SwedenRock Cruise : Candlemass, Evergrey, PrettyMaids, Demon
Posté : 23 oct. 2008, 01:40
Il y a 2 semaines je suis allé me balader en Suède avec un passage par le Sweden Rock Cruise, c'est à dire le festival metal sur bateau organisé par la bande du Sweden Rock. Au programme : embarquement à Stockholm, petit tour en bateau de croisière vers la Finlande en longeant les îles, et retour à la case départ après quelques rasades de décibels dans les esgourdes.
Voilà le bateau (Anywhere in the) Galaxy

A l'arrivée au port à l'est de Stockholm, je me retrouve au milieu d'une scène surréaliste avec le spectacle habituel des festivals mais dans le lieu peu commun d'un petit hall d'embarquement! Celui-ci a été littéralement envahi et transformé en gros bordel à hardos sous les yeux intrigués des passagers qui descendent du précédent voyage.
Première chose quand on approche de la bête : le bateau de croisière est immense! Bien plus que je ne l'aurais pensé, même si les activités se concentrent principalement sur 2 étages des 10 qu'il comprend. Au menu : restaurants, buffet, cafétéria, pub rock 'n roll, piano bar, lounge, et une discothèque jusqu'au bout de la nuit, pour ceux qui tiennent encore debout du moins. Car ce ne sont pas les cadavres éthyliques qui vont manquer!
Les boutiques ne manquent pas non plus, de la cosmétique pour Madame au supermarché à bières détaxé pour Monsieur. Par contre les stands officiels et de merchandising metal laissent à désirer, rien de bien folichon pour claquer ses couronnes suédoises.
Les chambres à coucher (dispersées sur plusieurs étages) sont un peu exiguës mais suffisantes pour le contexte, et disposent d'une radio qui diffuse du metal 24h/24. Mais le plus amusant est que ce programme du DJ fluvial est également diffusé dans les couloirs, dans les magasins, dans le supermarché, partout! Il est assez inhabituel d'entendre du Diamond Head plein pot dans un lounge feutré où en temps normal des bobos respectables viennent siroter leur cocktail pendant leur paisible voyage.
La scène des concerts est visible depuis les étages 6 (sol) et 7 (balcon), le parterre étant parsemé de quelques fauteuils et canapés ambiance lounge & coktails là aussi.
Pas trop non plus.
Drôle d'endroit pour un concert metal me direz-vous, mais le métalleux se boboïse, qu'on se le dise.
Premier groupe du soir alors que le bateau file vers la Finlande, DISMEMBER. Groupe culte à l'évidence mais c'est pas ma came je ne vais pas mentir. Néanmoins le peu que j'en ai vu se laisse apprécier car les vétérans sont bien en place et font dans l'efficacité, à défaut de faire dans la dentelle.
PRETTY MAIDS viennent réveiller les mélomanes avec un set en béton, setlist impeccable à l'appui! J'avais adoré leur concert à Wacken il y a quelques années, et ce soir c'est du même tonneau en version intimiste ou presque. Certes, Ronnie Atkins a un peu perdu vocalement il faut être honnête, essentiellement sur les parties agressives, mais il reste un vrai frontman dans l'âme qui se donne sans compter, toujours à fond et le public en poche. Leur nouveau batteur remplace avantageusement Michael Fast (mwarf j'ai toujours adoré ce nom) et un Ken Hammer fort jouasse aligne ses subtiles soli sans faire de pli. Ken Jackson et son fut' de touriste est un peu fantomatique à la basse, je ne sais pas s'il a le mal de mer mais on s'en fout, tout ce qu'il faut retenir est que PRETTY MAIDS sont quand même loin d'être finis.
Alors si en plus ils nous ressortent des vieux tubes "We Came to Rock" et "Rodeo" ça mérite des pouces.
Il ne manquait que "Yellow Rain" pour faire le tour de ce génialissime album qu'est Future World! La délicieuse sucrerie "Please Don't Leave Me" dédiée à Phil Lynott (THIN LIZZY) est de la partie et c'est bien sûr une cargaison de pouces supplémentaires.

Bref, un très bon show d'une heure sans temps morts des danois, envoyé avec conviction, intensité, fun et passion communicative!
Setlist :
Sin Decade
Rock the House
Wake up to the Real World
We Came to Rock
la ballade du dernière album, j'ai oublié le nom...
Destination Paradise
Back to Back
Rodeo
Please Don't Leave Me (JOHN SYKES / PHIL LYNOTT)
Lovegames
Future World
Red Hot & Heavy
Avec CANDLEMASS c'est un changement radical d'ambiance évidemment, tout le monde ou presque ici en Suède (à moins qu'on soit déjà en Finlande?
) connait la légende du doom. C'est la première fois que je les vois avec Robert Lowe (SOLITUDE AETURNUS) au micro, j'étais impatient de voir ce que ça pourrait donner sur scène suite à un King of the Grey Island très réussi.
Et bien autant les musiciens sont égaux à eux-même dès lors qu'ils alignent les classiques immortels du doom, impériaux avec un Leif Edling bien entendu très en avant, autant l'intégration de Robert Lowe est encore un peu erratique. Telle une greffe dans un corps étranger, celle-ci n'a pas encore bien pris.
Lowe n'a évidemment pas du tout la présence exubérante de Messiah "rock star" Marcolin, et si sa classe discrète est appréciable dans un concert de SOLITUDE AETURNUS, ici il n'a pas l'air toujours très à l'aise, son jeu de scène très maniéré pouvant même prêter à sourire. Il adopte également parfois une attitude plus agressive que je ne lui connaissais pas, limite arrogante des fois, étonnante en tout cas. On ne le sent pas patron de l'équipe pour autant, et à l'évidence il ne le sera jamais complètement.
Là où il fait l'unanimité par contre c'est vocalement, sa puissance naturelle sans forcer et la richesse de son timbre régalent l'amateur de chant que je suis. Je ne regrette donc pas Marcolin à ce niveau, mais scéniquement il est difficile de ne pas se remémorer la prestance du moine pachydermique et son doom banging fédérateur.
Autre souci ce soir : ça manque de rythme! Trop de temps morts séparent les morceaux, trop peu de titres sont joués sur 75 minutes disponibles et le classique des classiques "The Well of Souls" manque même à l'appel, sans doute par temps de jeu dépassé. Et ouais les gars, c'est ça de trop parler et glander entre les titres...
A noter l'apparition d'un nouveau titre dans le set, "Lucifer Rising", très rapide et au refrain simple et très (trop) répétitif, morceau pas très convaincant à peine rehaussé par la présence de Mats Leven (KRUX) sur scène. Heureusement le "Solitude" qui suit met tout le monde d'accord avec un Lowe fantastique, y'a pas à dire quand CANDLEMASS sort ses monuments il demeure bien LE groupe du doom metal épique.
De la même façon, des "Sorcerer's Pledge" et "Samarithan" se transforment en karaoké géant, le quintette ne craint pas grand chose en raison d'un répertoire intouchable et d'un public fidèle et présent. Ceci étant dit, je les ai quand même déjà vu plus au point que ce soir (Messiah oblige), espérons que ça sera le cas lors qu'ils feront une vraie tournée pour l'album.
Setlist :
Mirror Mirror
Dark are the Veils of Death
Samarithan
Emperor of the Void
Devil's Seed
At the Gallows End
A Sorcerer's Pledge
Lucifer Rising
Solitude
Pour finir la soirée EVERGREY effectuent un bon set, quoique un peu nonchalant parfois car très décontracté, Tom Englund oubliant par exemple de chanter quelques paroles pendant l'énorme "Here I Lie Bleeding".
Dommage pour ma pomme aussi que le groupe se concentre autant sur les 2 derniers albums, mais c'est tout à fait logique, et j'ai finalement appris à apprécier Monday Morning Apocalypse, quand bien même on reste loin de la grandeur d'un In Search of Truth ou Recreation Day. Les chansons de Torn que je ne mémorise pas encore très bien se laissent facilement apprécier, les riffs sont là, la complexité peut-être pas, mais la conviction et l'émotion sont de mise!
A noter l'insertion plaisante de "The Great Deceiver" dans le set, alors que le rappel final sera "Touch of Blessing" pour une fois, on échappe à "The Masterplan" ce soir et c'est pas plus mal.
Le groupe en terre conquise mène donc sa barque efficacement, épaulé par Jari l'ex-STRATOVARIUS à la basse, et un public qui répond comme il se doit. Voilà un bon p'tit show d'une heure envoyé par les suédois, pas leur meilleur, mais pas le moins bon.
Setlist :
Broken Wings
As I Lie Here Bleeding
Torn
Blinded
The Great Deceiver
Soaked
Fail
A Touch Of Blessing
+ 3-4 autres titres des deux derniers skeuds...
La nuit est déjà bien entamée et le bateau coule à flots, enfin la bière je veux dire, pour ceux qui n'en ont pas eu assez ça se poursuit à la discothèque wok 'n woll du 9ème étage! Attention quand même à ne pas tomber du pont
Le lendemain F.K.U. sont en train de thrasher leur race pendant que je me décrasse sous la douche, pfff ils n'avaient qu'à m'attendre.
Bon en même temps je m'en fous, j'ai juste maté un bout à la télé sur fond de Dark Angel à la radio. Oui, une chaine de la télé relaye en permanence une caméra dans la salle.
DEMON sera donc le dernier groupe à jouer, et le plus vieux de loin. Je garde encore le souvenir amer de leur concert à Amneville devant un public inexistant il y a quelques années, même pas 10 pelés en étant large. Ce soir on est 3000 dans le bateau, pas tous intéressés et pas tous en état, certes.
Mais pas question de rater ça pour ma part, surtout quand les rosbeefs bénéficient d'un superbe son cristallin, un pur régal. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser les vétérans de la NWOBHM ne s'attardent pas sur leurs premiers albums de cette époque, mais piochent tout autant sinon plus dans la période plus mélodique voire à la limite du hard FM de leur répertoire.
Et ce n'est pas une mauvaise idée car des "Life on the Wire" (quelles guitares!) ou l'épique "Remembrance Day" n'ont rien à envier à leurs classiques du metal anglais tels que "Sign of the Madman" ou "Don't Break the Circle" réclamé par l'assistance. Même la "nouvelle" chanson s'intègre parfaitement au reste.
Dave Hill n'en manque pas une pour raconter des conneries brevetées humour british, sans oublier ses éternelles grimaces parfois un peu décalées quand même à son âge.
Plus jeune, son soliste effectue une belle prestation particulièrement remarquée.
J'aurais bien aimé entendre 1 ou 2 titres en plus des premiers albums à vrai dire, mais ne chipotons pas c'est un excellent concert pour ce groupe encore méconnu aujourd'hui et pourtant à l'origine aussi talentueux que ses contemporains de SAXON et compagnie. DEMON ne dépasseront plus jamais le succès d'estime aujourd'hui c'est certain, ce qui n'empêche pas leur professionnalisme d'être toujours au RDV. Classe.
Setlist :
Black Heath
The Plague
Sign of the Madman
Life on the Wire
The Unexpected Guest
Remembrance Day (A Song for Peace)
Hold On to the Dream
Standing on the Edge
Don't Break the Circle
One Helluva Night
Wonderland
Nous sommes déjà en fin d'après-midi et début de soirée, le vent décoiffe sur le pont alors que le bateau slalome lentement entre les petites iles suédoises pour revenir jusqu'à Stockholm. C'est là que le voyage se termine pour trois milliers de hardos, thrasheurs et glamouzes qui descendent du terminal devant les prochains passagers, une nouvelle fois un peu interloqués par la faune en présence.
Fin à bon port de cette expérience dépaysante comme on en fait rarement, davantage attractive encore par son concept et contexte que par sa pourtant sympathique affiche. Et au moins sur ce bateau la croisière s'amuse réellement.
Quelques photos à venir j'espère...
Voilà le bateau (Anywhere in the) Galaxy


A l'arrivée au port à l'est de Stockholm, je me retrouve au milieu d'une scène surréaliste avec le spectacle habituel des festivals mais dans le lieu peu commun d'un petit hall d'embarquement! Celui-ci a été littéralement envahi et transformé en gros bordel à hardos sous les yeux intrigués des passagers qui descendent du précédent voyage.

Première chose quand on approche de la bête : le bateau de croisière est immense! Bien plus que je ne l'aurais pensé, même si les activités se concentrent principalement sur 2 étages des 10 qu'il comprend. Au menu : restaurants, buffet, cafétéria, pub rock 'n roll, piano bar, lounge, et une discothèque jusqu'au bout de la nuit, pour ceux qui tiennent encore debout du moins. Car ce ne sont pas les cadavres éthyliques qui vont manquer!
Les boutiques ne manquent pas non plus, de la cosmétique pour Madame au supermarché à bières détaxé pour Monsieur. Par contre les stands officiels et de merchandising metal laissent à désirer, rien de bien folichon pour claquer ses couronnes suédoises.
Les chambres à coucher (dispersées sur plusieurs étages) sont un peu exiguës mais suffisantes pour le contexte, et disposent d'une radio qui diffuse du metal 24h/24. Mais le plus amusant est que ce programme du DJ fluvial est également diffusé dans les couloirs, dans les magasins, dans le supermarché, partout! Il est assez inhabituel d'entendre du Diamond Head plein pot dans un lounge feutré où en temps normal des bobos respectables viennent siroter leur cocktail pendant leur paisible voyage.

La scène des concerts est visible depuis les étages 6 (sol) et 7 (balcon), le parterre étant parsemé de quelques fauteuils et canapés ambiance lounge & coktails là aussi.

Drôle d'endroit pour un concert metal me direz-vous, mais le métalleux se boboïse, qu'on se le dise.

Premier groupe du soir alors que le bateau file vers la Finlande, DISMEMBER. Groupe culte à l'évidence mais c'est pas ma came je ne vais pas mentir. Néanmoins le peu que j'en ai vu se laisse apprécier car les vétérans sont bien en place et font dans l'efficacité, à défaut de faire dans la dentelle.
PRETTY MAIDS viennent réveiller les mélomanes avec un set en béton, setlist impeccable à l'appui! J'avais adoré leur concert à Wacken il y a quelques années, et ce soir c'est du même tonneau en version intimiste ou presque. Certes, Ronnie Atkins a un peu perdu vocalement il faut être honnête, essentiellement sur les parties agressives, mais il reste un vrai frontman dans l'âme qui se donne sans compter, toujours à fond et le public en poche. Leur nouveau batteur remplace avantageusement Michael Fast (mwarf j'ai toujours adoré ce nom) et un Ken Hammer fort jouasse aligne ses subtiles soli sans faire de pli. Ken Jackson et son fut' de touriste est un peu fantomatique à la basse, je ne sais pas s'il a le mal de mer mais on s'en fout, tout ce qu'il faut retenir est que PRETTY MAIDS sont quand même loin d'être finis.
Alors si en plus ils nous ressortent des vieux tubes "We Came to Rock" et "Rodeo" ça mérite des pouces.



Bref, un très bon show d'une heure sans temps morts des danois, envoyé avec conviction, intensité, fun et passion communicative!
Setlist :
Sin Decade
Rock the House
Wake up to the Real World
We Came to Rock
la ballade du dernière album, j'ai oublié le nom...
Destination Paradise
Back to Back
Rodeo
Please Don't Leave Me (JOHN SYKES / PHIL LYNOTT)
Lovegames
Future World
Red Hot & Heavy
Avec CANDLEMASS c'est un changement radical d'ambiance évidemment, tout le monde ou presque ici en Suède (à moins qu'on soit déjà en Finlande?

Et bien autant les musiciens sont égaux à eux-même dès lors qu'ils alignent les classiques immortels du doom, impériaux avec un Leif Edling bien entendu très en avant, autant l'intégration de Robert Lowe est encore un peu erratique. Telle une greffe dans un corps étranger, celle-ci n'a pas encore bien pris.
Lowe n'a évidemment pas du tout la présence exubérante de Messiah "rock star" Marcolin, et si sa classe discrète est appréciable dans un concert de SOLITUDE AETURNUS, ici il n'a pas l'air toujours très à l'aise, son jeu de scène très maniéré pouvant même prêter à sourire. Il adopte également parfois une attitude plus agressive que je ne lui connaissais pas, limite arrogante des fois, étonnante en tout cas. On ne le sent pas patron de l'équipe pour autant, et à l'évidence il ne le sera jamais complètement.
Là où il fait l'unanimité par contre c'est vocalement, sa puissance naturelle sans forcer et la richesse de son timbre régalent l'amateur de chant que je suis. Je ne regrette donc pas Marcolin à ce niveau, mais scéniquement il est difficile de ne pas se remémorer la prestance du moine pachydermique et son doom banging fédérateur.
Autre souci ce soir : ça manque de rythme! Trop de temps morts séparent les morceaux, trop peu de titres sont joués sur 75 minutes disponibles et le classique des classiques "The Well of Souls" manque même à l'appel, sans doute par temps de jeu dépassé. Et ouais les gars, c'est ça de trop parler et glander entre les titres...
A noter l'apparition d'un nouveau titre dans le set, "Lucifer Rising", très rapide et au refrain simple et très (trop) répétitif, morceau pas très convaincant à peine rehaussé par la présence de Mats Leven (KRUX) sur scène. Heureusement le "Solitude" qui suit met tout le monde d'accord avec un Lowe fantastique, y'a pas à dire quand CANDLEMASS sort ses monuments il demeure bien LE groupe du doom metal épique.
De la même façon, des "Sorcerer's Pledge" et "Samarithan" se transforment en karaoké géant, le quintette ne craint pas grand chose en raison d'un répertoire intouchable et d'un public fidèle et présent. Ceci étant dit, je les ai quand même déjà vu plus au point que ce soir (Messiah oblige), espérons que ça sera le cas lors qu'ils feront une vraie tournée pour l'album.
Setlist :
Mirror Mirror
Dark are the Veils of Death
Samarithan
Emperor of the Void
Devil's Seed
At the Gallows End
A Sorcerer's Pledge
Lucifer Rising
Solitude
Pour finir la soirée EVERGREY effectuent un bon set, quoique un peu nonchalant parfois car très décontracté, Tom Englund oubliant par exemple de chanter quelques paroles pendant l'énorme "Here I Lie Bleeding".
Dommage pour ma pomme aussi que le groupe se concentre autant sur les 2 derniers albums, mais c'est tout à fait logique, et j'ai finalement appris à apprécier Monday Morning Apocalypse, quand bien même on reste loin de la grandeur d'un In Search of Truth ou Recreation Day. Les chansons de Torn que je ne mémorise pas encore très bien se laissent facilement apprécier, les riffs sont là, la complexité peut-être pas, mais la conviction et l'émotion sont de mise!
A noter l'insertion plaisante de "The Great Deceiver" dans le set, alors que le rappel final sera "Touch of Blessing" pour une fois, on échappe à "The Masterplan" ce soir et c'est pas plus mal.

Le groupe en terre conquise mène donc sa barque efficacement, épaulé par Jari l'ex-STRATOVARIUS à la basse, et un public qui répond comme il se doit. Voilà un bon p'tit show d'une heure envoyé par les suédois, pas leur meilleur, mais pas le moins bon.
Setlist :
Broken Wings
As I Lie Here Bleeding
Torn
Blinded
The Great Deceiver
Soaked
Fail
A Touch Of Blessing
+ 3-4 autres titres des deux derniers skeuds...
La nuit est déjà bien entamée et le bateau coule à flots, enfin la bière je veux dire, pour ceux qui n'en ont pas eu assez ça se poursuit à la discothèque wok 'n woll du 9ème étage! Attention quand même à ne pas tomber du pont

Le lendemain F.K.U. sont en train de thrasher leur race pendant que je me décrasse sous la douche, pfff ils n'avaient qu'à m'attendre.

DEMON sera donc le dernier groupe à jouer, et le plus vieux de loin. Je garde encore le souvenir amer de leur concert à Amneville devant un public inexistant il y a quelques années, même pas 10 pelés en étant large. Ce soir on est 3000 dans le bateau, pas tous intéressés et pas tous en état, certes.
Mais pas question de rater ça pour ma part, surtout quand les rosbeefs bénéficient d'un superbe son cristallin, un pur régal. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser les vétérans de la NWOBHM ne s'attardent pas sur leurs premiers albums de cette époque, mais piochent tout autant sinon plus dans la période plus mélodique voire à la limite du hard FM de leur répertoire.
Et ce n'est pas une mauvaise idée car des "Life on the Wire" (quelles guitares!) ou l'épique "Remembrance Day" n'ont rien à envier à leurs classiques du metal anglais tels que "Sign of the Madman" ou "Don't Break the Circle" réclamé par l'assistance. Même la "nouvelle" chanson s'intègre parfaitement au reste.
Dave Hill n'en manque pas une pour raconter des conneries brevetées humour british, sans oublier ses éternelles grimaces parfois un peu décalées quand même à son âge.

J'aurais bien aimé entendre 1 ou 2 titres en plus des premiers albums à vrai dire, mais ne chipotons pas c'est un excellent concert pour ce groupe encore méconnu aujourd'hui et pourtant à l'origine aussi talentueux que ses contemporains de SAXON et compagnie. DEMON ne dépasseront plus jamais le succès d'estime aujourd'hui c'est certain, ce qui n'empêche pas leur professionnalisme d'être toujours au RDV. Classe.
Setlist :
Black Heath
The Plague
Sign of the Madman
Life on the Wire
The Unexpected Guest
Remembrance Day (A Song for Peace)
Hold On to the Dream
Standing on the Edge
Don't Break the Circle
One Helluva Night
Wonderland
Nous sommes déjà en fin d'après-midi et début de soirée, le vent décoiffe sur le pont alors que le bateau slalome lentement entre les petites iles suédoises pour revenir jusqu'à Stockholm. C'est là que le voyage se termine pour trois milliers de hardos, thrasheurs et glamouzes qui descendent du terminal devant les prochains passagers, une nouvelle fois un peu interloqués par la faune en présence.

Fin à bon port de cette expérience dépaysante comme on en fait rarement, davantage attractive encore par son concept et contexte que par sa pourtant sympathique affiche. Et au moins sur ce bateau la croisière s'amuse réellement.

Quelques photos à venir j'espère...