Allez hop, un petit CR
Je suis tout sauf un connaisseur de la carrière de Killing Joke. J'avais essayé il y a bien longtemps d'écouter un de leurs anciens albums, "Laugh... I nearly bought one", que je n'avais pas aimé, et à l'inverse "Pandemonium" avait pas mal tourné en boucle chez moi à l'époque de sa sortie... Donc au milieu des années 90, ce qui doit faire pas loin de quinze ans maintenant! Mais leur venue à Toulouse à l'occasion de la sortie de "XXXII", c'était l'occasion pour moi de voir un groupe culte que je n'avais encore jamais vu. En plus, une de leurs chansons a été pendant un an le générique de Metal Nemesis, donc rien que pour ça, MDT et moi devions obligatoirement y assister
Des deux premières parties, The Crying Spell et The Icarus Line, je ne peux rien dire car je ne les ai pas vues. Je n'avais jamais entendu parler de ces deux groupes avant de savoir qu'ils étaient à l'affiche, et ce que j'ai entendu sur Youtube en cherchant à découvrir un peu ne m'a franchement pas motivé pour me dépécher de venir! J'arrive donc tranquillement vers 21h30 et je retrouve de suite au bar Yoyo (une des meilleures amies des citrouilles, absentes pour le coup

), puis Madnad et je passerais donc le concert avec ces deux-là, ne retrouvant MDT qu'à la fin

Je ne pourrais en tout cas pas dire grand chose des premières parties puisque je ne les ai pas vues

Mes congénères de la soirée ont tous loupé le premier groupe mais vu une petite partie de la prestation de
THE ICARUS LINE... Ou du moins de la partie de prestation qu'ils ont fait, puisqu'ils se sont barrés au bout de vingt minutes sans la moindre explication. Il faudrait quand même que quelqu'un leur explique, à l'occasion, que le fait d'assurer la première partie d'un groupe connu peut leur permettre de se faire connaître et d'attirer l'attention sur leur musique auprès de gens qui ne les connaissent pas

Sur ce coup-ci en tout cas, c'est bien loupé

Tant pis pour eux!
Le temps de déguster une ou deux pintes de Pelforth de printemps servies au bar du Bikini et KILLING JOKE arrive sur scène au son de "European Super State". Celle-là, je la connaissais pour l'avoir écoutée sur Youtube mais pour le reste, je ne pourrais pas faire de longs commentaires sur les morceaux joués vu que je n'en connaissais quasiment aucun. J'ai bien reconnu la punkisante "The wait", parce que Metallica l'avait reprise sur l'EP "The garage days revisited", mais je n'avais jamais écouté la version originale. Et aussi "Pandemonium" en rappel! Pour le reste, je ne connaissais pas et je découvrais. J'aurais quand même bien aimé que les Anglais nous jouent un petit "Democracy"... Apparemment, le dernier album, "MMXII", a été privilégié. La prestation de ce soir, qui va s'avérer très bonne, aurait tendance à me donner envie d'y jeter une paire d'oreilles

Mais la force de Killing Joke sur scène réside surtout dans le charisme et la présence de son leader, Jaz Coleman. Celui qui fut décoré Chevalier des Arts et des Lettres en 2010 est un véritable gourou derrière ses faux airs de Luc Ferry en camisole ! Plus que du chant, ses parties vocales sont de véritables incantations. Le batteur est également impressionnant, ultra-carré et d'une précision à toute épreuve. Il possède de plus un style particulier, très tribal, qui renforce l'aspect hypnotique de l'ensemble tout en donnant un côté plus organique et vivant à la musique indus de Killing Joke. Tous ces aspects trippants sont bien mis en valeur par des lights superbes et un son impeccable bien qu'un peu fort. La communication est assez minimaliste mais en contrepartie ça enchaîne bien, quasiment sans temps morts. Seul point négatif dans cette prestation: le groupe part sans crier gare au bout d'une petite heure et demie... On croyait qu'on allait avoir d'autres rappels mais non: ni merci, ni au revoir et les lumières se rallument

Ca finit sur une note pas terrible, mais ça ne suffit pas à gâcher pas la prestation, car pour tout le reste Killing Joke a donné un excellent concert
Au final, c'était une bonne soirée dans une superbe salle très bien remplie (dans les 800 personnes présentes, à vue de nez), et qui me donne bien envie de creuser un peu la discographie de Killing Joke
