BLACKNESS/THE SEVEN GATES/BOUNTY HUNTER, 25 fév. 12, Lyon

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Theli
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Message par Theli »

[Concert #316] BLACKNESS / THE SEVEN GATES / BOUNTY HUNTER, samedi 25 février 2012, Le Blogg, Lyon

Après plus de 8 mois d’absence et un renouvellement profond de personnel (départ du batteur et surtout de Vincent, bassiste chanteur et fondateur du groupe) The Seven Gates (le plus grand groupe mâconnais du monde incontestablement) fête son retour en ce samedi 25 février. De l’attelage initial, ne reste donc plus que Michel, l’agile guitariste (ex-Mutilated) et Adrien, le guitariste rythmique…

Pour remplacer Vincent, une des 2 figures de proue du groupe, The Seven Gates a porté son choix sur David, l’ex-bassiste de Destinity. S’appuyer sur un musicien talentueux doté d’une grosse expérience plutôt qu’un petit jeune paraît assez pertinent pour remplacer Vincent, monstre ô combien charismatique. :)

Après plusieurs années d’activités, ce changement de musiciens est donc une vraie page qui se tourne dans l’histoire de The Seven Gates. Malgré ce bouleversement de line up, j’espère de tout cœur que le groupe restera fidèle à son style de prédilection : un Death Métal aux forts relents Morbid Angelesques !

Pour cette date, les Mâconnais sont accompagnés des vétérans lyonnais de Blackness et des vilains garnements de Bounty Hunter.

Le rendez vous est donc pris pour ce concert au Blogg, nouvelle salle située au cœur du quartier Gerland, dans un secteur réservé aux entrepôts. Impeccable pour organiser des concerts : au cœur de ces grands bâtiments déserts le soir, on ne risque pas de déranger les voisins.

En prenant le métro pour me rendre sur les lieux, je me rends compte que le stade qui héberge les footeux de l’Olympique Lyonnais est situé tout à côté du Blogg. Le métro est rempli de supporters colorés se rendant au stade pour le choc contre le PSG. J’ai d’ailleurs le plus grand mal à m’extraire du wagon bondé, une station avant l’arrêt du stade : « Désolé les gars ! Je ne vais pas au match moi ! » dis-je en bousculant la foule pour tenter de sortir.

Le Blogg est vraiment vaste avec un bar central très classe et bien fourni : des banquettes éparpillées un peu partout et une estrade aménagée au fond complètent le tableau. La configuration se révèle franchement réussie : un endroit plein de potentiel ! J’espère que le Blogg prendra la place laissée vacante suite à la fermeture du Lyon’s Hall (RIP) pour l’organisation des petits concerts. :bang:

Bounty Hunter http://www.myspace.com/thetruebountyhunter

Le temps de se délester du droit d’entrée dérisoire de 5 € et de découvrir rapidement les lieux, les chenapans de Bounty Hunter déboulent sur scène. Le groupe de Grind / Death est mené par une paire de chanteurs / hurleurs / gruikers de première : Flo (leader des excellents Death Awaits) et Mike (organisateur du Sylak Open Air) ! La bonne humeur est clairement de sortie et les privates jokes fusent entre les 2 frontmen ! Bounty Hunter n’a pas pour ambition de concurrencer Dream Theater : ça c’est clair ! Par contre, les titres sont gras et entrainants : une vraie invitation à mettre le bronx. D’ailleurs, 6 tarés ne se font pas prier pour pogoter et se bousculer dans une sympathique violence éthylique. Les 2 gruikers se partagent les vocaux dans de grands éclats de rire! Attention cependant : même si ça rigole, le groupe enchaine les titres ultra-rapides avec efficacité. Mention spéciale à la section rythmique et au guitariste (issu lui aussi de Death Awaits) qui arrivent à tenir le choc !

Rafraichissant et parfait pour commencer la soirée ! :up:

The Seven Gates http://www.myspace.com/thesevengates

Le changement de plateau est un peu long mais l’attente vaut le détour ! Les Death Metalleux prennent place et on s’attend à en prendre plein la face. Je suis clairement venu pour eux, et j’avoue que je suis un peu tendu. Arf, ce n’est pourtant pas moi qui joue.

Le public est également beaucoup plus compact que pour la prestation des Bounty Hunters. Les gens ne se sont pas trompés : The Seven Gates est l’attraction de la soirée.

Les premières notes retentissent : et tout de suite, on retrouve ce qui fait le charme de The Seven Gates. Cette rythmique aux petits oignons, ces riffs …. Et surtout cette ambiance lourde limite glauque, toute droit sortie du cœur des nineties ! Une vraie invitation au head-banging sauvage et salvateur !

David, le nouveau chanteur a un timbre moins guttural et moins puissant que Vincent. Mais, il dégage une présence incroyable, sans doute acquise au cours des concerts avec ses formations précédentes. Et pour son premier concert avec The Seven Gates, ça le fait ! Comme disait ma grand-mère, « Les années d’expérience feront toujours la différence » !

La set-liste s’appuie sur les tubes du groupe : Les brulots (Gehenna, Temple, …) sont toujours là et font mouche invariablement. On aura droit à 2 nouveaux morceaux dans la lignée de ce que savent faire les Mâconnais : Du Morbid Angel pur jus période Domination. En gros, la période bénie du Death Metal.

Michel n’a pas perdu sa verve, et nous tricote ses solos hallucinants avec autant de facilité que moi je bois une bière ! Ce mec est un tueur ! Le nouveau batteur est au diapason : une vraie machine de guerre ! Adrien, le second guitariste, reste concentré et se présente comme un parfait complément de Michel.

Au contraire de Bounty hunter, le public est moins chahuteur et plus statique mais complètement sous le charme vénéneux des 4 musiciens. Les mecs sont bons et arrivent à distiller une ambiance totalement infernale et réussie.

En 2 mots, the Seven Gates : ça poutre !!! Je n’ose imaginer ce que le groupe va donner quand David aura complètement pris ses marques. Dediou ça va faire mal !! :bave:

Set-List The Seven Gates
01. The Serpent's Wheel
02. Gehenna's Sword
03. Polymorph (new song)
04. Pressure
05. Angel of Suffering
06. Of Gods
07. Temple of Ashes
08. Kingdom of the Lost
-------
09. New song

Après cette déflagration métallique, une bonne mousse est la bienvenue. Il est déjà plus de 23h : c’est l’heure de voir débarquer quelques supporters lyonnais, le match étant terminé. Les mecs ont la tête des mauvais jours. Pour cause, le PSG a égalisé au bout du bout des arrêts de jeux, pour un 4-4 historique, a priori. En tout cas, très bonne idée de venir se consoler pour du bon Death / Thrash des familles.

Blackness http://www.myspace.com/blacknessthrash

Les vétérans de Blackness prennent donc d’assaut la scène après une trèèèèèèèèès (trop ?) longue mise en place … Après le carnage de The Seven Gates et cette attente interminable, je ne cache pas que la passion est un peu retombée.

Dès le début du concert, le son apparaît comme bien approximatif et c’est assez bizarre sachant que pour The Seven Gates, tout s’est bien passé.

Blackness officie toujours dans un Death aux très forts relents de thrash, très bien exécuté. Les influences germaniques (Kreator et Destruction surtout) sont assez marquées : le set est puissant et rapide. La section rythmique est à fond les ballons, et les guitaristes se partagent les solos de façon brillante.

Pedro, le vocaliste arpente la scène et essaie de secouer le cocotier, mais le public reste un peu statique devant la multitude de roquettes envoyées par Blackness. Pourtant, malgré sa grippe, le vocaliste ne ménage pas ses efforts pour faire bouger son monde.

Les chansons de Death / Thrash Old School s’enchaînent furieusement dans un déluge de décibels.

Pour aérer sa set-liste plutôt violente, le groupe a le mérite de reprendre quelques classiques (« Bark at the Moon » du père Ozzy et « Tornado of souls » de Megadeth dont le guitariste de Blackness passe le solo tranquillou, dommage qu’il soit à peine audible … merci le son atroce) qui font mouche facilement.

La sincérité et la passion qui animent Blackness sont indéniables et font plaisir à voir. Cependant, je ne peux nier une certaine linéarité sur la longueur. :up:


En conclusion, une bien belle soirée dans une toute nouvelle salle qui j’espère accueillera de nouveaux concerts sympathiques.

Et, gare à vos miches, The Seven Gates est de retour et ça va faire mal !!! En espérant les revoir bientôt sur scène. :bang:
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