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Bon j'aurais dû m'en douter, l'énergumène mentionné ci - dessus n'est pas venu.
Un mot sur le lieu : le Warehouse, ex - LC Club, est une discothèque spécialisée dans les musiques électroniques à la base. Et là est précisément le problème pour moi, ça en est resté une dans les aménagements et je trouve que ce n'est pas adapté pour des concerts même si le son est très bon. En tout cas perso je n'aime pas, contrairement à un copain qui y est venu il n'y a pas longtemps pour une soirée indus. C'est con, c'est aussi là qu'a lieu le Black Speech. Une chose que j'ai remarqué : des barrières métalliques avaient été disposées pour limiter l'accès à toute la discothèque et notamment à la mezzanine (qui était quand même en partie ouverte pour l'accès à la terrasse fumeur et le merch), et sur toutes était mis un drapeau de pub du Warehouse mentionnant "concerts - culture - club". Pour moi si vraiment les concerts ont pris le pas sur le club il faut réaménager. Truc que j'ai trouvé très con pour les 3 - 4 premiers concerts (pour les autres ils sont restés éteints) : il y a évidemment des jeux de lumière partout et donc y compris dans la fosse, or le lighteux les utilisait aussi et ça ne mettait pas en valeur les groupes alors qu'ils l'auraient mérité tout autant que les autres. Et puis ces rangées de boules lumineuses genres vieil éclairage d'hôpital en plus petit, toujours au - dessus de la fosse... Elles ne fonctionnaient pas pendant les concerts mais entre elles étaient allumées et bougeaient dans un mouvement de vague, que c'était agaçant !
Les groupes, j'ai mis aussi ceux en plus de ceux susmentionnés :
-Première Ligne : groupe français de pornOï! trashcoholik, tout un programme.

C'est souvent brouillon et le son n'est pas super - bon, mais c'est rigolo ça ne se prend pas au sérieux.

Pour preuve le chanteur affublé d'un tablier de boucher bien maculé mentionnant le nom du groupe et qui change régulièrement de couvre - chef dont un casque de viking en peluche et un marteau en plastique qui va avec.

Merci aussi les copains qui mettent un peu d'ambiance dans le maigre public d'alors.
-Grind-O-Matic : groupe là aussi français de progessive grindcore. Oulala... Progressif ça ? Ah bon ? En tout cas ça ne passe pas du tout, du coup je fais un tour sur la terrasse fumeur prendre l'air et écouter de la musique sur mon lecteur numérique.
-Violent Encounter : groupe belgo - mexico - français -quel mélange !

- de goregrind. Deux gratteux, un chanteur et une batterie juste là pour faire joli mais sans personne derrière puisqu'auditivement parlant c'est une bande - son qui accompagne le groupe. Ce sera donc sans moi, et du coup même punition que le précédent. Autre particularité : les trois zicos portaient des cagoules, au moins ça change des capuches.
-Grist : groupe français de grindcore. Ah, enfin un groupe sérieux ! Il y a des groupes de grind qui passent et d'autres non chez moi. Ça ne m'emballe pas plus que ça mais eux sont dans la bonne case. C'est carré, ça joue bien.
-Fange : groupe breton de harsh sludge death. Ah tiens, un peu de death dans un fest qui s'appelle le Nantes Deathfist.

Ça joue correctement et sans bavure, avec des moments bien énervés et d'autres plus calmes, du coup ça passe là aussi.
-Bat : groupe américain de heavy speed metal. Mais c'est que c'est très très bon ça ! De chouettes compos bien exécutées par un groupe visiblement heureux d'être là ça fait vraiment plaisir à voir. Le public ne s'y est pas trompé car là il est vraiment nombreux et ça pogote allègrement dans la fosse.
-Eyehategod : groupe américain de sludge. Ce n'était pas mauvais musicalement parlant mais je me suis ennuyé, cependant comme il y avait désormais du monde et que j'avais une bonne place à la partie de la mezzanine ouverte j'ai supporté.

Il y avait visiblement des fans du groupe dans le public car là aussi ça bougeait bien dans la fosse et surtout certains ont scandé le nom du groupe.
-Misery Index : groupe américain de deathgrind. La très bonne surprise de la soirée qui m'a fait comprendre pourquoi certains groupes de grind passent chez moi et d'autres non : les titres courts (et évidemment bien joués), je trouve que ça crée une bonne dynamique. Là encore ça pogote bien dans le public.
-Rotten Sound : groupe suédois de grindcore. On sent bien les vieux briscards qui n'ont plus rien à prouver, mais c'est bien calme pour du grindcore... J'ai trouvé que ça venait un peu comme un cheveu sur la soupe après le groupe précédent.
-Napalm Death : là aussi groupe de grindcore mais anglais. Là aussi la différence est flagrante !

Set le plus énervé de la soirée avec une fosse au diapason, servi notamment par un chanteur super - énergique (et revendicatif aussi : on a notamment eu droit à un couplet très "me too" :"my body is my choice, your body is your choice !"). Ajoutez à ça des titres courts et voilà un set que j'ai bien apprécié.

À noter deux reprises en fin de set : une des Dead Kennedys et une de Sonic Youth.
Bref soirée pas mal malgré un cadre hors - sujet et un fest qui devrait changer de nom parce qu'il fait un peu tromperie sur la marchandise.
