Énorme concert hier soir, et grosse boucherie tout du long.
À la vue du parterre très clairsemé à l'entrée sur scène des quatre Parisiens d'Hemoragy, je craignais qu'on ne reste qu'en trop petit comité, mais le Nouveau Casino s'est très rapidement garni au détour de quelques allers au bar (le comptoir a vu les coudes changer au cours de la soirée, mais pas un seul centimètre carré de libre !) à l'entracte.
À tel point qu'au gré de toute l'agitation, qui allait forcément croissante au fur et à mesure que les mandales décochaient des baffles, la chaleur en devenait littéralement étouffante, au plus grand bonheur du groupe qui en remettait une couche !
Pour en revenir à la première partie, le quartette servait un
Thrash classique et plutôt bien branlé fleurant bon la Bay Area des '80s, mais j'ai trouvé que ça manquait un peu de poigne sur certains morceaux.
C'est dommage parce que les zicos étaient très énergiques, arborant de surcroît des dégaines toutes de cuir moulant et de cartouchières bien senties, et que leurs titres passaient bien l'épreuve de la scène.
J'ai pas vu passer leurs 3 petits quarts d'heure de
set en tout cas, une ouverture sympathique !
Et je ne résiste pas à l'envie de la petite mention pour la grande blonde à la basse, une certaine Lynda, dont l'hélicoptère de la toise blonde du haut de sa taille de mannequin apportait un atout visuel non négligeable à leur jeu de scène.
Sans oublier Jesus qui déboule avec sa toge immaculée et un petit baril de rouge pour le dernier morceau, tout en donnant dans le
headbang et en jouant en geyser avec ses gorgées de sang du christ.
Les
Thrashers de Richmond viennent ensuite étalonner leurs instruments un à un, permettant de savourer ce son tranchant et claquant de la Fender Jazz du 4-cordistes, ou encore de profiter de l'introduction d'"
Electric Eye", le temps pour le gratteux Ryan Waste de mettre au point ses derniers réglages.
Quant à Municipal Waste, que dire, ça tabassait dans les grandes largeurs !
C'est carré, ça joue, ça va à l'essentiel et ça bute.
Et pourtant, Tony Foresta ne se prive pas pour nous balancer quelques conneries entre les morceaux, à commencer par vanter les grandes qualités de couplage dextérité / célérité de leur batteur, Dave Witte, lesquelles lui vaudraient d'administrer les meilleures finitions à la main du patelin, où encore qu'il va lui-même mettre la main à la pâte en rentrant après l'explosion cathartique délivrée par "
Boner City", avant laquelle le chanteur nous réclame du
french kiss, du
69 et autre joyeusetés.
Et résultat un couple vient carrément se galloche sur scène, tandis que ça continuait à sauter dans tous les sens, le boxon intégral !
Mosh pits à foison tout du long,
circle pits grand format généralisés pendant "
Beer Pressure" et "
Boner City" précisément, sans compter les innombrables partisans du
stage dive qui se succédaient à un rythme effréné, ne laissant aucun répit aux retours et à l'avant de l'estrade, toujours sous l’œil bienveillant et amusé des musiciens, quoique parfois un tantinet paniqué du
roadie en
T-shirt vert, qui s'empressait de faire gentiment comprendre à ceux qui se risqueraient à s'attarder un peu trop longtemps, qu'il fallait évacuer
fissa.
Y en a un qui ira jusqu'à se caler face au
kit de batterie, feignant de frapper les cymbales au rythme de la décharge (municipale) de
riffs.
Je comprends que le technicien ait flippé, j'ai moi-même cru qu'il perturbait le jeu du batteur !
Le groupe était donc en très grande forme, avec bien évidemment en tête un Foresta très agité et joueur, qui cavalait partout sur scène tout en tapant dans les louches du premier rang, mais aussi la crinière surmenée du bassiste "Landphil", toujours dans un élan frénétique de remue-cervicales.
Les salves de
power-chords nous assaillent de bout en bout, et voilà qu'on se trouve exténués et suants à peine à 22h, les groupes ayant commencé sur les chapeaux de roue sans aucun temps mort.
Qu'ils repassent plus souvent par chez nous, parce que ça fait du bien par où ça passe !
Le contenu du camion-poubelle :
00) Waste In Space
01) Garbage Stomp
02) Unleash the Bastards
03) Mind Eraser
04) You're Cut Off
05) Wolves of Chernobyl
06) The Thrashin' of the Christ
07) Beer Pressure
08) Authority Complex
09) Acid Sentence
10) Black Ice
11) Wrong Answer
12) The Fatal Feast
13) Toxic Revolution
14) Bangover
15) Sweet Attack
16) Headbanger Face Rip
17) Boner City
18) Black President
19) Repossession
20) Sadistic Magician
21) Born to Party
Rappel :
22) The Art of Partying