Un livre à se faire offrir...
Posté : 21 déc. 2011, 07:38
Voici la critique de nos intellos de gauche préféré, TELERAMA, un livre excellent d'un érudit du métal.
Un des livres les plus drôles écrits sur la passion du rock, même lorsqu'on se contrefiche du heavy metal, est enfin traduit, dix ans après sa parution initiale. Imaginez le pendant américain, white trash mais lettré, du Haute Fidélité de Nick Hornby.
Fargo Rock City est le récit autobiographique, tordant, lucide et d'une savoureuse mauvaise foi de Chuck Klosterman, gamin élevé dans un trou perdu du Dakota qui trouva son salut dans son amour du hair metal. Comprenez le hard rock tapageur des 80's, éhontément sexiste, qui trouait autant les tympans que la couche d'ozone, ces garçons hirsutes consommant sans modération autant d'expédients que de bombes de laque. Klosterman, devenu depuis un grand journaliste essayiste sous-culturel, jamais à court d'arguments, met son talent de conteur au service de savantes analyses ou de mises en boîte d'oeuvres et d'artistes généralement méprisés par l'intelligentsia rock. Le savoureux voyage par procuration d'un gamin pas très bien dans sa peau au pays rêvé des ego boursouflés. Soyez toutefois prévenus, ce livre pourrait vous faire aimer Kiss ou Mötley Crüe.
| Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Stan Cuesta | Ed. Rivages, 284 p., 20 €.
Un des livres les plus drôles écrits sur la passion du rock, même lorsqu'on se contrefiche du heavy metal, est enfin traduit, dix ans après sa parution initiale. Imaginez le pendant américain, white trash mais lettré, du Haute Fidélité de Nick Hornby.
Fargo Rock City est le récit autobiographique, tordant, lucide et d'une savoureuse mauvaise foi de Chuck Klosterman, gamin élevé dans un trou perdu du Dakota qui trouva son salut dans son amour du hair metal. Comprenez le hard rock tapageur des 80's, éhontément sexiste, qui trouait autant les tympans que la couche d'ozone, ces garçons hirsutes consommant sans modération autant d'expédients que de bombes de laque. Klosterman, devenu depuis un grand journaliste essayiste sous-culturel, jamais à court d'arguments, met son talent de conteur au service de savantes analyses ou de mises en boîte d'oeuvres et d'artistes généralement méprisés par l'intelligentsia rock. Le savoureux voyage par procuration d'un gamin pas très bien dans sa peau au pays rêvé des ego boursouflés. Soyez toutefois prévenus, ce livre pourrait vous faire aimer Kiss ou Mötley Crüe.
| Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Stan Cuesta | Ed. Rivages, 284 p., 20 €.