Un report d'une expat à LA nous fait partager un live des Motley (San Bernardino) 2/08/08 – San Manuel Amphithea (1 page):
--------------------------------------------------------------------------------
"Mötley Crüe à L.A! Autant vous dire que même si ça fera la quatrième fois que je verrai le groupe ce soir, je suis particulièrement excité à l’idée de voir le Crüe jouer à domicile! Les panneaux publicitaires un peu partout et les nombreux t-shirts arborés dans les rues d’Hollywood ne font qu’accentuer ce sentiment... D’autant plus qu’il faut combler la frustration ressentie deux jours avant lorsqu’on est arrivés 10 minutes trop tard au Guitar Center pour leur conférence de presse. On attendra un peu leur sortie avec quelques fans hardcore du groupe mais on ne verra que les limousines passer devant nous.
Le jour même, on part donc de Sunset Boulevard vers 15h30 avec Kristen (ex-petite amie de Spike des Quireboys et son fils Blues, petit prodige de la guitare. 13 ans, une culture rock énorme et déjà looké comme Nikki Sixx !)
San Bernardino se situe à un peu plus d’une heure de L.A. quasiment dans le désert. Il s’agit d’un énorme complexe composé de pelouses, de parkings, de quelques attractions et bien-sûr de l’amphithéâtre qui accueille aujourd’hui ce Crüe Fest devant au moins 25 000 personnes.
A peine descendus de la voiture, on se rend compte que beaucoup commencent la célébration sur le parking, portes de voitures ouvertes, sonos surpuissantes crachant du Mötley Crüe bien-sûr et bières fraîches sous un soleil de plomb.
L’entrée sur le site se fait rapidement, les files hommes et femmes sont séparées pour les fouilles et on remarque tout de suite que les files femmes sont beaucoup plus importantes. En effet, la gente féminine s’est déplacée en grand nombre. Je me demande quelle file les travestis doivent emprunter alors que je croise Jeffree Star à un stand soda à peine rentré dans l’enceinte du festival. On apercevra également Kat Von D, la petite amie de Nikki Sixx et j’apprendrai que Pamela Anderson, compagne de Tommy Lee était sur le côté de la scène avec leurs enfants.
SIXX A.M vient de débuter son set lorsqu’on arrive, il fait jour et le décor de scène est proche de l’artwork de l’album. Le groupe nous offrira une prestation fidèle à l’album (peut-être un peu trop d’ailleurs, car beaucoup de bandes sont utilisées pour les chœurs) et le fils de Nikki, Decker Sixx viendra jouer un solo de guitare sur un titre. DJ Ashba est quand à lui très à l’aise, arpentant la scène dans tous les sens. On remarque tout de suite que le public américain est des plus participatifs, même au fond ils chantent et dansent comme si ils étaient au premier rang.
PAPA ROACH enchaînent et tout de suite je suis impressionné par le groupe même si je ne suis pas fan à la base. Ils m’avaient plutôt ennuyé l’année dernière en Suisse déjà en première partie du Crüe, mais là, force est de constater que l’énergie déployée par le groupe et leur professionnalisme font de ce concert un agréable moment. Un énergumène du public criera « white power » mais se fera vite remballer par le chanteur du groupe qui chantera une fin de chanson en espagnol dédicacée au public mexicain
Le public sur le site est assez varié, Rock avec un R majuscule. Beaucoup de filles, de gens de tout âge lookés, qu’ils soient glam/sleaze, emo, heavy metal, punk, metal, etc. des types qui ont l’air d’être tout juste sortis de prison et énormément de mexicains. Par contre, aucun neo-hippie à l’horizon comme on en voit dans tous les festivals européens, ça fait du bien!
La nuit tombe et le site s’est bien rempli lorsque BUCKCHERRY prennent la scène d’assault après une intro aux accents pornos. Le groupe est attendu et nous offre un set court, carré, pro et énergique au possible composé de leurs hits (« Lit Up », « Sorry », « Everything », etc.) et de leur nouveau morceau « Too Drunk To Fuck ». Josh Todd est un frontman impressionnant et le batteur Xavier Muriel est tout simplement énorme. Le groupe achèvera sa prestation avec un « Crazy Bitch » funkisant et rallongé avec un break sur lequel Josh nous démontre ses compétences en vocabulaire sexuel. Une sacrée claque !
La tension monte avant que Mötley Crüe investisse la gigantesque scène et les verres d’alcool géants aidant, les esprits s’échauffent aussi, de nombreuses bagarres éclateront, on assistera à un crêpage de chignon impressionnant entre deux filles telles des lionnes affamées dans un escalier. D’autres commencent à improviser des feux ( !!!) en brûlant des gobelets plastiques et autres dechets. Cet environnement païen et chaotique se prête toutefois à merveille avec le décorum du nouvel album de MÖTLEY CRUE, « Saints Of Los Angeles . »
Les lumières s’éteignent, et l’intro se déroule sous forme d’ombres chinoises derrière le rideau. Le groupe attaque avec « Kickstart My Heart », à ce moment tout un tas de souvenirs de leur concert à Paris en 1989 me revient à l’esprit. Le groupe enchaîne les morceaux et ne jouera que deux nouveaux titres, « Saint Of Los Angeles » (sur lequel les chanteurs des autres groupes du festival viendront renforcer le dernier refrain comme dans la vidéo) et « Motherfucker Of The Year », le reste sera composé de classiques (« Same Old Situation », un des meilleurs moments du show, « Wildside, « Girls, Girls, Girls », « Don’ Go Away Made, « Primal Scream », « Looks That Kill », « Live Wire », etc.). Des scènes érotiques et d’actualité défilent sur les écrans, on remarquera George Bush maltraité pendant « Shout At The Devil . » Nikki Sixx est heureux de jouer chez lui, Mick Mars, énigmatique et impeccable est la star de la soirée, Tommy Lee assure derrière les fûts et se comporte toujours comme un ado, parlant et marchant comme un gangsta rappeur, jouant avec sa titty cam et son Jagermeister. Vince Neil bouge bien sur scène, semble en forme mais est égal à lui-même, ne chantant pas tous les textes, il oubliera même complètement les paroles du dernier couplet de « Dr. Feelgood » !
Le bémol se touvera au niveau du son, peut-être parcequ’on est assez loin, mais SIXX A.M et PAPA ROACH semblaient bénéficier d’un meilleur son que BUCKCHERRY et MOTLEY CRUE (il fallait vraiment deviner les parties batterie et basse par moment, la guitare et le chant dominant le tout.)
Le groupe achève son concert de manière émouvante et inattendue avec « Home Sweet Home » en rappel, avec un piano au milieu de la scène et les écrans nous offrant une rétrospective de la carrière du groupe.
Le public se dirige vers la sortie et je me dis que je viens de réaliser un de mes rêves d’adolescent…
(Photos trouvées sur le forum du groupe)
