[CD] MSG - In the Midst of Beauty (2008)
Posté : 09 mai 2008, 08:49
C’est bien connu, la musique est un catalyseur d’émotions, et est également le reflet de la personnalité et de l’âme. Ceci est particulièrement vrai pour le torturé et instable Michael Schenker. Dépression, alcoolisme, impossibilité de se produire sur scène de façon convaincante, ces dernières années ont été assez troubles pour celui que l’on surnomme l’Ange blond. Et cette instabilité s’est répercutée sur ces productions musicales. Si ‘Be Aware of Scorpions’ et ‘Arachnophobiac’, sortis respectivement en 2001 et 2003, parvenaient à faire illusion grâce à quelques morceaux vraiment inspirés et des soli bien sentis et dignes de la légende, ‘Tales of rock’n’roll’, l’album commémoratif des 25 ans de carrière du MSG, sorti en 2006, ne brillait quant à lui que par la présence de tous les chanteurs ayant participé à l’histoire du groupe. Les compos, tout comme les solis, étaient laborieuses, fades, lourdes comme un cassoulet en promotion. En tant que grand fan de Micahel Schenker, c’est donc avec une certaine appréhension que j’ai glissé ce ‘In the Midst of Beauty’ dans mon lecteur.
Et pourtant, il n’y avait guère de raisons de s’inquiéter. En effet, les propos de Schenker étaient, ces derniers mois, plus cohérents. Semblant peu à peu se débarrasser de ses vieux démons, il semblait avoir plus que jamais avoir envie d’en découdre à nouveau. Pour pouvoir sortir un album à la hauteur de ses nouvelles ambitions, Michael Schenker a, de façon logique, fait appel aux meilleurs : Don Airey (Deep Purple) aux claviers, Neil Murray (Whitesnake) à la basse, Simon Philips (Toto) à la batterie, mais surtout Gary Barden (le premier et pour beaucoup meilleur chanteur du MSG) au micro. Un line-up de folie pour un album qui est tout simplement ce que Michael Schenker a fait de mieux depuis le superbe ‘Save Yourself’(1989).
La triptyque qui débute l’album est l’exemple parfait de cette inspiration retrouvée. Après un ‘City lights’ plutôt FM, le ton se durcit avec ‘Competition’, vrai tube hard rock au riff assez joyeux et au solo phénoménal de feeling, morceau sur lequel Gary Barden montre, s’il en était nécessaire, que sa voix est toujours magnifique. Néanmoins, c’est le speedé ‘I want you’, qui met véritablement les pendules à l’heure, ce morceau étant tout simplement ce que Schenker a composé de mieux depuis plus de dix ans ! Riff hargneux, claviers très présents, refrain imparable, Michael nous livre à travers ce morceau LA preuve qu’il est bien de retour. Et le reste de l’album est également très bon. Citons notamment ‘End of the line’, un morceau de pur rock’n’roll, ‘The cross of crosses’, pour moi le second tube de l’album, ou encore ‘I am the one’ et son superbe refrain.
Comme si Michael Schenker avait changé du tout au tout en quelques années, on ne trouve ici aucune réminiscence du MSG plus moderne, mais également moins convaincant, des années 90-2000. Tout ici sonne très 80’s, même la production. Mis à part lors de quelques breaks ou passages instrumentaux pouvant rappeler l’album ‘Be Aware of Scorpions’ (‘City lights’, les bruits d’enfants sur ‘Summerdays’ rappelant le morceau ‘Eyes of a child’), nous avons véritablement ici l’impression de retourner plus de 20 ans en arrière. Et puis les inspirations de l’Ange blond transparaissent ici parfaitement : Deep Purple, avec ‘Summerdays’, power ballad dont les ‘Ouh Ouh’ rappellent ‘Child in time’, ou encore ‘Come Closer’, dont les couplets rappellent le dernier album de Deep Purple, mais aussi et bien entendu le premier groupe de Michael Schenker, Scorpions. Que ce soit sur ‘Night to remember’, dont le riff est semblable à celui de ‘Loving you sunday morning’ ou sur ‘Wings of emotion’ qui rappelle ‘The zoo’, jamais la facette ‘Scorpions’ de Michael Schenker n’aura été si présente dans un album du MSG.
Tous ceux qui avaient été déçus par les dernières réalisations de MSG peuvent être rassurés : ‘In the Midst of Beauty’ est l’album du grand retour de Michael Schenker, et tout simplement l’un des meilleurs albums de sa pourtant très féconde discographie. Après un début d’année assez fade voici donc un album qui va donner le sourire à tous les amateurs de hard rock traditionnel et surtout aux amoureux du toucher unique de l’Ange blond, qui nous prouve ici que la musique est finalement bien plus que le reflet de l’âme du musicien. Elle est tout simplement son âme. (18/20)
Gegers
Et pourtant, il n’y avait guère de raisons de s’inquiéter. En effet, les propos de Schenker étaient, ces derniers mois, plus cohérents. Semblant peu à peu se débarrasser de ses vieux démons, il semblait avoir plus que jamais avoir envie d’en découdre à nouveau. Pour pouvoir sortir un album à la hauteur de ses nouvelles ambitions, Michael Schenker a, de façon logique, fait appel aux meilleurs : Don Airey (Deep Purple) aux claviers, Neil Murray (Whitesnake) à la basse, Simon Philips (Toto) à la batterie, mais surtout Gary Barden (le premier et pour beaucoup meilleur chanteur du MSG) au micro. Un line-up de folie pour un album qui est tout simplement ce que Michael Schenker a fait de mieux depuis le superbe ‘Save Yourself’(1989).
La triptyque qui débute l’album est l’exemple parfait de cette inspiration retrouvée. Après un ‘City lights’ plutôt FM, le ton se durcit avec ‘Competition’, vrai tube hard rock au riff assez joyeux et au solo phénoménal de feeling, morceau sur lequel Gary Barden montre, s’il en était nécessaire, que sa voix est toujours magnifique. Néanmoins, c’est le speedé ‘I want you’, qui met véritablement les pendules à l’heure, ce morceau étant tout simplement ce que Schenker a composé de mieux depuis plus de dix ans ! Riff hargneux, claviers très présents, refrain imparable, Michael nous livre à travers ce morceau LA preuve qu’il est bien de retour. Et le reste de l’album est également très bon. Citons notamment ‘End of the line’, un morceau de pur rock’n’roll, ‘The cross of crosses’, pour moi le second tube de l’album, ou encore ‘I am the one’ et son superbe refrain.
Comme si Michael Schenker avait changé du tout au tout en quelques années, on ne trouve ici aucune réminiscence du MSG plus moderne, mais également moins convaincant, des années 90-2000. Tout ici sonne très 80’s, même la production. Mis à part lors de quelques breaks ou passages instrumentaux pouvant rappeler l’album ‘Be Aware of Scorpions’ (‘City lights’, les bruits d’enfants sur ‘Summerdays’ rappelant le morceau ‘Eyes of a child’), nous avons véritablement ici l’impression de retourner plus de 20 ans en arrière. Et puis les inspirations de l’Ange blond transparaissent ici parfaitement : Deep Purple, avec ‘Summerdays’, power ballad dont les ‘Ouh Ouh’ rappellent ‘Child in time’, ou encore ‘Come Closer’, dont les couplets rappellent le dernier album de Deep Purple, mais aussi et bien entendu le premier groupe de Michael Schenker, Scorpions. Que ce soit sur ‘Night to remember’, dont le riff est semblable à celui de ‘Loving you sunday morning’ ou sur ‘Wings of emotion’ qui rappelle ‘The zoo’, jamais la facette ‘Scorpions’ de Michael Schenker n’aura été si présente dans un album du MSG.
Tous ceux qui avaient été déçus par les dernières réalisations de MSG peuvent être rassurés : ‘In the Midst of Beauty’ est l’album du grand retour de Michael Schenker, et tout simplement l’un des meilleurs albums de sa pourtant très féconde discographie. Après un début d’année assez fade voici donc un album qui va donner le sourire à tous les amateurs de hard rock traditionnel et surtout aux amoureux du toucher unique de l’Ange blond, qui nous prouve ici que la musique est finalement bien plus que le reflet de l’âme du musicien. Elle est tout simplement son âme. (18/20)
Gegers