for teacher sur tout un album.... le rêve !!!
Un seul et unique classique finalement : And the cradle will rock..., un riff simple ponctué d'effets en tout genre, un solo court et concis, jamais ennuyeux (comme toujours avec Van Halen). En un mot : génial ! Du hard rock qui sonne toujours aussi moderne plus de 20 ans après sa sortie. Déjà que le premier album de Van Halen ne donnait pas du tout l'impression d'être sorti pendant les années 70.
Van Halen privilégiait toujours l'efficacité durant ses concerts à l'époque, ignorant les traditionnels et interminables exercices d'improvisations propres aux groupes de hard rock des années 70. Ironie du sort, Van Halen est aussi connu des guitaristes pour son fameux solo sur Eruption alors que ce morceau n'est guère représentatif de son répertoire, loin s'en faut. Après tout, Women and children first n'apporte pas vraiment d'innovations puisque les bases étaient déjà posés sur le premier album, une référence malgré quelques titres passe-partout d'un intérêt moindre (Jamie's Crying, Feel your love tonight, Little dreamer).
Ici, pas de chichis, Van Halen trace, point final ! David Lee Roth n'a jamais été aussi déchaîné, il fait le con plus qu'il ne chante, entre ses imitations de Tarzan (Everybody wants some !!), du vieux bluesman enroué (Fools) ou de l'intro façon "Horror Show" de Tora ! Tora !. Il n'est jamais à court d'idées. Et la section basse-batterie n'est pas en reste, elle semble s'être fixée comme objectif de jouer aussi vite et fort qu'Eddie Van Halen.
Un autre titre qui n'aurait pas dépareillé dans les classiques, c'est bien Take your whiskey home et son irrésistible groove américain. Le riff principal et l'intro acoustique avaient tout pour devenir un classique du hard rock en tout cas. La vitesse d'exécution atteint son niveau maximal sur les furieux titres heavy Romeo Delight et Loss of control. Sur ce dernier, David Lee Roth joue les psychopathes, avec des couplets en forme de dialogue sur un "talkie-walkie" et un refrain bordélique au possible.
C'est toujours le sourire aux lèvres qu'on attend les prochaines pitreries de David Lee Roth sur le morceau suivant. Van Halen parvient malgré tout à nuancer son propos, le temps de quelques passages subtils ! Exemple pris avec le solo de And the cradle will rock... qui va decrescendo, avant d'exploser à nouveau, ou la vraie-fausse ballade sur In a simple rhyme. Mais Van Halen ne tient pas en place et ces passages là dépassent à peine les 10 secondes ! Cela produit quand même son petit effet, la classe !
Avec toute cette débauche d'énergie, on aurait pu craindre un album linéaire. Van Halen évite ce piège grâce aux 2 merveilles qui clôturent l'album : l'acoustique cartoonesque Could this be magic ?, beaucoup plus original qu'un Ice cream man (qui reprenait juste une gamme blues-rock à la sauce Van Halen) et In a simple rhyme, doté de magnifiques arpèges. Quel groupe de hard rock peut se vanter d'avoir sorti un album aussi rapide et énergique ?
Van Halen était allé le plus loin possible dans cette direction. Il était presque évident que le groupe allait (et devait) faire autre chose, bien conscient de ne pas pouvoir rééditer l'exploit de Women and children first une seconde fois. Problème : Eddie Van Halen et David Lee Roth ne vont pas tarder à se bouffer le nez, avec les traditionnelles divergences musicales et cela nuirera à la cohésion des albums (hormis sur 1984, le bouquet final).
Note : 5/5